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confusion

Le psychiatre lui avait demandé de dresser deux listes séparées, l'une du côté gauche de la page, l'autre du côté droit. A gauche, il devait écrire des phrases commençant par "Je veux". A droite, des phrases commençant par "J'ai besoin de". Elles n'allaient pas nécessairement par deux. En fait, il pouvait très bien noter successivement cinq volontés pour un seul besoin, s'il le souhaitait, même si le professeur Sturrock avait dit qu'il était sans doute préférable de viser un nombre égal de réponses. Il lui avait aussi dit de ne rien écarter de ce qu'il lui venait à l'esprit. "Je veux la paix dans le monde" n'était ni plus ni moins important, pour le psychiatre, que : "J'ai besoin d'une barre de chocolat."

Auteur: Campbell Alastair

Info: Tout est dans la tête

[ psychiatrie ]

 

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féminisme

Il y a quarante ans, j'essayais de faire admettre que le MLF était un mouvement symbolique et pas seulement un mouvement social. S'il concerne les femmes, il concerne aussi l'ensemble de l'humanité, de l'environnement ; les femmes apportent ce dont elles ont été privées, reconstruisent l'Histoire dans une nouvelle alliance, pour réconcilier ce qui a été séparé par la guerre, par la guerre entre "nature" et "culture" et, plus largement par le conflit des couples oppositionnels. Aujourd'hui, en Europe et en France en particulier, le mouvement des femmes a choisi massivement la parité plutôt que la guerre des sexes ; il chemine avec l'écologie et transforme le rapport au monde. C'est donc bien un mouvement de civilisation et, à ce titre, une avancée dans la libération.

Auteur: Fouque Antoinette

Info: MLF Psychanalyse et politique, tome 2 : 1968-2018

 

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adieux

Il se redressa et cala son dos avant d'écrire sur une page blanche :

Novembre 1868. Je m'appelle Edward Morgan, j'ai vingt ans. Je voyageais avec un groupe de Crows amicaux quand nous avons été attaqués par des Cheyennes. J'ai été séparé des autres et, en traversant un ruisseau, mon cheval est tombé sur moi, brisant sa jambe et la mienne. J'ai fait de mon mieux. Veuillez prévenir...

Il raya les deux derniers mots. Ils étaient trop brutaux. Il s'était apprêté à écrire : Veuillez prévenir Mlle Victoria Willis qu'Edward Morgan ne pourra pas rentrer pour l'épouser parce qu'il est mort de faim et de froid sous les racines d'un arbre quelque part dans le Territoire du Montana. Non, il pouvait procéder avec plus de douceur.

Auteur: Dorothy Marie Johnson

Info: La Colline des potences

[ au revoir ] [ dernières paroles ]

 

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femmes-hommes

Leur première union était célébrée aux Fêtes de printemps, mais ils ne pouvaient entrer en ménage qu'après les Fêtes d'automne. Tant que duraient les travaux des champs, les vieux couples eux-mêmes étaient séparés ; les galants n'avaient pas non plus permission de rejoindre leurs promises, sinon de nuit et furtivement. Ils sautaient la haie et, se cachant des parents, faisaient leur cour ; surtout aux temps de la pleine lune, ils chantaient leurs aubades, en prenant grand soin de ne pas se laisser surprendre par le chant du coq. Sans doute, ces entrevues nocturnes étaient chastes. L'opposition entre les sexes était forte au point d'exiger pour leur rapprochement une longue préparation et des temps favorables ; l'union sexuelle paraissait si redoutable qu'elle était interdite pendant de longues périodes.

Auteur: Granet Marcel

Info: La religion des chinois

[ tradition ] [ Chine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gaïa

Nous sommes tous - arbres, humains, insectes, oiseaux, bactéries - des pluralités. La vie est un réseau incarné. Ces réseaux vivants ne sont pas des lieux d'unicité omnibénévole. Ils sont plutôt le lieu où se négocient et se résolvent les tensions écologiques et évolutives entre coopération et conflit. Ces luttes aboutissent souvent non pas à l'évolution d'un moi plus fort et plus déconnecté, mais à la dissolution du moi dans la relation. Parce que la vie est un réseau, il n'y a pas de "nature" ou d'"environnement" séparés et distincts des humains. Nous faisons partie de la communauté de la vie, composée de relations avec les "autres", de sorte que la dualité homme/nature qui vit au cœur de nombreuses philosophies est, d'un point de vue biologique, illusoire.

Auteur: Haskell David George

Info: The Songs of Trees: Stories from Nature's Great Connectors

[ interdépendance ]

 

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tribalisme

La société primitive est le lieu du refus d’un pouvoir séparé, parce qu’elle-même, et non le chef, est le lieu réel du pouvoir. La société primitive sait par nature que la violence est l’essence du pouvoir. En ce savoir s’enracine le souci de maintenir constamment à l’écart l’un de l’autre, le pouvoir et l’institution, le commandement et le chef. Et c’est le champ même de la parole qui assure la démarcation et trace la ligne de partage. En contraignant le chef à se mouvoir seulement dans l’élément de la parole, dans l’extrême opposé de la violence, la tribu s’assure que toutes choses restent a leur place, que l’axe du pouvoir se rabat sur le corps exclusif de la société et que nul déplacement des forces ne viendra bouleverser l’ordre social .

Auteur: Clastres Pierre

Info: La société contre l’État, p. 42.

[ démocratie ]

 

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économie

Ainsi, des propriétaires fonciers vivant de fermages, des capitalistes vivant d'intérêts, et des travailleurs vivant de salaires, tels sont les trois types dont se compose la société au point de vue de l'économie politique, ou comme qui dirait les trois classes économiques de voyageurs emportées par le convoi social. Mais il faut le dire immédiatement : tandis que, sur les chemins de fer, chaque catégorie de voyageurs est séparée et doit demeurer distincte des deux autres, dans la société, tout au contraire, toutes ces catégories sont le plus souvent réunies et tendent de jour en jour à se mêler les unes aux autres, nombre d'entre nous appartenant déjà, et le reste s'efforçant d'appartenir, non point à une seule, mais à deux d'entre elles et même à toutes les trois.

Auteur: Walras Léon

Info: Les Associations populaires de consommation, de production et de crédit, 1865

[ sociologie ] [ mélange ] [ triade ]

 

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continuité de manifestation

Nous n’insisterons pas sur le reproche qui nous est adressé de parler "comme si la transcendance et la réalité soi-disant extérieure étaient séparées l’une de l’autre" ; si l’auteur [Massimo Scaligero] connaissait notamment ce que nous avons dit de la "réalisation descendante", ou s’il l’avait compris, il aurait sûrement pu s’en dispenser ; cela n’empêche d’ailleurs pas que cette séparation existe bien réellement "dans son ordre", qui est celui de l’existence contingente, et qu’elle ne cesse entièrement que pour celui qui est passé au-delà de cette existence et qui est définitivement affranchi de ses conditions limitatives ; quoi qu’il puisse en penser, il faut toujours savoir situer chaque chose à sa place et à son degré de réalité, et ce ne sont certes pas là des distinctions "d’ordre purement dialectique" !

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Initiation et réalisation spirituelle", chapitre II

[ langage limitant ] [ principe de simultanéité ] [ point de vue humain ]

 

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célébrité

Je ne suis guère touché d'entendre dire qu'un homme, que je tiens pour fou ou pour un sot, surpasse un homme ordinaire en de nombreuses occasions ou affaires de l'existence. Les épileptiques, en pleine crise, sont d'une force extrême ; les paranoïaques raisonnent comme peu d'hommes normaux savent le faire ; les maniaques atteints de délire religieux rassemblent des foules de croyants comme peu de démagogues (si même il en est) réussissent à le faire, et avec une force intérieure que ceux-ci ne parviennent pas à communiquer à leurs partisans. Et tout cela prouve seulement que la folie est la folie. Je préfère la défaite, qui reconnaît la beauté des fleurs, à la victoire au milieu du désert, emplie de cécité de l'âme, seule avec sa nullité séparée de tout.

Auteur: Pessoa Fernando

Info: Le livre de l'intranquillité, Texte n° 200

[ illusion ] [ certitude ] [ déséquilibre ] [ éristique ] [ pouvoir ]

 

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société de contrôle

Tuer l’exigence de mort. Pour que vivent les hommes ? Non : pour qu’ils meurent de la seule mort autorisée par le système – vivants séparés de leur mort, et qui n’échangent plus que la forme de leur survie, sous le signe de l’assurance tous risques. Ainsi de la sécurité automobile. Momifié dans son serre-tête, ses ceintures, ses attributs de la sécurité, ficelé dans le mythe de la sécurité, le conducteur n’est plus qu’un cadavre, enfermé dans une autre mort, non mythique celle-là : neutre et objective comme la technique, silencieuse et artisanale. Rivé à sa machine, encloué sur elle, il ne court plus le risque de mourir, puisqu’il est déjà mort. Là est le secret de la sécurité, comme du bifteck sous cellophane : vous entourer d’un sarcophage pour vous empêcher de mourir.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, page 290

[ biopouvoir ] [ sécuritarisme ] [ coma artificiel ] [ abrutissement ] [ monde assurantiel ]

 

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