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positiver

- C'est si simple. Plus on vieillit, plus on apprend. Si tu restais âgé de vingt-deux ans, tu serais toujours aussi ignorant que tu l'étais alors. Vieillir, ce n'est pas seulement se détériorer, tu sais ! C'est croître. Ce n'est pas seulement aller vers la mort, ce qui peut être perçu comme négatif, c'est également comprendre que l'on va mourir, ce qui est positif car alors on vit mieux.
- Oui, dis-je, mais si c'est tellement bien de vieillir, pourquoi les gens disent-ils toujours : "Oh, si je pouvais retrouver ma jeunesse ! On n'entend jamais les gens dire : "Comme j'aimerais avoir soixante-cinq ans !"
- Tu sais ce que cela reflète ? Des vies insatisfaites. Des vies mal remplies. Des vies qui n'ont pas trouvé leur sens. Quand on a trouvé un sens à sa vie, on n'a pas envie de revenir en arriève. On veut aller de l'avant. On veut en voir plus, en faire plus. On a hâte d'avoir soixante-cinq ans.
Ecoute bien. Il faut que tu saches quelque chose. Il faut que tous les jeunes le sachent. Quand on passe son temps à se battre contre la vieillesse, on finit toujours par être malheureux, parce qu'elle arrive de toute façon.

Auteur: Albom Mitch

Info: La dernière leçon : Comment un vieil homme face à la mort m'a appris le goût de vivre

[ décrépitude ]

 

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moraline sanitaire

On sait bien que ce sont en général les ainés qui tiennent le pognon, ne serait que par l'immobilier. La médecine corporate en a donc fait un coeur de cible bien lucratif. Tâche aisée après les avoir au préalable formatés gamins,  en leur expliquant que l'univers est un biotope idyllique dans lequel mort et maladies sont destinées à disparaitre. Ainsi du carcan mental pour les vieux, durer le plus longtemps, pousser la survie au bout du bout. La compétition des crétins... Homme animal le plus intelligen ? Mouhahahah... Le covid en est la démonstration éclatante. Même s'il faut reconnaitre que la planète respire mieux. La pandémie est-elle un levier pour cela ? Heeeuuuu.  

Il faut créer le parti des vieux qui refusent la médecine, sauf celle de confort qui limite la souffrance. Une médecine qui cesse de louvoyer avec cette espérance sous controle, immorale parce que si facile à vendre... "Allez, vous vivrez une année de plus."  Sans en préciser les conditions.

Assez de cette utilisation de la peur, de l'entretien de la panique de la mort, du muselage général qui prétend que nous allons mourir guéris, à la principale et occulte fin d'engraisser financiers spéculateurs crapules, alliés à des médecins aux scrupules malléables et au discernement discutable.

Auteur: Mg

Info: 2017

[ anti big pharma ] [ coup de gueule ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

relations humaines

Du support ou tolérance du prochain.

Ce n'est pas assez pour conserver la paix et avec soi-même, et avec les autres, de ne choquer personne. Il faut encore une patience à l'épreuve de toutes sortes d'humeurs et de caprices. Il faut s'attendre qu'en vivant avec les hommes, on y trouvera des humeurs fâcheuses, des gens qui se mettent en colère sans sujet, qui prendront les choses de travers, qui raisonneront mal, qui auront un ascendant plein de fierté ou une complaisance basse et désagréable.

Les uns seront passionnés, les autres trop froids. Les uns contrediront sans raison, d'autres ne pourront souffrir qu'on les contredise en rien. Les uns seront envieux et malins, d'autres insolents, pleins d'eux-mêmes et sans égards pour les autres.

On en trouvera qui croiront que tout leur est dû et qui, ne faisant jamais réflexion sur la manière dont ils agissent envers les autres, ne laisseront pas d'en exiger des déférences excessives.

Quelle espérance de vivre en repos, si tous ces défauts nous ébranlent, nous troublent, nous renversent et font sortir notre âme de son assiette ? Il faut donc les souffrir avec patience et sans se troubler si nous voulons posséder nos âmes. Mais cette patience n'est pas une vertu bien commune !

Auteur: Nicole Pierre

Info: L'esprit de M. Nicole ou instructions sur les vérités de la religion, Paris, 1755, p. 399

[ équanimité ] [ altérité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

oser

Il faut prendre des risques, disait-il. Nous ne comprenons vraiment le miracle de la vie que lorsque nous laissons arriver l’inattendu. Chaque jour, Dieu nous donne, avec le soleil, un moment où il est possible de changer tout ce qui nous rend malheureux. Chaque jour, nous feignons de ne pas nous rendre compte que ce moment existe, nous faisons semblant de croire qu’aujourd’hui est semblable à hier et sera semblable à demain. Mais l’être qui fait attention au jour qu’il est en train de vivre découvre l’instant magique. Celui-ci peut être caché dans la minute où, le matin, nous mettons la clé dans la serrure, dans l’intervalle de silence qui suit le repas du soir, dans les mille et une choses qui nous paraissent toutes semblables. Mais cet instant existe, un instant où toute la force des étoiles passe par nous et nous permet d’accomplir des miracles. Le bonheur est parfois une bénédiction – mais, le plus souvent, c’est une conquête. L’instant magique de la journée nous aide à changer, nous pousse à partir en quête de nos rêves. Nous allons souffrir, nous allons traverser de mauvaises passes, mais ce sont là des périodes transitoires, qui ne laissent pas de traces. Et plus tard, nous pourrons regarder en arrière avec fierté et avec foi.

Auteur: Coelho Paulo

Info: Sur le bord la rivière piedra, je me suis assise et j’ai pleuré

[ éveil ]

 

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psychose

Le travail psychanalytique avec un enfant psychotique, c’est la remise en circuit d’une communication entre les trois personnes – père, mère, enfant – de sa scène primitive. Le transfert du psychanalyste sur leur enfant aide les parents. Son mode de travail, la recherche de l’interlocuteur enfermé dans la prison que leur enfant s’est construite modifie, parfois sous leurs yeux, l’habitus stéréotypé de l’enfant. [...]

Pour l’enfant psychotique lui-même, c’est autour des premières relations retrouvées comme celles d’un tout petit nourrisson avec ses parents, que le traitement commence à montrer ses fruits. La difficulté vient de ce que les enfants psychotiques ont à passer par des peurs paniques de vivre autrement, pour sortir d’une angoisse généralement colmatée. Ils passent, au début de traitement psychanalytique, et surtout dès que ce traitement est agissant, par des périodes agressives et déréglées dans leur comportement et dans leurs habitus viscéraux qui, très souvent, font suspendre le traitement, parce que ces troubles sont pris pour une contre-indication au traitement psychologique ou pour une maladie organique. Hôpital, examens, etc., le cycle angoissé des adultes reprend. De nouveau, on isole l’enfant, au lieu de continuer le traitement malgré les perturbations fonctionnelles ou somatiques, que le psychanalyste doit chercher à comprendre avec l’enfant comme un langage réactionnel à son angoisse de guérir.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, pages 228-229

[ psychanalyse ] [ déroulement ] [ étapes ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

fille-père

Le père est le premier objet du désir de la fille, après sa mère. Sa présence protège et verticalise la fillette et construit son désir futur pour un homme. Il est l'autre moitié grâce à quoi la fille est là.[...] Dans la vie quotidienne, les rôles du père et de la mère sont toujours imbriqués et n'existent que l'un par l'autre, que ceux-ci vivent ensemble ou non. Le père est aussi important dans la construction de la fille que dans celle du garçon, car c'est lui qui permet à la fille de se différencier de sa mère. D'ailleurs les femmes qui n'ont pas été reconnues par un père ou qui n'ont jamais pu vivre avec lui ont du mal à rester enfermées dans leur mère, comme si celle-ci ne les avait faites que pour elle-même, ou bien ces femmes n'arrivent pas à trouver un homme, ou encore elles sont incapables de savoir vivre avec lui. C'est à travers son père que l'enfant découvre le monde extérieur. Le père témoigne ainsi qu'il y a autre chose qu'une mère dans la vie. Il ouvre à l'enfant la porte du monde. Il lui donne les "outils" qui vont lui permettre de savoir se débrouiller seul dans la vie : c'est en ce sens qu'il est séparateur de la mère.

Auteur: Flaumenbaum Danièle

Info: Femme désirée, femme désirante

[ famille ] [ psychologie ]

 

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extrapolation

Ce qui m'intéresse, ce n'est pas l'impossibilité de communiquer, mais plutôt une difficulté mais qui ne vient pas justement du langage. Qui, à certains moments, peut avoir l'air de venir du langage ou des mots, mais ce n'est pas du tout ça puisque les mots sont ce qu'ils sont, comme vous l'expliquera Brice Parain dans Vivre sa vie. Ce qu'il faut, c'est bien se comporter vis-à-vis d'eux et c'est ça qui est difficile justement... Qu'il n'y ait pas de malentendu. Parce que, dans Le Mépris, il y a un malentendu, cela devient vite la catastrophe et c'est irrattrapable, alors au fond c'est une morale très candide et c'est la morale du Candide de Voltaire. A un moment du reste, Le Petit Soldat, j'avais pensé l'appeler Candide 62. Il y a pire dans Le Mépris que la mauvaise interprétation... il y a le désir d'interpréter. Je veux dire que quand quelqu'un parle allemand et que vous ne comprenez pas, là il y a besoin d'interpréter ; mais quand quelqu'un parle français et qu'il vous dit : "Bonjour !" il n'y a pas besoin d'interpréter ; "Ah !, il me dit bonjour, mais est-ce qu'il ne voudrait pas me dire au revoir ?" Or, c'est ce que nous faisons beaucoup et c'est de là que viennent souvent les malentendus.

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: Cinéma 65, n°94, mars 1965

[ souci de clarté ] [ référence littéraire ] [ références cinématographiques ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

oser

Il meurt lentement

celui qui ne voyage pas,

celui qui ne lit pas,

celui qui n'écoute pas de musique,

celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.



Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre,

celui qui ne se laisse jamais aider.



Il meurt lentement celui qui devient esclave de l'habitude

refaisant tous les jours les mêmes chemins,

celui qui ne change jamais de repère,

ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements

ou qui ne parle jamais à un inconnu.



Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d'émotions,

celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les cœurs blessés.



Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour,

celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves,

celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n'a fui les conseils sensés.



Vis maintenant!

Risque toi aujourd'hui !

Agis tout de suite !

Ne te laisse pas mourir lentement !

Ne te prive pas d'être heureux !

Auteur: Neruda Pablo

Info:

[ poème ] [ vivre ] [ aventurer ]

 

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néo-capitalisme

Kekulé rêve du Grand Serpent qui tient sa propre queue dans sa bouche, le Serpent rêveur qui entoure le Monde. Mais la mesquinerie, le cynisme avec lesquels ce rêve est utilisé. Le Serpent qui annonce "Le Monde est une chose fermée, cyclique, résonnante, un éternel retour", doit être placé dans un système dont le seul but est de violer le Cycle. Prendre et ne pas rendre, exigence que "productivité" et "gains" continuent d'augmenter avec le temps, le Système enlève au reste du Monde ces vastes quantités d'énergie pour que sa propre minuscule fraction désespérée fasse du profit : et pas que la plus grande partie de l'humanité - les plus grandes autres parts du Monde, animale, végétale et minérale, sont mises à mal dans le processus. Le système peut comprendre ou pas qu'il ne fait que gagner du temps. Et ce temps n'est que ressource artificielle, sans valeur pour qui ou quoi que ce soit hors du le Système, qui va tôt ou tard s'effondrer, lorsque sa dépendance à l'énergie deviendra plus importante que ce que le Monde peut fournir, entraînant avec lui des âmes innocentes sises le long de la chaîne de la vie. Vivre dans le Système, c'est comme traverser le pays dans un bus conduit par un maniaque suicidaire... C'est vrai qu'il est plutôt aimable, puisqu'il continue à faire des blagues dans les hauts-parleurs...

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Gravity's Rainbow

[ sans issue ] [ ouroboros ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivain-sur-écrivain

Je crois que, apparemment très loin de ce que l’on a pu, ces dernières décennies, aimer, lire ou écrire, Borges est pourtant un des noms éminents de ce qu’il faudrait cesser d’appeler la modernité, un de ces points cardinaux à partir desquels se redéfinit l’horizon contemporain tourmenté de la littérature. […] En un sens, Borges est une métaphore pour exprimer le tombeau de pas mal d’illusions, à commencer par ce à quoi on attribue une autonomie sous les noms de temps modernes ou modernisme. […]

Que sait-on de lui ? Qu’il a fait un rapide passage par l’avant-garde dans les années 20 (ça s’appelait "l’ultraïsme" en Argentine) ; que ses prises de position politiques ont été bien souvent regrettables ; qu’il avoue une sympathie pour Jung couplée à une antipathie vieillotte contre Freud dont il trouve que les théories peuvent se ramener à "quelques faits désagréables" (ce qui ne veut pas dire, d’ailleurs, qu’il se trompe complètement sur le fondateur de la psychanalyse puisqu’il émet cette hypothèse que Freud, lui au moins, ne prenait peut-être pas trop au sérieux ses propres découvertes ; après tout, comme Freud, Borges est prodigieusement doué pour ce que ce dernier appelait le "consentement fragmentaire", finalement le seul art de vivre supportable) ; qu’il n’est pas très chaud non plus pour le christianisme, et c’est peut-être sa seule vraie faiblesse d’Argentin, de quoi le rendre sympathique aux Européens… 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", le Zimzoum (tsim-tsum) de Borges, éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, pages 178-179

[ portrait intellectuel ] [ psychanalyse ] [ monde des lettres ] [ judaïsme vs protestantisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson