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deuil

Ainsi, à la question : Qu'est-ce que nous perdons quand que nous perdons la personne de l'être que nous aimons ? nous répondons : en perdant le corps vivant de l'autre, nous perdons l'une des sources qui nourrit la force du désir sans pour autant perdre cette force qui, elle, perdure, indestructible et inépuisable, tant que la vie est en nous. Nous perdons aussi la silhouette animée qui, comme un étai, soutenait le miroir intérieur qui réfléchissait nos images. Mais en perdant la personne de l'aimé, nous perdons encore le rythme sous lequel vibre la force réelle du désir. Perdre le rythme, c'est perdre "l'autre symbolique", la limite qui rend consistant l'inconscient. Bref, en perdant celui que nous aimons, nous perdons une source nourricière, l'objet de nos projections imaginaires et le rythme de notre désir commun. C'est à dire que nous perdons la cohésion et la texture d'un fantasme indispensable à notre structure.

Auteur: Nasio Juan David

Info: Le livre de la douleur et de l'amour

[ psychanalyse ] [ absence ] [ couple ]

 

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supposition d'omniscience

En effet, l’ignorance où l’Autre est tenu à l’endroit d’une quelconque situation est quelque chose d’absolument originel dans le rapport à l’Autre. Vous le savez bien, puisqu’on vous apprend même que l’une des révolutions de l’âme enfantine, c’est le moment où l’enfant, après avoir cru que toutes ses pensées sont connues de ses parents, s’aperçoit qu’il n'en est rien.

Toutes ses pensées, c’est une expression qui doit toujours nous inciter à une grande réserve. Les pensées, c’est nous qui les appelons ainsi – pour ce qui est vécu par les sujets, ces pensées, c’est tout ce qui est. Tout ce qui est, ses moindres mouvements intérieurs, cela est connu de ses parents.

D’où l’importance du moment où il s’aperçoit que l’Autre peut ne pas savoir. Ce ne pas savoir chez l’Autre est corrélé à la constitution même de l’inconscient du sujet, et il est indispensable d’en tenir compte.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 287

[ jardin secret ] [ metanoïa ] [ transformation psychologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

religions

J’accuse l’Eglise d’utiliser les hommes comme des instruments, au service de son pouvoir. Je n’en veux a aucun de ces hommes-là, pris un a un. Ils sont captifs d’un système, de l’idéologie la plus meurtrière que l’humanité ait secrétée. Quelles que soient les Eglises, elles se valent toutes : catholique, musulmane, bouddhiste… Machines à broyer.
J’accuse l’Eglise de puiser à la pelle dans ce qu’il y a de plus beau, de plus fragile en nous, et de plus dérisoire : l’idéalisme, notre besoin de noblesse, de droiture, de pureté. Ce qui fait l’homme diffèrent de l’animal.
J’accuse l’Eglise, surtout, de nous avoir privés de ce bien essentiel, indispensable à nos vies et à nos sociétés : Dieu. Pour établir par-dessus lui les murailles de sa domination.
Oui, finalement l’Eglise nous a volé Dieu, à son profit exclusif. Et qui donc, désormais nous le rendra accessible ? Où le trouverons-nous, dans sa fraîcheur et sa nouveauté ?

Auteur: Michel Benoît

Info: Prisonnier de Dieu

[ sectes ] [ pouvoir ]

 

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individu

Presque toujours le suicidaire est un sadique ; seul le sadique, en effet est capable de vouloir et d'agir en fonction du présent. Un masochiste passerait d'abord une éternité à se demander s'il a le droit de se tuer et si c'est vraiment indispensable.

Le sadique cherche à procurer à ses semblables (contre leur volonté ou leur disposition habituelle) la douleur ou le bonheur (momentanées) ; il est reconnaissant ou épris de vengeance.

Or, dans la gratitude comme dans la soif de vengeance, il y a toujours une absence de pitié et même d'égards envers l'autre, considéré comme situé en dehors du temps ; ces deux sentiments sont comme toute immoralité, des franchissements de limites autrement dit des liaisons fonctionnelles avec autrui.

La pudeur psychique c'est à dire la continuité qui fait qu'un contenu de détail n'échappe pas aisément au Moi (cf : sexe et caractère) est masochique.

Auteur: Weininger Otto

Info: des fins ultimes (1907, 240 p.)

[ suicide ] [ violence ] [ être ]

 

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guerre

Il n'est pas vrai que la guerre soit toujours un mal. À de certaines époques de l'espèce humaine, elle est dans la nature de l'homme. Elle favorise alors le développement de ses plus belles et de ses plus grandes facultés. Elle lui ouvre un trésor de précieuses jouissances. Elle le forme à la grandeur d'âme, à l'adresse, au sang-froid, au courage, au mépris de la mort, sans lequel il ne peut jamais se répondre qu'il ne commettra pas toutes les lâchetés et bientôt tous les crimes. La guerre lui enseigne des dévouements héroïques et lui fait contracter des amitiés sublimes. Elle l'unit de liens plus étroits, d'une part, à sa patrie, et de l'autre, à ses compagnons d'armes. Elle fait succéder à de nobles entreprises de nobles loisirs. Mais tous ces avantages de la guerre tiennent à une condition indispensable, c'est qu'elle soit le résultat naturel de la situation et de l'esprit national des peuples.

