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cadavre

Tandis qu’il était assis, seul, auprès de la dépouille dans la pénombre transpercée par la lueur tremblotante d’une bougie, Pearl remarqua que le bout de sa langue pointait entre ses lèvres. Alors qu’il se penchait au-dessus d’elle pour la remettre en place, il nota un imperceptible mouvement. Mon Dieu ! songea-t-il, le cœur s’emballant soudain, se pourrait-il qu’elle soit encore vivante ? "Seigneur Jésus", commença-t-il à psalmodier juste avant qu’un ver solitaire, pas plus large que l’annulaire et pas plus épais que quelques feuilles de papier, ne s’avance de plusieurs centimètres hors de la bouche de sa femme.

Auteur: Pollock Donald Ray

Info: Une mort qui en vaut la peine

[ surprise ] [ ténia ]

 

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pensée-de-femme

Viens creuser dans ma terre

avec ta force vive jusqu’à ma source

t’enfouir au plus tendre

et prendre racine au plus fertile de ma chair.

Viens sentir le feu et tout ce qui palpite

en dessous de ma peau.

Sois l’engrais et l’abondance

l’effervescence et le rythme

ressens ce qui respire et pousse

comme un élan de vie, ce qui résiste aussi

ce qui s’essaie à venir du fond de moi

sois l’énergie et la fusion

et renverse le ciel au-dessus de nous.

Auteur: Ryckewaert Patricia

Info:

[ appel ] [ invite sexuelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

carpe diem

Au-dessus de mon lit, la reproduction d'un poème de Paul Fort, glissée sous une plaque de verre. Imprimé sur papier fait à la main, au moulin Richard de Bas à Ambert d'Auvergne. Enfant, je m'étais promis qu'un jour j'irais voir ce moulin au nom un peu ronflant dont une feuille était miraculeusement arrivée jusque chez nous. "Le bonheur est dans le pré, cours-y vite, cours-y vite". Chaque vers était écrit de plus en plus gros, jusqu'au dernier, "IL A FILÉ", qui éclaboussait la feuille comme pour se moquer du lecteur trop lent à qui le bonheur venait d'échapper.

Auteur: Lorrain François-Guillaume

Info: ​​​​​​​Vends maison de famille

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

passe-temps

Il se disait, les choses importantes sont celles-ci : les marches dans la ville, la mer, des nuages au-dessus des têtes et puis les livres, les films et aussi les carnets, les feutres rouges pour vider de soi tout ce qui n'y tient pas, quelques soûleries, de quoi s'abrutir, les oiseaux, le petit matin, faire l'amour et n'attendre rien que le plaisir de l'amour. Du temps et un travail pénible et l'envie de faire autre chose, de partir encore, comme, après que Pauline était partie à l'étranger, il avait eu le courage de partir en Toscane, à Londres et à Berlin.

Auteur: Mauvignier Laurent

Info: Seuls

[ existence ] [ énumération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

Cette cabane se trouvait dans un jardin abandonné, et le bruit des pommes sauvages tombant sur le toit de planches nous réveillait toutes les nuits. Elle nous servait à remiser lignes de pêche, plombs de chasse, pommes et feuilles mortes. Nous ne faisions qu'y dormir car le jour, de l'aube au crépuscule, nous étions sur les rives des innombrables lacs et cours d'eau, à pêcher ou à brûler du bois mort. Pour parvenir là-bas, il nous fallait nous frayer d'étroits sentiers dans les hautes herbes odorantes dont les extrémités oscillaient au-dessus de nos têtes en nous saupoudrant les épaules de pollen jaune.

Auteur: Paoustovski Constantin Gueorguievitch

Info: La Tanche d'Or

[ été ]

 

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nature

C'était un matin blanc. Coupant le pacage en direction du lac, seule la trace noire laissée par les pas d'un pêcheur de l'aube serpentait entre les roseaux secs couverts de givre qui fondait en gouttelettes limpides. Avec le lever du soleil, le ciel au-dessus du lac virait au bleu, un bleu d'automne, étincelant. Sur le versant éclairé, entre les sombres broussailles, un incendie rose tourbillonnait, et les feuillages des arbres déjà clairsemés flamboyaient. Les toiles d'araignées planaient en parachute, les feuilles une à une glissaient au sol, dans un silence absolu que rompait, au plus profond de la forêt, le cri brusque du geai ou celui en écho de la corneille : tout ici relevait du prodige.

Auteur: Golovanov Vasilij Âroslavovic

Info: Espace et labyrinthes

[ automne ] [ aurore ] [ émerveillement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

Je peux déjà sentir les fleurs qui poussent au-dessus de moi... Ici repose quelqu'un dont le nom était écrit sur l'eau.... Plus tard, il toussa et on l'entendit dire: Ça, c'est du sang qui vient de ma bouche.... Son ami Charles Armitage se rappelle qu'il alla vers lui, examina un filet de sang sur la feuille. - Apporte une bougie et laisse-moi voir ce sang, lui demanda le malade. Après l'avoir examiné calmement : - Je connais la couleur de ce sang, c'est du sang artériel, je ne puis être trompé par cette couleur... Ce sang est la garantie de ma mort, je dois mourir..... Severn, soulève-moi vers le haut... Je meurs... je mourrai facilement... ne sois pas effrayé, soit ferme, et remercie Dieu d'être venu.

Auteur: Keats John

Info:

[ . ]

 

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cycle

Le soir vient. Une longue patience enveloppe les choses et le sang, plus sûrement que du lierre. C'est le bel instant suspendu au-dessus de l'abîme, c'est l'heure de notre mort qui revient ainsi, chaque soir, comme une feuille baignée d'argent qui se détache d'un arbre, très loin dans la forêt. Ce jour ne reviendra plus. Il était le premier et le dernier en son ordre. Un nouveau monde surgira demain des eaux planantes du sommeil, et tout l'effort de vivre, de voir et de sourire sera à reprendre. La lumière du matin heurtera les yeux. Il faudra à nouveau regagner son corps, aller vers ce qui, dès le réveil, s'approche de nous - femme, songe ou nuée - et dont nous ne savons rien sinon que cela s'avance.

Auteur: Bobin Christian

Info:

[ crépuscule circadien ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pare-soleil

C'est ainsi qu'on la peut contempler sur les sculptures de l'ancienne Égypte, où son usage n'était pas cependant exclusif aux Pharaons, mais quelquefois aussi aux seuls grands dignitaires. On voit dans Wilkinson une étrange gravure qui représente une princesse éthiopienne assise sur un plaustrum, sorte de char traîné par des bœufs, et ayant derrière elle un personnage vague muni d'un large parasol d'une forme indécise entre l'écran et le flabellum* en segment de cercle.

N'est-ce pas également en signe d'adoration qu'il était d'usage de mettre au-dessus des têtes des statues divines des croissants de lune, des ombrelles, des petites sphères qui servaient non seulement à garantir ces augustes chefs des injures du temps et des souillures des oiseaux, mais aussi à en relever la physionomie comme par un nimbe ou une couronne du paganisme ?

Auteur: Uzanne Octave

Info: Les ornements de la femme : l'éventail, l'ombrelle, le gant, le manchon (Ed. complète et définitive) 1892. *grand éventail composé de feuilles ou de plumes supportées par un long manche.

[ historique ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

littérature

Dès qu'il eut posé les deux pieds sur le quai, il s'immobilisa et regarda autour de lui. Il vit, sur sa droite, une dame âgée de deux mille ans, tordue à l'équerre, canne en main et se déplaçant à la vitesse d'une tortue morte. le chef de gare la soutenait de côté. Un vrai, - uniforme, casquette, moustaches S.N.C.F., un sifflet autour du cou et l'oeil sévère -, comme ceux qu'on croyait disparu à jamais. En plus, il se coltinait la valise de la vieille, un truc tellement énorme qu'elle devait dormir dedans par souci d'économie. Il vit, sur sa gauche, un couple qui s'étreignait pour un pathétique au revoir, hypothétique adieu, les larmes aux yeux. Il vit l'enseigne au-dessus de sa tête, où le nom de la ville apparaissait en grosses majuscules bleues. Le tout dans un silence feutré.

Auteur: Malte Marcus

Info: Le lac des singes

[ train ] [ transport ]

 

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