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routine

Le choix du terme d'addiction s'inscrit aussi, selon nous, dans une "euphémisation" destinée à lisser le langage et à en évacuer les connotations stigmatisantes. La toxicomanie devient addiction comme l'aveugle devient non-voyant ; le balayeur, technicien de surface ; le chômeur, demandeur d'emploi ; le patron, chef d'entreprise ou le Noir, personne de couleur. Il en va ainsi du langage officiel, sous l'influence du politiquement correct, constituant ainsi, pour reprendre une expression du journaliste Pierre Merle, un "français précieux" du XXIe siècle qui n'aurait rien à envier à celui des précieuses (ridicules ?) du XVIIe siècle !

Auteur: Deun Emmanuel

Info: C'est mon jour de chance ! Addiction au jeu et fausses croyances

[ abrutissement ]

 

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annales

Lavisse notamment, et l'historiographie républicaine, ont construit cet unanimisme sur des fondements beaucoup plus anciens qui étaient pratiquement une historiographie remontant à Grégoire de Tours et représentait les rois de France comme les héritiers des rois francs. Et par conséquent, on construisait un récit du passé qui commençait avec Clovis du point de vue de l'historiographie royaliste, et comme entre temps le mythe gaulois s'était développé, [...] on accrochait en amont de l'historiographie qui venait en fait des grandes chroniques de France, des ancêtres gaulois qui apparaissaient brusquement et ont été cristallisés dans les manuels de Lavisse.

Auteur: Citron Suzanne

Info: janvier 2006, in La Fabrique de l'Histoire d'Emmanuel Laurentin, dans un débat autour de la question du récit national français, et dans lequel l'historienne revenait sur la manière dont l'histoire de France avait été fabriquée :

[ officielles ] [ chroniques ]

 

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strates sociétales

Quand je pense que ce sont ces gens, tous propriétaires, qui ne connaissent pas le prix du pain, n'ont aucune idée de ce que c'est que la fatigue économique et l'usure, de ce que c'est que travailler tout le temps pour parvenir à être seulement précaire, qui dirigent le pays.

Ces gens qui ne se sont jamais sali les mains à la boue de la moindre nécessité subie...

Ces gens qui se permettent de se montrer didactiques et condescendants .

Ces gens qui nous regardent de haut avec leur insupportable arrogance de classe...

Auteur: Richard Emmanuelle

Info: Désintégration. Comme ils nous parlent

[ haine ] [ ouvrier ] [ bourgeois ] [ castes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

complexe d'Oedipe

Si Freud a été introduit à l’Œdipe d’une façon aussi décisive pour l’histoire de l’humanité, c’est évidemment qu’il avait un père, lequel, d’un premier mariage, avait déjà deux fils, Emmanuel et Philippe, d’un âge voisin, à trois années près, mais qui étaient déjà en âge d’être chacun le père du petit Freud Sigmund, né, lui, d’une mère qui avait exactement le même âge que ledit Emmanuel. Cet Emmanuel a été pour Freud l’objet d’horreur par excellence. On a même cru que toutes les horreurs étaient concentrées sur lui – à tort, car Philippe en a pris sa part.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", page 188

[ histoire personnelle ] [ traumatisme ] [ enfance ] [ triangulation du désir ] [ élément biographique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

handicap

Un jour, quand j'étais petite, ma grand-mère maternelle, qui est très croyante, m'a raconté une histoire. J'adorais quand elle me racontait des histoires. Ce jour-là, c’était "mon" histoire... et je ne l'oublierai jamais.
Elle m'a dit :
"Tu sais, Dieu t'a choisie. Il a choisi que tu sois sourde. Cela veut dire qu'il espère que tu apporteras aux autres, aux entendants, quelque chose. Si tu étais entendante, tu ne serais peut-être rien du tout, une petite fille banale, incapable d'apporter quelque chose aux autres. Mais il t'a choisie pour être sourde et pour apporter autre chose au monde."