Auteur: Constant Benjamin

Info: De l'esprit de conquête et de l'usurpation, 1814, GF 456 Flammarion 1986 <p.83>

[ naturelle ] [ utile ]

 

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deuil amoureux

Petite Ragna n’était pas la même que Lovise Magrete. Non, il n’y en avait pas comme Lovise Magrete, qu’il n’oublierait jamais ! Seulement Ragna était à portée de la main et elle avait une si jolie bouche quand elle riait ! … Edevart était désemparé. Ragna n’était pas indispensable à son bonheur, mais il ne la laissait pas en paix. Lovise Magrete n’avait peut-être pas été un seul jour loin de sa pensée ; mais naturellement il avait renoncé à elle. Pouvait-il faire autrement ? Non, pas plus qu’il ne pouvait s’empêcher de penser à elle ! Elle n’avait marqué d’une empreinte profonde et durable. Des années avaient passé, et il était aussi faible et brisé que la nuit où elle l’avait quitté, après leur dernière entrevue sur le cotre Hermine. Il ne connaissait plus la gaieté ni le plaisir, il ne savait plus rire, il n’était plus qu’une âme ruinée dans un corps vigoureux et bien nourri.

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "Vagabonds", édition Pochothèque, trad. J. Petithuguenin, page 1086-1087. La femme fardée

[ comparaison ] [ souvenirs ] [ souffrance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

Elle était jolie, avec bien plus qu'un simple physique agréable, don naturel chez toutes les jeunes filles. Une rose encore en bouton, dont le destin serait de se faner prématurément.
Les choix de son existence étaient tellement limités qu'il était déprimant d'envisager l'avenir. Sans vraiment trop savoir, dans l'espoir d'échapper à sa vie sordide, elle épouserait un garçon du voisinage, bien trop tôt, simplement parce qu'il serait disponible.
Sa beauté fraîche disparaîtrait, car elle n'apprendrait jamais les ficelles destinées à la lui conserver.
Son corps mince et avenant perdrait tout son attrait par trop de bébé faits trop vite, car c'est dans les couches de la société ou la pilule s'avérait réellement indispensable qu'elle restait inutilisée, par faute de honte mal placée et d'ignorance. Je me demandai s'il lui arrivait de rêver; si c'était le cas, ce ne devait être que des rêves à l'imaginaire limité. Il lui manquait la conscience du savoir qui fait les rêves d'envergure.

Auteur: Bunker Edward

Info: Aucune bête aussi féroce

[ littérature ] [ pauvreté ] [ prolétariat ]

 

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satan

- Vous saviez que le diable était à peine présent dans la religion pendant la première moitié de l'ère chrétienne ? Jusqu'au Moyen Age pour être précise. Une évocation parmi d'autres, un rôle très secondaire en somme. Tout à changé sur décision du pape. L'Eglise médiévale, profondément affaiblie par son clergé constitué de nobles et de corrompus, discréditée, loin du peuple, était en pleine dérive, en totale perte d'influence et à terme risquait gros. Des enjeux internes, financiers et politiques, des schismes possibles ébranlaient ses structures. A défaut d'avoir sonné la fin du monde comme l'Eglise l'annonçait, l'an mille résonna davantage comme l'annonce de son propre déclin. il lui fallait un ennemi à la hauteur, un levier colossal pour faire pression, se rendre indispensable à nouveau. Alors l'Eglise puisa dans ses mythes et fit jaillir de sa manche la figure des Enfers qui menaçait de corrompre les hommes s'ils ne s'empressaient pas de se blottir à nouveau dans son giron.

Auteur: Chattam Maxime

Info: Le signal

[ carotte et bâton ] [ historique ]

 

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discours d'intronisation

"Mon avis à moi, est qu’il ne faut rien apprendre, rien, de ce que l’Université vous recommande. (Rumeurs au centre.) Je pense être plus utile à votre avenir en vous conseillant de jouer aux dominos, aux dames, à l’écarté – les plus jeunes seront autorisés à planter du papier dans le derrière des mouches. (Mouvements en sens divers.)

Par exemple, messieurs, du silence ! Il n’est pas nécessaire de réfléchir pour apprendre du Démosthène et du Virgile, mais quand il faut faire le quatre-vingt-dix ou le cinq cents, ou échec au roi, ou empaler des mouches sans les faire souffrir, le calme est indispensable à la pensée, et le recueillement est bien dû à l’insecte innocent que va, messieurs, sonder votre curiosité, si j’ose m’exprimer ainsi. (Sensation prolongée.)

Je voudrais enfin que le temps que nous allons passer ensemble ne fût pas du temps perdu."

Tableau !

Le soir même, j’ai reçu mon congé. 

Auteur: Vallès jules

Info: Dans "L'Insurgé", Librairie générale française, 1986, pages 27-28

[ professeur-élèves ] [ dénigrement ] [ éducation scolaire ] [ séditieux limogé ]

 

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bibliothèque personnelle

Ces étagères ont été conçues pour abriter les oeuvres des écrivains qui m'ont fasciné. À quelques très rares exceptions, des écrivains qui sont mes concitoyens. Ceux de mon temps aussi bien que ceux du passé. Je connais personnellement la plupart d'entre eux et je sais qu'ils m'admirent et qu'ils me sont reconnaissants. Comme vous pouvez le constater, cette collection n'est pas très nombreuse. Mais elle est parfaite. La perfection ne se laisse jamais confondre avec la profusion, bien sûr. Pour chaque écrivain, je possède les oeuvres complètes, toujours les premières éditions. Je les fais relier en cuir pour que le texte précieux se trouve enveloppé dans un écrin correspondant à sa valeur. C'est ma manière de rendre hommage aux livres qui méritent de passer à la postérité. Dans un monde comme le nôtre où l'on publie n'importe quoi, avouez-le, c'est un travail digne d'un ascète. Un travail indispensable à la culture, celui de la préservation et de la transmission des oeuvres essentielles.

Auteur: Kokis Sergio

Info: Dissimulations

[ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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