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personnage

La niña Pancha est entrée dans les volutes dorées de la légende. Mais nul besoin de fables pour affermir son prestige. La vérité suffit.

La niña Pancha est une femme extraordinaire. Elle joue du coupe-coupe mieux que les plus habiles spécialistes des environs: dans ses mains la machette s'anime d'une vie agile et sinueuse de serpent ailé. Elle tire comme un chasseur: où elle met l'oeil, elle met la balle, comme on dit dans les campagnes. Elle monte des chevaux rebelles et dompte les jeunes poulains. Elle a l'habitude pour essayer ses forces, de lutter avec les toros donceles (c'est ainsi qu'elle appelle les taurillons qui n'ont pas encore monté des vaches.)

Il arrive parfois à la niña Pancha de boire un peu trop d'aguardiente. (...) Dans ces cas-là, la niña Pancha se transforme en bête fauve; et les péons, aussi ivres soient-ils, ne tardent pas à dessoûler.

Auteur: De la Cuadra José

Info: La tigra

[ mytique ] [ héroïque ]

 
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propagande

"L'attitude "rock and roll", "rebelle", "libérée", fut donc aussi, dès son origine, une grande libération dans la publicité et le marketing à destination des jeunes, qui devenaient un groupe disposant d'un certain pouvoir d'achat, avant de devenir le groupe prescripteur de la consommation familiale. Là encore, sous les couleurs de la libération du désir des jeunes, c'est leur embrigadement comme agents publicitaires de marques, ou de disques, ou de boissons, ou de cigarettes, qui est mis en oeuvre. Tous les champs de culture sont concernés, tous les mouvements, et tous les objets de consommation. En 1968, l'une des grandes figures des mouvements contestataires en France, Wolinski, libertaire et homme de gauche, fut aussi l'auteur des dessins d'une grande campagne publicitaire pour une barre chocolatée, promue par le slogan " Un coup de barre... et ça repart ! ", au point qu'acheter ces friandises pouvait être vécu comme un acte libérateur, presque contestataire.

Auteur: Valleur Marc

Info: Le désir malade, Lattès 2011 - écrit avec Jean-Claude Matysiak

[ manipulation ] [ consumérisme ] [ jeunesse ]

 

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brouhaha

Quand j'ouvre le journal, je constate que tout s'effondre, l'industrie, les valeurs, l'oxygène, le nombre de mots que nous utilisons, l'orthographe, la confiance, surtout celle des hommes, le moral des ménages ….

Quand je mets la radio, tout le monde hurle en même temps. Ils hurlent tous la même chose, ils veulent tous avoir raison.

Quand j'allume la télé c'est encore plus terrifiant. Des torrents de boue envahissent les villes, midi et soir, et les terroristes sont partout.

Quand je vais chez Isabelle, le mercredi et le dimanche, je découvre une planète dont personne ne parle. Elle n'est pas médiatique, pas scandaleuse, elle ne fait pas peur. Elle est discrète et profonde. La plupart des gens veulent avoir peur. Autour de la petite ferme d'Isabelle, ils ne verraient que silence et ennui. Au bout d'une heure, ils seraient en manque de catastrophes et s'enfuiraient chez eux, retrouver un monde en flammes.

Auteur: Frégni René

Info: Je me souviens de tous vos rêves, p 71

[ dépendance ] [ addiction ] [ loupe médiatique ] [ ville ] [ campagne ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

silence

Pour lui la vraie vie était le bruit de la nature. Principalement parce que celle de la campagne n'en fait pas, ou si peu... en tous cas pas dérangeant. Seul le tonnerre aurait pu être susceptible de le sortir de ses occupations méditatives. Et encore. C'est pour cela qu'il supportait de moins en moins la présence des hommes, leurs voitures, avions, tracteurs... hurlements des foules dans les stades, cris-ordres adressés aux enfants ou aux chiens, commérages-babillages juste entretenus par convenance, par peur de la vacuité, pour faire baisser la tension, parce qu'il était difficilement soutenable de rester avec quelqu'un sans parler. Ah ! Partager son mutisme avec des inconnus, voilà une nouvelle religion à développer. Pourquoi toute cette gêne ? Il pensait souvent à cette phrase de Max Frisch : "Parmi les minutes les plus heureuses que je connaisse il y a celles où je viens de quitter les gens, les gens, pour moi, c'est une corvée".

Auteur: Mg

Info: 10 aout 2013

[ tranquillité ] [ rapports humains ]

 

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informatique

La troisième guerre mondiale a éclaté. Les militaires ont mis au point un ordinateur ultra puissant, auquel ils peuvent soumettre des problèmes tactiques particulièrement ardus. Cet outil de recherches en intelligence artificielle est d'une puissance de calcul stupéfiante. L'état-major a fait entrer un maximum de données : les règlements militaires, l'état des armements, toutes les campagnes de Jules César et de Napoléon, les grandes guerres mondiales et les guérillas de tous les continents, les données de la géographie et de la politique mondiale, et même l'âge du capitaine. Lui ayant fait ingurgiter les données, ils posent la question :
- Faut-il attaquer aujourd'hui ou remettre l'attaque à un autre jour ?
L'ordinateur émet quelques cliquetis, une série de bips et soudain, la réponse jaillit :
- Oui.
Les généraux se regardent, perplexes. L'un d'eux décide d'agir : il s'approche du clavier et tape une autre question :
- Oui quoi ?
L'ordinateur répond, instantanément :
- Oui mon général !

Auteur: Internet

Info:

[ humour ]

 

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littérature

Septembre a déjà commencé ; le septembre de la lumière, pas celui des agendas. Hier et cette nuit il a plu, ce matin le ciel était un autre ciel, l'air un autre air, vivre une autre affaire, - et tout cela un tranquille tour de force de la transparence. On n'en croyait pas ses fenêtres, au réveil. Toute la campagne s'était introduite en silence dans la bibliothèque et elle s'étendait là, entre les livres, visible comme il n'y a que septembre pour rendre visibles les choses, touchable, offerte, intime sans la moindre familiarité, énorme et recueillie. Toute la journée nous l'avons bue, sans sortir jusqu'au soir, quand j'ai marché jusqu'à la rivière, tout à fait dans la confidence aussi. À présent la nuit n'est pas encore assise et pourtant, entre chaque phrase, je fais cinq pas pour regarder de l'embrasure un quart de lune de chanson s'amuser de ce grand pays qui s'offre à l'ombre comme on cède à l'amour.

Auteur: Camus Renaud

Info: L'Isolation : Journal 2006 Mercredi 30 août 2006, neuf heures du soir, pp 349-350

[ été ]

 

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sacralité

La liturgie est dominée par l’idée du cycle. Elle ramène de jour en jour et de saison en saison, et suivant un ordre immuable, la célébration des mêmes fêtes. Son déroulement est calqué sur celui des rythmes fondamentaux de la création. Par là, elle s’accorde spontanément à la mentalité des hommes qui vivent dans le voisinage immédiat et permanent de la nature. C’était le cas, il y a un siècle à peine, où la majorité des populations était constituée par des agriculteurs ou par des gens résidant à la campagne. Dans un tel contexte, les événements liturgiques se mêlaient d’eux-mêmes à la trame quotidienne de l’existence. On attendait Noël comme une lumière et une chaleur au cœur de l’hiver, Pâques comme la consécration du printemps, chaque dimanche comme le creux de la même vague à l’ondulation interminable. Ainsi l’habitude des cadences naturelles préparait l’homme à la commémoration des événements surnaturels ; le temps, enchaîné par le rythme, gravitait docilement autour de l’éternel...

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 41

[ circulaire ] [ conditions de vie traditionnelles ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Une dame, qui fit demander audience à Jean III, roi de Portugal, quoiqu'il fût tard, l'obtint, et lui dit d'abord : " Sire, auriez-vous pardonné à mon mari s'il m'avait surprise et tuée en adultère ? " Après que le roi lui eut répondu qu'en ce cas il aurait pardonné à son mari, elle ajouta : " Tout va donc bien, Sire, parce qu'ayant su que mon mari était avec une autre dans une de mes maisons de campagne, j'y suis allée avec deux de mes esclaves, à qui j'ai promis la liberté s'ils m'assistaient dans mon entreprise; et, après avoir rompu la porte, je les ai surpris et les ai tous deux tués avec ce poignard. Je vous demande, Sire, le même pardon que vous n'eussiez pas refusé à mon mari, si j'eusse été convaincue du même crime."

Le roi, étonné de la manière dont elle venait de l'aborder et de son étrange résolution, la renvoya libre et fit enterrer les deux coupables.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Anecdotes portugaises

[ cocuage ]

 

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inégalités sociales

Les vacances sont un sujet épineux. Laetitia n’a pas de maison de campagne, ses parents habitent comme elle à Paris ; elle a bien un frère en Picardie mais il ne les invite jamais. Elle se débrouille pour emmener son fils en vacances deux ou trois semaines par an, et depuis peu il profite aussi des maisons de famille de ses copains de promo. Brandon ne se trouve pas à plaindre, mais il a du mal à endurer les questions saisonnières des bourgeois à ce sujet : où pars-tu en février ? à Pâques ? cet été ? à la Toussaint, à Noël ? À chaque fois il se retient de répondre : où trouves-tu l’argent pour partir tous les deux mois ? qu’est-ce qui te fait penser que tout le monde a le même train de vie ? pourquoi m’agiter tes plaisirs à la figure ? Il ne veut pas faire subir son amertume à Margaux, alors il élude ; et elle, plus subtile que ses copains, n’insiste pas.

Auteur: Gault Vanessa

Info:

[ rapports humains ] [ délicatesse ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

école

Je l’avoue volontiers : toute petite, déjà, je n’aimais pas trop les activités sportives… Mais il se trouve que j’étais toujours la plus grande (j’ai arrêté de grandir à l’âge de 12 ans), et qu’en plus de grimper volontiers à de très hauts arbres pour attraper des insectes, j’aimais battre la campagne. Résultat : j’avais une force physique plutôt démesurée. Et à chaque compétition sportive, pour mon plus grand malheur, c’est moi qu’on envoyait défendre "nos" couleurs. Saut en longueur et en hauteur, 100 mètres, basket, j’ai tout fait. Bien entendu, vivant à Hokkaidô, au nord du Japon, j’ai également été vivement encouragée à représenter mon école en patinage de vitesse. On louait mes aptitudes physiques alors que je voulais qu’une chose : qu’on me félicite pour mes dessins ou mes rédactions. Est-ce par haine viscérale de tout classement fondé sur les capacités physiques ou par dégoût de la tension propre à toute compétition ? Toujours est-il qu’à compter du collège, j’ai pris mes distances avec le sport.

Auteur: Yamazaki Mari

Info:

[ intérêt commun ] [ enfant poussé ] [ question ] [ capitalisme sociologique ] [ libération individuelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel