Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 272
Temps de recherche: 0.0504s

ufo

Ovni ou pas ?

En juin 1974 en début de nuit ; Je m’étais arrêté au bord d’une route et marchais vers une petite clairière d’un bois tout proche afin d’écouter si les chouettes hulottes se signalaient par leurs cris caractéristiques, (je suis ornithologue amateur).
Après quelques minutes mon attention fut attirée par une "lumière" bleutée dans le ciel et une sorte de sifflement très faible qui provenait de cet "objet".
J’oubliais les rapaces et j’observais ce disque qui restait totalement immobile, à une distance d’une centaine de mètres, mais difficile à évaluer. Une variation de couleurs, accompagnée du sifflement se produisait par intervalles.
Je ressentais un malaise indéfinissable, comme face à une menace ! ( je ne peux réellement pas définir cette peur, une sorte d’alerte accompagnée de frissons )
Après quelques minutes je retournais vers la voiture et aussitôt le disque s’est déplacé avec une accélération étonnante, et a disparu...
Je ne peux en dire plus sauf que l’angoisse a perduré pendant une dizaine de minutes et puis plus rien !
Je ne sais pas ce que j’ai vu et je n’essaye pas de convaincre... J'y suis retourné évidemment de nombreuse fois, pour les chouettes et autres nocturnes, mais le fameux disque n'a plus montré le bout de son nez. ;-)

Auteur: Jipi pseudo

Info: Compte-rendu exclusif pour FLP, 44 ans après l’événement. Merci à son auteur.

[ témoignage ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

intellos

[…] les Popesco sont la quintessence de tout ce que tu exècres, les Popesco se vautrent dans leur suffisance et leur béatitude, c’est une profanation, oui, une profanation de tout ce que tu as pu constater de l’engagement de ces psys que tu as vus à Vienne travailler auprès des enfants réfugiés, ou bien à Paris dans ces services hospitaliers où tu les as vus soigner, oui soigner, des schizophrènes ou des mélancoliques avec un dévouement et une abnégation qui forçaient ton respect, une profanation infecte, ignoble, infâme du dévouement de cet ami qui pratique à la campagne, reçoit des patients pour dix euros ou en échange d’un déjeuner, et qui, une fois, est allé faire une séance à domicile avec un agriculteur qui avait, posé sur la chaise à côté de lui, un fusil chargé, tu sais très bien que la psychanalyse est une grande aventure individuelle, morale et existentielle, tu sais très bien que c’est grâce à la psychanalyse que tu as pu aimer et travailler, mais tu sais très bien aussi que c’est à cause de gens comme les Popesco que la psychanalyse est aujourd’hui nulle, arrêtée, prostituée, disqualifiée, ridiculisée, déconsidérée, parodiée, ou que tu n’as pas voulu rentrer dans une société de psychanalyse, pas voulu te faire la petite esclave de petits-maîtres […].

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés" page 262

[ attitudes opposées ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

identité floue

Je suppose que vous êtes quelque peu curieux de savoir qui je suis, mais je fais partie de ceux qui n'ont pas de nom arrêté. Il dépend de vous. Appelez-moi comme bon vous semble.

Si vous pensez à quelque chose qui s'est passé il y a longtemps : Quelqu'un qui vous a posé une question dont vous ne connaissiez pas la réponse.

Voilà mon nom.

Peut-être pleuvait-il très fort.

Voilà mon nom.

Ou alors, quelqu'un voulait que vous fassiez quelque chose. Vous l'avez fait. Puis on vous a dit que c'était mal fait - "Navré pour cette erreur" - et qu'il a fallu faire autre chose.

Voilà mon nom.

Peut-être était-ce un jeu auquel tu jouais dans ton enfance ou quelque chose qui t'es venu à l'esprit une fois vieux et assis sur une chaise près de la fenêtre.

Voilà mon nom.

Ou bien tu t'es promené quelque part. Il y avait des fleurs tout autour.

Voilà mon nom.

Peut-être contemplais-tu fixement une rivière. Il y avait quelque chose près de toi qui t'aimait. Sur le point de te toucher. Tu pouvais la sentir avant que ça n'arrive. Puis c'est arrivé. 

Voilà mon nom.

Auteur: Brautigan Richard

Info: In Watermelon Sugar. Trad Mg

[ poème ] [ perdu ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

conservatisme

- Je viens d'une famille qui, le lendemain de l'élection de Mitterrand, a fait construire dans sa cave un putain de garde-manger qu'elle a entièrement rempli de bouffe au cas où les rouges reviendraient. Je viens d'une famille catho tellement arriérée que deux mille ans après elle en veut toujours aux juifs d'avoir dézingué leur idole. Je viens d'une famille qui pense que la musique s'est arrêtée au XVIIIe siècle et la littérature juste un siècle plus tard. Je viens d'une famille qui pense que le chômage est le refuge des assistés, et la Sécurité sociale un vaste trou creusé par des politiciens irresponsables, des millions d'Arabes et autant de nègres. Je viens d'une famille qui, d'une manière assez systématique, ne croit pas que la différence soit une très bonne chose et pense qu'il vaut mieux avoir un enfant leucémique que pédé parce que au moins, un cancéreux, on peut toujours espérer qu'il sera possible de le sauver un jour. Alors, présenter mon petit copain artiste peintre spécialisé dans des oeuvres crypto-pédé à tendance préraphaélite qui écoute Barbara à longueur de journée et qui veut monter un journal homo pour combattre les préjugés ignobles de gens précisément comme eux, non, je ne pense pas en effet que ce soit la meilleure des idées que tu aies eues ces derniers temps.

Auteur: Roux François

Info: Le Bonheur National Brut, P. 325, Le Livre de Poche, 2016

[ bourgeoisie française ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

Internet

Mon cabinet dentaire du Caire a été attaqué par les islamistes à deux reprises. Les mêmes ont failli nous lyncher, mon traducteur et moi, à l'Institut du monde arabe, à Paris, où je donnais une conférence en 2013. Je vis depuis des années avec l'idée que des gens veulent ma mort, parce que je serais, selon eux, contre l'islam - les journalistes de Charlie Hebdo ont d'ailleurs été exécutés pour les mêmes raisons. A leurs yeux, j'ai de l'influence, ce dont je suis fier. Bien sûr, j'ai eu peur. La peur vient se nicher dans votre tête mais disparaît aussi sec lorsque vous êtes confrontés aux situations les plus extrêmes. Quand, aux premiers jours de la révolutions égyptienne, un jeune homme qui se tenait à mes côtés a été abattu par un sniper, ma peur s'est définitivement envolée. Et puis, j'oublie tout dès que je prends la plume, ce qui m'évite de m'autocensurer. Pourtant, j'ai arrêté d'écrire pour la presse de mon pays. Le régime militaire n'a jamais opposé de veto à mes textes, mais il a fait pression sur les journaux pour que je sois traité d'une manière inacceptable, m'amenant à rompre notre collaboration. Restent mes livres, les médias occidentaux et surtout Twitter, où je compte 1500 000 followers. La preuve qu'il est désormais impossible de faire taire un écrivain.

Auteur: El Aswany Alaa

Info: Télérama N° 3392 - janvier 2015

[ liberté ] [ islam ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

hiver

le vent est si violent qu’il arrache les toits
il fait tomber les tours
les gens se défendent du froid comme ils peuvent
avec des peaux de bêtes et des braies mal cousues
on ne voit plus que leur visage
leurs cheveux tintent quand ils les secouent
c’est le bruit des glaçons
et leur barbe blanchie de gel scintille
même purs les vins sont durs comme la pierre
ils gardent la forme du pot
les gens ne les boivent pas
ils sucent des morceaux passés de main en main
et les ruisseaux s’arrêtent
contractés par le gel
c’est à la hache qu’on puise l’eau des lacs
le Danube lui-même
large comme le Nil
et qui mange la mer de ses sept embouchures
le Danube lui-même voit durcir ses eaux bleues
elles glissent à la mer par des chemins secrets
on peut passer à pied où voguaient les bateaux
les sabots des chevaux cognent les eaux gelées
et par ces ponts nouveaux les chariots sarmates
attelés à des bœufs avancent pesamment
je sais qu’on ne me croira pas
pourtant je suis témoin de ces prodiges
j’ai vu l’immense mer arrêtée sous la glace
j’ai vu les eaux figées sous sa croûte glissante
on marche sur les flots sans se mouiller les pieds
les dauphins pris dessous se meurtrissent le dos
aucun remous

Auteur: Ovide Publius Ovidius Naso

Info: Tristes Pontiques

[ grand froid ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

lieu public

Les gares me font entrevoir un monde que je ne connais pas. L’atmosphère qui les enveloppe est plus subtile.

J’aime les gares, la gare de Lyon particulièrement. La tour carrée qui la domine me fait songer, sans doute parce qu’elle est neuve, aux monuments des villes allemandes que j’ai contemplés aux portières des wagons à bestiaux, quand j’étais soldat.

J’aime les gares parce qu’elles vivent jour et nuit. Si je ne dors pas, je me sens moins seul.

Les gares me révèlent la vie privée des gens riches. Dans les rues, ceux-ci ressemblent à tout le monde. Quand ils quittent Paris, je les entends parler, rire, commander. Je vois comment ils se séparent. Cela m’intéresse, moi, le pauvre, sans amis, sans bagages.

On devine que ces voyageurs ne voudraient pas être à la place de celui qui, comme moi, les regarde partir.

De grandes jeunes filles attendent que les malles soient enregistrées. Elles sont belles. Je les examine en me demandant si, habillées en ouvrières, elles seraient aussi belles.

J’aime la gare de Lyon parce que, derrière, il y a la Seine avec ses berges, avec ses grues qui tournent dans l’air, avec ses péniches immobiles comme des îlots, avec ses fumées qui, dans le ciel, se sont arrêtées de monter.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Mes amis

[ description ] [ fascination ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

juste milieu

Helvétius a dit, avec raison, que le bonheur d’un opulent était une machine où il y avait toujours à refaire. Cela me semble bien plus vrai de nos sociétés. Je ne pense pas, comme Rousseau, qu’il fallût les détruire, quand on le pourrait ; mais je suis convaincu que l’industrie de l’homme est allée beaucoup trop loin, et que si elle se fût arrêtée beaucoup plus tôt et qu’il fût possible de simplifier son ouvrage, nous n’en serions pas plus mal. (…) je crois qu’il y a un terme dans la civilisation, un terme plus conforme à la félicité de l’homme en général, et bien moins éloigné de la condition sauvage qu’on ne l’imagine ; mais comment y revenir, quand on s’en est écarté, comment y rester, quand on y serait ? Je l’ignore. Hélas ! l’état social s’est peut-être acheminé à cette perfection funeste dont nous jouissons, presque aussi nécessairement que les cheveux blancs nous couronnent dans la vieillesse.

Les législateurs anciens n’ont connu que l’état sauvage. Un législateur moderne plus éclairé qu’eux, qui fonderait une colonie dans quelque recoin ignoré de la terre, trouverait peut-être entre l’état sauvage et notre merveilleux état policé un milieu qui retarderait les progrès de l’enfant de Prométhée, qui le garantirait du vautour, et qui fixerait l’homme civilisé entre l’enfance du sauvage et notre décrépitude

Auteur: Diderot Denis

Info: Réfutation suivie de l’ouvrage d’Helvétius intitulé L’Homme, Œuvres, Robert Laffont, Paris, 1994, tome I

[ contentement ] [ savoir s'arrêter ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

étymologie

Beaucoup des administrateurs coloniaux étaient des têtes brûlées ou des fils de famille envoyés expier hors de la métropole leurs fautes de jeunesse. Le nom de l'un d'entre eux est passé dans le langage courant : il s'appelait Toqué et, avec l'un de ses collègues, Gaud, il régnait sur une vaste région du Moyen-Congo. Après avoir abusé de l'absinthe, ils célébrèrent le 14 juillet 1900 en organisant un feu d'artifice d'un genre particulier : l'un de leurs administrés n'ayant pas payé la captation (l'impôt par tête) en temps et heure, il fut arrêté et on lia autour de son corps des bâtons de dynamite qu'on fit exploser devant la population du village et quelques européens de la région. L'affaire fut ébruitée par un missionnaire qui entretenait des rapports peu cordiaux avec les deux administrateurs. Pierre Savorgan de Brazza, qui avait donné à la France le bassin du Congo, fut rappelé de sa retraite à Alger et envoyé au Congo pour enquêter. Après avoir longuement interrogé les chefs coutumiers (qui ne parlaient ni ne comprenaient le français !?), il rédigea un rapport d'une "extrême" sévérité. Le document fut classé sans suite. En fait, Savorgan de Brazza mourut sur le chemin du retour, victime apparemment d'un empoisonnement. Une disparition bienvenue. Toqué et Gaud furent condamnés par le tribunal de Brazzaville à quelques mois de prison, puis rapidement amnistiés.

Auteur: Challaye Félicien

Info: Un livre noir du colonialisme : souvenir sur la colonisation, aux éd. Les nuits rouges

[ vocabulaire ] [ barbarie ] [ cinglé ] [ colonialisme ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

baise

- Qu’est-ce que tu veux ? J’ai pas beaucoup de temps, elle a grogné quand il a été assez près.

Il s’est encore approché, puis s’est arrêté très près d’elle.

Il ne disait rien.

Il a bonne haleine, elle pensait.

C’est dire à quel point il était proche.

Ils sont restés quelques minutes sans rien dire.

Après ce moment de silence, elle s’est penchée en avant pour l’embrasser sur le front. Elle était plus grande que lui avec ses talons. Puis elle a commencé à le déboutonner et elle a retroussé sa jupe. Il a fouillé dans son manteau, doucement pour ne pas la surprendre ni lui faire peur. Pour lui donner de l’argent ? elle s’est demandée. C’était son cadeau à elle. Elle lui a attrapé la main pour arrêter son mouvement, a un peu enfoncé ses ongles dans sa paume et a posé sa main sur ses seins. Elle mouillait ; il bandait. Elle l’a enfourché contre le mur de briques et l’a baisé en silence. Sans capote. Quand il a joui en elle, elle lui a remonté la braguette puis s’est refait une beauté, a lissé sa robe, son haut, ses cheveux. Elle lui a tourné le dos, puis elle s’est retournée. Elle l’a embrassé longtemps et très fort sur les lèvres, lui a roulé une grosse pelle, puis a reculé.

Auteur: Fondation Larry

Info: Dans "Effets indésirables", trad. de Romain Guillou, éditions Tusitala, 2016, page 103

[ prostituée ] [ passe gratuite ] [ don ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson