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barbarie

La Révolution m'aurait entraîné, si elle n'eût débuté par des crimes : je vis la première tête portée au bout d'une pique, et je reculai. Jamais le meurtre ne sera à mes yeux un objet d'admiration et un argument de liberté ; je ne connais rien de plus servile, de plus méprisable, de plus lâche, de plus borné qu'un terroriste. N'ai-je pas rencontré en France toute cette race de Brutus au service de César et de sa police ? Les niveleurs, régénérateurs, égorgeurs, étaient transformés en valets, espions, sycophantes, et moins naturellement encore en ducs, comtes et barons : quel moyen âge !

Auteur: Chateaubriand François-René de

Info: Mémoires d'outre-tombe, t.1, Flammarion 1982 <Première partie, livre quatrième, chap.14 p. 188>

[ révolution française ]

 

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vent

Entre des blocs, les courants d'air faisaient la météo, jouaient tout l'été avec les sacs plastiques et les vieux dans la cour, avec leurs dominos sous les détritus du ciel. Les sacs claquaient comme des fusils. À condition de regarder les ordures s'amasser assez longtemps, on pouvait dire exacrement d'où venait le vent. Faute de mieux dans le décor, les arabesques ailées, multicolores, ces grands huits dans les airs, ces hélices, ces spirales et ces tire-bouchons avaient peut-être un certain charme. Parfois un bout de sac s'accrochait au tuyau, rencontrait la clôture en chemin, alors il reculait de mauvaise grâce, comme si on l'avait mis en garde. Ou il s'effondrait les poignées arrachées. Pas d'arbre, pas de branches à orner.

Auteur: McCann Colum

Info: Et que le vaste monde poursuive sa course folle

[ bourrasques ] [ tourbillon ] [ souffle ]

 

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physique quantique

Les philosophes ont dit que si les mêmes circonstances ne produisent pas toujours les mêmes résultats, les prédictions deviennent impossibles et la science s'effondre. Voici une circonstance - des photons identiques arrivent toujours de la même direction vers un morceau de verre - mais avec des résultats différents. Nous ne pouvons pas prédire si un photon donné aboutira à A ou à B. Tout ce que nous pouvons prédire, c'est que sur 100 photons qui arrivent, 4 en moyenne seront réfléchis par la surface frontale. Cela signifie-t-il que la physique, science d'une grande exactitude, en est réduite à calculer uniquement la probabilité d'un événement, et non à prédire exactement ce qui va se passer ? Oui. C'est comme si on reculait, mais c'est ainsi : La nature ne nous permet de calculer que des probabilités. Pourtant, la science ne s'est pas effondrée. 

Auteur: Feynman Richard Phillips

Info: QED: The Strange Theory of Light and Matter (1985), 19

[ metteuse en question ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

consumérisme

Un monde civilisé et timide n’a rien trouvé d’autre à opposer à la renaissance brutale et à visage découvert de la barbarie, que des sourires et des concessions. L’esprit de Munich est une maladie de la volonté chez les peuples nantis. Un état d’âme permanent chez ceux qui se sont abandonnés à la poursuite de la prospérité à tout prix, ceux pour qui le bien-être matériel est devenu le but principal de leur vie sur terre. Ces gens-là – et il y en a beaucoup dans le monde aujourd’hui – ont choisi la passivité et la reculade, afin de prolonger un peu leur train-train quotidien, afin d’éluder la difficulté aujourd’hui. Et demain, vous verrez, tout ira bien. Mais rien n’ira bien. Le prix de la lâcheté est toujours le mal. Nous ne récolterons la victoire que si nous avons le courage de faire des sacrifices.

Auteur: Soljenitsyne Alexandre

Info: Discours de Stockholm, dans Les Droits de l’écrivain, Points n°38, Seuil, 1972, p. 114-115

[ confort ] [ démocratie ] [ faiblesse ]

 

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gros

Il était là, assis sur une chaise de camping, exposant son résidu grotesque d'humanité à la lumière impitoyable de la lampe torche. Il avait gonflé comme un ignoble Bibendum. On ne distinguait plus ses traits au milieu d'un amas de chair boursouflée qui virait au noirâtre. Il avait commencé à se répandre, des liquides épais avaient coulé jusqu'au sol pour féconder la terre polluée du terrain vague. Un nuage de grosses mouches bleues s'envola en vrombissant de colère. Mako recula pour échapper à l'infecte nuée. Kamel retint péniblement un hoquet qui venait de loin. Sophie était livide, elle essaya de respirer par la bouche. Se rendant compte qu'elle pouvait avaler un de ces infâmes insectes, elle posa la main sur la bouche. Les miasmes putrides soudain répandus dans l'atmosphère rendaient l'air irrespirable. Mako ricana en se bouchant le nez.
- Putain, il est faisandé celui-là.

Auteur: Guillaume Laurent

Info: Le roi des crânes

[ cadavre ] [ obèse ]

 

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indécision

Le philosophe Odo Marquard a noté une corrélation dans la langue allemande entre le mot zwei, qui signifie " deux ", et le mot zweifel, qui signifie " doute " - suggérant que deux de n'importe quoi apporte automatiquement la possibilité d'incertitude dans nos vies. Imaginez maintenant une vie dans laquelle chaque jour une personne se voit offrir non pas deux ou même trois, mais des dizaines de choix, et vous pouvez commencer à comprendre pourquoi le monde moderne est devenu, malgré tous ses avantages, une machine à névroses du plus haut niveau. Dans un monde où les possibilités sont si nombreuses, beaucoup d'entre nous boitent simplement à cause de l'indécision. Ou alors nous faisons dérailler le parcours de notre vie encore et encore, en reculant pour essayer les portes que nous avons négligées au premier tour, désespérant de faire les choses correctement cette fois. Ou alors nous devenons des comparateurs compulsifs - nous mesurons toujours nos vies par rapport à la vie d'une autre personne, nous demandant secrètement si nous aurions dû prendre le même chemin qu'elle.

Auteur: Gilbert Elizabeth

Info: Committed: A Skeptic Makes Peace with Marriage

[ complexité ]

 

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dératiseur

Une flûte, fit-elle avec mépris. Une jolie flûte, mais rien de plus qu’une flûte.

– Les rats ont l’ouïe fine et ma flûte sonne juste.

Les yeux du Chasseur flamboyèrent d’un feu étrange.

La fille à sa porte recula malgré elle. Le rameau de jasmin tremblait dans sa main.

- J’ai un don particulier pour chasser les rats, reprit le Chasseur. De temps en temps, je joue sur ma flûte des chansons très tristes, des chansons de toutes les contrées que j’ai traversées. Et j’en ai traversé beaucoup ; certaines ensoleillées, d’autres maussades, des plaines et des montagnes. Ma flûte siffle très bas. Les rats l’entendent et la suivent. À part moi, il n’y a pas chasseur de rats qui vaille. Je vais vous dire quelque chose, Étrangère, vous qui avez un rire si cristallin. Jamais je n’ai soufflé de tout mon souffle mais toujours en le retenant un peu. Si je soufflais à fond, les rats ne seraient pas seuls à me suivre. 

Le Chasseur de rats se tut. Ses yeux s’éteignirent, et il laissa machinalement retomber ses mains qui tenaient toujours la flûte.

Auteur: Dyk Viktor

Info: Le chasseur de rats

[ sorcier ] [ enchanteur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ultraviolence

Jusqu’à peu, il a été possible à une majorité des habitants des villes d’aller et venir, de sortir au cinéma ou au restaurant sans jamais avoir à se battre physiquement, l’éducation agissant à transformer la bagarre des préaux en une violence plus symbolique. Parallèlement, le processus de civilisation et l’extension du contrat social avaient œuvré de sorte que les attaques, détroussements et égorgements caractéristiques du Moyen Âge avaient fini par disparaître, permettant le développement d’une sécurité indispensable à l’extension du marché : je n’étais pas certain que ces processus soient irréversibles. J’avais l’intuition que nous entrions dans un monde qui imposerait à nouveau de savoir jouer des poings et de la lame, nous allions en revenir à des rapports humains plus directs à mesure que la croissance économique ralentirait, exacerbant les tensions. Partout la civilisation reculait, le niveau d’éducation baissait, le mélange d’idéologie du vivre-ensemble et de prescriptions de neuroleptiques sur lequel repose le contrôle social parvenant de moins en moins à contenir l’agressivité latente et l’instinct de défense d’une société soumise à un stress de bas niveau permanent. Il suffit d’observer le comportement des automobilistes, hommes et femmes confondus : désormais, on peut mourir d’une balle de 22 Long Rifle pour une place de parc, se faire renverser par un SUV après un refus de priorité ou se faire attaquer à la batte de base-ball pour un freinage un peu sec. Ce sont des choses qu’on commence à voir : je crois qu’il faut s’y faire. Il faut, il est vrai, se faire à beaucoup de choses.

Auteur: Sansonnens Julien

Info: "Septembre éternel", Éditions de l’Aire, 2021, p.122-123

[ régression ] [ involution ] [ goût du sang ] [ insécurité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

description

Son visage donnait une impression de force, avec son nez fin mais aquilin, des narines particulièrement larges, un front haut et bombé, des cheveux qui se clairsemaient aux tempes, mais, ailleurs, épais et abondants. Les sourcils, massifs, se rejoignaient presque à l'arête du nez et paraissaient boucler tant ils étaient denses. La bouche, pour autant que je pusse l'entrevoir, sous l'épaisse moustache, présentait quelque chose de cruel, sans doute en raison des dents éclatantes et particulièrement pointues. Elles avançaient au-dessus des lèvres elles-mêmes dont le rouge vif soulignait une vitalité étonnante chez un homme de cet âge. Les oreilles étaient pâles et se terminaient en pointes. Le menton paraissait large et dur et les joues, malgré leur maigreur, donnaient toujours une impression d'énergie. L'impression générale était celle d'une extraordinaire pâleur. J'avais déjà remarqué le revers de ses mains qu'il avait posées sur ses genoux et, dans la lueur des flammes, elles m'avaient paru longues et fines. Pourtant, à présent que je les voyais de près, je les découvrais grossières, larges, doigts épais. Étrange constatation, aussi, je remarquais des poils au milieu des paumes. Les ongles étaient longs et fins, presque trop pointus. Un moment donné, le comte se pencha vers moi et ses mains me frôlèrent. Je ne pus retenir un frisson. Peut-être devais-je en imputer la cause à son haleine fétide, mais une terrible nausée s'empara de moi, que je ne pus cacher. Le comte s'aperçut de mon dégoût, car il recula. Avec un sourire effrayant, qui découvrit davantage ses dents proéminentes, il retourna s'asseoir à côté de la cheminée.

Auteur: Stoker Bram

Info: Dracula

[ littérature ] [ physionomie ]

 

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unicité

La théorie de l'électron unique, également connue sous le nom d'hypothèse de l'univers à un électron, est une idée fascinante et quelque peu non conventionnelle en physique. Elle a été proposée par le célèbre physicien John Archibald Wheeler lors d'une conversation téléphonique avec Richard Feynman en 1940. Le concept central de cette hypothèse est qu'il n'y a qu'un seul électron dans tout l'univers, qui voyage dans le temps, apparaissant ainsi sous la forme d'innombrables électrons identiques à différentes positions dans l'espace et le temps.

L'idée de Wheeler était inspirée par le fait que tous les électrons ont des propriétés identiques, telles que la charge et la masse, et que ces propriétés sont les mêmes pour les électrons et leurs antiparticules, appelées positrons, à l'exception de leurs charges opposées. Il a proposé qu'un électron avançant dans le temps soit considéré comme un électron ordinaire, tandis que le même électron reculant dans le temps apparaîtrait comme un positron. En conséquence, tous les électrons et positrons de l'univers seraient en fait des manifestations de la même particule fondamentale, tissant un chemin complexe à travers l'espace et le temps.

La théorie de l'électron unique est une idée élégante et stimulante, mais elle n'a pas eu beaucoup de succès auprès de la communauté des physiciens. En effet, l'hypothèse est difficile à concilier avec les observations expérimentales et les principes établis de la physique moderne. Par exemple, la théorie exigerait que le nombre d'électrons et de positrons dans l'univers soit égal, mais les données expérimentales indiquent qu'il y a beaucoup plus d'électrons que de positrons. En outre, le modèle standard de la physique des particules, qui décrit avec succès le comportement des particules fondamentales et leurs interactions, ne soutient pas l'hypothèse d'un seul électron.

Auteur: Internet

Info: Sur le profil FB de Nassim Haramein

[ cosmologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel