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nord-sud

L’idée selon laquelle la diffusion de la culture de masse et des biens de consommation dans le monde entier représente le triomphe de la civilisation occidentale repose sur une vision affadie de la culture occidentale. L’essence de la civilisation occidentale, c’est le droit, pas le MacDo. Le fait que les non-Occidentaux puissent opter pour le second n’implique pas qu’ils acceptent le premier.
C’est également sans conséquence directe sur leur attitude à l’égard de l’Occident. Quelque part au Moyen-Orient, une demi-douzaine de jeunes gens peuvent bien porter des jeans, boire du Coca-Cola, écouter du rap et cependant faire sauter un avion de ligne américain. Pendant les années soixante-dix et quatre-vingt, les Américains ont consommé des millions de voitures, de postes de télévision, d’appareils photo et de gadgets électroniques japonais sans se "japoniser" pour autant. Ils sont même devenus de plus en plus hostiles au Japon. Seule l’arrogance incite les Occidentaux à considérer que les non-Occidentaux "s’occidentaliseront" en consommant plus de produits occidentaux. Le fait que les Occidentaux identifient leur culture à des liquides vaisselle, des pantalons décolorés et des aliments trop riches, voilà qui est révélateur de ce qu’est l’Occident.

Auteur: Huntington Samuel P.

Info: Le Choc des civilisations

[ consumérisme ] [ naïveté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

évolutionnisme

Comme la controverse autour du livre de Darwin avait suscité l'intérêt du grand public, un débat public fut ouvert, auquel Darwin lui-même n'assista pas. La défense reposait avant tout sur [Thomas Henry] Huxley, tandis que les antiévolutionnistes était conduits par [Richard] Owen et [l'évêque d'Oxford, Samuel] Wilbeforce. Très vite, Huxley croisa le fer avec Owen sur des points techniques, car L'Origine des espèces était un rejet implicite de la classification d'Owen. Toutefois le véritable choc se produisuit avec Wilbeforce. Owen avait donné des directives à Wilbeforce, que celui-ci n'avait paut-être pas saisies, à moins que les instructions données n'aient été inadéquates ; toujours est-il qu'il proféra un certain nombre d'erreurs scientifiques, qu'il couronna d'une question aussi lourde qu'impertinente à l'adresse de Huxley : était-ce du côté de sa famille paternelle ou de sa famille maternelle qu'il avait un singe pour ancêtre? Le public l'ayant pressé de répondre, Huxley commença par corriger avec soin les erreurs scientifiques émises par l'évêque et termina en déclarant que, pour sa part, il préférait être apparenté à un singe plutôt qu'à un homme à l'intelligence éprouvée mais qui faisait usage de son cerveau pour dénaturer la vérité ; cette réplique déchaîna le public déjà survolté.

Auteur: Colin Alistair Ronan

Info: Histoire mondiale des sciences

[ historique ] [ créationnisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

racisme

Nous avons établi des données sur ce que nommons race et intelligence. Mon opinion est nous ne savons pas ce qu'elles signifient. Il n'y a pas assez de travail ; il n'y a pas assez de personnes qui s'y sont employées à ce stade... Et la définition d'"héréditaire" constitue un sérieux problème.

Par exemple : disons qu'existait une croyance selon laquelle les personnes dotées d'une crête frontale sont stupides. Une croyance répandue. Et cette crête était encodée génétiquement. Ce qui conduisait à ce que ces individus soient victimes de discrimination, à l'école par exemple, vu que la crête indiquait aux enseignants qu'ils n'étaient pas susceptibles d'être intelligents, et qu'on leur donnait donc des leçons plus simples ; ils étaient ignorés ou quelque chose comme ça.

Ce mécanisme peut donc être appréhendé comme la forme d'une différence d'intelligence génétiquement héréditaire entre individus - avec et sans crête. Ceci impliquant qu'une caractéristique codée dans le génome peut modifier une interaction des individus entre eux au point de produire une différence d'intelligence.

[...] Nous sommes si peu avancés dans l'étude de ce genre de sujet que nous ne savons rien. Et la nature taboue de ces questions engendre un vacuum empli de perspectives artificiellement pures (et probablement erronées).

Auteur: Weinstein Bret Samuel

Info:

[ apparence ] [ préjugés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

compromission

Samuelson, lobbyiste maniaque de l'interprofession, agit en coulisse dès les années cinquante pour créer un Nobel de l'économie, prix qui n'avait pas été prévu par Alfred Nobel (inventeur du célèbre prix). Samuelson constate que la médaille Clark créée en 1947 pour récompenser des chercheurs américains, dessert l'économie car elle la fait passer pour une justification de l'idéologie dominante américaine plutôt que pour une science.
Il faudra des années avant que le gouvernement suédois accepte que soit remis en janvier 1969 le premier prix Nobel d'économie, plus précisément le prix de la Banque royale de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel (l'astuce de ses promoteurs était de célébrer le tricentenaire de la première banque centrale du monde, qui est suédoise). Très solidaire de ses obligés à l'université, Samuelson intriguera immédiatement pour que ce soient eux qui remportent les récompenses (lui-même se dépatouille pour se faire attribuer le Nobel dès 1970, chapeau bas !).
Avec le temps, le prix va honorer nombre de nos économistes extraordinaires (Hayek, Friedman, Tobin, Allais, Sen, Stiglitz, Krugman). Mais ce vivier va s'épuiser rapidement. Le prix récompensera peu à peu de parfaits inconnus.
Pis, il a été calculé que près de 70% des primés sont en définitive... américains. Quant à la première femme à avoir été honorée par l'académie, Elinor Ostrom (2009), elle ne se disait pas économiste mais... sociologue.

Auteur: Simmat Benoist

Info: La Ligue des Économistes extraordinaires

[ avancement ]

 

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songe

Mon père rêva que la Mort lui était apparue, telle qu'on la dépeint d'habitude, et qu'elle l'avait touché de son trait. Eh bien, il s'en retourna alors chez lui, et quand il arriva toute sa famille, sauf moi, était debout. Il raconta son rêve à ma mère. Mais il était en bonne santé et de bonne humeur et il y avait un bol de punch et mon père fit un compte rendu détaillé et long de son voyage : qu'il avait placé Frank sous les ordres d'un capitaine qui avait de la religion, etc. A la fin, il alla se coucher, se sentant très bien et en grande forme. Peu après qu'il se fut couché, il se plaignit d'une douleur au ventre, ce qui lui arrivait, à cause des gaz et ma mère lui donna un peu d'eau à la menthe. Après une pause, il dit : "Je me sens beaucoup mieux maintenant, chère!" et il se recoucha. Moins d'une minute plus tard, ma mère entendit un bruit dans sa gorge et elle lui parla, mais il ne répondit pas et elle lui parla en vain. Son cri me réveilla et je dis "Papa est mort" - j'ignorais tout du retour de mon père, mais je savais qu'il était attendu. Comme j'en suis venu à penser à sa mort, je ne sais, mais c'est ainsi. Il était mort. Certains disent que c'était la goutte dans le coeur - probablement, c'était une crise d'apoplexie.

Auteur: Coleridge Samuel Taylor

Info: lettre du 16 oct 1797

[ prémonition ] [ littérature ]

 

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barbarie

Pour finir, parlons d’autre chose, parlons de l’ "humain".

 C’est là un vocable, et sans doute un concept aussi, qu’on réserve pour les temps des grands massacres. Il faut la pestilence, Lisbonne et une boucherie religieuse majeure, pour que les êtres songent à s’aimer, à foutre la paix au jardinier d’à côté, à être simplissimes.

C’est un mot qu’on se renvoie aujourd’hui avec une fureur jamais égalée. On dirait des dum-dum.

Cela pleut sur les milieux artistiques avec une abondance toute particulière. C’est dommage. Car l’art ne semble pas avoir besoin du cataclysme, pour pouvoir s’exercer.

Les dégâts sont considérables déjà. Avec "Ce n’est pas humain", tout est dit. À la poubelle.

Demain on exigera de la charcuterie qu’elle soit humaine.

Cela, ce n’est rien. On a quand même l’habitude.

Ce qui est proprement épouvantable, c’est que l’artiste lui-même s’en est mis.

Le poète qui dit : Je ne suis pas un homme, je ne suis qu’un poète. Vite le moyen de faire rimer amour et congés payés.

Le musicien qui dit : Je donnerai la sirène à la trompette bouchée. Ça fera plus humain.

Le peintre qui dit : Tous les hommes sont frères. Allons, un petit cadavre.

Le philosophe qui dit : Protagoras avait raison.

Ils sont capables de nous démolir la poésie, la musique et la pensée pendant cinquante ans. 

 

Auteur: Beckett Samuel

Info: Dans "Le monde et le pantalon"

[ humanitarisme ] [ hypocrisie ] [ belle âme diabolique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

surpopulation

[…] voici le Dieu de la Bible qui se préoccupe énormément de recensements de populations. Qui demande à Moïse, sur le Sinaï, dans la Tente d’Assignation, le premier jour du deuxième mois de la deuxième année de la sortie d’Egypte : "Faites le relevé de toute communauté des enfants d’Israël, selon leurs familles et leurs maisons paternelles, au moyen d’un recensement nominal de tous les mâles, comptés par tête." Qui recommence un peu plus tard : "Faites le relevé de la communauté entière des enfants d’Israël", etc. Et qui soudain s’énerve et envoie la peste sur l’indénombrable qui vient une nouvelle fois d’être recensé dans Samuel, 11, 24, après la débauche de Moab. Le geste a paru tellement bizarre, injustifiable de la part de Dieu, que le "chroniste" a cru bon de remplacer Dieu par Satan ! Mais en réalité, la colère de Dieu est logique : elle vient de ce que David s’est contenté de lui communiquer un chiffre, et non plus un rapport détaillé énumérant comme par le passé les tribus et les familles par leurs noms. Dieu est tout à fait contre l’anonymat. Il déteste l’administration, les bureaucraties, l’emmêlement des œuvres collectives. Alors il retourne à David son compliment et lui démontre par l’envoi d’une épidémie spécialement meurtrière que, lorsqu’on se met en nombre, en collectivité, lorsque les noms deviennent légion, eh bien on est immédiatement vulnérable en tant que nombre. Parodie prévisionnelle, en quelque sorte, de la gestion par l’Etat moderne de ces génocidées en puissance que sont toujours les masses.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 124

[ interprétation ] [ interchangeables ] [ ancien testament ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

création littéraire

En 1946, il retourne en Irlande, et c'est au cours de ce séjour que survint en lui ce chamboulement qui modifia radicalement son approche de l'écriture et sa conception du récit.
- cette prise de conscience fut-elle progressive ou fulgurante ?
Il parle de crise, d'instants de brusque révélation.
- jusque-là, j'avais cru que je pouvais faire confiance à la connaissance. Que je devais m'équiper sur le plan intellectuel. Ce jour-là, tout s'est effondré.
Ses propres paroles me viennent sur les lèvres :
- j'ai écrit Molloy et la suite le jour où j'ai compris ma bêtise. Alors je me suis mis à écrire les choses que je sens.
Il sourit en hochant la tête.
C'était une nuit. Comme si souvent, il errait en solitaire, et il se retrouva à l'extrémité d'une jetée battue par la tempête. Ce fut alors que tout parut se mettre en place : des années de doutes, de recherches, d'interrogations, d'échecs (et quelques jours plus tard, il aurait quarante ans), prirent soudain un sens, et la vision de ce qu'il lui faudrait accomplir s'imposa comme une évidence.
- j'entrevis le monde que je devais créer pour pouvoir respirer.
Il entreprit Molloy alors qu'il se trouvait encore auprès de sa mère. Il le poursuivit à Paris, puis à Menton, où un ami irlandais lui avait prêté sa maison. Mais achevé la première partie, il ne savait comment continuer.
Il ne connaissait plus la détresse des années passées, mais tout demeurait difficile. C'est ainsi que sur la première page du manuscrit de Molloy, figurent ces mots :
"En désespoir de cause".

Auteur: Juliet Charles

Info: Rencontres avec Samuel Beckett, éditions P.O.L, p. 38 à 40

[ instinct ]

 

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authenticité

Je n'ai pas l'intention de raconter les diverses aventures qui nous arrivèrent, à moi et à mon fils, ensemble et séparément, avant notre arrivée dans le pays de Molloy. Ce serait fastidieux. Mais ce n'est pas là ce qui m'arrête. Tout est fastidieux, dans ce récit qu'on m'impose. Mais je le mènerai à mon gré, jusqu'à un certain point. Et s'il n'a pas l'heur de plaire, au commanditaire, s'il y trouve des passages désobligeants pour lui ou pour ses associés, tant pis pour nous tous, pour eux tous, car il n'y a plus de pis pour moi. C'est-à-dire que pour m'en faire une idée il me faudrait plus d'imagination que je n'en ai. Et cependant j'en ai plus qu'autrefois. Et ce triste travail de clerc qui n'est pas de mon ressort, je m'y soumets pour des raisons qui ne sont pas celles qu'on pourrait croire. J'obéis encore aux ordres, si l'on veut, mais ce n'est plus la crainte qui m'inspire. Si, j'ai toujours peur, mais c'est plutôt là un effet de l'habitude. Et la voix que j'écoute, je n'ai pas eu besoin de Gaber pour me la transmettre. Car elle est en moi et elle m'exhorte à être jusqu'au bout ce fidèle serviteur que j'ai toujours été, d'une cause qui n'est pas la mienne, et de remplir patiemment mon rôle jusque dans ses dernières amertumes et extrémités, comme je voulais, du temps de mon vouloir, que les autres fissent. Et cela dans la haine de mon maître et le mépris de ses desseins. Comme vous voyez, c'est une voix assez ambiguë et qui n'est pas toujours facile à suivre, dans ses raisonnements et décrets. Mais je la suis néanmoins, plus ou moins, je la suis en ce sens, que je la comprends, et en ce sens, que je lui obéis. Et les voix sont rares je crois dont on puisse en dire autant.

Auteur: Beckett Samuel

Info: In "Molloy", éd. de Minuit, p. 178-179

[ écriture ] [ fidélité ] [ motivation ] [ source ] [ témoignage ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

résumé de livre

À force d’entendre les têtes plates citer en toute occasion Le Choc des civilisations de Samuel P. Huntington, j’ai voulu me faire une idée. À mesure que je progressais dans les chapitres, je me suis rendu compte que lesdites têtes plates n'avaient jamais ouvert leur bréviaire. Sans se soucier le moins du monde de son contenu, elles pensent tenir là, dans ces pages émaillées de schémas et de courbes, une sorte de rapport dans lequel un expert visionnaire fournit la preuve scientifique du péril que l’islam représente pour la civilisation occidentale. Fussent-elles allées dans leur lecture au-delà du titre, elles eussent déchanté. Le Choc des civilisations n’a rien d’un livre apocalyptique ni même d’un traité belliciste néoconservateur. Huntington entend simplement démontrer que la mondialisation du modèle techno-scientifique et consumériste occidental n’ayant pas abouti à l’homogénéisation des cultures, ni à un consensus sur la démocratie libérale, elle risque d’entraîner le réveil d'identités culturelles, et, très probablement, leurs affrontements.

Contrastant avec la brutalité marketing du titre — choisi pour trancher avec le livre de Francis Fukuyama, paru en 1992, La Fin de l’Histoire — le texte reste très prudent, son vocabulaire très politiquement correct. Huntington use du mot "conflit" plutôt que du mot "guerre", écrit "influence" au lieu de "domination", ne parle pas de terrorisme. Quant à l’islam — et à sa "résurgence" —, il ne lui consacre qu’une cinquantaine de pages dans un volume qui en contient cinq cents.

Concernant l’avenir du monde, rien n’y est affirmé, tout y est conjecturé. Le livre date de 1996. Sous un ton docte, Huntington ne fait qu’exprimer le désarroi dans lequel se trouvent, à cette époque, les "stratèges" du gouvernement des Etats-Unis. Avant la chute du Mur de Berlin, deux mondes s’affrontaient : le monde dit libre et le monde dit totalitaire. Le bloc soviétique effondré, comment la civilisation suprême redessinerait-elle la carte du monde — autrement dit, quelle place donnerait-elle ou confisquerait-elle aux Européens, aux Asiatiques, aux Africains, aux Russes, aux Arabes, aux Latino-Américains, bref, aux non-étasuniens? Telle est, n’en déplaise aux têtes plates, la seule interrogation de Huntington, interrogation qui lui permet d’avancer la thèse selon laquelle, désormais, les nations ne s’entrechoqueront plus à cause de rivalités économiques ou territoriales mais à cause de différences culturelles — ou, inversement, les nations ne se regrouperont et ne s’allieront plus contre d’autres selon des convergences stratégiques mais par affinités de mœurs et de cultes. Quand on voit les rivalités intracontinentales des pays européens, africains, latino-américains, asiatiques, rien ne semble plus fantasque que la thèse de Huntington. Que dire des nations du "monde musulman" où, plus que partout ailleurs, l’inimitié fait rage — entre sunnites et chiites, entre kurdes et turcs, entre perses et arabes, etc. — les unes et les autres soutenues par des États occidentaux et "chrétiens" eux-mêmes rivaux. Qui peut croire que c’est en raison de proximités culturelles et cultuelles que les États-Unis et Israël sont les alliés de l’Arabie saoudite, du Pakistan et de l’Égypte, la Russie l’amie de l’Iran, de la Syrie et à présent de la Turquie?

Avant de lire Huntington, je m’attendais à tomber sur un disciple de Carl Schmitt qui reprendrait la dualité ami/ennemi, or j'ai eu affaire à un sage rejeton de Kant défendant l’idée que toutes les cultures et toutes les religions — y compris, bien sûr, les diverses obédiences mahométanes —, par-delà leurs différences, ont des "valeurs fondamentales communes" et que c’est en établissant à une échelle supranationale la "règle des points communs" que les dirigeants des pays œuvreront à une Civilisation universelle. Et, pour montrer qu'un tel idéal est possible, Huntington prône in fine comme modèle la cité moderne de… Singapour ! En lisant ce dernier chapitre, je ne doutai plus qu'il y avait tromperie sur la marchandise, qu'il eût été plus honnête de la part du bon professeur Huntington d'intituler son livre: Vers la paix entre les civilisations.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: Publication facebook, 05.10.2021

[ idéologies ] [ géopolitiques ] [ synthèse ]

 

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