Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 31
Temps de recherche: 0.0456s

chômage

L’impossibilité licite d’échapper aux parents en gagnant de l’argent par son travail sape le sens de la vie inhérent aux pulsions génitales et contredit les pulsions anales du faire qui valoriserait l’adolescent dans sa classe d’âge s’il trouvait à travailler. Ceci explique en grande partie la petite délinquance juvénile qui semble se généraliser et traduit l’épreuve dans laquelle se trouve notre jeunesse. Comment avoir de l’argent pour vivre sous un toit personnalisé, et pour pouvoir y emmener l’objet de son désir, vivre à deux, en couple, s’il n’est pas possible de travailler ? Comment prendre le plaisir, nécessaire pour conserver son narcissisme, si seuls des désirs passifs – d’attente patiente – sont autorisés, lorsqu’il n’y a pas de travail ?

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 207

[ pauvreté ] [ autonomie financière ] [ effets psychologiques ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

tromperies

L’imposteur est aujourd’hui dans nos sociétés comme un poisson dans l’eau : faire prévaloir la forme sur le fond, valoriser les moyens plutôt que les fins, se fier à l’apparence et à la réputation plutôt qu’au travail et à la probité, préférer l’audience au mérite, opter pour le pragmatisme avantageux plutôt que pour le courage de la vérité, choisir l’opportunisme de l’opinion plutôt que tenir bon sur les valeurs, pratiquer l’art de l’illusion plutôt que s’émanciper par la pensée critique, s’abandonner aux fausses sécurités des procédures plutôt que se risquer à l’amour et à la création. Voilà le milieu où prospère l’imposture ! Notre société de la norme, même travestie sous un hédonisme de masse et fardée de publicité tapageuse, fabrique des imposteurs.

 

Auteur: Gori Roland

Info: La fabrique des imposteurs

[ hyper-complexité ] [ superficialités ] [ égoïsmes ] [ attentistes intéressés ] [ sociologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

confrontation

Accepter l'expression d'une opinion différente ce n'est pas accepter cette opinion comme vraie, ce n'est pas reconnaître la validité ou la pertinence de cette opinion ; c'est simplement accorder le droit à cette opinion d'être exprimée.
Dans ce cadre, il faut également souligner le fait que, malheureusement, de très nombreuses personnes croient que la formulation "chacun a droit à son opinion" - ou "toute opinion peut être dite" - est équivalent à "toutes les idées se valent". Ce type de confusion est souvent le fait des intellectuels (pseudo-intellectuels ?) dits "post-modernes" qui trouvent ainsi un moyen de justifier qu'ils pérorent souvent sur du vent et un moyen également de valoriser à peu de frais de longs débats sur des idées très profondes ; profondes au sens de creux,,,

Auteur: Broch Henri

Info: L'Art du Doute, ou comment s'affranchir du prêt-à-penser

[ idée ] [ fanatisme ]

 

Commentaires: 0

altruisme

Connais-tu l'histoire de la pauvre veuve qui se prive pour aider ? Oui. Ecolier je l'ai retournée mille fois dans dans ma tête. Le petit cadeau de la pauvre veuve était plus précieux que le grand cadeau de l'homme riche. D'accord. Cool. J'ai compris le message. Je pouvais voir la dignité ainsi donnée à chaque acte de charité. Mais je sentais aussi quelque chose de bien plus codé dans cette parabole, un truc récurrent. Je voyait une religion qui se soucie plus de se sentir bien que de faire le bien. Une religion qui valorise le plaisir de donner - ou la douleur - plus que tout effet tangible. Une religion qui met... le fait de sauver sa propre âme par de bonnes actions bien au-dessus de leurs conséquences terrestres.

Auteur: Egan Greg

Info: Distress. Trad Mg

[ bonne conscience ] [ calcul ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

être humain

Si nous regardons notre espèce sans nous laisser aveugler par les progrès techniques des derniers millénaires, nous voyons un être de chair et de sang avec un cerveau qui, bien que trois fois plus gros que celui d'un chimpanzé, ne contient aucune composante nouvelle. Même notre cortex préfrontal tant vanté s'avère d'une taille assez ordinaire, comparé à ceux des autres primates. Nul ne doute de la supériorité de notre intellect, mais il n'est aucun besoin et désirs fondamentaux qui ne soient aussi présents chez nos proches parents. Tout comme nous, les singes luttent pour le pouvoir, jouissent du sexe, veulent la sécurité et l'affection, tuent pour le territoire valorisent la confiance et la coopération. Nous avons, certes, des ordinateurs et des avions, mais notre constitution psychologique reste celle d'un primate social.

Auteur: Waal Frans de

Info: Le bonobo, Dieu et nous

[ animal savant ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

littérature

Au milieu du VIe siècle, au cours de la guerre des Goths et dans la période plus sombre qui suivit, les derniers ateliers de fabrication de livres fermèrent et ce qui restait du marché du livre périclita. Tout commerce avec les fabricants de papyrus d'Egypte avait cessé depuis longtemps, et en l'absence d'un marché commercial de livres, les ateliers de parcheminerie, où les peaux d'animaux étaient transformées en supports d'écriture, étaient tombés en désuétude. Les moines durent alors apprendre l'art difficile de restaurer le parchemin existant et d'en fabriquer de nouveaux. Leur objectif n'était pas d'imiter les élites païennes en plaçant les livres ou l'écriture au centre de la société, ni d'affirmer l'importance de la rhétorique ou de la grammaire, ni de valoriser l'érudition ou le débat, mais de fait ils devinrent les principaux lecteurs, bibliothécaires, producteurs et conservateurs des livres dans le monde occidental.

Auteur: Greenblatt Stephen

Info: Quattrocento

[ rénovation ] [ archives ] [ réhabilitation ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

concept psychanalytique

Car s’y valorise ce qu’a introduit Freud à propos du principe du plaisir et dont on ne s’est jamais avisé, à savoir que le plaisir est une barrière à la jouissance, en quoi Freud reprend les conditions dont de très vieilles écoles de pensée avaient fait leur loi. Que nous dit-on du plaisir ? Que c’est la moindre excitation, ce qui fait disparaître la tension, la tempère le plus, donc ce qui nous arrête nécessairement à un point d’éloignement, de distance très respectueuse de la jouissance. Car ce que j’appelle jouissance au sens où le corps s’éprouve, est toujours de l’ordre de la tension, du forçage, de la dépense, voire de l’exploit. Il y a incontestablement jouissance au niveau où commence d’apparaître la douleur, et nous savons que c’est seulement à ce niveau de la douleur que peut s’éprouver toute une dimension de l’organisme qui autrement reste voilée.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Conférence et débat du Collège de Médecine à La Salpetrière : Cahiers du Collège de Médecine 1966, pp. 761 à 774

[ définition ] [ nuance ] [ différence ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

candidature

Quand on pense qu'il y a à peine dix jours, j'ai postulé pour un travail de technicien de surface justement. Vous savez ce qu'ils ont osé me demander en dehors de mon CV ? Une lettre de motivation ! Qui connaît une seule personne qui fait le ménage parce que c'est sa passion ou par carriérisme ? La seule motivation quand on postule pour un job comme ça, c'est le besoin de gagner de l'argent, c'est tout. Comment peuvent-ils insulter les gens à ce point ? Imaginez que je réponde : "J'ai toujours rêvé d'astiquer, de faire briller les meubles... de voir des parquets reluisants, de respirer la fragrance de la lavande dans les toilettes des autres et rien n'équivaut pour moi en esthétique aux mouvements rythmés de la serpillière dans son aller-retour." Tout ça, parce qu'un énarque dans le coin, bien intentionné mais dans un coin protégé quand même, aura décidé de valoriser "ces" personnes en leur faisant faire comme tout le monde, un CV et une lettre de motivation... Comme le disait Pascal, "la seule chose qui me donne une idée de l'Infini, c'est la bêtise humaine".

Auteur: Fitzgerald Marie

Info: La vie à tâtons

[ colère ] [ labeur ]

 

Commentaires: 0

femmes-hommes

A propos du clitoris.
Alors que la culture occidentale valorise à outrance les organes sexuels masculins, on préfère passer sous silence un élément essentiel de l'identité sexuelle féminine. La plupart des filles le découvrent par hasard dans leur enfance, en se lavant ou en faisant du sport, par exemple en grimpant à la corde ou en montant à cheval. Est-ce pour leur éviter cette révélation que jusqu'au XXème siècle il était interdit aux cavalières de monter autrement qu'en amazone, les jambes serrées sur le côté ? Est-ce pour cette raison supplémentaire que les conservateurs ont combattu la liberté féminine apportée au XIXème siècle par la bicyclette ?
Pour trop de femmes, cette découverte, faute d'informations, reste un secret, entaché de la culpabilité liée trop souvent au plaisir. Quelle révolution ce serait si les mères, au lieu d'être prisonnières du silence et d'une éducation répressive, transmettaient à leurs filles leur fierté de disposer d'un organe aussi riche, doté d'autant de terminaisons nerveuses !
Si chaque femme prenait conscience de sa chance d'être née fille, et donc dotée d'une telle source de plaisir ! D'où la plaisanterie féminine au sujet de la "petite différence" entre les hommes et les femmes. Réponse : le clitoris, qui manque aux hommes !

Auteur: Montreynaud Florence

Info: Appeler une chatte... Mots et plaisirs du sexe

[ organes ]

 

Commentaires: 0

virtualisation

Par ailleurs, il me semble que notre époque est tout sauf matérialiste. Le moteur de la société de consommation n’est pas la possession d’objets, mais la lutte pour la reconnaissance à travers ce qui est consommé. Le vrai matérialiste serait attaché aux objets, alors que le consommateur s’en détache très vite au profit de nouveaux objets qui le valorisent davantage. Quant au plan philosophique, ce qui se donne pour du matérialisme me semble plutôt ressortir à un dualisme radical, qui n’est pas sans rappeler celui des anciens gnostiques qui rêvaient d’affranchir l’esprit de sa prison charnelle. La différence est qu’aujourd’hui l’esprit entend, non pas s’affranchir de la matière mais, par l’intermédiaire de la science et de la technologie, s’imposer à elle. S’il est des transhumanistes pour rêver de quitter leur corps caduc pour se transférer sur ordinateur, c’est bien qu’ils conçoivent leur identité comme indépendante de son support. Le genre de spiritualité dont notre temps a besoin n’est pas une spiritualité qui nous ferait rompre avec la matière, mais qui au contraire nous ferait renouer avec elle. Saint Thomas d’Aquin, le docteur angélique, accordait bien plus d’importance et d’attention à la matière que nous ne le faisons. Ce qui entrave la spiritualité aujourd’hui, ce n’est pas la matière, mais le bain d’abstraction dans lequel l’empire technologico-économique planétaire nous fait vivre.

Auteur: Rey Olivier

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/02/08/olivier-rey-pasolini-consumerisme/

[ idéalisme ] [ évolution ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson