Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 28
Temps de recherche: 0.0375s

racines

A la célèbre formule gidienne "Familles, je vous hais!", je préfère personnellement la position inverse. Mon expérience professionnelle m'a appris que l'être humain a besoin d'une famille, différente évidemment selon les époques et les cultures, mais qu'il souffre toujours, plus ou moins silencieusement, lorsqu'elle se désagrège et qu'il est toujours en quête de ses origines lorsqu'elles sont mystérieuses. Pour autant, les liens familiaux n'en sont pas moins complexes, conflictuels, mouvants, en partie parce qu'ils sont sensibles aux interactions qui rapprochent ou opposent tel ou tel membre de la famille.

Auteur: Braconnier Alain

Info: Mère et fils

[ entourage ] [ nécessaire ]

 

Commentaires: 0

homme-animal

Comme je contemplais silencieusement ce spectacle, un vieux bouc (dont j`apprendrai qu'il était le bouc fétiche du village) s'approcha d'un pas tranquille et entra dans la concession. Chaque soir, à la même heure, il venait s'installer au sommet du tertre pour y passer la nuit, la tête tournée vers l'est. Avec sa face barbichue et sa mâchoire toujours en train de ruminer, on aurait dit un vieux marabout en train de marmonner des prières. On avait essayé, paraît-il, de le chasser, mais il revenait inlassablement. Finalement, on l'avait laissé tranquille.

Auteur: Bâ Amadou Hampâté

Info: Amkoullel, l'enfant Peul

[ tribu ] [ anthropomorphisme ]

 

Commentaires: 0

dernières paroles

Il interpella l'évêque Juxon, au pied de l'échafaud: - Je vais d'un royaume corruptible à un autre, incorruptible... Souviens-toi!. Puis, sur l'échafaud, voulant terminer son discours, il enjoignit à plusieurs reprises au bourreau de ne pas bouger. Une fois qu'il eut terminé, il lui parla et indiqua d'un signe qu'il était prêt, puis il contempla le ciel, souleva ses mains et pria silencieusement. Ensuite, Charles Ier se glissa hors de son manteau, se mit à genoux et plaça son cou sur le bloc. Le bourreau écarta les longs cheveux clairs pour dégager le dos du roi, qui lui dit rapidement: - Ne touche pas à la hache!... Attend mon signe!

Auteur: Charles I d'Angleterre

Info:

[ exécution ]

 

Commentaires: 0

secondes

Domino savait que la vie se mesure parfois en intervalles qui, bien que minuscules, sont cruciaux. Ainsi, quand on baisse les yeux pendant juste une seconde pour allumer une cigarette alors qu'un véhicule arrive en sens inverse. Ou si on se torche le cul avec le billet de loterie gagnant parce qu'on a pas d'autre papier dans son portefeuille à part des billets de banque. Ou si on est trop pressé de remonter sa braguette et qu'on coince un peu de peau tendre entre les petites dents de laiton et puis qu'on reste là tout seul devant l'urinoir sans pouvoir baisser ou monter la fermeture éclair, qu'on se débat silencieusement en essayant de ne pas hurler.

Auteur: Brown Larry

Info: L'usine à lapins

[ amorce ] [ erreur ] [ court laps de temps ]

 

Commentaires: 0

venue au monde

Ma naissance terminée, mère commença à mourir sur la paillasse, car je lui avais donné ample fil à retordre avant d'aboutir ici-bas. Père, cependant, avait attendu à l'extérieur de la cabane que mère mette bas, profitant des bonnes heures du jour pour éviscérer un chevrillard achevé par haut matin. Tandis que, né, je hurlai, père entra, me saisit entre ses bras muscleux et me mena bien vite devant l'âtre crépitant. Mère, de son côté, nous quittait si silencieusement que père ne s'avisa de rien. Ce n'est que lorsqu'il me ramena sur paillasse enaccoutré de ma défroque nouvelle et qu'il se tourna finalement vers sa compagne qu'il nota : mère, qu'il adorait telle une pierrette rarissime, avait rendu l'âme.

Auteur: Beauchemin Jean-Michel

Info: Le jour des corneilles

[ matricide ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

écriture

Si vous voulez écrire une histoire fantastique avec des dieux scandinaves, des robots empathiques et des dinosaures télépathiques, vous pouvez le faire. Vous désirez aussi y mettre un vampire et une licorne lesbienne ? Allez-y, allez-y. Rien n'est interdit. Mais la possibilité infinie du genre est un piège. Il est facile de se laisser distraire par les accessoires scintillants à votre disposition et d'oublier ce que vous êtes censé faire: raconter une bonne histoire. Ne vous méprenez pas, la magie, c'est cool. Mais une mère un peu nerveuse qui chante une berceuse à son enfant la nuit alors que quelque chose se déplace silencieusement dans l'obscurité devant sa maison ? Voilà une histoire. Bien géré, c'est plus dramatique que n'importe quelle armée d'apocalypse ou de gobelins.

Auteur: Rothfuss Patrick

Info:

[ recette ] [ suspense ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

aube

Le lait tiède du ciel se répand silencieusement sur toute chose. Les toits, les arbres endormis, les automobiles scintillantes. C'est une luminosité blanchâtre qui jaillit dans un soubresaut, épaisse, trouble. Elle tache les nuages et s'y suspend. On entend le halètement du jour qui vient, une respiration profonde qui s'arrête un moment, comme si la Terre était sur le point de s'immobiliser et de tourner dans l'autre sens avant de reprendre sa trajectoire et d'apporter un nouveau jour.

La nuit n'a pas pu refroidir le bitume, il est toujours là, somnolent et chaud, serpentant de toute sa croute de fièvre. Le soleil monte, obstiné. La vue frémit. C'en est finit des heures vaines, de la pitrerie de la mort. Le jour commence. Les insectes creusent la terre.

Auteur: Soler Antonio

Info: Sud. Incipit

[ aurore ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

maturité

Suzanne disait qu'une vie d'adulte, ce n'était parfois rien d'autre que tous les mensonges dont on recouvrait avec une féroce patience l'illumination de l'adolescence. Une sorte de deuil intarissable qui tombait sur l'incrédulité qui avait mis fin à la jeunesse. Avec le sentiment terrible de retrouver enfin le scepticisme de notre père, celui qu'il opposait silencieusement, de façon détournée, à nos désirs de justice et de bien. Nous ne voulions pas le comprendre alors. On ne savait pas qu'il nous attendait, là-bas, depuis sa douleur de père, avec la certitude désolante de ceux qui souffrent d'avoir raison et voudraient tant avoir tort par amour. Il devait se dire que nous connaîtrions ça, à notre tour, que nous n'échapperions pas à ce moment de vertige quand la vérité nous rattrape sous les traits compassés de notre père, par un rebondissement cruel. Peut-être serait-il mort... et malgré tout, il aurait sa victoire.

Auteur: Boyer Frédéric

Info: Est-ce que tu m'aimes ?

[ décalage générationnel ] [ cycles ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

baise

Je me glissais sur le lit avec mes yeux flasques, avec un understatement qui ne pouvait pas être dit plus clairement. J’enlevais la couverture, et elle était là, et déployait ses jambes, autour de mon corps, et je glissais le plus silencieusement possible en elle, de manière à sentir le fluide de ma queue érigée contre la chatte qui était là comme une fleur couverte de rosée, rouge et ouverte devant moi. Orgasmes glissants et jus et sueur, jusqu’à ce que tout sombre. Je me réveillais lentement au son de The Eternal Herbie Hancock, Jibali, Jibali, et la fumée de la Camel. Je me rappelle la Camel et la voix cassante d’Herbie, You will know when you get there, et une vodka glacée, et corps contre corps, et la bouche et les seins de Nana, et ma langue enroulée autour d’un clitoris qui était, je crois, plus vivant que toute autre chose. Un clitoris qui remuait et mouillait tout seul, sauvage, et ce jus… jus… jus sur mon cou. Et ma queue brillante, dévorée et dévorée. Je présume que nous faisions l’amour et fumions jusqu’à frôler l’anéantissement. En tout cas, la nuit était là. Une nuit de dimanche, mais le nom des jours était sans importance.

Auteur: Eriksen Jens-Martin

Info: Nani

[ fusion ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

Afrique

Ce n'est pas pour rien qu'on a surnommé Mopti "la Venise du Soudan" : toutes ses activités sont plus ou moins liées à la vie du fleuve et au rythme de ses crues. Les Bozos qui sont les plus anciens occupants du lieu, fabriquent à la main ces longues et merveilleuses pirogues que l'on voit fendre silencieusement les eaux et dont certaines sont capables de transporter des tonnes de marchandises. Peuple de pêcheurs et de chasseurs, ils sont les "maîtres de l'eau" traditionnels de toute la région. Dans cette zone de confluence des eaux noires et des eaux blanches, on rencontre des ethnies de diverses origines, des plus claires aux plus sombres. Après les Bozos, les plus anciennes sont les Songhaïs et les Peuls. Les Bambara et les Dogons n'y sont venus que plus tardivement. Toute la région de la Boucle du Niger constituait autrefois, dans sa partie ouest, un véritable réservoir des richesses du pays en matière d'agriculture, d'élevage, de pêche et de chasse, sans parler des traditions religieuses et culturelles. L'homme y vivait à l'aise et l'artisanat traditionnel y était particulièrement développé. Le Macina, où les Peuls vinrent se fixer jadis en raison de la richesse de ses pâturages, est situé au coeur de cette région dont Mopti est l'un des fleurons.

Auteur: Bâ Amadou Hampâté

Info: Amkoullel, l'enfant Peul

[ historique ]

 

Commentaires: 0