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labeur

Il est évident qu'on travaille d'abord pour bien faire, pour être content de soi, autant qu'on peut l'être, pour toucher à peu près au but, et aussi pour plaire, pour obtenir les suffrages de ceux qu'on aime, pour savoir qu'on ne s'est pas trompé... Mais on travaille encore pour réussir, pour s'enrichir - et, cela, c'est pour la femme. Si l'on a à côté de soi une femme qu'on déteste, on se venge en ne réussissant pas.

Auteur: Guitry Sacha

Info: Les Femmes et l'Amour, Cinquante ans d'occupations, Presses de la Cité 1993 <p.149>

 

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passion

... j'ai la conviction qu'on ne choisit pas celui qu'on doit aimer. J'imagine qu'il réalise tous les rêves qu'on a pu faire et qu'il ne ressemble à aucun. Il n'est ni beau, ni laid... ni jeune, ni vieux... assez riche pour vous nourrir, assez pauvre pour vous ruiner... C'est l'homme qu'on attendait et qui vous surprend... qui vous met la main dessus, qui vous emporte et vous torture et vous enchante... et qui vous colle dix ans de plus quand il s'en va !

Auteur: Guitry Sacha

Info: On ne joue pas avec l'amour, p.545, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité

[ hasard ] [ rencontre ]

 

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practicien

Sait-on comment, jadis, en Chine, s'exerçait la profession de médecin ? D'une manière originale si l'on veut, mais à quel point logique, et que bien des gens adopteraient sans doute avec plaisir chez nous, si Messieurs les Docteurs voulaient s'y prêter. On paie ici son médecin quand on est mal portant - c'était tout justement le contraire là-bas. On faisait choix d'un bon docteur et l'on convenait avec lui d'appointements annuels dont le paiement était d'office suspendu pendant le temps que l'on était malade. L'intérêt du docteur à vous guérir très vite était donc évident.

Auteur: Guitry Sacha

Info: Mes Médecins, Cinquante ans d'occupations, Omnibus Presses de la Cité 1993 p.574

[ Asie ] [ salaire ] [ récompense ]

 

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femmes-hommes

La plupart des hommes choisissent des compagnes qui sont au-dessus de leur physique et des carrières qui sont au-dessus de leurs moyens. Et il est étonnant de penser que chaque fois qu'un homme épouse une femme, il s'imagine qu'il épouse sa femme. Ils disent : "Le jour où j'ai épousé ma femme..." Ils disent même : "Le jour où je me suis séparé de ma femme..." Ils ressemblent à ces gens qui déclarent : "Mon train part à 17 h 12", et qui continuent à l'appeler leur train, même quand ils l'ont manqué.

Auteur: Guitry Sacha

Info: Théâtre, je t'adore, Omnibus 1996 <p.20>

[ hommes-par-hommes ] [ naïfs ]

 

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générosité

On a ou on n'a pas le coeur sur la main. Mais, en réalité, ce qu'on entend par avoir du coeur, c'est avoir une faiblesse des glandes lacrymales en même temps qu'une légère paralysie du cervelet. Mais, pour la plupart des gens, avoir du coeur, c'est sauver un papillon qui allait se brûler à la lampe, alors qu'on vient de tuer une douzaine de mouches. Avoir du coeur, c'est porter longtemps le deuil de son oncle, c'est faire soigner sa bonne par son propre médecin et c'est pleurer abondamment en présence d'un malheur au lieu d'en conjurer les effets.

Auteur: Guitry Sacha

Info: Jusqu'à nouvel ordre, 50 ans d'occupations, Omnibus Presses de la Cité 1993, p.22

[ superficialité ] [ ironie ]

 

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destin

Je n'ai pas présente à l'esprit la définition du Fataliste par Tolstoï - j'ignore même si cette question existe dans son oeuvre, mais elle en émane du moins, et je croirais volontiers que, être fataliste, ce n'est pas tellement croire en Dieu. C'est bien plutôt, je pense, une sorte de lassitude, une forme du dilettantisme et un manque presque total de volonté. C'est une espèce de renoncement que l'on veut croire momentané et, tandis que la confiance en soi somnole, c'est une résignation passive et presque souriante en présence d'une volonté supérieure - que l'on suppose bienfaisante, que les uns appellent la volonté du Destin, d'autres la volonté de Dieu, et qui n'est, somme toute, en général que la volonté des autres.

Auteur: Guitry Sacha

Info: Pensées, Cinquante ans d'occupations, Omnibus Presses de la Cité 1993 <p.50>

 

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ludique

Ce que les gens qui ne jouent pas ne savent pas, ce qu'ils ignorent, ce sont les bienfaits du jeu. Ses inconvénients, je les connais comme eux. Certes, c'est un danger, mais qu'est-ce qui n'est pas un danger dans la vie !
Or, il ne faut pas contester l'influence excellente que le jeu peut avoir sur le moral. L'homme qui vient de gagner mille francs, ce n'est pas un billet de mille francs qu'il a gagné - c'est la possibilité d'en gagner cent fois plus.
Il n'a pas gagné mille francs - il a gagné !
Quand il perd mille francs, il n'a perdu que mille francs. Quand il les gagne, il a gagné les premiers mille francs d'une fortune incalculable. Tous les espoirs lui sont permis - et voyez cette confiance en lui qu'il a, c'est magnifique ! En amour, en affaires, pendant vingt-quatre heures, il va tout oser - et ce début d'une fortune, dû au hasard uniquement, peut le mener à la fortune véritable.

Auteur: Guitry Sacha

Info: Mémoires d'un tricheur, Théâtre & Mémoires d'un tricheur, Omnibus Presses de la Cité 1991 <p.68>

 

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prudence

- Sois sage !

Ce conseil salutaire est ordinairement le premier qu'on nous donne. Combien il est prématuré ! On nous le donne sur tous les tons, du ton de la prière au ton de la menace, ce qui tend à le déconsidérer aux yeux mêmes de ceux qui nous proposent la sagesse. Ils y renoncent assez vite et, sitôt que nous avons l'âge dit "de raison", il n'en est plus question - et il n'en est plus question d'ailleurs. Jusqu'à l'âge de dix ans, nos parents nous recommandent d'être sages. De dix à vingt ans, nos professeurs nous invitent à être sérieux, puis viennent nos premières maîtresses qui nous supplient d'être gentils. Enfin, voici nos épouses qui nous demandent d'être bons - et qui vont nous prier bientôt d'être indulgents. Et c'est alors qu'ayant bien travaillé, beaucoup souffert et bien aimé, nous nous apercevons qu'il faut avoir vécu pendant cinquante années pour suivre le conseil qu'on nous donnait jadis. Ayant atteint la soixantaine, nous nous efforçons en effet d'être sages.

Auteur: Guitry Sacha

Info: Les Femmes et l'Amour, Cinquante ans d'occupations, Presses de la Cité 1993 p.230-231

[ routine ]

 

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