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dysphorie

L’enseignement primaire et secondaire accorde désormais de plus en plus de place à l’enseignement du genre et à la promotion des identités transgenres. Il s’agit de dénoncer, dès la maternelle, les "stéréotypes sexuels" et d’encourager les enfants à "explorer" ou à "déconstruire le genre". Les enfants doivent apprendre qu’il leur revient de choisir leur genre. (...)

En France une circulaire du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a repris sans précaution le langage de l’ "affirmation de genre" propre aux militants trans, y compris pour les jeunes enfants : "le seul indicateur fiable de l’identité de genre d’une personne, quel que soit son âge, est son autodétermination". Cette circulaire préconise que toute la communauté éducative accompagne la transition sociale du jeune, en utilisant son "prénom d’usage", en ne discutant pas ses choix d’habillement et en le laissant utiliser les "espaces d’intimité" du genre qu’il se choisit.

(...) cela est d’autant plus préoccupant que l’on sait qu’il est très difficile de faire marche arrière lorsqu’une transition sociale est enclenchée. Comme l’ont noté récemment Caroline Éliacheff et Céline Masson, "la transition dite sociale met l’enfant sur des rails qui le dirigent tout droit vers la transition médicale".

Auteur: Braunstein Jean-François

Info: La religion woke

[ wokisme ] [ politiquement correct ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

temps libre

En ce temps-là, les problèmes ne manquaient pas et le quotidien en dispensait à satiété, mais ceux du chômage avaient été résolus pour une raison d'une désarmante simplicité : partout, les salariés ne travaillaient plus qu'à mi-temps.

En effet, tant était allé l'homme au langage qu'il avait fini par y couler.

A l'ère atomique avait succédé l'ère de la parole. Le besoin de croire au sens profond de la vie, le refus de toute glaciale lucidité, la soif de se raconter, de justifier chaque sursaut psychologique, la névrose d'analyser son cas personnel, de se confesser par téléphone, à la radio, la télévision, à son psychanalyste ou en public ; toute cette hystérie amorcée depuis plusieurs décennies devint une nouvelle façon de vivre à l'aube du XXIe siècle.

En effet, plus personne ne travaillait à temps complet, les lois en avaient décidé ainsi. Une moitié de la journée devait être consacrée au travail et l'autre à disséquer ce que l'on vivait, pourquoi on avait agit ainsi, ce qu'il aurait fallu faire et ce que l'on ferait ou ce que l'on s'interdirait de faire.

Au commencement était le verbe. A la fin, également.

Auteur: Sternberg Jacques

Info: 188 contes à régler - Les assistés

[ civilisation de loisirs ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

anthropocentrisme

Je viens de découvrir un nouveau gourou. Pas besoin de les chercher, ils sont comme les feuilles d'automnes, un peu partout suivant la saison, il suffit de savoir lire ou écouter. Celui-ci se nomme Jean-Pierre Garnier Malet. Il développe une théorie (comme quoi on a tous un double) qui expliquerait tout et son contraire. Système qu'il tente de rendre cohérent via de nombreuses acrobaties verbales, tout ça en agitant des papiers universitaires et en affirmant qu'il a passé des années et des années à y travailler 18 heures par jour. Bon. C'est toujours fascinant de constater combien on est prêt à gober à peu près n'importe quoi... Le plus drôle c'est que ce mec a peut-être raison ou partiellement raison. Mais comment savoir, pourquoi le croire lui ? Quelle est la différence entre ses dires et un bouqin de SF ? Que peut-il affirmer de différent des autres puisqu'il use des mêmes mots, vocables usés jusqu'à la corde, limités, aveuglants, prisons... Miroirs aux alouettes. Présent, passé, vie, mort... Aah, les conventions du langage, que nous voulons "fixées" puisque ce sont elles qui permettent d'établir un réel homéostatique rassurant. Les humains sont parvenus à créer leur propre réalité. Ils sont des parvenus.

Auteur: Mg

Info: 3 nov. 2019

[ . ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

cosmologie

C’est au fond la même métaphysique qui gouverne la théorie de la forme artistique depuis le romantisme : la métaphysique bourgeoise de la totalité. [...]

Cette théorie sert d’idéologie de base à tout ce qu’on a pu dire du poétique (la psychanalyse elle-même n’y échappe pas) : ambiguïté, polysémie, polyvalence, polyphonie de sens – il s’agit toujours d’une irradiation du signifié, d’une simultanéité de significations. [...]

Densité sémantique du langage, richesse d’information, etc. : le poète "libère" toutes sortes de virtualités [...]. Tout ce mythe joue sur une antériorité "sauvage", préconceptuelle, sur une virginité du sens. [...] il s’agit de découvrir "les secrètes correspondances qui existaient entre les choses".

Théorie "géniale" et romantique, cette vision trouve aujourd’hui paradoxalement à se réécrire en termes informatiques. La "richesse" polyphonique peut se dire en termes de "surcroît d’information". Au niveau du signifié : la poésie de Pétrarque constitue un capital immense d’information sur l’amour (Umberto Eco). Au niveau du signifiant : un certain type de désordre, de rupture, de négation de l’ordre habituel et prévisible du langage accroissent le taux d’information du message. [...]

Ainsi, l’imaginaire sémiologique concilie très bien la polyphonie romantique avec la description quantique.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 340 à 342

[ cybernétique ] [ transformation ] [ transposition moderne ] [ plurivocité ] [ observateur ordonnant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

éloge

Son cœur était d'une profondeur insondable, il connaissait depuis longtemps l'humilité, la patience, le sacrifice. Sa petite maison au milieu des roses était d'une simplicité austère ; il connaissait l'inutilité du luxe, la joie de posséder peu. La modestie avec laquelle il portait sa renommée scientifique m'a souvent rappelé les arbres qui se courbent sous le poids des fruits mûrs ; c'est l'arbre stérile qui lève la tête haut dans une vantardise vide.

J'étais à New York lorsque, en 1926, mon cher ami est décédé. En larmes, j'ai pensé : "Oh, je marcherais volontiers jusqu'à Santa Rosa pour l'apercevoir encore une fois". M'enfermant à l'écart des secrétaires et des visiteurs, j'ai passé les vingt-quatre heures suivantes dans l'isolement...

Son nom est désormais entré dans le patrimoine du langage courant. Le Webster's New International Dictionary définit le verbe "burbank" comme un verbe transitif : Croiser ou greffer (une plante). D'où, au sens figuré, l'amélioration (d'un processus ou d'une institution) en sélectionnant les bonnes caractéristiques et en rejetant les mauvaises, ou en ajoutant de bonnes caractéristiques.

Bien-aimé Burbank, me suis-je écrié après avoir lu la définition, ton nom même est maintenant synonyme de bonté !

Auteur: Paramahansa Yogananda

Info: Autobiographie d'un Yogi. (à propos de la mort de son ami, l'éminent botaniste du 20ème siècle, Luther Burbank}

[ funèbre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

linguistique antique

... l'éblaïte, cette langue conservée sur des tablettes des archives des rois d'Ebla en Syrie du Nord, à placer environ vers 2400 av.J.C. L'éblaïte est très étroitement associé à l'akkadien, mais la nature de cette parenté reste débattue : le problème est de savoir si c'est un dialecte de l'akkadien, ou bien s'il faut le considérer comme une branche du sémitique oriental, une langue-soeur du proto-akkadien. L'éblaïte a un certain nombre de caractéristiques qui l'éloignent de l'akkadien, et à l'inverse, l'akkadien présente des phénomènes qui sont absents de l'éblaïte. Une innovation en éblaïte introuvable en akkadien est la réduction du L, l'affaiblissement apparent du phonème /l/ devenant peut-être /y/ ou /0/ (à moins que ce ne soit qu'un phénomène purement graphique, note 54). L'innovation courante en akkadien, que l'on ne retrouve pas en éblaïte, est la dissimilation du préfixe nominal ma- en na- dans les racines qui ont une labiale. (...) la quantité de différences milite pour l'opinion que l'éblaïte est un langage séparé et non un dialecte de l'akkadien. Je le traiterai donc dans mon étude comme le parent le plus proche connu de l'akkadien, mais comme une branche séparée du sémitique oriental.

 

Auteur: Kouwenberg N. J. C.

Info: The Akkadian Verb and Its' Semitic Background, p. 22

[ sumérienne ] [ occident ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réel-symbolique-imaginaire

[...] qu’y a-t-il en premier, le signifiant ou une impasse dans le Réel ? Parfois, Lacan présente comme un fait premier la colonisation traumatique du corps vivant par un Ordre symbolique parasite : c’est l’intervention du symbolique qui fait dérailler et sortir de ses gonds la mécanique bien équilibrée de l’organisme naturel, en transformant les instincts naturels en pulsions monstrueuses qui ne peuvent jamais être pleinement satisfaites puisqu’elles sont condamnées au retour éternel et à une immortalité obscène. Ailleurs et à d’autres moments, sur un mode plus mythico-spéculatif, Lacan semble être à la recherche d’une sorte d’excès ou de déséquilibre naturel, d’un mauvais fonctionnement ou d’un déraillement monstrueux ; il conçoit alors l’Ordre symbolique comme une in(ter)vention secondaire destinée à "civiliser" cet excès monstrueux et à résoudre son impasse. Il est tentant de soutenir que c’est ici, entre ces deux versions, que se trace la ligne de partage entre matérialisme et idéalisme : la primauté de l’Ordre symbolique est clairement idéaliste, ce n’est en dernier ressort qu’une nouvelle version de l’intervention divine dans l’ordre de la nature ; alors que la deuxième version – l’apparition de l’Ordre symbolique comme réponse à un excès monstrueux dans le Réel – est la seule solution vraiment matérialiste.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 133-134

[ oscillation ] [ langage ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

déclaration d'amour

Tandis que je parlais le langage des vers
Elle s'est doucement tendrement endormie
Comme une maison d'ombre au creux de notre vie
Une lampe baissée au coeur des myrtes verts

Sa joue a retrouvé le printemps du repos
O corps sans poids posé dans un songe de toile
Ciel formé de ses yeux à l'heure des étoiles
Un jeune sang l'habite au couvert de sa peau

La voila qui reprend le versant de ses fables
Dieu sait obéissant à quels lointains signaux
Et c'est toujours le bal la neige les traîneaux
Elle a rejoint la nuit dans ses bras adorables

Je vois sa main bouger Sa bouche Et je me dis
Qu'elle reste pareille aux marches du silence
Qui m'échappe pourtant de toute son enfance
Dans ce pays secret à mes pas interdit

Je te supplie amour au nom de nous ensemble
De ma suppliciante et folle jalousie
Ne t'en va pas trop loin sur la pente choisie
Je suis auprès de toi comme un saule qui tremble

J'ai peur éperdument du sommeil de tes yeux
Je me ronge le coeur de ce coeur que j'écoute
Amour arrête-toi dans ton rêve et ta route
Rends-moi ta conscience et mon mal merveilleux.

Auteur: Aragon Louis

Info: Poème à Elsa

[ poème ]

 

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signe

Le savoir linguistique n’a évidemment pas attendu Saussure pour se constituer. Ni en Occident, ni surtout en Orient, puisque la grammaire hindoue avait déjà atteint un très haut degré de perfection au moment où paraît l’Astàdhyàyî de Pànini (600 ans avant J. C.) qui résume certainement des travaux beaucoup plus anciens. Mais, outre que c’est la connaissance non seulement du sanskrit, à la fin du XVIIIe siècle, mais encore de la grammaire hindoue qui bouleverse l’étude du langage en Occident et donne naissance à la linguistique historique et comparative, il faut bien reconnaître que cette linguistique ne dispose pas encore d’un concept fermé de son objet qui lui permettrait d’accéder à la scientificité.

Le concept de langue est au contraire ouvert à l’inexhaustivité réelle d’un objet qui semble s’offrir sous les aspects les plus divers : révélation divine, création de la nature, œuvre de l’histoire, expression de la nature humaine, mécanisme psychologique, déterminisme biologique etc. Le génie de Saussure c’est précisément d’avoir trouvé le biais par où une linguistique est possible, c’est-à-dire dans laquelle les lois qui régissent la langue ne sont plus des propriétés découlant du fond mystérieux du langage mais des relations purement positionelles, dépourvues de substance.

Auteur: Borella Jean

Info: Histoire et théorie du symbole, éditions Maisonneuve & Larose, Paris 1989 - page 104

[ signifiant-signifié ] [ orient-occident ] [ discours ] [ grammaires comparées ] [ historique ] [ intersubjectivité idiomatique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

société

Nous avons coutume de considérer que nous formons un grand corps démocratique dont les membres sont liés entre eux par une communauté de sang et de langage, et dont l'unité indissoluble est assurée par tous les modes de communication qu'ait pu tramer l'ingéniosité de l'homme ; nos vêtements, notre alimentation sont identiques ; nous lisons les mêmes journaux (exactement, titre, poids et tirage mis à part) ; nous sommes le peuple le plus collectiviste du monde, hormis quelques peuplades primitives que nous tenons arriérés dans leur développement. Et pourtant...
Pourtant, malgré tant d'apparences qui sembleraient prouver que nous sommes étroitement liés et apparentés ; que nous vivons en bons voisins ; que nous avons bon caractère ; que nous sommes serviables, compatissants, fraternels presque, nous sommes un peuple solitaire, un troupeau morbide et dément, se démenant de tous côtés dans une rage frénétique et jalouse ; un peuple qui voudrait oublier qu'il n'est pas ce qu'il croit, un peuple qui n'est pas réellement uni ; dont les individus n'ont, les uns pour les autres, aucun dévouement réel, aucune attention réelle, ne sont, en vérité, que des unités brassées par Dieu sait quelle main invisible, selon une arithmétique qui n'est pas notre affaire.

Auteur: Miller Henry

Info: La Crucifixion en rose, tome 1 : Sexus

[ solitude ] [ égoïsme ]

 

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