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mémoire désordre

Les mots reviennent à pas de loup, aussi silencieux que des papillons noirs. Les mots ne nous trahissent pas. Ils nous effraient, ils nous fuient. Lorsqu'on a vraiment besoin d'eux, ils entrent dans la maison par les fenêtres et par les portes, par le soleil et par la lune, par toutes les lumières des saisons. Ils se glissent partout, dans les chemises, dans les placards, dans les draps. Violemment ils vous accrochent le ventre, vous poussent vers la table. On ouvre un cahier, on attrape un stylo. Ils sont là, précis et rassurants comme une mère.

Auteur: Frégni René

Info: Elle danse dans le noir

[ termes insaisissables ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

Un roman, c'est un bloc rectangulaire de feuilles blanches couvertes de signes noirs. Tu peux l'emmener partout. Il ne pèse pas lourd, il entre souvent dans ta poche, il ne coûte pas cher, tu n'auras pas besoin de batterie, de piles, de prise de courant, d'antenne, d'abonnement à un réseau. Il ne tombera jamais en panne. Pourtant, il contient des aventures et des réflexions, des images, des sons, des mouvements de foule, du spectaculaire, du savoir, de la peur et des rires. L'auteur t'indique le chemin à suivre, comme sur les sentiers de grande randonnée, et il cherche à t'emmener, mais c'est au lecteur d'effectuer la moitié de ce chemin, car son imagination seule va animer le livre.

Auteur: Rambaud Patrick

Info: La grammaire en s'amusant

[ écriture ] [ miroir ]

 

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dépouille

Andreas avait encore avancé de quelques pas.
Sur la table de communion, un cadavre était allongé, nu. Les bras étendus étaient perpendiculaires au corps. Les jambes, attachées ensemble à l'aide d'une corde. C'était l'image du Christ crucifié. Un homme. La cinquantaine probablement. Un énorme couteau était planté dans on cœur. Autour de la plaie, du sang séché formait comme un réseau de ruisseaux du haut de la poitrine jusqu'à son sexe. Ses yeux avaient été enlevés. Les orbites ressemblaient à deux trous noirs. A l'extrémité du couteau, une cordelette avec un morceau de papier. Andreas le détacha, après avoir pris soin de mettre des gants en plastique. Il y lut les mots suivants :
Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres.

Auteur: Voltenauer Marc

Info: Le Dragon du Muveran

[ assassiné ] [ question ] [ vengeance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Gaule

Vous savez quelle est la grande différence entre la France et l'Amérique?
Si l'on parle du racisme officiel - c'est à dire celui de la police ou de certains milieux politiques... je dirais qu'en matière de racisme, la France suit l'Amérique de très près... Mais la grande différence, c'est ce que j'appellerai le racisme quotidien. L'attitude des individus lambda, que vous croisez dans la rue... je peux vous dire que l'atmosphère générale d'insultes et de préjugés dans laquelle toute personne noire doit se résoudre à vivre en Amérique... n'existe pas à Paris. Les coups d'oeil malveillants, la suspicion généralisée, le dédain, la condescendance, toutes ces rebuffades, subtiles ou moins, que les américains blancs font constamment subir à leurs concitoyens noirs... Eh bien, ici, on n'en voit pas trace. Ça n'existe tout simplement pas.

Auteur: Lamar Jake

Info: Rendez-vous dans le 18e

[ Usa ] [ comparaison ]

 

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aube

A l'horizon grisâtre, perçait une lueur rouge. Les arbres, au loin, paraissaient plus noirs. Peu après, le rouge et le gris se mêlèrent ; le ciel devint couleur de raisins mûrs, avec par-ci par-là, des taches gris-violet et d'autres franchement rouge. Un point d'un jaune brillant se forma bientôt à l'horizon, donnant naissance à toute une gamme de couleurs chatoyantes. L'orient tourna au carmin, tandis que le reste du ciel virait au bleu. Soudain, les nuages s'ouvrirent, laissant le soleil darder mille rayons d'or. Une vraie toile d'araignée, tissée de lumière. Les champs, les arbres, les herbes passèrent du vert sombre à l'émeraude scintillant. Les branches de sapin se teintèrent de rouge et les ailes des oiseaux étincelèrent. Tout souriait. Devant le spectacle de cette aurore grandiose, Siang-tse eut envie de pousser des cris.

Auteur: Lao She Shu Qingchun

Info: Le Pousse-pousse

[ émerveillement ]

 
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femme-par-homme

Au pays parfumé que le soleil caresse,

J'ai connu, sous un dais d'arbres tout empourprés

Et de palmiers d'où pleut sur les yeux la paresse,

Une dame créole aux charmes ignorés.



Son teint est pâle et chaud ; la brune enchanteresse

A dans le cou des airs noblement maniérés ;

Grande et svelte en marchant comme une chasseresse,

Son sourire est tranquille et ses yeux assurés.



Si vous alliez, Madame, au vrai pays de gloire,

Sur les bords de la Seine ou de la verte Loire,

Belle digne d'orner les antiques manoirs,



Vous feriez, à l'abri des ombreuses retraites,

Germer mille sonnets dans le cœur des poètes,

Que vos grands yeux rendraient plus soumis que vos noirs.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: A une dame créole

[ portrait ] [ muse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-hommes

Nous nous levâmes et partîmes tout de suite. Plus loin, le long de la rame retentissante et sauvage, moi derrière un cul rond et ondulant, recouvert d’une jupe bordeaux. Et là où le bordeaux s'arrêtait commençaient des bas noirs. Je glissais sur ses talons, sans plus aucun intérêt pour le train moche. Il n’y avait que chaleur et humidité là-dedans. Le cul recouvert de bordeaux : ondulant, ondulant, chargeait ma queue jusqu’à l’insupportable, et remplissait mes couilles de cinq cents vingt-cinq mégatonnes de quelque chose d’explosif, pendant que je dansais vertigineusement ici, déjà plus fou que tout. J’aurais pu me jeter de l’Everest par désir dingue, j’aurais pu casser des vitres, manquant furieusement d’autre moyen d’expression. Mais j’étais simplement là, noir dans la tête, et avec une unique pensée : déchirer le monde en multiples morceaux. La couleur bordeaux me rendait dingue, et me donnait des sanglots dans la gorge, je ne touchais plus terre. Je n’existais plus que dans un petit coin sous la partie la plus haute de mon crâne. L’agile chair était si près, mais tout de même cachée derrière un masque bordeaux où je dessinais. Des traits de couleurs jaune et rouge criards, et des courbes risque-tout. Je voyais intérieurement la couleur de mon gland comme la limite ultérieure du mauve. Tout était à deux millimètres de l’Explosion du Monde. Un éclat, et le gland s’enlèverait. L’idée me frappait de plein fouet, une folle dévastation, du sang et de l’onction, de la vaseline et de la profondeur, des membranes fines et des pénétrations sauvages, des bruits au-delà du mur du son, et des couleurs vertigineusement rouges. Le monde disparut et revint momentanément, mais pas avant qu’elle ne se glisse dans son compartiment.

Auteur: Eriksen Jens-Martin

Info: Nani

[ obsédé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

C'était un pays où vivaient des souris. Elles vivaient comme vous et moi et tous les 4 ans elles élisaient un parlement. Ce jour-là on les aidait, on les transportait en bus aux bureaux de votes... Leur parlement était constitué de beaux et gras chats noirs. Ces chats étaient de bons gars... Bon, ils mettaient principalement en place des lois pour protéger leurs propres intérêts. Par exemple il y en avait une qui obligeait les souris à laisser une entrée arrondie, assez grande pour que les chats puissent y passer la patte. Une autre loi interdisait aux souris de courir trop vite, et ainsi de suite. Après un temps sous ce régime les souris décidèrent de réagir. Plutôt que d'élire des chats noirs elles votèrent en masse pour les chats blancs... Qui décidèrent que les souris devaient avoir des entrées carrées, ce qui était même pire. Résultat les souris votèrent à nouveau pour les chats noirs, sans que cela apporte de changements notables. Alors on essaya avec des chats moitié blanc moitié noirs... Son nom : La coalition. Mais cela n'allait pas mieux. On alla ensuite jusqu'à élire des chats tachetés. Des chats qui essayaient de parler comme des souris mais qui mangeaient comme des chats. Sans succès. Le problème était simple : ils étaient des chats. Un jour arriva de très loin une petite souris. Elle vint s'exprimer devant une grande assemblée de ses congénères. - Mes amis écoutez un humble compagnon qui à une idée à vous soumettre. Voilà : pourquoi continuons-nous à élire un gouvernement composé de chats. Pourquoi n'élisons-nous pas des souris, comme nous, au parlement ? Mais, s'écrièrent toutes les souris en coeur... C'est UN COMMUNISTE. La petite souris fut mise en prison. Tout ça pour vous dire, mes amis, que si on peut enfermer un homme on ne peut le faire avec une idée.

Auteur: Douglas Thomas Clement Tommy

Info:

[ politique ] [ discours ] [ libération ]

 

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discrimination

Rien, vraiment rien dans ce pays n'évoquait tant la tragédie que de naître atteint d'albinisme. Des albinos, on rapportait qu'il ne leur manquait pas un don d'ubiquité et qu'ils répandaient la mort dans leur sillage. On prétendait que leur sécrétion érotique allongeait la vie de la femme qui se prévalait de la recueillir dans son ventre, mais qu'à travers leurs yeux se profilaient les chemins de l'enfer. On soutenait que leur coeur continuait à battre dans la tombe, augmentait d'intensité, créait des secousses telluriques, faisait osciller la plaque terrestre, entraînait le dérapage des pieds. On prétendait que la main d'un albinos, fermée sur une pièce de monnaie, de plus petite valeur qui fût, apportait la fortune. On disait que la cendre de sa mèche, mélangée à quelque onguent dans lequel on avait pris soin de rajouter une goutte d'urine canine, procurait à celui qui s'en enduisait un attrait incommensurable. On affirmait que le bout de son prépuce, gardé sur soi en permanence, décuplait la virilité. Aussi se méfiait-on des albinos. Aussi évitait-on de leur emboîter le pas, de croiser leur regard. On brisait les règles de bienséance pour accéder à l'intimité de leur corps. On les violait, les yeux fermés. On les violentait, le regard détourné. On les tondait comme des moutons noirs. On les amputait des mains à la hampe. On leur sectionnait la verge pour s 'emparer du gland. Morts, on livrait leurs cadavres aux charognards de peur de les enterrer auprès des siens, sur sa terre, dans les limites de sa contrée. Ils vivaient terrés, dans la terreur, comme des varans. Lorsqu'ils apparaissaient au grand jour, ils semblaient surgir des catacombes. Certains parents préféraient les occire à la naissance, avant qu'ils ne fussent conscients du sort qui leur serait réservé, avant que l'oeil de la société ne s'ouvrit sur ces familles, que sa langue ne crachât le pire du venin. Car une famille qui en comptait parmi ses membres était abhorrée à l'échelle du pays.

Auteur: Kathémo Victor

Info: Le Lit des Ombres

[ sorcellerie ] [ racisme ] [ achromique ]

 

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astrophysique

On a découvert que des perturbations près de la surface du Soleil pourraient expliquer l'origine de ses champs magnétiques. Cette avancée pourrait résoudre un mystère vieux de plusieurs siècles et offrir de nouvelles perspectives sur le comportement solaire. Les résultats révèlent également un lien inattendu avec les phénomènes entourant les trous noirs.

Alors que la tempête solaire la plus sévère depuis 20 ans a frappé la Terre la semaine dernière, les chercheurs continuent d'explorer les mystères du Soleil. Ses champs magnétiques sont responsables des taches sombres, des éruptions de lumière intense et des explosions de matière. Depuis des siècles, l'origine précise de ces champs reste insaisissable, même pour des figures historiques comme Galilée.

Aujourd'hui, une équipe internationale de chercheurs pourrait être sur le point de résoudre ce mystère ancien. Selon leur nouvelle étude, les taches sombres et les éruptions lumineuses proviendraient d'un champ magnétique superficiel, plutôt que des couches profondes du Soleil. Cette découverte pourrait améliorer les prévisions des éruptions et des tempêtes géomagnétiques, qui menacent les satellites et les systèmes de communication terrestres.

LES CHAMPS MAGNÉTIQUES DU SOLEIL SERAIENT CAUSÉS PAR LES MOUVEMENTS SUPERFICIELS DE SON PLASMA

Les scientifiques ont utilisé un superordinateur de la NASA pour effectuer des calculs complexes. Ils ont démontré que le champ magnétique du Soleil est généré à environ 64 000 kilomètres sous sa surface. Bien que cela puisse sembler profond, cela ne représente que les 10 % extérieurs du plasma, le gaz extrêmement chaud et chargé électriquement, du Soleil.

L'équipe a également découvert une étonnante similitude entre les flux de plasma à la surface du Soleil et les environnements immédiats des trous noirs. Lorsque des étoiles s'approchent trop près de ces derniers, elles sont déformées par d'énormes forces gravitationnelles, un phénomène connu sous le nom d'événement de perturbation par effet de marée. 

En observant les couches supérieures du Soleil, les chercheurs ont trouvé des similitudes avec les disques d'accrétion autour des trous noirs. Ce sont des structures de matière en rotation qui se forment autour de ces derniers. Dans ces disques, le plasma en mouvement est chauffé et brille. Cette turbulence, causée par l'instabilité du mouvement de ce gaz, pourrait également générer le champ magnétique de notre étoile en créant des structures magnétiques complexes. 

Auteur: Internet

Info: https://www.phonandroid.com/, Alexandre Mathiot, 23 mai 2024. Source : nature magazine

[ analogie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste