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amorce

La Roue du Temps tourne, ses Ères se succèdent, laissant des souvenirs qui deviennent légendes. La légende se fond en mythe et même le mythe est depuis longtemps oublié quand revient l'Ère qui lui a donné naissance. Au cours d'une Ère que d'aucuns ont appelé la Troisième, une Ère encore à venir, une Ère depuis longtemps passée, du vent s'éleva dans la grande forêt appelée la Bois de Braem. Ce vent n'était pas le commencement. Il n'y a ni commencement ni fin dans les révolutions de la Roue du Temps. Pourtant c'était un commencement.

Auteur: Jordan Robert James Oliver Rigney Jr.

Info: La Roue du Temps, Tome 9 : Etincelles

[ cycles ] [ durée ] [ infini ]

 

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impositions

Quand un commentateur ne parvient pas à élucider convenablement les bases juridiques ou la portée d'une décision du Conseil d'État en matière fiscale, il croit trouver la clé en invoquant l'autonomie du droit fiscal. Cette autonomie du droit fiscal ne constitue-t-elle pas par ailleurs un alibi à une certaine ignorance réciproque des fiscalistes et des juristes ? Pour certains juristes, le droit fiscal - de par son autonomie - constitue un monde impénétrable qu'il serait vain de confronter avec les concepts juridiques qui par nature lui sont étrangers. D'aucuns sont d'ailleurs tentés de penser que la fiscalité relève plus de la "cuisine" que du droit.

Auteur: Lasry Claude

Info: Le Conseil d'Etat, juge de l'impôt, Etudes et documents du Conseil d'Etat, France, 1955

[ magouilles ]

 

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pessimisme

Si d'aucuns avaient pensé qu'avec le temps et le mûrissement des civilisations les langues s'allongeraient, gagneraient en signification et en syllabes, voilà tout le contraire : elles avaient raccourci, rapetissé, s'étaient réduites à des collections d'onomatopées et d'exclamations, au demeurant peu fournies, qui sonnaient comme cris et râles primitifs, ce qui ne permettait aucunement de développer des pensées complexes et d'accéder par ce chemin à des univers supérieurs. À la fin des fins régnera le silence et il pèsera lourd, il portera tout le poids des choses disparues depuis le début du monde et celui encore plus lourd des choses qui n'auront pas vu le jour faute de mots sensés pour les nommer.

Auteur: Sansal Boualem

Info: 2084 - La fin du monde

[ décadence linguistique ] [ déchéance ] [ déclin idiomatique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couple

Joan Clarke, brillante mathématicienne et cryptologue, fut demandée en mariage par Allan Türing... Elle accepta et ce fut probablement là où Turing réalisa complètement son tropisme homosexuel. Il le lui avoua, ils se séparèrent mais restèrent très bons amis. D'aucuns pensent que s'ils s'étaient mariés, leur collaboration professionnelle se serait terminée (par exemple parce que les dirigeants auraient viré Joan de Bletchley - où étaient rassemblés tous les logiciens chargés de décrypter Enigma) et que par conséquent les occidentaux auraient peut-être perdu la guerre. Joli hommage à une dame de la part de ses confrères.
De cette histoire le cinéma à romancé le film "Imitation games", à voir avec toute la distance nécessaire.

Auteur: Mg

Info: 18 août 2017

[ efficacité ] [ éloge ] [ femmes-par-hommes ]

 

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rapports humains

La relativité du sens des mots est pour moi un carcan. Il m'arrive fréquemment de vouloir parler, mais je préfère me taire à l'idée que jamais mes paroles, loin de transmettre mon expérience ne feront naître chez mon interlocuteur une association d'idées qui résonnera avec son expérience personnelle, que jamais je ne parviendrai à lui communiquer aucune de mes pensées, aucuns de mes savoirs; au mieux je lui offrirai la confirmation de ce qu'il a vécu, lui, et qui m'est décidément étranger. En fin de compte, Nous ne nous seront rien dit, nous n'aurons rien découvert, nous ne nous connaîtrons pas mieux qu'auparavant. Voilà pourquoi le monologue est la forme la plus authentique de la confession.

