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science-fiction

Je trouvais quelque chose de terriblement beau dans ces lumières de navires lointains. C'était quelque chose qui touchait tant aux performances humaines qu'à l'immensité face à laquelle ces réalisations semblaient si fragiles. C'était un peu comme les fanaux lumineux d'une caravelle luttant contre la houle à l'horizon d'une tempête ou alors les reflets d'un vaisseau spatial à coque de diamant qui venait de se frayer un chemin dans l'espace interstellaire.

Auteur: Alastair Reynolds

Info: Chasm City

[ space opera ] [ émerveillement ] [ analogie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mégapole

Cézanne lutta trois ans contre son banquier de père qui voulait lui laisser son comptoir, et essaya honnêtement de faire son droit à Aix, avant d'emporter l'autorisation de rejoindre à Paris Zola, qui l'appelait. Dès qu'il y fut, il parla tout de suite de retourner en Provence. La brutalité de la ville, sa fièvre, l'indifférence de ses foules pour ce qu'il regardait comme étant la vie essentielle, tout cela l'abasourdit.

Auteur: Faure Elie

Info: Paul Cézanne

[ nature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

résistants

Ils avaient, chacun, une famille : un matelas sur lequel ils avaient envie de dormir, des assiettes et des couverts avec lesquels ils avaient envie de manger, une femme avec qui ils avaient envie d’habiter ; et leurs préoccupations ne dépassaient pas beaucoup cela, elles étaient comme leurs propos.

Pourquoi, maintenant, luttaient-ils ?

Pourquoi vivaient-ils comme des bêtes traquées et exposaient-ils ainsi tous les jours leur vie ? Pourquoi dormaient-ils avec un revolver sous l’oreiller ? Pourquoi lançaient-ils des grenades ? Pourquoi tuaient-ils ?


Auteur: Vittorini Elio

Info: Dans "Les hommes et les autres", éd. Gallimard, Paris, 1947, page 59

[ raisons de l'engagement ] [ profondeur inapparente ] [ questions ] [ ultime pourquoi ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anecdote

- Saviez-vous que la première référence au café apparaît dans une histoire éthiopienne vieille de mille cinq cents ans ? demanda Rick. (..)
- Eh oui. Un jour un berger a constaté que se chèvres avaient un comportement étrange depuis qu'elles avaient mangé des baies rouges. Elles ne dormaient plus. Il alla voir un moine. (...) le moine luttait pour ne pas s'endormir pendant la prière. Il décida donc de mettre ces baies dans de l'eau bouillante puis de la boire. Et voilà ! Le café était né.

Auteur: Lunde Maja

Info: Une histoire des abeilles

[ historique ]

 

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précipitation

7h50. J'entrepris de dévaler les quatorze étages plus véloce qu'un livreur de restaurant chinois.. Arrivé au quatrième, je remarquai que la porte palière de la cage d'ascenseur était ouverte et la cabine immobilisée entre le quatrième et le cinquième étage. Deux jambes pendaient dans le vide, un des pieds avait perdu sa chaussure. Tandis que je me demandais si l'homme était mort, plusieurs résidents des étages supérieurs descendirent l'escalier à toute allure, me bousculant au passage. (...)

Comment pouvaient-ils se soucier aussi peu de ce pauvre homme qui en cet instant, luttait peut-être contre la mort ? Remarquez, je ne pouvais moi-même faire grand chose pour lui. Je regardais ma montre. Huit heures pile ! Merde, j'étais à présent carrément en retard !

Auteur: Kim Young-Ha

Info: Qu'est devenu l'homme coincé dans l'ascenseur ? et autres nouvelles

[ vitesse ] [ stress ] [ flux tendu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

accouchement

Quand il rentra dans la cabane elle s'était traînée ou elle était tombée au pied du lit et elle gisait à terre et agrippait au cadre de bois. Il crut qu'elle était morte, couchée là qui regardait fixement au-dessus d'elle avec des yeux qui ne contenaient plus rien. Puis son corps fut secoué de convulsions et elle poussa un hurlement. Il luttait avec elle, la soulevant pour la recoucher. La tête était sortie et dépassait dans une palpitante bouillie de sang. Il maintenait son corps, un genou replié sur le lit. De sa propre main il dégagea l'enfant, le petit corps décharné traînant le cordon anneloïde sur les couvertures ensanglantées, créature couleur de betterave qui rappelait un écureuil écorché. Il enlevait avec ses doigts le mucus qui maculait le visage du nouveau-né.

Auteur: McCarthy Cormac

Info: L'obscurité du dehors

[ naissance ]

 

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nostalgie

J'aimerais voyager dans le temps pour revenir à la décennie pendant laquelle la drogue et moi étions copines et se défoncer servait à quelque chose. (... ) D'une minute à l'autre, comme dans un conte de fées, la réalité devient malléable. Ce génie est séduisant. Sans quoi je ne lui aurais pas consacré ma vie. Mais maintenant, je dirais plutôt que je suis comme possédée. Ça n'a plus de sens. Je le sais. Je m'ennuie aussi quand je me défonce. Je le fais quand même. La partie de moi qui veut se droguer est semblable à une région luttant pour prendre le pouvoir sur tout le pays. Elle ne lutte pas pour son autonomie, elle lutte pour l'indexation. C'est une instance dictatoriale. Mais c'est aussi mon pays. Et c'est ma guerre, de toute façon.

Auteur: Despentes Virginie

Info: Cher connard, pp 113-114

[ addiction ] [ routine maîtresse ] [ introspection ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Par moments, les légers marabouts ou les cheveux de l'inconnue effleuraient la tête de Raphaël et lui causaient une sensation voluptueuse contre laquelle il luttait courageusement ; bien tôt il sentit le doux contact des ruches de blonde qui garnissaient le tour de la robe, la robe elle-même fit entendre le murmure efféminé de ses plis, frissonnement plein de molles sorcelleries ; enfin le mouvement imperceptible imprimé par la respiration à la poitrine, au dos, aux vêtements de cette jolie femme, toute sa vie suave se communiqua soudain à Raphaël comme une étincelle électrique ; le tulle et la dentelle transmirent fidèlement à son épaule chatouillée la délicieuse chaleur de ce dos blanc et nu. Par un caprice de la nature, ces deux êtres désunis par le bon ton, séparés par les abîmes de la mort, respirèrent ensemble et pensèrent peut-être l'un à l'autre. Les pénétrants parfums de l'aloës achevèrent d'enivrer Raphaël.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: La Peau de chagrin Balzac

[ envoûtement ]

 

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évolution démentielle

Les amibes grisâtres, lançant des tentacules, se traînaient de toutes leurs forces vers la bande rouge et là, comme par miracle, revivaient. C'était comme si une force mystérieuse leur avait insufflé le souffle de vie. Elles glissaient en masses compactes et luttaient entre elles pour obtenir une place dans le rayon. Là s'y produisait une multiplication littéralement démentielle. Brisant et renversant toutes les lois que Persikov connaissait sur le bout du doigt, elles bourgeonnaient sous ses yeux à la vitesse de l'éclair, éclataient en deux morceaux et chacun des morceaux au bout de deux secondes se transformait en un organisme entièrement neuf. Ces organisme parvenaient en quelques instants à une taille adulte mais c'était pour donner aussitôt le jour à une nouvelle génération. Dans la bande rouge, puis dans le disque tout entier, la place se mit à manquer et l'inévitable combat commença. Les nouveau-nés se jetaient furieusement les uns contre les autres, se mettaient en pièces et s'entre-dévoraient.

Auteur: Boulgakov Mikhaïl

Info: Les Œufs fatidiques, III - Persikov capte le rayon, p 22

[ science-fiction ] [ multiplication ] [ compétition ] [ radiation revivifiante ] [ accélération ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

graphomane

Dans son cent vingt mètres carrés en face de chez moi, Rémy écrivait, écrivait. A la suite de cette conversation, je me mis à imaginer sa vie. Il n'était pas contre l'époque, non, il luttait juste contre l'ennui. Il tentait de "rendre la vie supportable". Il avait voulu se suicider après son accident aux genoux, sous prétexte qu'il était un bon à rien, et puis il avait croupi dans le désoeuvrement. Alors, au bout de quelques mois de gamberge, il avait eu une idée fixe : écrire, écrire, écrire, comme s'il n'y avait plus que ça. "Ecrrrire !" s'égosillait-il sur son lit d'hôpital et sur sa chaise roulante, quand sa maman l'avait ramené à la maison. En touchant pour la première fois ses béquilles, aussi. Ecrire pour survivre atrophié. Ne plus faire la vaisselle, ne plus faire la lessive, écrire." Maman, repasse-moi mes chemises, toi qui sait si bien faire. Moi j'écrrris et j'invite des filles chez moi, pour rendre la vie supportable."

Auteur: Bied-Charreton Solange

Info: Dans "Enjoy", éditions Stock, 2012, pages 88-89

[ posture artistique ] [ compensation ] [ dandysme ] [ passe-temps ]

 

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