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larmes

Ce qui inquiétait Derek Strange, tandis qu'il regardait Jimmy Simmons assis en face de lui, son gros bide débordant de la chaise, c'était l'idée que Simmons allait attraper des objets sur son bureau et les balancer à travers la pièce. À moins qu'il ne se mette à brailler comme un bébé. Strange ne savait pas laquelle de ces deux éventualités lui déplaisait le plus. Sur son bureau, il y avait des objets auxquels il tenait - des cadeaux offerts par des dames, d'autres que des clients lui avaient faits en témoignage de leur gratitude, et quelques souvenirs des Redskins qui dataient des années soixante. Mais pour lui, voir un homme pleurer était plus insupportable que tout.

Auteur: Pelecanos George P.

Info: blanc comme neige

[ hommes-par-hommes ]

 

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jalousie

tu avais son doigt dans sa chatte,

elle a dit.

non, j’ai répondu, ça touche juste

le bord.

eh bien, ça donne l’impression que tu avais ton

doigt dans sa chatte, elle

a dit.

non, j’ai répondu, il était à l’extérieur.



d’un coup elle a déchiré la photo

en mille morceaux.



o pour l’amour du ciel,

Annie, pourquoi t’as fait ça ?

s’est exclamé tout le monde dans la

pièce.

Annie a couru dans ma salle de bains et

claqué la porte.



quelqu’un a roulé un joint et on

l’a fait

circuler.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, " doigt"

[ femmes-hommes ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

curiosités

Gail Queens, 23 ans, a été assassiné par son petit ami, Mathew Kellaway, parce qu'elle refusait de faire l'amour. Kellaway était employé comme soigneur dans un zoo et avait convié sa petite amie à venir assister au repas des lions. Mathew Kellaway amena son amie dans un local vitré d'où, lui avait-il garanti, elle aurait la meilleure vue sur le repas des fauves. Tout à coup, la jeune fille aperçut des gens de l'autre côté de la vitre. Elle frappa le verre en leur criant qu'ils se trouvaient du mauvais côté de celle-ci. Quand elle réalisa que c'était elle-même qui se trouvait du mauvais côté, trois lions affamés furent lâchés dans la pièce. Gail décéda deux jours plus tard dans un hôpital des suites de ses nombreuses blessures.

Auteur: Internet

Info: Les Faits Divers de Martin Monestier

[ meurtrier ] [ animal ] [ vengeance ]

 

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misère

La pauvreté, ce n'est pas la privation. La pauvreté, c'est de n'être jamais seul. Je m'en rends compte maintenant que je suis de l'autre côté. Le pauvre n'a pas droit à la solitude. Il naît à la maternité, avec les autres. Il crève avec les autres, à l'hôpital. Entre la crèche et l'hospice il y a les garderies et les asiles, les taudis et les casernes. Sa vie, de bout en bout, il lui faut la vivre en commun. On joue dans le sable public des squares et sur le trottoir de tout le monde. On couche à dix dans la même pièce. On se heurte dans les escaliers et les couloirs. Et c'est plein de murs, d'escaliers et de couloirs, la pauvreté. Les portes ferment mal. Les murs ne séparent pas. N'importe qui peut entrer chez les autres pour emprunter cent pitance.

Auteur: Hyvernaud Georges

Info: La-Peau-et-les-Os

[ cohue ] [ ennui ]

 

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cadavre

Un jeune homme était assis sur le lit de camp. Il était penché en avant dans un équilibre des plus précaires, et, dès qu'il se fut remis du choc de la découverte, Genero se demanda comment il tenait ainsi basculé sans s'écraser la figure par terre. C'est alors qu'il vit la corde.
Un bout de corde était attaché aux barreaux de la fenêtre ; l'autre extrémité était nouée autour du cou du jeune homme. Ramassé sur lui-même, il semblait vouloir prendre son élan et bondir. Il avait les yeux dilatés, la bouche ouverte. On eût dit que, tout au fond de lui-même, la vie s'était enroulée comme un ressort remonté à bloc qui allait se détendre pour catapulter le jeune garçon dans la pièce. Seules la couleur du visage et la position des bras indiquaient qu'il était mort. Le teint était violacé, légèrement terreux ; tels de lourds étais, les bras étaient posés de chaque côté du torse, les mains ouvertes, la paume en l'air. A quelques centimètres d'une main gisait une seringue hypodermique. Elle était vide. ... [...]

Auteur: McBain Ed

Info: Le fourgue

 

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art pictural

Il n'y a que deux tableaux véritablement inestimables dans tout le musée, et l'un d'eux est le Christ mort, une oeuvre merveilleuse qui m'a totalement horrifiée, et qui a si profondément impressionné Fedor qu'il a déclaré que Holbein le Jeune était un peintre et un créateur de premier ordre. En règle générale, on voit toujours Jésus-Christ peint après sa mort avec tout le visage torturé et souffrant ; mais son corps, quant à lui, ne porte nulle trace de douleur et de souffrance... quoique, bien entendu, il ait dû les avoir. Mais ici, le corps tout entier apparaît émacié, les côtes et les os sont visibles, les mains et les pieds couverts de plaies, entièrement bleus et gonflés, comme un cadavre bavant la décomposition. Le visage lui-même est affreusement déchirant ; les yeux sont encore à moitié ouverts, mais sans aucune expression et ils ne donnent pas l'impression de voir. Le nez, la bouche et le menton sont tout bleus ; le tableau ressemble si étonnamment à une véritable dépouille que je n'aimerais pas rester seule avec lui dans une pièce... Fedor, cependant, a été complètement subjugué par lui, et il était si désireux de le voir de près qu'il est monté sur une chaise (...).

Auteur: Frank J.

Info: Dostoïevski, les années miraculeuses, Actes Sud, p. 319 sur, Le Christ mort, de Holbein

[ Dostoïevski ]

 

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science-fiction

- Tu comprends Gontran... Mâles égoïstes et femelles altruistes, c'est notre stade de vie à nous, un antagonisme que le cosmos a créé pour projeter la vie animale un peu plus loin. Même si avant nous certaines formes végétales usaient de plus de deux parents pour se reproduire. Je pense aux champignons, avec toutes ces polarités différentes.
- ...
- Et avec l'homme ces polarités se sont ouvertes grâce à notre mobilité... Déjà ce que notre civilisation peut réaliser est exceptionnel... Mais dans le cas de ce qui vient de nous être dévoilé, nous sommes enfoncés dans les grandes largeurs. Nous voilà face à une civilisation qui jongle avec les polarités reproductrices de système planétaires...
Elle contemplait, rêveuse, le schéma multidimensionnel concocté par notre Intelligence Artificielle externe qui se matérialisait en hologramme au centre de la pièce.
- Et tu peux être sûr que ce n'est pas suffisant pour eux. Ils ont des objectifs au-delà... Mais va savoir lesquels ?
S'installa un long silence que je ne rompis pas. Elle se tourna à nouveau vers moi formant un cercle avec son pouce et son index comme si elle me posait une question.
- Tu veux mon avis ?
- Tu vas me le donner de toutes façons.
- Ça me fout les boules.

Auteur: Mg

Info: 8 janv. 2016

[ sens-de-la-vie ]

 

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jazz

J'étais encore un très jeune musicien, 25 ans, quand j'ai joué dans le projet de Bill. Avec lui, nuit après nuit, j'ai beaucoup mûri. Ma confiance a grandi, ma capacité de concentration aussi, mon sens du timing s'est amélioré, tout comme ma connaissance de l'harmonie. Avec son projet, si le batteur jouait en 4/4, il n'y avait aucune raison pour que le bassiste le fasse aussi. Il pouvait jouer quelque chose de différent tout en conservant le temps et la forme de la structure de la pièce. Il y avait donc une possibilité d'être plus souple pour la basse qui pouvait jouer à travers la forme plutôt qu'être là pour la souligner. Focus et engagement viennent toujours à l'esprit quand je pense à lui. Bill a joué à un niveau très élevé, non seulement par sa maîtrise technique, mais par ses conceptions et sa concentration. Il a eut une profonde influence sur les musiciens grâce à sa méthodologie. Tous les pianistes avec qui j'ai joué dans d'autres trios ont été touchés par son travail. Même s'il était populaire et influent, je pense que Bill Evans est encore sous évalué. Nous ne saurons jamais quel véritable artiste Bill Evans était. Juste après sa mort, j'ai passé quelques mois seulement plongé dans sa musique. Je ne faisais que l'écouter. Et puis, soudain, j'ai constaté que je ne pouvais plus. C'était tout simplement trop dévastateur pour moi.

Auteur: Johnson Marc

Info: interview, 2 septembre 1990

[ apprentissage ] [ piano ]

 

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indépendance

Je ne me suis jamais senti seul. J'ai été dans une pièce, me suis senti suicidaire. J'ai été déprimé. Je me suis senti très mal, très mal au-delà de tout, mais je n'ai jamais ressenti que quelqu'un d'autre puisse entrer dans cette pièce et guérir ce qui me tourmente... ou plus de gens même qui viendraient dans cette pièce. En d'autres termes la solitude est un truc qui ne m'a jamais dérangé, parce que j'ai toujours eu cette terrible envie de solitude. C'est en étant à une fête, ou dans un stade rempli de gens qui acclament je ne sais quoi, que je peux me sentir seul. Je cite Ibsen : "Les hommes les plus forts sont les plus seuls." Je n'ai jamais pensé : "Une belle blonde va venir me faire une branlette, me caresser les couilles, et je me sentirai bien." Non, ça n'aidera pas. Vous connaissez la foule typique, "Wow, c'est vendredi soir, que vas-tu faire ? Rester assis là ?" Eh ben oui. Parce qu'il n'y a rien dehors. De la stupidité. Des gens stupides qui se mêlent à des gens stupides. Qu'ils se stupidifient eux-mêmes. Je n'ai jamais été dérangé par le besoin de me précipiter dans la nuit. Je me suis caché dans les bars, parce que je ne voulais pas me cacher dans les usines. C'est tout. Désolé pour ces millions de gens, mais je n'ai jamais été seul. Je m'aime bien. Je suis la meilleure forme de divertissement que j'ai. Allez, buvons encore !

Auteur: Bukowski Charles

Info:

[ monde intérieur ] [ refuge ] [ isolement ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

éthologie

Irene Pepperberg a fait l'expérience de la gratification retardée avec Griffin, un de ses perroquets du Gabon, qui a réussit à patienter particulièrement longtemps. Il était sur un petit perchoir alors que l'on déposait une tasse d'un des aliments qu'il aimait le moins, des céréales, par exemple, et qu'on lui demandait de ne pas y toucher. Griffin savait que, s'il attendait assez longtemps, il aurait des noix de cajou, voire des bonbons à la place. Dans 90% des cas, il y parvenait, arrivant même à des délais de 15 minutes.

[...] les animaux comprennent-ils qu'ils résistent à la tentation? Sont-ils conscients de leur désir? Quand les enfants évitent de regarder le marshmallow ou se cachent les yeux avec les mains, nous supposons qu'ils sont en proie à la tentation ; ils parlent tout seuls, chantent, inventent des jeux de mains et de pieds, voir s'endorment pour ne pas avoir à endurer une si longue attente. […] On dit qu'ils ont recours à des stratégies de diversion conscientes. […] Griffon, le perroquet, résistait aussi activement pour exclure la nourriture peu prisée qu'il avait face à lui. Une fois, à peu près au tiers d'un de ses plus longs temps de patience, il a jeté la tasse de céréales à l'autre bout de la pièce. Sinon, il la déplaçait pour qu'elle soit hors d'atteinte, parlait tout seul, lissait ses plumes ou les secouait, bâillait ostensiblement ou tombait de sommeil. Il lui arrivait de lécher la nourriture sans rien consommer, mais en hurlant : "Veux des noix !"

Auteur: Waal Frans de

Info: La dernière étreinte

[ récompense ] [ calcul ] [ anticipation ] [ homme-animal ] [ gourmandise ] [ manoeuvres dilatoires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel