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informatique

Qu'il s'agisse de l'"association induite" ou de l'"association libre", les enchaînements associatifs constatés ne couvrent pas l'éventail des combinaisons que l'on obtiendrait en associant deux mots au hasard, et on peut établir relativement aisément la typologie des cas effectivement observés. Il n'est pas certain toutefois que ces regroupements seraient valables pour d'autres familles de langues que les nôtres : il s'agit d'un aspect de la question qui reste à explorer.

Carl Jung a consacré des textes importants à la question de l'"association induite" et son matériel clinique et sa réflexion théorique peuvent être utilisés comme points de départ (Jung & Riklin 1973 [1904-1905] ). Les cas mentionnés par Freud (essentiellement dans les trois grands textes consacrés au "signifiant" : Freud ; 1901 ; 1905) ont également été utilisés. Voici maintenant l'inventaire des différents types d'associations de signifiant à signifiant que l'on peut relever.

Enchaînements associatifs matériels

Acoustiques : homophoniques : humilité/humidité, amical/amicalement, fortune/fortuné, "Bosnie/Boticelli/Signorelli". (paronomase)

syntagmatiques : pain/quotidien, larme/vallée.

Graphiques : homographie : sphinx/lynx. (paronomase)

Enchaînements associatifs sémantiques

synonymie : voleur/bandit.

inclusion : bleu/couleur, assassin/Landru. (substitut métonymique, synecdoques)

connexion simple : abeille/miel, fenêtre/verre. (substitut métonymique)

traduction : timbre/stamp.

paradigme : vélo/voiture, lac/océan. (substitut métonymique)

attribution essentielle : ciel/bleu, enfant/petit. (substitut métonymique, synecdoques)

attribution accidentelle : père/ivre, piano/horrible.


Auteur: Jorion Paul

Info: Principes des systèmes... 1989, chapitre 9

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ classement ] [ langage ] [ corrélats ] [ analogies ] [ association d'idées ] [ psychogénèse ]

 

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imaginaire

Cette fraîcheur marine apportait avec elle une profusion d'odeurs dont on ne pouvait comprendre le mélange qu'en gardant les yeux fermés, un mélange qui ressemblait à un carnaval de couleurs - les mangues encore bonnes et vert tendre pendues dans les arbres, les mangues à moitié mangées par les chauves-souris, l'odeur verte du sape-sape, la poudre qui enveloppait les goyaves sur le point de tomber, le mélange de l'odeur du pitanguier et celle du néflier, odeurs de la brousse mêlées à celles des poules et des cochons, le cri des perroquets et des chiens, deux ou trois tirs d'AK-47, une radio oubliée par quelqu'un à l'heure des infos en langues nationales, le bruit des gens qui couraient pour arriver à la maison ou au moins quelque part où s'abriter de la pluie et même, si l'heure était avancée, les rumeurs de la boulangerie de la rue derrière où on commençait à travailler très tôt et pendant toute la nuit, pour être sûr que le pain du lendemain arriverait chaud chez ceux qui avait dormi toute la nuit. Ce qui veut dire que l'odeur de la pluie est quelque chose de difficile à faire comprendre à ceux qui ne connaissent pas la salle de bain de la maison de GrandMèreAgnette.

- Tu dors ou quoi ? ils m'ont demandé.

- Ferme-la. Je suis en train de mettre la pluie dans mes pensées.

Auteur: Ondjaki Nadu de Almeida

Info: GrandMèreDixNeuf et le secret du Soviétique

[ olfactif ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

apprentissage sexuel

Il m'a mené par le bout du nez et surnommé son petit cochon. En un tour de main je fus initié aux mystères de la masturbation. Seul et à deux.

Cela devait me servir plus tard.

A la fin, il éjaculait dans ma bouche, le fils du directeur.

La connaissance entrait en moi.

J'allais de révélation en révélation. Parallèlement, je parfaisais mon éducation religieuse.

Un prêtre me faisait réciter des fragments du catéchisme. Il me fut permis de préparer ma première communion. J'allais me confesser.

Dans la boîte, le curé essayait de me tirer les vers du nez. Il voulait savoir si j'avais " des sales manières" - les Belges ont de ces formes - et précisait : " Est-ce que vous vous touchez la nuit ? "

Il perdait son temps.

J'ai fait ma première communion en état de péché mortel, avec les fillettes sous gaze et les garçonnets noirs, le cierge d'une main et le missel protégé par un mouchoir brodé dans l'autre main moite.

On nous avait dit : " Ouvrez la bouche et fermez les yeux ! "

J'ai fait un acte de contrition intérieure et ultime.

" Tirez la langue et ne mordez pas ! "

En prenant eau et pain bénits, j'entendais l'œil de Dieu me dire : "Ton compte est bon, mon petit cochon ! "

Auteur: Calet Henri

Info: La belle lurette

[ mystagogique ] [ pédophiliie ] [ ironie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

politesse

[...] depuis le XVIe siècle, en Occident, les populations régulent leur comportement d’une façon de plus en plus drastique, comme en témoigne la rigidification spectaculaire des bonnes manières au fil des siècles.

Au Moyen Age, par exemple, les rapports sociaux entre individus de la noblesse étaient régis par le code de la "courtoisie". Or, quand on examine dans le détail le degré de répression imposé par ces règles, on réalise combien elles étaient alors laxistes. Les manuels qui réglementaient les manières de table prescrivaient par exemple de ne pas se servir de la même cuillère que son voisin, de ne pas remettre à sa place une tranche de pain qu’on avait mordue ou l’os qu’on avait rongé, de ne pas cracher au milieu des convives, de ne pas nettoyer ses dents avec la nappe ou encore de ne pas violenter les domestiques devant ses hôtes ! Comble de l’impudence, nous disait-on, certaines personnes, lors des dîners, se mouchaient dans la main qui leur servait à prendre les mets dans le plat commun ! Il est bien évident à notre époque que de telles recommandations n’auraient plus de raison d’être ; jamais un manuel de savoir-vivre ne prendrait encore la peine de proscrire des comportements aussi rustres à nos yeux. Si les manuels de l’ère chevaleresque accordaient autant d'importance à ces prescriptions, c’est bien que, dans les faits – du moins doit-on le supposer –, elles étaient rarement suivies.

Auteur: Isabel Thibault

Info: https://linactuelle.fr/index.php/2019/07/08/malaise-civilisation-thibault-isabel/

[ évolution ] [ bien se comporter à table ] [ historique ] [ us et coutumes ] [ savoir-vivre ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

routine journalière

Je commencerai par dire que c'est difficile de parler de ce que les Toscans boivent sans mentionner d'abord ce qu'ils mangent. Disons que la journée d'un Toscan se déroule de la manière suivante : quand il se lève, il prend un caffè ristretto con grappa, un petit café très serré sur lequel il fait le signe de la croix avec un jet de grappa, ce qui remplace la prière du matin. Du laid chaud, du pain ou un cornet à la confiture, voilà de quoi rompre le jeûne de la nuit. Vers neuf heures, au bout de trois heures de travail dans les champs, il boit un verre de vin rouge pour se donner du cœur à l'ouvrage, qu'il accompagne d'un sandwich à la mortadelle. Ensuite, un espresso. Vers midi, un apéritif léger, genre Campiri soda ou prosecco. A une heure, il s'attable avec un litre de rouge à portée de main et prend un bon déjeuner, le repas le plus long de la journée, mais pas forcément très lourd : des crostini, pour commencer, ou du salami, ou du melon, des figues, du fenouil braisé, ou des aubergines. Après, une soupe épaisse ou des haricots à la sauge. Puis un ragoût de lapin aux olives ou du veau ou aux artichauts, pommes de terre sautées, haricots verts à l'ail ou épinards. Pour finir, une grappina, en fait un grand verre de grappa qui fera office de digestif avant la sacro-sainte sieste.