Auteur: Laborit Emmanuelle

Info: Le cri de la mouette

[ éducation ] [ mission ] [ surdité ]

 

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causes-effets

Mais qu'apprend-on aux collégiens et aux lycéens en ce début de IIIe millénaire, et que croient savoir nos élites de la montée du nazisme ? qu'elle fut en partie causée par les désillusions de la première guerre mondiale - ce qui est exact - et en partie par la crise économique de 1929 - c'est toujours vrai. Mais on oublie l'essentiel : l’effondrement de la croyance religieuse protestante entre 1870 et 1930 qui fut la véritable toile de fond historique et mentale de la séquence menant de l'agitation diplomatique de Guillaume II à la prise de Berlin par l'armée rouge en 1945.

Auteur: Todd Emmanuel

Info: Où en sommes-nous ? Une esquisse de l'histoire humaine, page 201. On peut éventuellement soutenir ce point de vue en arguant que le nazisme, étant monté d'abord des zones allemandes plutôt catholiques comme la Bavière, les régions protestantes ne furent pas assez clairvoyantes, ou fortes, pour s'y opposer. Mg

[ WW1 ] [ historique ] [ christianisme ]

 

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souffrance

On a ouvert des huîtres elles restent là dans leur plat d'argent elles sont vivantes en les observant bien on les voit bouger et quand on réfléchit on ne voit plus là qu'un tas de douleur silencieuse elles sont deux douzaines éventrées les unes contre les autres c'est dingue le mal qu'on peut faire autour de soi alors pourquoi attendre que ça s'arrête je ne suis qu'une huître et mon agonie ne prendra fin que dévoré goulûment par une bouche amoureuse mais je dois être une huître qui pue ça fait un an que j'attends sur le bord du plat les blessures gorgées de citron.

Auteur: Mano Solo Emmanuel Cabu

Info: Joseph sous la pluie : Romans, poèmes, dessins

[ empathie ] [ homme-animal ]

 

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brutalité

Je crois que la violence est inévitable, les années d’occupation me l’ont appris. Pour tout dire, il y a eu, en ce temps-là, de terribles violences qui ne m’ont posé aucun problème. Je ne dis donc point qu’il faut supprimer toute violence, ce qui serait souhaitable, mais utopique, en effet. Je dis seulement qu’il faut refuser toute légitimation de la violence, que cette légitimation lui vienne d’une raison d’État absolue, ou d’une philosophie totalitaire. La violence est à la fois inévitable et injustifiable. Je crois qu’il faut lui garder son caractère exceptionnel et la resserrer dans les limites qu’on peut. […] J’ai horreur de la violence confortable.

Auteur: Camus Albert

Info: Deux réponses à Emmanuel d’Astier de La Vigerie, juin-juillet 1948

[ inéluctable ] [ sagesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

métropole

À la fenêtre, sous les cadences heurtées
le brouhaha chaotique de Paris chante.
Quand je l’écoute dans sa fureur triomphale
Je sens battre le cœur de la terre.

La cité dantesque m’a vaincu
comme le soldat est vaincu par la fatigue.
Voyageur ébloui par des flammes impensables
je promène en leur sein mon humble effacement.

Désormais, je suis le captif de l’altière métropole
sans cesse en mon âme je sens croître le bruit
qui cerne les coupoles d’or.

Mais les nuits quand les molles ombres fléchissent sur la terre
et quand autour de moi la Babylone hurle
je me revois chez nous, au village, dans la maison.

Auteur: Goga Octavian

Info: Paris. Traduit par Emmanuel Galliéro in Éloge du village roumain, Éditions de l’Aube, 1990, p. 164.

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

condamnation littéraire

Le considérer comme un pamphlétaire revient à penser qu’on peut lire son œuvre du bout des lèvres, en en humant la tonalité, en en goûtant l’outrance, sans se laisser emporter là où sa parole entend mener le lecteur. C’est le comble, pour Bloy, de l’assassinat : qu’on puisse le lire sans être ébranlé, sans être saisi par la force du propos, sans reconnaître dans ses mots l’aliment spirituel dont notre âme a besoin. Ce que l’époque appelle pamphlétaire, c’est le prophète qui lui fait peur, celui dont elle espère conjurer la subversion en lui assignant la fonction subalterne d’amuseur public. Le nommer, c’est déjà l’assujettir, le ramener dans le champ de la relativité.

Auteur: Godo Emmanuel

Info: A propos de Léon Bloy

[ euphémisation ] [ désamorçage ] [ neutralisation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson