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obèse

Donna Toscana était devenue une femme imposante... Ses chevilles enflées ressemblaient à des goitres. Ses minuscules chaussures semblaient prêtes à éclater sous la pression de ses cent-vingt-cinq kilos. Une douzaine de seins superposés semblaient s'écraser sur sa poitrine. Elle était bâtie comme une pyramide, sans hanches. Ses bras étaient si charnus qu'ils ne tombaient pas à la verticale, mais faisaient un angle avec son corps ; ses doigts enrobés de graisse évoquaient des saucisses. Elle n'avait quasiment pas de cou. Quand elle tournait la tête, les bourrelets de chair se déplaçaient avec la lenteur mélancolique de la cire molle. On voyait son crâne rose à travers ses cheveux blancs clairsemés. Son nez était mince et exquis, mais ses yeux évoquaient deux raisins noirs écrasés. Dès qu'elle parlait, ses fausses dents jacassaient dans l'idiome qui leur était propre.

Auteur: Fante John

Info: Bandini

[ littérature ]

 

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absurde

Un homme d'affaires traverse en voiture une région des alpes et engage la conversation avec un paysan : - Alors, mon brave, c'est quoi ces bêtes là ?
- Des vaches. C'est des vaches
- Ah, ha oui, et ça fait beaucoup de lait, ces vaches ?
- Ou là, oui. Les blanches, me donnent bien 10 litres de lait par jour... ..les noires aussi, d'ailleurs.
- Et ces bêtes là, c'est quoi, hein ?
- Des moutons.
- Holà, très bien. Et ça vous fait beaucoup de laine ?
- Oh ben les blancs, m'en font bien vingt kilos par an... ...les noirs aussi, d'ailleurs.
- Mais dites-moi mon brave, pourquoi vous distinguez vous systématiquement les bêtes noires des bêtes blanches puisque de toutes façons elles produisent la même chose ?
- C'est que les blanches sont à moi
...les noires aussi, d'ailleurs....

Auteur: Internet

Info:

 

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nature

L'herbe nouvelle, de ce côté ensoleillé du ravin, était haute et drue. L'odeur fade de la terre noire chauffée par le soleil n'arrivait pas à couvrir l'arôme très fin des violettes en fleur. Des violettes, il y en avait sur les jachères et parmi les tiges sèches du mélilot, elles se déployaient en broderie de couleur le long d'une lisière très ancienne, et, dans l'herbe fanée de l'autre année, sur les friches dures comme pierre, leurs yeux regardaient le monde avec la pureté de l'enfance. Elles achevaient de vivre dans la steppe vaste et profonde le temps qui leur était donné ; déjà, des tulipes d'un éclat fabuleux les remplaçaient sur la pente, dressant vers le soleil leur calice écarlate, ou jaune, ou blancs ; et le vent portait au loin dans la steppe les parfums mêlés des fleurs.

Auteur: Cholokhov Mikhaïl

Info: Le Don paisible

[ littérature ]

 

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spiritualité

Nous voyons la main du Grand Esprit dans presque tout : le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes; parfois nous l'approchons par leur intermédiaire. (...) Nous croyons en l'Etre Suprême, d'une foi bien plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traité de païens... Les Indiens vivant près de la nature et du Maître de la - nature ne vivent pas d'ans l'obscurité. Saviez-vous que les arbres parlent ? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous écoutez. L'ennui avec les Blancs, c'est qu'ils n'écoutent pas ! Ils n'ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose qu'ils n'écouteront pas non plus les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris: tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit.

Auteur: Tatanga Mani Walking Buffalo

Info: sagesse amérindienne

[ nature ] [ colonialisme ]

 

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gouille

Au-dessus de la flaque d'eau

Il s'est penché pour voir le ciel

Où glissent de grands vaisseaux blancs.

Un arbre y parle de merveilles,

Et tous les oiseaux se sont tus.

On dirait que le monde s'attarde

Dans une paix d'avant le monde

Et que le temps n'existe plus.



Puis il voit, à ses pieds, lui sourire

Un visage semblable au sien.

Alors, il se dit que tout est plus beau

De l'autre côté du miroir,

Que rien n'est plus vrai peut-être 

Que cet arbre, ce ciel, ces oiseaux

Et cet enfant qui lui ressemble.



Il a pris tout son souffle, et soudain

A sauté dans la flaque à pieds joints.

Auteur: Gabriel Pierre

Info: " Chaque aube tient parole"

[ poème ] [ enfance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

apprentissage

Je dois ce que je suis devenu au père Gilbert. Je l’aime beaucoup, bienfaiteur. C’est un homme gai qui, lorsque j’étais petit, me considérait comme un petit animal familier. Il aimait tirer mes oreilles et, pendant ma longue éducation, il s’est beaucoup amusé de mes émerveillements. Il me présente à tous les blancs qui viennent à la mission comme son chef d’œuvre. Je suis son boy, un boy qui sait lire et écrire, servir la messe, dresser le couvert, balayer sa chambre, faire son lit… Je ne gagne pas d’argent. De temps en temps, le prêtre me fait cadeau d’une vieille chemise ou d’un vieux pantalon. Le père Gilbert m’a connu nu comme un ver, il m’a appris à lire et à écrire… Rien ne vaut cette richesse, bien que je sache maintenant ce que c’est que d’être mal habillé.

Auteur: Oyono Ferdinand

Info: Une vie de boy

[ encadrement ] [ témoignage ] [ reconnaissance ] [ enfance ]

 

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déclaration d'amour

Soir tendre
Oh ! ce soir je suis tout frissonnant de tendresse.
Je pense à vous, je me vois seul, je me sens loin
Loin de tout ce dont mon cœur a tant besoin
Hésitant entre l’espérance et la tristesse

Comme un oiseau meurtri mon cœur las que tout blesse
Désirerait un nid très sûr, un petit coin
Où dans la quiétude et la douceur des soins
La douleur se fondrait vaguement en faiblesse

Et des mots d’abandon, des mots mièvres et lents,
De ces mots que l’on sent monter du fond de l’âme
S’écoulent de ma bouche à petits coups dolents

Et je rêve de doigts légers, adroits et blancs
Qui sur mes yeux se poseraient frais et tremblants
Sinon des doigts de mère au moins des doigts de femme
Chassant la vision des souvenirs sanglants

Ton Marcel, octobre 1914

Auteur: Rivier Marcel

Info: IN Anthologie de la poésie engagée de Christine Chollet. Rivier fut tué lors des premières semaines de la guerre. Ce poème figure dans une lettre qu'il adresse à sa famille

[ ww1 ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nord-sud

Toute prétention à une supériorité quelconque, sauf dans le domaine technologique, qu'ont pu entretenir les nations chrétiennes, a, en ce qui me concerne, été réduite à néant par l'existence même du IIIe Reich. Les Blancs furent et sont encore stupéfaits par l'holocauste dont l'Allemagne fut le théâtre. Ils ne savaient pas qu'ils étaient capables de choses pareilles. Mais je doute fort que les Noirs en aient été surpris ; au moins au même degré. Quant à moi, le sort des juifs et l'indifférence du monde à leur égard m'avaient rempli de frayeur. Je ne pouvais m'empêcher, pendant ces pénibles années, de penser que cette indifférence des hommes, au sujet de laquelle j'avais déjà tant appris, était ce à quoi je pouvais m'attendre le jour où les États-Unis décideraient d'assassiner leurs nègres systématiquement au lieu de petit à petit et à l'aveuglette.

Auteur: Baldwin James

Info: La prochaine fois, le feu

[ ww2 ]

 

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camp de concentration

Toute prétention à une supériorité quelconque, sauf dans le domaine technologique, qu'ont pu entretenir les nations chrétiennes, a, en ce qui me concerne, été réduite à néant par l'existence même du IIIe Reich. Les Blancs furent et sont encore stupéfaits par l'holocauste dont l'Allemagne fut le théâtre. Ils ne savaient pas qu'ils étaient capables de choses pareilles. Mais je doute fort que les Noirs en aient été surpris ; au moins au même degré. Quant à moi, le sort des juifs et l'indifférence du monde à leur égard m'avaient rempli de frayeur. Je ne pouvais m'empêcher, pendant ces pénibles années, de penser que cette indifférence des hommes, au sujet de laquelle j'avais déjà tant appris, était ce à quoi je pouvais m'attendre le jour où les États-Unis décideraient d'assassiner leurs nègres systématiquement au lieu de petit à petit et à l'aveuglette.

Auteur: Baldwin James

Info: La prochaine fois, le feu

[ occident ] [ vingtième siècle ] [ compromis ]

 

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polarité

L'antiracisme est un racisme "politiquement correct", un racisme au second degré, un nanti-raciste vit du racisme.

Parler de blancs, de noirs, etc. comme si ces déterminations chromatiques constituaient des qualités objectives revient à admettre que son sujet est prisonnier d’un certain type de discours.

D'être pris dans un discours ne suffit pas à faire émerger le sujet, le sujet de l’inconscient ne parle pas, il est parlé, et c'est par là qu'il s'appréhende.

La lutte officielle contre le racisme ne fait qu’accroître et perpétuer le racisme.

Ceux qui revendiquent au nom de l'Autre et pour l'Autre les modes de vie spécifiques de l'Autre ne font qu'affirmer leur propre supériorité, faisant comme s'ils étaient eux-mêmes dégagés de toute détermination de leurs origines, et qu'ils pouvaient statuer de façon «neutre» sur ce qui est "bon"pour l'Autre...

Il n’y a de races que de discours.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 28.03.19

[ dénégation ] [ martèlement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson