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subversion
Les conteurs sont une menace. Ils menacent tous les champions du contrôle, ils effraient les usurpateurs du droit à la liberté de l'esprit humain Que ce soit l'État, les églises ou les mosquées, les partis, l'université... ou partout ailleurs.
Auteur:
Chinua Achebe
Années: 1930 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Afrique - Libéria
Info:
les Fourmilières de la Savane
[
littérature
]
racisme
Des auteurs comme Ernest Hemingway ont représenté la population noire africaine comme des sauvages et sont ainsi à l'origine d'un immense blasphème. c'est pourquoi j'ai décidé de tenter d'écrire des livres où les personnages étaient des Africains comme je les connais.
Auteur:
Chinua Achebe
Années: 1930 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Afrique - Libéria
Info:
[
littérature
]
Afrique
Pour ma part, je serais plus que satisfait si mes romans pouvaient déjà montrer à mes lecteurs que leur passé — avec toutes ses imperfections — n'était pas une longue nuit de sauvagerie dont ils ont été délivrés par les premiers Européens agissant au nom de Dieu.
Auteur:
Chinua Achebe
Années: 1930 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Afrique - Libéria
Info:
En 1965
[
colonialisme
]
colonialisme
L'homme blanc est très intelligent. Il est venu tranquillement avec sa religion. Nous avons été amusés par sa folie et lui avons permis de rester. Maintenant il a gagné nos frères et notre clan ne peut plus agir en tant que tel Il a fait passer un couteau sur les choses qui nous tenaient ensemble et nous nous sommes effondrés.
Auteur:
Chinua Achebe
Années: 1930 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Afrique - Libéria
Info:
Le monde s'effondre Tout s'effondre
[
division
]
lecture
Quand vous vous identifiez avec des gens dans une histoire, alors vous commencez à vous voir dans cette histoire, même si en surface elle se passe très loin de votre situation. C'est ce que j'essaye de dire à mes étudiants : c'est une très grande chose que la littérature peut accomplir - elle peut nous faire nous identifier avec des situations et des gens très éloignés. Quand elle le fait, c'est un miracle.
Auteur:
Chinua Achebe
Années: 1930 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Afrique - Libéria
Info:
The Altantic Online, 2 août 2000
[
communication
]
fable
Mère Vautour, un jour, envoya sa fille chercher de quoi manger. Elle y alla et rapporta un caneton. "C'est très bien, dit mère Vautour a sa fille, mais dis-moi, qu'a dit la mère de ce caneton quand tu as piqué sur son nid et que tu as emporté son petit? - Elle n'a rien dit, répondit la jeune vautour. Elle s'en est allée, c'est tout. - Alors tu dois rapporter ce caneton, dit mère Vautour. Il y a quelque chose de menaçant derrière ce silence."
Fille Vautour rapporta donc le caneton et prit un poulet a la place. "Qu'a fait la mère de ce poulet? demanda mère Vautour. - Elle a pleuré, elle a hurlé et elle m'a maudite, répondit sa fille. - Alors nous pouvons manger ce poulet, dit la mère. Il n'y a rien a craindre de quelqu'un qui crie."
Auteur:
Chinua Achebe
Années: 1930 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Afrique - Libéria
Info:
Le monde s'effondre Tout s'effondre
[
conte
]
[
imagination
]
[
représailles
]
femmes-hommes
L'oppression originelle de la femme est basée sur le dénigrement brut. Elle a causé la chute de l'Homme, ainsi est-elle devenue bouc émissaire. Mais pas le bouc émissaire irréprochable mais plutôt ce coupable qui mérite cent fois toute la souffrance que l'Homme a reporté sur elle. C'est la Femme du Livre de la Genèse. Ici, nos ancêtres, sans le bénéfice d'avoir connu l'Ancien Testament, ont bati la même histoire, celle-ci ne différant que par sa couleur locale. Au début le Ciel était tout proche de la Terre. Mais chaque soir la Femme coupait un morceau du ciel pour le mettre dans sa marmite de soupe, ou dans une autre version, elle frappait le Ciel de manière répétée et négligente avec le haut de son pilon alors qu'elle broyait le millet. Il y a aussi cette variable - tant est prodigieux l'esprit d'invention de l'Homme. Elle essuyait ses mains de cuisinière sur le visage céleste. Bref, quel que soit le détail de sa provocation, le Ciel s'est éloigné, en colère, de la terre, et Dieu avec.
Auteur:
Chinua Achebe
Années: 1930 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Afrique - Libéria
Info:
les Fourmilières de la Savane
[
religions
]
[
christianisme
]
[
pouvoir
]
conte
Il était une fois [...] un grand festin au ciel et tous les oiseaux étaient invités. Ils étaient très contents et beaucoup commencèrent à se préparer pour ce grand jour. Ils se peignirent le corps avec du bois de cam rouge et le décorèrent de magnifiques dessins avec l'uli.
Monsieur Tortue assista à ces préparatifs et ne tarda pas à comprendre ce qu'ils signifiaient. Rien de ce qui se passait dans le monde des oiseaux ne lui échappait : il était plein de ruse. Et dès qu'il entendit parler du grand festin au ciel, sa gorge se mit à le démanger rien que d'y penser. La famine sévissait à cette époque et Tortue n'avait pas mangé depuis deux lunes un repas digne de ce nom. Son corps faisait un bruit de bois sec dans sa coquille vide. Alors il se mit à réfléchir à un moyen d'aller au ciel.
[...]
Tortue n'avait pas d'ailes, mais il alla trouver les oiseaux pour leur demander la permission de les accompagner. "On te connaît trop bien, répondirent-ils après l'avoir écouté. Tu es plein de ruse et tu es ingrat. Si nous te laissons venir avec nous, tu ne tarderas pas à faire des histoires. - Vous me connaissez mal, dit Tortue. J'ai changé et je ne suis plus le même. J'ai compris que celui qui embêtait les autres s'embêtait lui-même."
Tortue savait se faire tout sucre et tout miel. Les oiseaux furent convaincus en un rien de temps qu'il n'était plus le même et chacun lui donna une plume pour qu'il se fasse deux ailes.
Le grand jour étant enfin arrivé, Tortue fut le premier au lieu de rendez-vous fixé pour le départ. Quand les oiseaux furent au complet, ils s'envolèrent tous ensemble. Tortue était très content et bavardait à tort et à travers tout en volant parmi eux, et ils ne tardèrent pas à le choisir pour parler en leur nom car il avait un grand talent d'orateur.
"Il y a une chose importante que nous ne devons pas oublier, leur dit-il tout en battant des ailes. Quand on est invité à un grand festin comme celui-ci, on prend des noms pour l'occasion. Nos hôtes du ciel vont s'attendre à ce que nous fassions honneur à cette ancienne coutume."
Aucun oiseau n'avait jamais entendu parler de la coutume en question, mais ils savaient que Tortue, malgré ses lacunes dans d'autres domaines, était quelqu'un qui avait beaucoup voyagé et qui connaissait les usages des différents peuples. Chacun prit donc un nouveau nom. Et Tortue fit de même. Il s'appellerait " Vous-Tous ".
Ils arrivèrent enfin au ciel et leurs hôtes les accueillirent avec joie. Tortue se présenta dans son plumage multicolore et les remercia pour leur invitation. Son discours était si éloquent que tous les oiseaux se félicitaient de l'avoir amené avec eux et hochaient la tête en l'écoutant. Leurs hôtes le prirent pour le roi des oiseaux, en particulier parce qu'il était si différent des autres.
Après qu'on eut offert et dégusté des noix de cola, les gens du ciel posèrent devant leurs invités les mets les plus fins et les plus délicieux dont Tortue ait jamais rêvé. La soupe était servie fumante et dans la marmite où elle avait cuit. Elle était pleine de viande et de poisson. Tortue se mit à la humer à grand bruit. Il y avait de l'igname pilée et aussi du potage d'igname cuit avec de l'huile de palme et du poisson frais. Et des pots de vin de palme. Quand tout fut disposé devant les invités, l'un de leurs hôtes du ciel s'avança pour goûter un peu de chaque mets. Puis il invita les oiseaux à manger. Mais Tortue bondit sur ses pattes et demanda :
"Pour qui avez-vous préparé ce festin ? - Pour vous tous", répondit l'hôte.
Se tournant vers les oiseaux, Tortue dit : "Vous vous souvenez, n'est-ce pas, que mon nom est Vous-Tous. La coutume ici veut qu'on serve d'abord le porte-parole et les autres après. On vous servira quand j'aurai mangé."
Et Tortue de se mettre à manger et les oiseaux à grommeler. Les gens du ciel se disaient que c'était certainement la coutume, chez le peuple des oiseaux, de laisser toute la nourriture à son roi. Et Tortue mangea ainsi la meilleure part de chaque chose puis but deux pots de vin de palme, si bien qu'à la fin il était bourré de nourriture et de boisson et sa carapace pleine à craquer.
Les oiseaux firent cercle pour manger ce qui restait et picorer les os qu'il avait jetés par terre autour de lui. Certains étaient trop furieux pour manger. Ils choisirent de rentrer chez eux le ventre vide. Mais avant de se séparer, chacun reprit à Tortue la plume qu'il lui avait prêtée. C'est ainsi qu'il se retrouva dans sa carapace bourrée de nourriture et de vin, sans ailes pour redescendre chez lui. Il demanda alors aux oiseaux de porter un message à son épouse, mais tous refusèrent. Jusqu'à ce que Perroquet, qui s'était montré le plus furieux contre lui, change soudain d'avis et accepte de lui rendre ce service.
"Dis à ma femme, lui demanda Tortue, de sortir de la maison tout ce qu'il y a de mou et d'en couvrir la cour, afin que je puisse sauter du haut du ciel sans trop de risques."
Perroquet promit de transmettre le message et partit à tire d'ailes. Mais une fois chez Tortue, il dit à sa femme de sortir tout ce qu'il y avait de dur dans la maison. Elle sortit donc les pioches de son mari, ses machettes, ses lances, ses fusils et même son canon. En regardant du haut du ciel, Tortue aperçut sa femme qui sortait un tas de choses de leur maison, mais de si loin il ne distingua pas lesquelles. Quand tout lui parut prêt, il s'élança. Il tomba et tomba et tomba, au point de se demander si ça n'allait pas durer toujours. Puis il s'écrasa au sol et son canon n'aurait pas tonné plus fort que le bruit de sa chute.
[...]
Sa carapace s'est cassée en mille morceaux. Mais il y avait un homme-médecine dans le voisinage. La femme de Tortue l'a fait venir, il a ramassé tous les morceaux de carapace et il les a recollés. C'est pour cette raison que la carapace de Tortue n'est pas lisse.
Auteur:
Achebe Chinua
Info:
Tout s'effondre, Première partie, Chapitre XI
[
légende
]