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existence

Jeune, l’être humain est obnubilé par son propre épanouissement, par le recul des frontières : son champ d’activités s’étend du lit d’enfant aux cloisons de la chambre, puis à toute la maison, au parc, à la ville, au pays, au monde. À l’âge d’homme vient le temps de rêver à quelque chose d’encore plus grand. Mais aux environs de la quarantaine survient un clivage. À force de manifester sa puissance, la jeunesse se fatigue. Une nuit, un matin, l’homme franchit la ligne de démarcation, atteint son sommet, esquisse le premier pas de descente. Survient la question : faut-il descendre fièrement, défier le crépuscule, ou bien tourner son visage vers le passé, s’efforcer de sauver les apparences, prétendre que cette pénombre résulte simplement du fait qu’on a provisoirement éteint la lumière dans la chambre ?

Auteur: Tokarczuk Olga

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[ résumée ] [ bascule ] [ décrépitude ] [ dégradation ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pouvoir

Les investisseurs sont devenus des juges actifs ; cette participation a pris un tournant quand les fonds de pension, à la tête de capitaux considérables, se sont mis à exercer des pressions très vives sur le management. Grâce à la sophistication croissante des instruments financiers comme la prise de contrôle par emprunt (LBO, leveraged buyout), des investisseurs ont pu désormais créer ou casser des sociétés sans que leur direction puisse rien faire.
De même, du fait de l'émergence d'un actionnariat sophistiqué, les capitaines d'industrie qui se trouvaient au sommet de la chaîne de commandement ne sont plus ce qu'ils étaient ; une nouvelle source de pouvoir latéral est apparue au sommet, souvent étrangère, voire indifférente par ailleurs, à la culture que les associations et alliances à long terme avaient forgée au sein de la société.

Auteur: Sennett Richard

Info: La culture du nouveau capitalisme

[ finances ] [ transnationales ] [ globalisation ]

 

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Dostoïevsky

Quand je pense à Stravoguine, par exemple, je pense à quelque monstre divin dressé sur un sommet, et qui nous jette ses entrailles lacérées. Dans Les Possédés la terre tremble : ce n'est pas la catastrophe qui s'abat sur l'individu imaginatif, mais un cataclysme dans lequel une vaste portion de l'humanité est ensevelie, effacée à jamais. Stravoguine était Dostoïevsky, et Dostoïevsky était la somme de toutes ces contradictions qui paralysent un homme ou le conduisent jusqu'aux sommets. Il n'y avait pas de monde trop bas qu'il n'y entra, pas d'endroit trop haut qu'il craignit d'y monter. Il parcourait toute la gamme, des abîmes jusqu'aux étoiles. Dommage que nous n'ayons plus jamais l'occasion de voir un homme placé au coeur du mystère, qui, par les éclairs qu'il jette, illuminerait pour nous la profondeur et l'immensité des ténèbres.

Auteur: Miller Henry

Info: Tropique du cancer

[ littérature ]

 

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rigoler

Le vice olympien. - En dépit de ce philosophe qui, en bon Anglais qu'il était, a essayé de discréditer le rire auprès de tous les penseurs - "le rire, dit Hobbes, est une grave infirmité de la nature humaine, dont toute tête pensante devra s'efforcer de s'affranchir"-, j'oserai même établir une hiérarchie des philosophes d'après la qualité de leur rire - en plaçant au sommet ceux qui sont capables d'éclats de rire dorés. Et à supposer que les dieux philosophent, eux aussi, ce que plusieurs conclusions m'incitent fortement à croire, je ne doute pas qu'ils ne sachent aussi, tout en philosophant, rire d'une façon nouvelle et surhumaine - et aux dépens de toutes les choses sérieuses ! Les dieux sont espiègles : il semble que, même pendant les actes sacrés, ils ne puissent s'empêcher de rire.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Par-delà le bien et le mal, 1886, Oeuvres II, Robert Laffont Bouquins 1990, 294 p.730

[ anges malicieux ]

 

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question

En ce début de troisième millénaire, on avait un monde désorienté, infichu d'aborder de front le problème numéro un, l'épuisement des ressource du à la surpopulation et au vieillissement des humains.
Alors que dominait une pensée néo libérale appuyée par le "politiquement correct socialisant qui veut que chacun puisse avoir voiture et congélateur tout en allant aussi passer deux semaines aux Maldives chaque année tout en mangeant du steack au moins une fois par semaine".
Avec, au sommet de la pyramide, des riches dont l'unique projet était, comme toujours, de conserver leurs acquis ?
Problématique : comment imposer un projet politique qui concilie surpopulation, motivation, sagesse, écologie, gestion de la frustration des hommes... Avec un quadrillage fin genre Big Brother. Tout ça en conservant liberté et grande ouverture sur les choses pour les individus qui en font partie ?

Auteur: Mg

Info: sept 2018

[ avenir ]

 

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paysage

L’ambiance de mystère maléfique de ces montagnes arides, et l’appel de cette mer du ciel opalescent aperçue entre leurs sommets fut une chose si subtile et ténue qu’on ne saurait l’exprimer en mots de tous les jours. C’était plutôt du domaine d’un vague symbolisme psychologique et de rapprochements esthétiques –une chose qui aurait mêlé poésie et peintures exotiques avec les mythes archaïques dissimulés dans les livres redoutés et interdits. Même le refrain du vent prenait un accent particulier de malignité consciente ; et il sembla une seconde que le son composite contînt un bizarre sifflement musical ou flûté, couvrant une gamme aussi large que le souffle qui balayait en tous sens les omniprésentes et sonores cavernes. Il y avait dans ce son une note trouble, évocatrice d’une répugnance aussi complexe et déplaisante que les autres sombres impressions.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: Dans "Les montagnes hallucinées", page 66, traduction Simone Lamblin et Jacques Papy

[ synesthésie ] [ malaise ] [ immensité ] [ décor étrange ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

légende

Les chasseurs s'apprêtaient à fuir lorsqu'ils virent un oiseau se détacher du ciel et foncer sur la bête. C'était un oiseau de proie, aux formes étranges, qui paraissait avoir deux têtes. Ses pattes et ses deux becs faisaient penser à une fourche. Le boyard et ses gens eurent encore plus peur de ce monstre que du sanglier. Aussitôt, ils arrêtèrent la chasse. Le rapace s'abattit sur le sanglier, le saisit entre ses serres puissantes et le déposa sur la colline qui domine la Moskowa.
Très impressionné par cet événement, le boyard décida d'édifier sur ce lieu situé au centre géographique de la Russie d'Europe une bourgade de chasseurs qui allait devenir Moscou. Quant au sommet de la colline où l'oiseau bicéphale (l'ancêtre de l'aigle russo-byzantin à deux têtes) avait abandonné le sanglier déchiqueté, y fut plus tard érigé le Kremlin.

Auteur: Fédorovski Vladimir

Info: Le Roman du Kremlin

[ Russie ]

 

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autodestruction

On ne peut apporter à l'encontre du suicide que ce type d'argument : il n'est pas naturel de mettre fin à ses jours avant d'avoir montré jusqu'où l'on peut aller, jusqu'où l'on peut s'accomplir. Bien que les suicidés croient en leur précocité, ils consument un acte avant d'avoir atteint la maturité, avant d'être mûrs pour une destruction voulue. On comprend aisément qu'un homme souhaite en finir avec la vie. Mais que ne choisit-il le sommet, le moment le plus faste de sa croissance ? Les suicides sont horribles pour ce qu'ils ne sont pas faits à temps ; ils interrompent un destin au lieu de le couronner. L'on doit cultiver sa fin. Pour les Anciens, le suicide était une pédagogie ; la fin germait et fleurissait en eux. Et lorsqu'ils s'éteignaient de bon gré, la mort était une fin sans crépuscule.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Le crépuscule des pensées 1940/OEuvres/Quarto Gallimard, p.392

[ initiatique ]

 

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aqua simplex

Car la qualité la plus terrifiante de l'eau est sa force. J'aime son éclat et sa brillance, sa musique, sa souplesse et sa grâce, son claquement contre mon corps, mais je crains sa force. Je la crains comme mes ancêtres ont dû craindre les forces naturelles qu'ils révéraient. Tout est mystère dans ses mouvements. Elle surgit de trous de la terre comme le serpent antique. J'ai assisté à sa naissance, et plus je regarde cette masse d'eau immuable et inépuisable au sommet de la montagne, plus je suis déconcertée. Nous simplifions tellement les choses que n'importe quel enfant à l'école peut les comprendre - l'eau monte dans les collines, elle coule, se stabilise à son propre niveau, et l'homme ne peut vivre sans elle. Bud, je ne le comprends pas. Je suis incapable de me faire une idée de sa puissance.

Auteur: Shepherd Nan

Info: The Living Mountain

[ énigme ] [ nuages ] [ brouillard ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

guerre

Kim pense à la colonne d'Allemands et de fascistes qui progresse peut-être déjà dans la vallée, marchant vers cette aube qui verra la mort fondre sur eux du sommet des montagnes. "C'est la colonne des gestes perdus, se dit-il. En ce moment, un soldat réveillé par un cahot du camion pense: "Je t'aime, Kate". Il va mourir d'ici six ou sept heures ; nous le tuerons. Même s'il n'avait pas pensé : "Je t'aime, Kate", ç'aurait été la même chose. Tout ce qu'il fait et pense est perdu, rayé de l'histoire.

Moi, au contraire, je marche dans un bois de mélèzes et chacun de mes pas est de l'histoire; je pense: "Je t'aime, Adriana", et c'est de l'histoire et cela a de grandes conséquences, car j'agirai demain au combat comme un homme qui a pensé : "Je t'aime, Adriana."

Auteur: Calvino Italo

Info: Le Sentier des nids d'araignée

[ détermination ]

 

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Ajouté à la BD par miguel