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barbarie

Je ne vous peindrai point le tumulte des cris,
Le sang de tous côtés ruisselant dans Paris,
Le fils assassiné sur le corps de son père,
Le frère avec la sœur, la fille avec la mère,
les époux expirant sous leurs toits embrasés,

Les enfants au berceau sur la pierre écrasés
Des fureurs des humains c'est ce qu'on doit attendre.
Mais ce que l'avenir aura peine à comprendre,

Ce que vous-même encore à peine vous croirez,
Ces monstres furieux de carnage altérés
Excités par la voix des prêtres sanguinaires

Auteur: Voltaire

Info: Extrait de : La Henriade à propos du massacre de la Saint-Barthélémy, in Saint Barthélémy, tome 1 : Sauveterre de Eric Stalner

[ religion ]

 

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aube

Il profita de la pénombre jusqu'à ce que la lumière couleur cendre du matin s'éclaircisse sombrement au-dessus des toits. Alors, avec beaucoup d'avance, il sortit et pris la direction de la morgue. L'eau continuait à tomber de nuages bas, effrangés côté terre, qui lui rappelèrent les entrailles laineuses des matelas éventrés par la brigade des stups lors des perquisitions. Il avait l'impression que le seul endroit au sec était la braise de son cigare. Même ses os, au premiers pas du matin, s'étaient amollis comme des manches de pelles que l'on mettrait à tremper.

Auteur: Varesi Valerio

Info: Le fleuve des brumes

[ détrempée ]

 

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achèvement

La nuit printanière fit place au point du jour dans les bruits d'avirons des barges remontant et descendant la rivière. À l'heure où, parmi la brume en train de s'effilocher au-dessus des voiles blanches gonflées par la brise matinale et glissant vers l'aval, étincelèrent les toits de tuiles de Nakasu, de Hakozaki, de Reiganjima, Seikichi laissa retomber son pinceau et resta en contemplation devant l'araignée incrustée dans le dos de la jeune fille. Oui, toute sa vie avait passé dans ce tatouage, et maintenant qu'il avait achevé son travail, il se sentait dans l'âme un vide immense.

Auteur: Tanizaki Junichiro

Info: Le tatouage et autres récits

[ aurore ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

attente

Et comme c’était un jour long et beau qu’il devait passer dans la chaleur de cette maison et près de cette soupe odorante qui clapotait sur le poêle et après le déjeuner peut-être retourner dans le lit, comme le village, en bas, était baigné par le soleil et que des toits ruisselait l’eau de la neige qui fondait, comme le blé de mars, dans la prairie au pied de la maison, sortait de terre et pointait vers le soleil, comme la nuit où il devait retourner dans le Pohorje était encore loin, il se reversa un autre verre.

Auteur: Jancar Drago

Info: Et l'amour aussi a besoin de repos

[ ennui ] [ alcool ]

 

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rêveur

Je n’avais jamais été un homme qui avance vraiment. J’avais vécu un tas de vies entamées l’une après l’autre comme de vieux mouchoirs par ennui, bêtise, irritation. Maintenant, ces vies me serviraient. Ce n’avaient pas été des vies inutiles, je le savais, mais des sortes de fenêtres dans une maison, des fenêtres devant lesquelles on s’assoit pour admirer des paysages incluant des gens et des arbres. Or une maison possède des murs, des portes, des escaliers, des toits et des endroits où l’on est protégé. Moi, je n’avais que des fenêtres, je n’avais pas été un bon maçon.

Auteur: Arpino Giovanni

Info: Giovanni le bienheureux, p. 85

[ contemplatif ] [ laisser-aller ] [ insousciance ]

 

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imagination

Je vais sur la terrasse prendre l'air. Porté par le vent, on peut s'envoler, comme un oiseau. Il est le bienvenu, le vent, je lui ouvre les bras. Traverse les nuages et vole droit vers le soleil. Traverse la nuit noire, dans un ciel plein d'étoiles, épanouies comme des fleurs de chrysanthèmes sauvages. Je vole. Vois le village. Les toits. La rivière. Le coteau. Les arbres qui poussent au bord de la mare en contemplant leur reflet dans l'eau, sans se mêler à la foule. Autour des feuilles de lotus se forment des vagues. Les fleurs, elles, ressemblent à des balises de pêche flottant sur l'eau.

Auteur: Keyi Sheng

Info: Un paradis

[ moyen de transport ] [ littérature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tristesse

Il pleure dans mon cœur

Comme il pleut sur la ville ;

Quelle est cette langueur

Qui pénètre mon cœur ?



Ô bruit doux de la pluie

Par terre et sur les toits !

Pour un cœur qui s’ennuie,

Ô le chant de la pluie !



Il pleure sans raison

Dans ce cœur qui s’écœure.

Quoi ! nulle trahison ?…

Ce deuil est sans raison.



C’est bien la pire peine

De ne savoir pourquoi

Sans amour et sans haine

Mon cœur a tant de peine ! 

Auteur: Verlaine Paul

Info: Romances sans paroles, 1874

[ spleen ] [ poème ]

 
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saison

Un ciel bleu, sec et froid, dur comme un diamant, tintant comme une cloche immense, allègre et joyeux comme un petit caillou, net, limpide, frais, eau glaciale sans une ride, infini, semblable à un aigle planant au-dessus de Paris, dardant sa froide précision céleste sur les maisons, bleuissant les toits, rosissant les murs, enveloppant chaque chose dans sa gaine inflexible. Voilà le temps que j'aime. Un temps dur et tendre à la fois, infaillible. Les gens dans la rue ont le visage rose, le nez pincé par le froid, les lèvres serrées et pâlies, les traits un peu figés mais resplendissants de bien-être. C'est un temps qui sait ce qu'il veut. Mon bel hiver !

Auteur: Huguenin Jean-René

Info: Journal

[ littérature ]

 
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crépuscule

Le bateau accosta le long d'un débarcadère qui ne portait pas de nom. Un soleil rouge était posé sur les lointains contours des faubourgs de Calcutta, qui tremblotaient dans les brumes rose et orange du soir, une simple émanation du fleuve, changeante, incertaine, mouvante comme celui-ci. Plus près de nous, en revanche, la lumière du jour finissant était imprégnée de bleu et tout se détachait avec une netteté délicate : les fabriques et les petits lotissements de la rive, les embarcations sur le fleuve, les cocotiers et les bananiers, l'efflorescence rouge de broussailles et le ruban couleur de rouille d'un sentier de rive, des pieux de clôture, des toits de tuiles marron clair, très bas.

Auteur: Kinsky Esther

Info: La rivière, p 334

[ mégapole ] [ Inde ]

 

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habitations

David regardait autour de lui, étonné par tant de charme. La route roumaine est un arc-en-ciel, avec ses maisons aux couleurs éclatantes dispersées au bord de la route : des palais miniatures en bois peint, ouvragés comme de la dentelle, surchargés de motifs sculptés et couverts de fleurs en pots. On y reconnait des formes ottomanes, allongées et pointues, finement torsadées. Même les toits en zinc se finissent, à chaque extrémité, par des pointes de yatagan. Sous le traditionnel balcon couvert, les fenêtres restent dans l’ombre, protégées des regards. En revanche, au milieu du toit, deux yeux en amande, minuscules ouvertures découpées en demi-cercle, vous observent discrètement. Les maisons roumaines sont des chalets suisses transportés au royaume du croissant.

Auteur: Koenig Gaspard

Info: Kidnapping

[ décor ]

 

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