Auteur: De Blasi Marlena

Info:

[ rythme circadien ] [ nourriture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

L'homme ne récrée-t-il pas les mondes qui lui sont inaccessibles dans un univers de rêve, et selon son désir ? Ne récrée-t-il pas la peur et l'amour, afin de vivre dans le paradis ou l'enfer qu'il vient de créer ? L'imaginaire a ce sens-là dans mes romans.

J'ai rencontré beaucoup de gens dans ma vie, et beaucoup d'entre eux m'ont servi de modèles pour mes personnages. Mais tous mes personnages, c'est moi qui les ai créés dans mon travail d'écrivain. Bien sûr, je désire aller vers le réel, mais ce n'est pas la quête centrale dans mon travail. Je veux créer un monde d'imaginaire et de narration, faire quelque chose de différent : réaliser ce royaume de l'imaginaire par la parole. Cela dit, je sais que je ne suis ni le premier ni le dernier parmi ceux qui créent des univers de parole. C'est avant tout une démarche professionnelle, pour moi, comme elle l'a toujours été. Les "sages familiers" qui m'entouraient étaient aussi des hommes de métier. Homère était un vrai professionnel ; les "Homère" turcs et kurdes de mon époque sont aussi des professionnels. Leur art consiste à créer des mondes, en racontant des histoires. Ce ne sont ni des mystiques ni des charlatans ni des mendiants vagabonds, mais les maîtres d'un art que nous avons en partage. Ce sont des hommes d'honneur gagnant leur pain avec la parole. Ils étaient des personnes presque sacrées, dans le milieu où ils évoluaient.

Auteur: Yachar Kemal

Info: Entretiens avec Alain Bosquet. trad Altan Gokalp, Gallimard, collection "Blanche", 1992. pp 43-44

[ artisanat ] [ tradition ] [ racines ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

énigme

On l’amène au plus proche commissariat où elle doit attendre elle ne sait pas quoi. Elle est assise sur une chaise. Tout à coup lui vient en tête un vers d’un poème qu’elle a lu des années auparavant et qui se change pour elle en une irrésistible injonction : "Plante l’arbre à pain."
Ces mots qui l’avaient surprise à l’époque se répètent sans cesse en elle comme un appel pathétique, jusqu’à ce qu’elle décide "d’y répondre" et de tenter l’impossible : la plantation de l’arbre à pain. Mais c’est un problème !
Et qui parmi les hommes a jamais réussi à planter l’arbre à pain ? La terreur de la famine serait vaincue. La phrase se tord en elle comme un serpent et elle ne peut lui résister. Elle regarde autour d’elle, cherchant de la terre. Elle aperçoit sur le bureau d’un policier un pot de fleurs et quand l’homme a quitté la pièce pour un instant elle vole un peu de terre qu’elle cache dans sa main lorsqu’il revient. Mais où trouver la graine qui donnera l’arbre à pain ? Une graine, une poignée de terre, c’est tout ce dont elle a besoin. Avec la certitude qu’elle va accomplir ce miracle elle cherche et découvre sur le plancher un minuscule objet d’origine inconnue et l’enfouit dans la poignée de terre. D’un geste solennel elle pose terre et graine au milieu du bureau et se rassoit, très fière, le cœur rempli d’une foi enfantine.

Auteur: Unica Zürn Nora Berta Ruth

Info: Dans "L'homme-jasmin", pages 136-137

[ piège ] [ fascination ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prix

En fait, savoir quel sera le cours de l'or n'a pas vraiment d'intérêt. Car le jour où l'or vaudra 6 000 euros, ou pourquoi pas même 10 000 euros l'once, vous ne serez pas forcément riche. Pourquoi ? Simplement parce que vos euros ou vos dollars, personne n'en voudra. Dans un tel cas, ce n'est pas l'or qui est "cher", c'est la monnaie qui ne vaut plus rien. L'or ne doit pas être envisagé comme une façon de gagner de l'argent en gestion patrimoniale mais comme l'assurance ultime pour votre patrimoine.
En 1923, en Allemagne, l'once d'or valait 88 000 milliards de marks... il fallait une brouette entière de billets pour une miche de pain ! Ce n'est pas l'or qui était cher, c'était le mark qui ne valait rien.
Exprimer l'or en valeur monétaire n'a, en réalité, pas de sens car le prix de l'or reflète la perte de valeur de votre monnaie. En 1914, avec une once d'or on achetait une vache. En 2014, avec une once d'or... vous n'achetez toujours qu'une vache. En 1914, une vache coûtait 100 francs et en 2014 environ 1 300 euros soit 8 600 francs environ... mais en or, la vache coûte toujours la même chose un siècle après.
Vous devez comprendre qu'avec l'inflation, la valeur d'une monnaie tend toujours vers 0 avec le temps. L'or a ceci d'extraordinaire qu'il ne vous enrichira pas, il conserve la valeur et c'est bien tout ce que nous lui demandons.

Auteur: Sannat Charles

Info:

[ conservation ] [ fric ]

 

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gastronomie

Ce n'est que par le vécu qu'on est soi-même. Un vécu réel, pas reproduit ni singé, mais ressenti. Il est là, l'intérêt majeur du goût, qui vous rappelle que vous ne pouvez parler d'une sensation que ressentie. On finira par se rendre compte un jour que, si on ne se construit pas par cette voie sensorielle, si on n'associe pas son corps à sa propre évolution, il reste sur la touche. Il se déplace, il avale, il regarde la télé, mais il est dépourvu de perceptions et de références personnelles, exclu de la vraie vie. L'écoute des aliments est le premier apprentissage du goût. A force de manger des produits muets, un homme devient muet à son tour, il n'a rien à raconter. Consommant des produits faux et déguisés, il parle faux et déguise sa pensée. (...) La culture américaine est une culture (...) du passif, qui donne satisfaction à une société physique cherchant à se remplir la panse, à obtenir la satiété sans connaître d'émotion. C'est pourquoi l'obésité fait de tels dégâts outre-Atlantique et commence d'en faire chez nous. Tentez cette expérience, prenez un fromage sans caractère sensoriel précis: vous allez en manger la moitié sans pain et sans plaisir, jusqu'à vous être rempli la panse; mais s'il s'agit d'un munster, avec son passé et son caractère, vous en mangerez moins, vous y associerez le pain, peut-être le vin, et vous éprouverez une telle densité émotionnelle que vous vous arrêterez de manger à temps.

Auteur: Puisais Jacques

Info: entretien à Télérama, 27 décembre 2000

 

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maman

Ma mère est la porte de notre espoir,

Ma mère est la chapelle de notre maison,

Ma mère est notre berceau,

Ma mère est la forteresse de notre maison,

Ma mère est notre père et mère,

Ma mère est notre vassale et notre maître,

Ma mère est la simple de notre maison,

Ma mère est la majestueuse de notre maison,

Ma mère est la sans domicile de notre maison,

Ma mère est notre nid d'aigle,

Ma mère est la servante de notre maison,

Ma mère est la souveraine de notre maison,

Ma mère est le petit de notre maison,

Ma mère est notre pain et notre eau,

Ma mère est l'incapable de notre maison,

Ma mère est notre médicament et notre remède,

Ma mère est la fontaine de notre maison,

Ma mère est notre soeur assoiffée,

Ma mère est l'insomniaque de notre maison,

Ma mère est notre doux sommeil,

Ma mère est la bougie de notre maison,

Ma mère est notre soleil resplendissant.

Ah ! ma mère est la Capitale de notre maison,



Elle est l'Ararat de notre maison, ma mère,

Ma mère, c'est notre pain, ma mère,

C'est le Dieu de notre maison, ma mère ...

Auteur: Shiraz Hovhannès

Info: Ma mère, Trad. L.Kiffer

[ poème ] [ gratitude ]

 

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