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conte

De mémoire d'habitant de wêkê, nul n'avait jamais ressenti une attente de façon aussi générale. Générale bien que tacite. Tacite bien que tenace. De mémoire d'habitant de wêkê, nul ne s'était jamais senti gonflé d'aussi grande espérance. Ce jour-là, il y avait, dans tous les cœurs, un décalage dans la pressurisation des coeur. Nuageux, ils étaient annonciateurs d'une pluie tant attendue. Cette pluie, c'était le programme de la Classe de Sagesse de ce soir-là: la parole sur la naissance de Fa.

Auteur: Kakpo Mahougnon

Info: Les épouses de Fa

[ passé ] [ village ] [ assemblée ] [ atmosphère ] [ espoir ]

 

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femmes-par-homme

N'empêche, ma mère en bavait. Et comme j'étais, ce soir-là, en proie à de tristes pressentiments, je me disais que si nous perdions notre vache, la seule façon de remonter ma mère, c'était de lui faire la joie de m'engager aux docks, y rester quatre ans, en sortir "mécanicien" et toucher à un avenir de quatre-vingt-dix francs par mois, date à laquelle une épouse et sa prodigieuse fécondité vous attendent au tournant pour vous couvrir de baisers, de dettes et de merde.

Auteur: Istrati Panaït

Info: Dans les docks de Braïla, p 9

[ mamans ] [ épouses ] [ reproductrices ]

 

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masturbation

Ce soir-là, je suis allé à la plage pour nager et essayer de me soulever une meuf. Il fallait que je tire un coup, autrement je risquais la crise de nerfs. Mais rien, que dalle. Quand on est désespérément après quelque chose, ça ne se présente jamais. Il faut chercher comme si ce n'était pas un vrai problème, de trouver ou pas. Je me suis fait une pogne dans l'eau. Ça a du swing, comme ça. C'est plus lent, la queue paraît encore plus massive. C'est la branlette du cosmonaute : gravité zéro.

Auteur: Gutierrez Pedro Juan

Info: Le nid du serpent

[ aquatique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

résignation

Ce soir-là, je l'avais bien compris : je n'étais pas fait pour réussir dans le monde. Autant y renoncer. Autant faire son deuil de ce rêve d'un "retour triomphal". Je devais rester serein, et bien me dire, sans me laisser déborder par l'émotion : "Chacun doit garder la place que le sort lui assigne : cultiver son jardin." Toute ma vie, peut-être, je serais un musicien des rues. Eh bien, que ma petite musique toute bête, que je m'obstinais à jouer, profitât à qui voulait l'entendre ! L'art n'a pas à exercer d'autorité. Quand l'art acquiert une quelconque autorité, il meurt.

Auteur: Dazai Osamu

Info: Cent vues du Mont Fuji. "Il y a tout de même une Providence..."

[ renoncement ] [ acceptation ] [ sérénité ] [ sagesse ] [ modestie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

asphyxie

(...) Norma nous faisait la lecture du journal tandis que nous roulions.

— "Un pantalon provoque la mort d’un homme ! "

— Ce n’est pas possible, ça ne dit pas ça ! protesta Fleurette.

(...)

— Si ! persista Norma. C’est un charretier qui avait l’habitude de suspendre son pantalon au-dessus du réchaud à gaz pendant la nuit mais, comme il était sous l’influence de l’alcool ce soir-là, il n’a pas remarqué que le tissu avait étouffé la flamme.

— Alors c’est le gaz qui l’a tué, pas le pantalon !

Auteur: Stewart Amy

Info: La fille au revolver

[ accident ] [ anecdote ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rêve

Enfin, ce soir-là, deux jours avant Rome, alors qu'ils s'endormaient même avant d'entendre son cri, elle avait hurlé : "Uti !" Tout le monde s'était réveillé en sursaut, les yeux écarquillés au milieu de la nuit. Avec la lueur de la lune, on aurait dit des étoiles basses. Burbuja dormait paisiblement, et eux cherchaient à se rendormir, en vain. Ils s'étaient relevés si brutalement que le sommeil avait été comme catapulté trop loin pour qu'ils puissent le retrouver. Et puis, elle avait crié : "Uti."
Au matin, Burbuja avait eu un sourire de chaton attendrissant, et les autres des yeux de hibou fumasse.

Auteur: Levraud Murielle

Info: Cavalcades romaines

[ tapage nocturne ]

 

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amorce

Pourquoi lui dire oui alors qu'en mon for intérieur je pensais non ? Pourquoi ne pas me débarrasser d'elle sous n'importe quel prétexte, et ne pas mettre entre nous mille kilomètres de distances. Il y a des fois, dans la vie, de rares fois, où l'on perçoit le tournant fatal, vertigineux, qu'un acte dérisoire peut provoquer. Le désastre qui nous menace à la suite d'une décision banale. Ce soir-là je savais par-dessus tout que je ne devais pas l'écouter davantage. Et pourtant, comme incapable de résister à la force d'inertie de la compassion, ou de bonnes manières, je me levai et la suivis dans la rue.

Auteur: Martínez Guillermo

Info: La mort lente de Luciana B.

[ déclic ] [ faiblesse ] [ inéluctable ] [ femmes-hommes ]

 

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couchant

Ce soir-là au crépuscule, quand Kwan A-hung se pendit sous la jaquier, un feu de plaine tournoyait dans les chaumes, une brume sale et poisseuse se répandit sur la campagne et engloutit la moitié de Krokop, le Bouk aux sangliers. Un soleil rougeoyant flottait, strié par les vapeurs et les fumées, tel un banc de carpes dorées. Des éperviers bleus aux ailes de braises ardentes, qu'illuminaient les flammes élancées vers le ciel, volaient bas en cercle et fondaient sur leurs proies en fuite dans l'océan de feu. Les plaintes de dizaines d'oiseaux s'élevaient des bosquets, les plus sonores, les plus affligées d'entre elles étaient celles des grands coucals, immobiles au bout des branches ou recroquevillés sur le sol, ils regardaient brûler leurs nitées tout juste sorites de l’œuf ou en âge de s'envoler.

Auteur: Guixing Zhang

Info: La traversée des sangliers, Incipit

[ suicide ]

 

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crépuscule

Ce soir-là, il entrait par la fenêtre une brise qui était déjà le vent de la nuit, alors que la lumière rouge tenait encore bon derrière la montagne. Le vent leur arrivait ténu et humide, pas une masse, mais une sorte de dentelle très fine qui se levait de la mer invisible à cette heure ; il avait la texture de la dentelle, de quelque chose de spongieux, troué de vides, la peau sentait le frais en certains endroits, comme à travers une passoire, car la masse atmosphérique était encore brûlante, contenait encore l'haleine du jour. Enfin un soupçon de brise perforait la masse poisseuse et brûlante. C'était une heure de beauté. Les restes du soleil flamboyant derrière la ligne des montagnes qui ressemblaient à un découpage dans les gris, un décor de théâtre, et qui, dans quelques minutes, seraient un découpage noir s'opacifiant devant le flamboiement.

Auteur: Chirbes Rafael

Info: Crémation, pp. 154 155

[ couchant ]

 

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synesthésie

Maria sait la couleur des gens, la couleur des sons et des odeurs. Les couleurs invisibles sont son secret et son privilège. William, par exemple, est d'un pourpre dense et terreux, Céline d'un gris très doux. Une brillance d'oignon rouge jaillit de Thomas, et de la mère de Maria l'orange d'une fleur de souci. Son père n'avait pas vraiment de couleur, ou alors elle ne s'en souvient plus, n'a pas eu le temps de la percevoir. Alain, lui, vibrait d'un brun de pain brûlé qui se muait parfois en long grésillement. Pour Maria, la frontière est mince qui sépare les odeurs et les sons. Et puis, bien sûr, il y a Marcus. Marcus est d'un vert splendide, celui d'une soupe de cresson saturée de crème, celui de la première peau d'une fève. Ce soir-là, le vert de Marcus est un baume qui, dans la cuisine, l'aide à reprendre pied.

Auteur: Villeneuve Angélique

Info: Maria

[ rapports humains ]

 

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