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discussion

Dans la conversation, sois optimiste, indulgent, paradoxal et cruel. Si tu as de l'esprit, sois féroce, impitoyable. Un "mot", c'est sacré. Tu dois le faire contre ta soeur, contre ta femme, s'il le faut - pourvu que le mot soit drôle. On n'a pas le droit de garder pour soi un mot drôle. Il y a des mots mortels. Tant pis ! Les mots qui sont mortels font vivre du moins ceux qui les font.

Auteur: Guitry Sacha

Info: Mémoires d'un tricheur, Théâtre & Mémoires d'un tricheur, Omnibus Presses de la Cité 1991 <p.28>

 

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agaçante

Nous avions un parent pour lequel mon père avait peu d'amitié. Le pauvre homme mourut un jour - et nous l'avons accompagné jusqu'à sa dernière demeure qui était extrêmement éloignée de la précédente. Il avait fallu se lever de grand matin, il faisait extrêmement chaud et nous marchions depuis bientôt une heure, lorsque mon père se tourna vers moi et me dit, à voix basse, d'une inexprimable manière : - Je commence à le regretter !

Auteur: Guitry Sacha

Info: Mes Médecins, Cinquante ans d'occupations, Presses de la Cité 1993 <p.360>

[ bourgeoise ]

 

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labeur

Il est évident qu'on travaille d'abord pour bien faire, pour être content de soi, autant qu'on peut l'être, pour toucher à peu près au but, et aussi pour plaire, pour obtenir les suffrages de ceux qu'on aime, pour savoir qu'on ne s'est pas trompé... Mais on travaille encore pour réussir, pour s'enrichir - et, cela, c'est pour la femme. Si l'on a à côté de soi une femme qu'on déteste, on se venge en ne réussissant pas.

Auteur: Guitry Sacha

Info: Les Femmes et l'Amour, Cinquante ans d'occupations, Presses de la Cité 1993 <p.149>

 

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passion

... j'ai la conviction qu'on ne choisit pas celui qu'on doit aimer. J'imagine qu'il réalise tous les rêves qu'on a pu faire et qu'il ne ressemble à aucun. Il n'est ni beau, ni laid... ni jeune, ni vieux... assez riche pour vous nourrir, assez pauvre pour vous ruiner... C'est l'homme qu'on attendait et qui vous surprend... qui vous met la main dessus, qui vous emporte et vous torture et vous enchante... et qui vous colle dix ans de plus quand il s'en va !

Auteur: Guitry Sacha

Info: On ne joue pas avec l'amour, p.545, in Théâtre, je t'adore suivi de 25 pièces, Presses de la Cité

[ hasard ] [ rencontre ]

 

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practicien

Sait-on comment, jadis, en Chine, s'exerçait la profession de médecin ? D'une manière originale si l'on veut, mais à quel point logique, et que bien des gens adopteraient sans doute avec plaisir chez nous, si Messieurs les Docteurs voulaient s'y prêter. On paie ici son médecin quand on est mal portant - c'était tout justement le contraire là-bas. On faisait choix d'un bon docteur et l'on convenait avec lui d'appointements annuels dont le paiement était d'office suspendu pendant le temps que l'on était malade. L'intérêt du docteur à vous guérir très vite était donc évident.

Auteur: Guitry Sacha

Info: Mes Médecins, Cinquante ans d'occupations, Omnibus Presses de la Cité 1993 p.574

[ Asie ] [ salaire ] [ récompense ]

 

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femmes-hommes

La plupart des hommes choisissent des compagnes qui sont au-dessus de leur physique et des carrières qui sont au-dessus de leurs moyens. Et il est étonnant de penser que chaque fois qu'un homme épouse une femme, il s'imagine qu'il épouse sa femme. Ils disent : "Le jour où j'ai épousé ma femme..." Ils disent même : "Le jour où je me suis séparé de ma femme..." Ils ressemblent à ces gens qui déclarent : "Mon train part à 17 h 12", et qui continuent à l'appeler leur train, même quand ils l'ont manqué.

Auteur: Guitry Sacha

Info: Théâtre, je t'adore, Omnibus 1996 <p.20>

[ hommes-par-hommes ] [ naïfs ]

 

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autodérision

La comédienne Pauline Carton, interprète privilégiée de Sacha Guitry, n'hérita que de rôles de concierge, de cuisinière et de bonne à tout faire... Son physique insignifiant, dont elle accentuait la banalité par un chignon pas plus gros qu'une olive, la cantonnait dans ces rôles de subalternes. Elle était la première à en rire : "Quand j'étais jeune, j'avais un visage lisse et une jupe plissée. Aujourd'hui, c'est le contraire". Elle confiait à Jean Nohain : "C'est agaçant ! Je n'ai jamais pu me présenter à un concours de beauté. On me colle toujours dans le jury".

Auteur: Internet

Info:

[ humour ]

 

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générosité

On a ou on n'a pas le coeur sur la main. Mais, en réalité, ce qu'on entend par avoir du coeur, c'est avoir une faiblesse des glandes lacrymales en même temps qu'une légère paralysie du cervelet. Mais, pour la plupart des gens, avoir du coeur, c'est sauver un papillon qui allait se brûler à la lampe, alors qu'on vient de tuer une douzaine de mouches. Avoir du coeur, c'est porter longtemps le deuil de son oncle, c'est faire soigner sa bonne par son propre médecin et c'est pleurer abondamment en présence d'un malheur au lieu d'en conjurer les effets.

Auteur: Guitry Sacha

Info: Jusqu'à nouvel ordre, 50 ans d'occupations, Omnibus Presses de la Cité 1993, p.22

[ superficialité ] [ ironie ]

 

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France - Allemagne

15 octobre 1941 – Déjeuné avec (le colonel) Speidel, chez Sacha Guitry, avenue Élisée Reclus. Devant la maison, en terrain appartenant à la ville, se dresse le buste de son père, le comédien Lucien Guitry ; dans le jardin, un torse de femme, œuvre de Rodin, soulevé d'un tourbillon d'allégresse.
En guise de salutation, Guitry me tendit un carton contenant trois lettres – l'une d'Octave Mirbeau, l'autre de Léon Bloy, la troisième de Debussy, les trois auteurs dont nous avions parlé lors de notre première rencontre, il me pria d’accepter ces autographes pour ma collection. Le billet de Bloy, surtout, est beau, avec ses observations bien personnelles et son écriture unique, monumentale.

Auteur: Jünger Ernst

Info: Journal II 1941-1943 - Premier journal parisien, 2337 Le Livre de poche/biblio n° 3041, p. 49

[ culture ] [ ww2 ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vacherie

Le public, c'est-à-dire la horde roteuse des cocus aryens ivrognes (province, villes et campagnes) se tape indistinctement, de la même fringale, se régale admirablement de tous les navets de M. Sacha, des éculeries de M. Bernstein, des salsifis de M. Maurois, des fricassettes de la Comédie, des épluchures de M. Cocteau. Nos snobs avalent tout aussi bien les Dos Passos que les Sinclair Lewis, que les Mauriacs, les Lawrences, les Colettes... même mouture, même graissage, même insignifiant jacassage, abrutissant ronron, péricycles de gros et petits "renfermés"... Traduits ou pas traduits, ils restent identiques, absolument, à eux-mêmes, boursouflerie, muflerie, mêmes tambourins, même carambouille, même inutilité, même insensibilité, truquée, laborieuse, même dévalorisation, même crapuleuse faillite...

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Bagatelles pour un massacre, sur Sacha Guitry

[ littérature ] [ théâtre ] [ Gaule ]

 

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