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monothéïsme

Les scientifiques commencèrent dès lors à imposer le silence aux théologiens et aux philosophes (Dieu n'est pas une proposition vérifiable mais le fondement de toute proposition, donc Dieu ne peut être soumis à l'épreuve scientifique). Le test existait désormais, et les philosophes, les religieux, les théologiens, les mystiques et les poètes succombèrent par milliers. En fait, ils auraient dû refuser de s'y soumettre — ils auraient dû s'apercevoir que les valeurs transcendantes ne sont pas des faits empiriques révélés par l'œil de chair, mais des intuitions contemplatives et non-verbales révélées par la lumen superius dans les tréfonds du Cœur. Au lieu de cela, ils entreprirent de longues retraites honteuses, s'efforçant d'imaginer des moyens de prouver que Dieu était un objet à la manière d'une pierre, ou une proposition comparable à F = ma.

Auteur: Wilber Ken

Info: Les trois yeux de la connaissance. *œil de contemplation

[ ressenti ] [ religion ] [ spiritualité ]

 

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écoles philosophiques

[…] il semble même que, pour les philosophes, il s’agisse de poser des "problèmes", fussent-ils artificiels et illusoires, bien plus que de les résoudre, ce qui est un des aspects du besoin désordonné de la recherche pour elle-même, c’est-à-dire de l’agitation la plus vaine dans l’ordre mental, aussi bien que dans l’ordre corporel. Il s’agit aussi, pour ces mêmes philosophes, d’attacher leur nom à un "système", c’est-à-dire à un ensemble de théories strictement borné et délimité, et qui soit bien à eux, qui ne soit rien d’autre que leur œuvre propre ; de là le désir d’être original à tout prix, même si la vérité doit être sacrifiée à cette originalité : mieux vaut, pour la renommée d’un philosophe, inventer une erreur nouvelle que de redire une vérité qui a déjà été exprimée par d’autres.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "La crise du monde moderne" page 103

[ dispersion ] [ production inutile ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

ouvertures

C'est devenu un lieu commun de parler "du monde" comme s'il y n'en avait qu'un, dans lequel, pour ainsi dire, nous existons et nous mouvons. Mais bien des philosophes et beaucoup de scientifiques croient qu'il y a beaucoup de choses qui méritent d'être appelés "monde". Certains croient dans l'existence d'univers parallèles qui, pris ensemble, constitueraient un multivers. D'autres que, même à l'intérieur de notre univers il y a, à tout moment, beaucoup de voies selon lesquelles le futur pourrait se dérouler, aucune de ces voies n'étant moins réelle que les autres. Quelques uns croient en l'existence d'états de choses qui décrivent ce que notre univers ( ou multivers ) aurait pu être. Toutes ces choses ont été appelées "mondes", et, de plus, les métaphysiciens voient certaines de ces entités comme étant des mondes (seulement) possibles.

Auteur: Rea Michael

Info: Metaphysics, p 53

[ Gaïa ] [ plurivers ] [ idiosyncrasies intégrées ] [ imaginaires ] [ potentialités ] [ science-fiction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rigoler

Le vice olympien. - En dépit de ce philosophe qui, en bon Anglais qu'il était, a essayé de discréditer le rire auprès de tous les penseurs - "le rire, dit Hobbes, est une grave infirmité de la nature humaine, dont toute tête pensante devra s'efforcer de s'affranchir"-, j'oserai même établir une hiérarchie des philosophes d'après la qualité de leur rire - en plaçant au sommet ceux qui sont capables d'éclats de rire dorés. Et à supposer que les dieux philosophent, eux aussi, ce que plusieurs conclusions m'incitent fortement à croire, je ne doute pas qu'ils ne sachent aussi, tout en philosophant, rire d'une façon nouvelle et surhumaine - et aux dépens de toutes les choses sérieuses ! Les dieux sont espiègles : il semble que, même pendant les actes sacrés, ils ne puissent s'empêcher de rire.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Par-delà le bien et le mal, 1886, Oeuvres II, Robert Laffont Bouquins 1990, 294 p.730

[ anges malicieux ]

 

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origine

La thèse selon laquelle la philosophie est un bien qui "vient de Dieu" ne se rencontre pas seulement chez les penseurs chrétiens. On la trouve déjà au IIe siècle av. J.-C. chez des écrivains juifs d’Alexandrie, tel Aristobule, philosophe péripatéticien, "auteur d’une exposition allégorique du Pentateuque" où il prétend montrer – à l’aide de citations parfois inventées – que les philosophes grecs ont puisé une grande partie de leurs enseignements dans Moïse. [...] Cette thèse du "larcin des Grecs", dont Aristobule est bien l’un des premiers témoins, est présente également, mais sous une forme plus sérieuse et plus nuancée, chez Philon d’Alexandrie. [...] Il n’est pas jusqu’à certains philosophes païens qui n’hésitent pas à adopter la thèse judéo-alexandrine, tel Numénius, néo-platonicien du IIe siècle, qui déclare : "Qu’est-ce que Platon, sinon Moïse qui parle grec ?".

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 64-65

[ source divine ] [ historique ] [ occident ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophes

J'ai tenu à dissiper un malentendu bien connu : les existentialistes se délectent en quelque sorte de l'aliénation des êtres humains par rapport au monde. C'était peut-être l'attitude de Camus, mais certainement pas celle de Heidegger, Sartre et Merleau-Ponty, qui ont chacun essayé de montrer que nous ne pouvons faire l'expérience du monde que par rapport à nos propres projets et objectifs. Le monde est d'abord un monde d'"objets ou d'équipements", disait Heidegger. C'est un monde de "tâches", disait Sartre.
(...)
Pour moi, les existentialistes sont d'importants critiques des prétentions "absolutistes", et Heidegger et Merleau-Ponty sont, du moins dans leurs écrits ultérieurs, également les représentants d'une doctrine du mystère : que ce soit l'aspect ineffable de l'être ou de la "source" de toute chose pour Heidegger, à l'identique de ce que Merleau-Ponty appelle lui "la chair".

Auteur: Cooper David Edward

Info: Source : www.3ammagazine.com

[ européens ] [ vingtième siècle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

théorie-pratique

Quel est l'intérêt de parler de questions philosophiques ? Parce que nous allons triturer pas mal ici - je veux dire, des conneries philosophiques. Il y a une réponse standard : la philosophie est un travail de nettoyage intellectuel - la concierge qui vient après que les scientifiques aient mis le bazar, pour tenter de recoller les morceaux. Vu sous cet angle, les philosophes sont assis dans leur fauteuil et attendent que quelque chose de surprenant se produise en science - comme la mécanique quantique, l'inégalité de Bell, le théorème de Gödel - pour ensuite (pour user d'une autre métaphore) débarquer comme des vautours et dire : "Ah, ben voilà le sens de tout ça". A première vue, cela semble plutôt ennuyeux. Mais lorsqu'on s'habitue à ce genre de travail, je pense qu'on s'aperçoit que... ça reste casse-pieds !

Auteur: Aaronson Scott

Info: Quantum Computing since Democritus

 
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sciences

Historiquement, la chimie est née d'une constellation d'intérêts : les technologies empiriques des premiers métallurgistes, brasseurs, teinturiers, tanneurs, calcinateurs et pharmaciens ; les préoccupations spéculatives des philosophes grecs sur la question de savoir si la matière brute est invariable ou transformable ; les tentatives réelles ou symboliques des alchimistes pour réaliser la transmutation des métaux communs en or ; et l'intérêt des iatrochimistes pour la chimie et la pathologie des fonctions animales et humaines. En partie à cause de la complexité même des phénomènes chimiques, de l'absence de critères et de normes de pureté, de l'incertitude quant à la définition des éléments... mais surtout à cause de l'absence d'un concept de l'état gazeux de la matière, la chimie est restée jusqu'au milieu du dix-huitième siècle un domaine de la philosophie naturelle décousu, déroutant et chaotique.

Auteur: Brock William Hodson

Info: The Chemical Tree: A History of Chemistry (2000), xxii.

[ cristallochimie ] [ magnétochimie ] [ ppcm ] [ émergence ] [ nanomonde ] [ recherche ]

 

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finalité

Je sais bien que plusieurs philosophes, et surtout Lucrèce, ont nié les causes finales ; et je sais que Lucrèce, quoique peu châtié, est un très grand poète dans ses descriptions et dans sa morale ; mais en philosophie, il me paraît, je l'avoue, fort au-dessous d'un portier de collège et d'un bedeau de paroisse. Affirmer que ni l'oeil n'est fait pour voir, ni l'oreille pour entendre, ni l'estomac pour digérer, n'est-ce pas là la plus énorme absurdité, la plus révoltante folie qui soit jamais tombée dans l'esprit humain ? Tout douteur que je suis, cette démence me parait évidente et je le dis. Pour moi, je ne vois dans la nature comme dans les arts, que des causes finales ; et je crois un pommier fait pour porter des pommes comme je crois une montre faite pour marquer l'heure.

Auteur: Voltaire

Info: Dictionnaire philosophique, Garnier 1967.<p.512>

 

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vacheries

Mais c'est évidemment plus près de nous que le ridicule a été atteint de la manière la plus infaillible·; et le comble de l'insensé mal cadencé, dans ce domaine, a été réalisé par un René Char (il y a du plaisir à pisser à la raie d'un mort si prétentieux). Sa "pluie giboyeuse", et tant d'autres crétineries citées opiniâtrement par de pâles philosophes (ce qui suffit à renvoyer la plupart d'entre eux à la niche de leur mauvais goût sacerdotal), condensent certainement la définition aberrante de ce que les dévots appellent poésie, qui n'est plus que néant arrogant, et dont, écrivant des vers, je me débarrasse si naturellement et avec allégresse (je me débarrasse aussi d'Éluard le stalinien gélatineux, de Prévert l'anticlérical à la clope, pour ne rien dire du supercon Aragon comme l'appelait Céline, ou de Saint-John Perse l'incontinent).

Auteur: Muray Philippe

Info: Minimum respect, p. 34

[ Gaule ] [ littérature ] [ écrivains ]

 
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