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rapports humains

J'en ai assez de percer à jour les gens. C'est si facile, et cela ne mène à rien.

Auteur: Canetti Elias

Info:

[ lucidité ]

 

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être humain

Chaque fois qu'on observe un animal, on a l'impression qu'il y a là un être humain en train de se foutre de nous.

Auteur: Canetti Elias

Info:

[ - nature ] [ parano ] [ ironie ]

 

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infobésité

La Terre abandonnée, surchargée de lettres de l’alphabet, étouffée sous les connaissances et plus aucune oreille qui soit à l’écoute dans le froid.

Auteur: Canetti Elias

Info: Le territoire de l'homme

 

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Ajouté à la BD par miguel

sincérité

Dis ce qui t'est le plus personnel, dis-le, il n'y a que cela qui importe, n'en rougis pas: les généralités se lisent dans les journaux.

Auteur: Canetti Elias

Info:

[ authenticité ]

 

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impuissance

Comme Solon pleurait la mort de son fils et que quelqu'un lui disait:
- Tes larmes n'y changeront rien.... il répondit
- C'est justement parce que je ne peux rien y changer que je pleure.

Auteur: Canetti Elias

Info:

[ deuil ]

 

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littérature

Jeter tous les livres, oublier tout ce bazar. Tout ce qui est dans les livres est faux, seule comptent la vie elle-même et l’expérience et le travail, le travail dur. Jusqu’à ce que les os vous en craquent.

Auteur: Canetti Elias

Info: Histoire d'une vie, 1921-1931

[ tromperie ] [ illusion ]

 

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mourir

Et si la mort n'existait pas, par quoi remplacerait-on la douleur de la séparation ? Serait-ce la seule vertu de la mort : satisfaire ce besoin, en nous, de la plus grande des douleurs, sans laquelle nous ne mériterions pas d'être appelés des hommes ?

Auteur: Canetti Elias

Info: Le coeur secret de l'horloge, p.119, Éd. Livre de Poche, Biblio no3287

[ émotion ] [ conscience ] [ être humain ]

 

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gravitation

Il n'est pas de direction qui impressionne l'homme davantage que celle de la chute; toutes les autres ont en comparaison quelque chose de dérivé, de secondaire. La chute est ce que l'on redoute le plus dès l'enfance, et la première chose contre laquelle on soit armé dans la vie. On apprend à s'en garder ; à partir d'un certain âge, toute défaillance en ce domaine est ridicule ou dangereuse. La pluie, au contraire de l'homme, est ce qui doit tomber. Rien ne tombe aussi fréquemment et diversement que la pluie.

Auteur: Canetti Elias

Info: Masse et puissance

[ pesanteur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

imposteur

Le faux parleur choisit, pour leur tenir ses discours, des gens qui ne savent pas de quoi il parle. Il connaît bien ce regard perplexe, ce clignement d’yeux désemparé, quand il s’adresse à quelqu’un, et il ne se lance dans son discours que lorsque le désarroi de l’autre est complet. Alors, des idées lui viennent à ne plus savoir qu’en faire, des arguments auxquels il n’aurait jamais songé se présentent à foison ; il se sent capable d’embrouiller n’importe quoi, il s’exalte jusqu’au plus sombre enthousiasme, autour de lui, il y a de la vaticination dans l’air.

Mais malheur si, sur le visage de l’interlocuteur, quelque chose tressaille, comme une lueur subite de compréhension – alors le faux parleur s’effondre, s’embrouille, bafouille, reste court, essaie de tout recommencer en se donnant un mal presque gênant, et quand il remarque que rien n’y fait, que l’autre comprend et qu’il est bien décidé à s’obstiner dans sa compréhension, il renonce, se tait et tourne les talons.

Mais de telles défaites ne sont pas fréquentes. La plupart du temps, le faux parleur réussit à rester incompris. Il a de l’expérience et il sait choisir les gens, il ne s’adresse pas à n’importe qui. Il connaît trop cette engeance qui souscrit à n’importe quoi. Comme si on pouvait deviner de quoi il veut parler ! Lui-même ne le sait pas à l’avance ; nulle part, et pas même dans les astres, n’est écrit ce qu’il va dire, comment un autre pourrait-il le savoir ? Le faux parleur pressent que l’inspiration est aveugle, et que seul le néant lui permet de s’enflammer. Il serait trop facile de partir des égarements où des natures plus faibles se complaisent. Il porte en lui le monde à l’état de chaos. En lui le chaos est inné, une seule fois par siècle, le chaos élit un porteur : et c’est lui.

On pourrait croire que pour lui l’idéal suprême serait de s’arranger tout seul avec son chaos. On s’imagine le faux parleur ne se parlant qu’à lui-même. Mais c’est une impardonnable erreur. Le faux parleur ne peut s’enflammer qu’au contact de l’incompréhension butée des autres. Dans cette ville à forte densité de peuplement, il va, il vient et tourne en rond, s’arrête devant un tel, ou tel autre, jette une amorce anodine, observe son effet, et c’est seulement lorsqu’il constate la perplexité désirée qu’il se lance et s’élève jusqu’à son chaos.

Auteur: Canetti Elias

Info: Le témoin auriculaire traduit de l’allemand par Jean-Claude Hémery

[ créateur ] [ vacillement de l'esprit ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson