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idéation

Comme disait Hofmannsthal : "La profondeur doit se cacher. Où cela ? A la surface. [...]

La parole relie la trace visible à la chose invisible, à la chose absente, à la chose désirée ou redoutée, comme une fragile passerelle jetée sur le vide.

Aussi le juste emploi du langage, selon moi, est-il celui qui permet de s'approcher des choses (présentes ou absentes) avec discrétion, attention et prudence, en respectant ce que les choses (présentes ou absentes) communiquent sans le secours des mots.

Auteur: Calvino Italo

Info: Leçons américaines "exactitude"

[ conceptualisation sémantique ] [ littérature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

heimatlos

Allé voir au dehors la vie d'un dimanche d'hiver. Il faisait froid et beau, et tout était calme, serein. La ville entière semblait s'étirer langoureusement sur un canapé confortable et cotonneux. J'ai décidé de prendre le bus pour aller jusqu'au port, voir la mer. La mer et son absence d'obstacle. J'ai longtemps marché le long des jetées. Bruits de filins s'entrechoquant et rires d'enfants. Cris des mouettes et souffle du vent. Molesse du sable, caresse du soleil. Mais rien de tout ça ne voulait m'envelopper. Je restais désespérément extérieur à tout ce qui m'entourait. Comme blindé au mal de vivre, clôturé de solitude, carapace d'une vie sans horizons.

Auteur: Kris Goret Christophe

Info: Les ensembles contraires : Première partie

[ perdu ] [ océan ] [ solitude ]

 

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hommage poétique

Ton nom – un oiseau dans la main,
Ton nom – sur la langue un glaçon.
Un seul mouvement de lèvres.
Quatre lettres.
La balle saisie au bond,
Dans la gorge un grelot d’argent.

Une pierre jetée dans l’étang
Sangloterait ainsi quand on t’appelle.
Dans le piaffement léger des sabots la nuit
Ton nom, son éclat, retentit.
Le chien du fusil qui claque à la tempe
Le dit.

Ton nom – ah, impossible !
Ton nom – le baiser sur les yeux,
Sur le tendre froid des paupières.

Ton nom – le baiser sur la neige.
Gorgée d’eau bleue qui sourd, glacial.
Avec ton nom – le sommeil est profond.

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info: Poème dédié à Alexandre Blok, 15 avril 1916

[ symboles ] [ sensorialité verbale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humour

C'est un Suisse qui rentre chez lui le soir. Sa femme lui dit :
- Tu sais, aujourd'hui y a un type qui est venu.
- Ah oui ? Et qu'est-ce qu'il a dit ?
- Rien. Il est entré et il m'a attrapée.
- Et qu'est-ce qu'il a dit ?
- Rien. Il m'a enlevé tous mes vêtements.
- Ah oui ? Et qu'est-ce qu'il a dit ?
- Rien. Il m'a jetée sur le divan et m'a prise par tous les côtés.
- Et qu'est-ce qu'il a dit ?
- Rien. Après, il est reparti
- Et qu'est-ce qu'il a dit ?
- Rien du tout.
- Mais alors, on saura jamais pourquoi il est venu !

Auteur: Internet

Info:

[ absurde ] [ sexe ]

 

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écriture

Un jour, ma femme était en train de lire un roman de science-fiction, je ne me souviens plus du titre, donc je ne ferai de peine à personne, même si je le voulais ! Et elle m'a dit "Nom d'un chien, ce que c'est mauvais ! Tu devrais essayer, tu ferais bien mieux !" Et alors, sur une crise de fantaisie, j'ai laissé tomber mon essai de roman policier, j'ai arraché toutes les feuilles du cahier à spirales sur lesquelles j'avais griffonné déjà, je les ai jetées à la poubelle et je me suis mis au travail sur ce cahier vierge, en disant à ma femme : "Je vais t'écrire un roman de SF, et celui-là sera bon ! "

Auteur: Wul Stefan

Info:

[ amorce ] [ déclic ] [ motivation ]

 

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passion

Tst, je connais cette femme. Elle vivait avec une troupe d'oiseaux sur l'Avenue Lenox. Je connais son mari, en plus. Il est tombé pour une fille de dix-huit ans avec un de ces amours tordus, profonds, qui le rendait si triste et si heureux qu'il l'a tuée juste pour garder cette sensation. Quand la femme, elle s'appelle Violette, est allée à l'enterrement pour voir la fille et lui taillader son visage mort, on l'a jetée par terre puis hors de l'église. Alors elle a couru, dans toute cette neige, et quand elle est rentrée à la maison, elle a sorti les oiseaux de leurs cages et les a posés derrière la fenêtre pour qu'ils gèlent ou qu'ils volent, y compris le perroquet qui disait : "Je t'aime".

Auteur: Morrison Toni

Info: Jazz

[ couple ] [ littérature ]

 

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contamination

M Leuret, le médecin des fous, est en train de devenir fou. La contagion de la folie a ceci de remarquable que ne se communiquant pas par le toucher comme la peste, la rage, la vérole, etc., ne se communiquant pas par l'air respirable comme le typhus, le choléra, la fièvre jaune etc., la maladie se communique évidemment par l'imagination. Troisième agent morbide, troisième véhicule à contagion auquel les médecins n'avaient pas pensé. Plus on ira, plus on reconnaîtra que les maladies peuvent naître, empirer, guérir par l'imagination. Beaucoup de remèdes, beaucoup de systèmes médicaux sont efficaces par cela seul que le malade y croit. En médecine comme en autre chose, la foi sauve. Ceci n'est qu'une vue jetée de côté sur une immense question ; j'y reviendrai.

Auteur: Hugo Victor

Info: Choses vues, Histoire, OEuvres complètes, Laffont, Bouquins 1987 16 décembre 1847 p.657

[ placebo ] [ inquiétude ] [ suggestion ]

 

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nuit

L'obscurité était une cape jetée négligemment sur les montagnes et les prairies, les aboiements des chiens d'Anselm réveillaient des échos lointains dans les collines sillonnées de crêtes. L'haleine du canyon était humide et froide.
La piste montait et la poussière molle absorbait le bruit des pas des chevaux.
Un ruisseau fougueux longeait la piste et affrontait musicalement les pierres de son lit.
Un quartier de lune montante peignait de ternes taches argentées sur les parois du canyon, scintillait à la surface de la rivière et se reflétait faiblement sur les troncs décolorés des sapins brûlés.
Alors qu'ils faisaient une halte, Stuart tendit l'oreille pour guetter ce que le vent pouvait apporter.
Il était aux aguets... Il lui semblait entendre une rumeur ininterrompue dans la nuit.
...Les chevaux étaient figés, tête dressées, à l'affût; ils respiraient plus fort, ils flairaient une chose intéressante.
Puis, le bruit s'arrêta.

Auteur: Haycox Ernest

Info: Le Passage du canyon

[ ténèbres ] [ silence ] [ alarme ]

 

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musique

Ce que c'est, les restes d'une vieille guitare. La partie électricité et le manche sont d'une guitare verte océan appelée Richard parce que Little Richard l'avait signée. Elle est accrochée dans un endroit sûr à la maison. Je ne voulais pas perdre le son, mais elle son dos s'est fissuré. Je l'ai jetée en l'air, l'ai ratée, et elle a tapé le plancher. Mais le son... impossible de dire pourquoi elle avait ce son. J'ai sorti toutes ses entrailles et les ai mises sur une nouvelle guitare et ça n'a pas sonné la même chose du tout. C'est une chose étrange, je ne sais pas de quoi ça vient. Celui qui dit que les solid body n'ont aucune propriété acoustique ou qui pensent que tu peux obtenir le même son si tu emploies le même micro... c'est nul, parce que ça n'a pas la même qualité, le même caractère.

Auteur: Beck Jeff

Info:

[ guitare électrique ] [ instrument ] [ lutherie ]

 

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misère

La vue de ces sans-abris avait jadis suscité en moi un profond sentiment de compassion. Mais cela n'avait pas duré. La maladie de la subjectivité, ou de l'objectivité - je ne sais toujours pas comment l'appeler-, me faisait voir les épreuves de ces gens de tant de points de vue différents qu' au bout du compte leur spectacle n'en était plus qu'un parmi tant d'autres et ce que la vision de ces gens suscitait en moi était désormais d'une nature bien différente. Rien, me disais-je maintenant, ne pouvait plus être rejeté. Ni les saletés qui avaient été jetées puis récupérées dans les poubelles pour être remises en circulation sur les trottoirs de Broadway. Ni ces gens eux-mêmes, des saletés humaines, officiellement rejetées, mais sans endroit spécialement conçu pour les tenir hors de la vue. Les égouts privés et publics étaient pleins, ils débordaient, dégorgeant et remettant en circulation tout ce qui avait été rejeté.

Auteur: Tesich Steve

Info: Karoo

[ USA ] [ clochard ]

 

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