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complicité

Avec Fiorenza nous nous entendions à merveille. Quelle belle expression. Mais en quoi consiste exactement l'amitié, cela reste un mystère. Les goûts communs ? Sornettes. Les affinités ou différences de caractère ? Le même regard sur le vie ? Les conseils échangés ? Autres belles paroles. Le plus probable est que de part et d'autre existe la même certitude, instinctive, absolue, que l'autre ne vous jugera pas. On peut lui dire n'importe quoi, de la suprême ânerie au secret le plus intime, on sera critiqué, désapprouvé, voire insulté, mais jamais par un juge.

Auteur: Fruttero Carlo

Info: Des femmes bien informées

[ connivence ] [ entente ]

 

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humilité

Nous peuplons une planète perdue dans le cosmos à l'ombre d'une balise incandescente qui ressemble à des milliards d'autres. Nous ne sommes rien ou, en tout cas, si minuscules que toute crainte, toute certitude, toute tragédie se dilue aussitôt que nous prenons conscience de notre insignifiance. Cette vaste fièvre, cette énergie immense que nous consacrons à remuer nos vies, tout ce superflu qui nous paraît vital, ces petites gloires et ces petites défaites, toutes ces préoccupations qui nous confinent dans le tambour du quotidien, tout ça disparaît lorsqu'on regarde les étoiles.

Auteur: Lodewijk Allaert

Info: Rivages de l'Est : En kayak du Danube au Bosphore, p.200

[ nuit ] [ ciel ]

 

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passion

Vous ne pourrez jamais vous débarrasser de l’amour […]. Nous venons de là, du lien, nous naissons encordés comme les alpinistes, attachés à un ventre, une âme, des tripes, une voix, nous venons du deux, nous mourrons seuls, c’est une certitude, et pour naître, il a fallu passer par un arrachement dont nous n’avons même pas idée, si c’est de cet amour-là dont vous parlez, il n’y a rien à faire, il est dans vos poumons, votre cerveau, dans le moindre de vos gestes, il vous préexiste et sans le secours même d’aucun dieu il s’est déposé en vous comme la marque du premier lien.

Auteur: Dufourmantelle Anne

Info: Dans "En cas d'amour", page 15

[ fusion ] [ organique ] [ structurel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

univers causaliste

On peut résumer l'idée intuitive du déterminisme en disant que le monde est comme un film cinématographique : l'image ou l'immobile qui vient d'être projetée est le présent. Les parties du film qui ont déjà été projetées appartiennent au passé. Et celles qui ne l'ont pas encore été montrées constituent l'avenir.
Dans le film, l'avenir coexiste avec le passé ; et l'avenir est fixe, exactement dans le même sens que le passé. Bien que le spectateur ne connaisse pas l'avenir, tout événement futur, sans exception, pourrait en principe être connu avec certitude, exactement comme le passé, puisqu'il existe dans le même sens que le passé. En fait, l'avenir sera connu du producteur du film - du Créateur du monde.

Auteur: Popper Karl

Info: The Open Universe. Chapter I (p. 5) Rowman & Littlefi eld. Totowa, New Jersey, USA.

[ Dieu ] [ prédestination ] [ système fermé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

école

Je n'en avais plus la force, poursuivit-il, j'avais surtout perdu la foi, je ne voyais pas l'intérêt de poursuivre des études, il me suffisait de regarder mon père pour voir ce que peut faire de nous cette fausse certitude, cette conscience mensongère entretenue par les autres qu'on sait tout, qu'on est au-dessus de tout, simplement parce qu'on a des diplômes. Les diplômes nous masquent le monde, rétrécissent notre vision, nous enferment dans un cadre, parce qu'ils prescrivent toujours ce qu'il faut faire, ce qu'il convient de croire ou de soutenir. Je ne veux pas être spécialiste d'un unique domaine, je préfère ne m'y connaître en rien, ou bien tout savoir, d'ailleurs la vie parle d'autre chose, et moi, j'aime Antonia.

Auteur: Hàsz Robert

Info: La Forteresse

[ inutile ] [ fermeture ]

 

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planète

Le ciel de Jupiter peut être comparé à la géométrie sous deux rapports : il se meut entre ceux de Mars et de Saturne, dont l’un chaud et l’autre froid, contrastent avec sa nature tempérée. Jupiter est le seul parmi tous les astres qui se montre blanc et presque argenté. Ces deux propriétés se retrouvent dans la géométrie, car elle se meut entre le point et le cercle, qui contrastent avec sa certitude, l’un n’étant pas mesurable à cause de son indivisibilité, l’autre ne l’étant pas davantage à raison de sa courbe, qui ne permet pas de le soumettre à la quadrature. La géométrie est également blanche, en ce qu’elle est pure d’erreur et très certaine par elle-même, comme aussi par sa suivante, qui est nommée perspective.

Auteur: Dante Alighieri

Info: Convivio, II, 14

[ symbole ] [ juste mesure ] [ justice ] [ patronage ] [ astronomie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

exister

Tout jeune déjà, en un temps comme le nôtre, temps de vérités périclitantes et de vérités abusives, oppressives même, tout ce que je savais sur moi-même, avec certitude, c'était juste mon nom. Dès lors, chaque fois que je me trouvais face à des inconnus, à des personnes en quête d'un conseil ou d'une suggestion et assez naïves ou inconscientes pour s'adresser à moi, je me faisais tout petit et, avant toute chose, je le déclinais avec fierté. Toujours suivi d'un silence, histoire de le mettre en valeur.
Et à chaque fois, j'étais confronté à la même réaction :
"Oui, d'accord, mais ce n'est pas tout !" me semblait-il entendre.
Et à chaque fois, la même stupéfaction :
"Comment ça, ce n'est pas tout ? Ce n'est déjà pas si mal !

Auteur: Attinelli Lucio-Maria

Info: Paradis d'orages, Fayard, 2003, pp. 12-13

[ enfance ] [ naïveté ] [ littérature ]

 

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spéculation

Le consumérisme a utilisé la peur ancestrale de l'humain pour le convaincre que "ne pas consommer et être différent des autres" constitue une tare. La marchandisation et sa propagande intensive ont donc renforcé notre frousse atavique. Peur qui se porte maintenant sur la survie de la race via un réchauffement climatique réitéré ad infinitum. On en vient à se demander si cette angoisse/moteur, qui ne surgit que d'une unique certitude, celle de notre rationalité effective (ah bon, laquelle ?), n'est pas, à y réfléchir, totalement absurde. L'homme en sait si peu. Il pourrait s'agir ici d'un simple effet d'auto frousse - comme tout gamin aime à s'en inventer à partir d'un quelconque détail. Ici à l'échelle humano-planétaire. Gaïa, dont nous sommes l'infinitésimale émergence, en rigole grave. Elle survivra quoi qu'il arrive. Notre solipsisme anthropique - incapacité à réaliser que nous sommes trop nombreux et trop avides, inconscients de toutes les interdépendances qui nous constituent, nous conduira, quoi qu'il arrive, vers la sagesse forcée.

Auteur: Mg

Info: 5 mai 2019

[ à contre-courant ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

idées arrêtées

Au commencement, alors que le monde était jeune, il y avait beaucoup de pensées mais aucune vérité. L'homme faisait les vérités lui-même et chaque vérité était un composite de beaucoup de pensées vagues. Les vérités étaient partout dans le monde et elles étaient toutes belles. [...]

Il y avait la vérité de la virginité et la vérité de la passion, la vérité de la richesse et de la pauvreté, de l'économie et de la prodigalité, de l'insouciance et de l'abandon. Innombrables étaient les vérités et elles étaient toutes belles.

Et puis les gens sont arrivés. Chacun, au fur et à mesure de son arrivée, s'est emparé d'une de ces vérités et certains furent assez forts pour en saisir une douzaine.

Ce sont ces vérités qui rendaient les gens grotesques. Le vieil homme avait une théorie élaborée sur la question. Il pensait que dès que quelqu'un s'approprie une certitude, l'appele sa vérité et essaye de vivre sa vie en fonction d'elle, il devient grotesque et la certitude qu'il a adoptée devient un mensonge. 

Auteur: Anderson Sherwood

Info: Winesburg, Ohio

[ bêtise ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ principes ] [ intolérance ]

 

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discours du maître

Je suis hostile à la fabrication de visions du monde. Qu’on les laisse aux philosophes, qui professent ouvertement que le voyage de la vie est impossible sans un tel Baedecker pour leur donner des informations sur toutes choses. Acceptons avec humilité le mépris avec lequel les philosophes nous toisent du haut de leurs exigences sublimes. Mais, faute de pouvoir, nous aussi, abjurer notre orgueil narcissique, nous chercherons notre consolation dans l’idée que tous ces "maîtres de vie" vieillissent rapidement, que c’est justement notre petit travail à courte vue, borné, qui les oblige à faire paraître des éditions revues et corrigées, et que même les plus modernes de ces Badecker sont des tentatives de remplacer le vieux catéchisme, si commode et si complet. Nous savons bien le peu de lumière que la science a pu jusqu’à présent jeter sur les énigmes de ce monde ; tout le bavardage des philosophes n’y peut rien changer et un travail poursuivi avec patience, subordonnant tout à la seule exigence de certitude, peut progressivement modifier cet état de choses. Lorsque celui qui chemine dans l’obscurité chante, il nie son anxiété, mais il n’en voit pas pour autant plus clair.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Inhibition, symptôme et angoisse", traduit de l’allemand par Michel Tort, Presses Universitaires de France, 1973, page 12

[ idéaux ] [ illusions ] [ critique ]

 

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