Auteur: Hofman Branko

Info: La nuit jusqu'au matin

[ difficiles ] [ dialogue ] [ verbaux ] [ instables signifiants ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclarations d'amour

Tu n'es pas du tout vertueuse
Tu n'es pas du tout vertueuse,
Je ne suis pas du tout jaloux :
C'est de se la couler heureuse
Encor le moyen le plus doux.

Vive l'amour et vivent nous !

Tu possèdes et tu pratiques
Les tours les plus intelligents
Et les trucs les plus authentiques
À l'usage des braves gens

Et tu m'as quels soins indulgents !

D'aucuns clabaudent sur ton âge
Qui n'est plus seize ans ni vingt ans,
Mais ô ton opulent corsage,
Tes yeux riants, comme chantants,

Et ô tes baisers épatants !

Sois-moi fidèle si possible
Et surtout si cela te plaît,
Mais reste souvent accessible
À mon désir, humble valet

Content d'un "viens !" ou d'un soufflet.

Hein ? passé le temps des prouesses !
Me disent les sots d'alentour.
Ca, non, car grâce à tes caresses
C'est encor, c'est toujours mon tour.

Vivent nous et vive l'amour !

Auteur: Verlaine Paul

Info: Recueil : Chansons pour elle 1

[ poème ]

 

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fanatisme

Nous voyons par exemple que les activistes islamistes, dont on parle souvent, et presque exclusivement quand on aborde la question de l'islam, dont désignés par de nombreux vocables : musulmans, fondamentalistes, intégristes, salafistes, jihadistes. Le profane est rebuté, l'islamisme lui paraît plus mystérieux que jamais, il s'imagine avoir affaire à une hydre à mille têtes échappée de l'Antiquité. De la même manière, le mot "islamisme" est concurrencé par autant de vocables : fondamentalisme, intégrisme, salafisme, islam politique, islam radical. La confusion est totale lorsque, en plus, et c'est ce qu'on fait souvent, on accole à ces mots d'autres vocables tels que wahhabite, sunnite, chiite, etc. On comprend qu'avec une telle profusion de mots d'aucuns en viennent à faire des amalgames, dont le plus préjudiciable pour tous est de confondre l'islam, religion respectable et brillante s'il en est, et l'islamisme, qui est l'instrumentalisation de l'islam dans une démarche politique, sinon politicienne, critiquable et condamnable. Le lecteur avisé ne tombera pas dans le piège, il cherchera plutôt à approfondir sa connaissance pour rester maître de son jugement.

Auteur: Sansal Boualem

Info: Gouverner au nom d'Allah. Islamisation et soif de pouvoir dans le monde arabe

[ intolérance ]

 

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éducation

L'instruction apprise ne prouve rien, ne rime à rien, est complètement inutile, pour ne pas dire malfaisante, et ne fera jamais d'un imbécile un homme intelligent, d'un cerveau obtus un cerveau actif, et d'un être sans compréhension un être capable de jugement personnel. La seule instruction qui compte, et qui donne des fruits, c'est celle qu'on se donne soi-même car seule elle prouve chez un individu le désir de savoir et l'aptitude au savoir. Elle a de plus cet avantage qu'on s'instruit selon le sens de son esprit, en conformité avec lui, d'une manière appropriée à la nature de son être, à ses tendances et à ses goûts, ce qui ajoute encore à l'efficacité de cette instruction. En réalité, l'enseignement pédagogique est fait pour les paresseux, pour les esprits sans curiosité, pour les individus qui resteraient complètement ignares si on ne leur apprenait pas quelque chose de force, pour ainsi dire. Il n'y a que l'élite qui compte, et l'élite ne se constitue pas avec des diplômes. Elle tient à la nature même de certains individus, supérieurs aux autres de naissance, et qui développent cette supériorité par eux-mêmes, sans avoir besoin de l'aide d'aucuns pédagogues, gens, le plus souvent, fort bornés et fort nuisibles.

Auteur: Léautaud Paul

Info: Passe-temps, Oeuvres, Mercure de France 1988 <p.268-269>

 

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classique et poncif

Là-dessus ils découvrirent trente ou quarante moulins à vent qu'il y a en cette plaine, et, dès que don Quichotte les vit, il dit à son écuyer : "- La fortune conduit nos affaires mieux que nous n'eussions su désirer, car voilà, ami Sancho Pança, où se découvrent trente ou quelque peu plus de démesurés géants, avec lesquels je pense avoir combat et leur ôter la vie à tous, et de leurs dépouilles nous commencerons à nous enrichir : car c'est ici une bonne guerre, et c'est faire grand service à Dieu d'ôter une si mauvaise semence de dessus la face de la terre. - Quels géants ? dit Sancho. - Ceux que tu vois là, répondit son maître, aux longs bras, et d'aucuns les ont quelquefois de deux lieues. - Regardez, monsieur, répondit Sancho, que ceux qui paraissent-là ne sont pas des géants, mais des moulins à vent et ce qui semble des bras sont des ailes, lesquelles, tournées par le vent, font mouvoir la pierre du moulin. - Il paraît bien, répondit don Quichotte, que tu n'es pas fort versé en ce qui est des aventures : ce sont des géants, et, si tu as peur, ôte-toi de là et te mets en oraison, tandis que je vais entrer avec eux en une furieuse et inégale bataille."

Auteur: Cervantès Miguel de

Info: Don Quichotte

[ littérature ]

 

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automatisation

Au mystère de la vie que nous partageons avec toutes les créatures autour de nous, et aux mystères du langage et de l'écriture, qui nous en distinguent, serions-nous devenus si monstrueusement étrangers, que nous en usions sans plus savoir seulement qu'ils existent ? Notre époque est évidemment tombée très bas dans le simulacre, et notre temps se signale entre tous les temps par sa gesticulation insensée, son vacarme et le poids accablant de sa machinerie. Et pourtant, oui,elle se signale aussi par une angoisse sourde, un sang serré, une sève contrite, comme si toute la nature avec nous gémissait silencieusement dans l'ombre d'une certaine joie perdue. Qu'est-ce à dire ? Sinon que notre pauvre humanité, pour s'être un peu trop matériellement épanouie dans sa curiosité, et pour s'être un peu trop cherchée depuis un siècle où deux, s'est beaucoup trop trouvée, hélas, enjambant dans sa hâte les distances et les différences, gagnant furieusement du temps sur le temps qui passe, envahissant d'autres espaces que son espace, et n'ayant en commun, finalement, qu'une épouvante inavouée et féroce, une sorte de halètement d'agonie où l'on peut voir déjà la vie, dans son indifférence, ne plus se modeler que sur les figures pâles de la mort, et la mort ; plus atrocement, singer tout le vocabulaire et les figures de la vie. Le mauvais rêve se poursuit, dont plus personne n'aura bientôt la force même de vouloir sortir, tant la tristesse et la lassitude, qui sont toujours le fruit des mauvais calculs qu'on ne peut pas reprendre, trahissent la déspiritualisation des corps : des corps qui s'ennuient dans toutes les langues du monde, et qui s'en vont de moins en moins à la recherche de quelque chose, n'importe quoi, qui puisse remplacer leurs âmes si terriblement absentes. Bientôt, c'est aujourd'hui déjà, les hommes ne sauront même plus que leurs âmes leur manquent. Robots : voilà le confort, que d'aucuns déjà, préconisent ; n'être plus qu'une viande forte, c'est l'idéal des grandes nations.

Auteur: Armel Guerne

Info: Le Verbe nu, page 45

[ vie opératoire ] [ modernité ] [ décadence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson