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cycles

Vous avez remarqué que toute chose faite par un indien est dans un cercle. Nos tipis étaient ronds comme des nids d'oiseaux et toujours disposés en cercle. Il en est ainsi parce que le pouvoir de l'Univers agit selon des cercles et que toute chose tend à être ronde. Dans l'ancien temps, lorsque nous étions un peuple fort et heureux, tout notre pouvoir venait du cercle sacré de la nation, et tant qu'il ne fut pas brisé.
Tout ce que fait le pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle. Le ciel est rond et j'ai entendu dire que la terre est ronde comme une balle et que toutes les étoiles le sont aussi. Les oiseaux font leur nid en cercle parce qu'ils ont la même religion que nous. Le soleil s'élève et redescend dans un cercle, la lune fait de même, et tous deux sont rond.
Même les saisons forment un grand cercle dans leurs changements et reviennent toujours là où elles étaient. La vie de l'homme est dans un cercle de l'enfance jusqu'à l'enfance, et ainsi en est-il pour chaque chose où l'énergie se meut.

Auteur: Black Elk Hehaka Sapa

Info: sagesse amérindienne

[ nature ] [ sphère ]

 

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états-unis

Lee, hissé à bien des égards au rang de héros national américain malgré une certaine éclipse, fut et reste plus encore le champion du Sud. Mais de quel Sud ? "Le Sud a été humilié et battu par sa propre chair et son propre sang du Nord, et il est difficile de savoir ce qui est le plus admirable, le bon sens avec lequel le résultat fut accepté dans les soi-disant États confédérés, ou la sage magnanimité montrée par les vainqueurs. Nordistes et sudistes sont désormais une fois encore un peuple uni, avec devant lui un avenir auquel nulle autre nation ne peut aspirer", pouvait-on encore écrire au début du XXe siècle. Plus aujourd'hui. Car ce Sud vaincu et parfois magnifîé, celui dont Robert Edward Lee pouvait passer tour à tour pour le plus digne héritier dans la paix, le plus grand champion dans la guerre, et le plus haut phare dans la défaite et la réconciliation, était le seul Sud blanc. Comme le résume fort simplement la poétesse métisse du Mississippi Natasha Trethewey, et avec elle les autres "sudistes" afro-américains : "Mon Sud n'a pas perdu la guerre".

Auteur: Vincent Bernard

Info: Robert E. Lee

[ historique ] [ guerre de sécession ] [ racisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

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Un grand lecteur, celui que tout savant devrait être, est une personne qui lit au cours de sa vie quelque dix mille ouvrages au mieux, deux ou trois mille pour les lecteurs "cultivés", ceux qui lisent un livre par semaine pendant cinquante ans. L'édition française produit quarante mille titres par an, deux millions pendant que vous en lirez dix mille : 0,5%. Les Britanniques en publient cent mille par an, les Espagnols cinquante mille. Disons qu'un bon million de titres paraissent chaque année dans le monde. Même si vous réduisez de ce nombre les réimpressions, les rééditions, les plaquettes de moins de 48 pages, vous ne changerez pas le rapport dérisoire de vos lectures au savoir proclamé par vos contemporains. Il faut ajouter un autre million de titres de périodiques aujourd'hui signalés dans le monde.
Le bibliothécaire ne peut pas ignorer cette disproportion. Non seulement il la voit, mais il la vit quotidiennement. Ce flot incessant du savoir publié, il l'affronte avec courage, l'empoigne, se collette avec lui; il l'endigue, il le détourne, il le canalise, il le filtre pour distribuer au lecteur assoiffé un savoir potable.

Auteur: Melot Michel

Info: La sagesse du Bibliothécaire

[ censure ] [ relatif ]

 

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écriture

Robinson Crusoé découvrant, incrédule, des empreintes de pas, Achille hurlant ses imprécations à la face des Troyens, Ulysse bandant son grand arc, Christian fuyant en se bouchant les oreilles de ses doigts: ce sont là des moments cruciaux de la légende, et chacun restera à jamais gravé dans les mémoires. Nous pouvons oublier tout le reste, oublier les mots, même s'ils sont magnifiques, oublier les commentaires de l'auteur, même s'ils sont pertinents - mais ces scènes qui font date marquent une histoire du sceau de la vérité et comblent, d'un seul coup, notre capacité d'adhésion, nous les recueillons au plus secret de notre esprit, là où ni le temps ni le monde ne peuvent en effacer, ou atténuer, la trace. Tel est donc le pouvoir plastique de la littérature: incarner un personnage, une pensée, une émotion, dans une action, ou une attitude qui frappe les esprits, pour s'y imprimer à jamais. C'est la chose la plus haute, et la plus difficile à réaliser avec des mots - mais aussi, une fois accomplie, celle qui enchante également le sage et l'écolier, et acquiert de plein droit la qualité de l'épopée.

Auteur: Stevenson Robert Louis

Info: A bâtons rompus sur le roman Essais sur l'art de la fiction

 

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technique

En un certain sens extérieur, le grand mal social et politique de l’Occident est le machinisme ; c’est la machine qui engendre le plus directement les grands maux dont souffre le monde actuel. La machine se caractérise, grosso modo, par l’utilisation du fer, du feu et de forces invisibles. Rien n’est plus chimérique que de parler de la sage utilisation des machines, de leur asservissement à l’esprit humain, car il est dans la nature du machinisme de réduire les hommes à l’esclavage et de les dévorer en entier, de ne leur laisser rien d’humain, rien de supra-animal, de supra-collectif. Le règne de la machine a suivi celui du fer, ou plutôt, lui a donné son expression la plus sinistre : l’homme, qui a créé la machine, finit par devenir la créature de celle-ci.

Il est encore un autre grand mal, voisin du premier : l’hygiène ; non celle qui est plus ou moins naturelle à l’homme, mais l’hygiène scientifique, agressive et quasiment illimitée. Elle fournit aux machines des légions de victimes, et transforme l’humanité en une nuée de sauterelles.L’homme moderne, voulant échapper à tous les maux, tombe finalement dans tous.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Perspectives spirituelles et faits humains

[ conséquences ] [ lois de l'outil ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

sagesse

C’est que ce sont encore des esclaves, dit Socrate, asservis à de dures maîtresses : les uns à la gourmandise, les autres à la lubricité, ceux-ci à l’ivrognerie, ceux-là à une folle ambition et à la prodigalité, qui font peser un joug si lourd sur les hommes, dont elles sont souveraines, que, tant qu’elles les voient jeunes et capables de travailler, elles les contraignent à leur apporter tout le fruit de leurs labeurs et à fournir à tous leurs caprices ; puis, quand elles s’aperçoivent qu’ils sont devenus incapables de rien faire, à cause de leur grand âge, elles les abandonnent à une vieillesse misérable, et s’efforcent de trouver d’autres esclaves. Il faut donc, Cristobule, combattre avec ces ennemis pour notre indépendance avec autant de cœur que contre ceux qui essaieraient, les armes à la main, de nous réduire en servitude. Et encore des ennemis généreux, après avoir donné des fers, ont souvent forcé les vaincus, par cette leçon, à devenir meilleurs, et les ont fait vivre plus heureux à l’avenir, au lieu que ces souveraines impérieuses ne cessent de ruiner le corps, l’âme et la maison des hommes, tant qu’elles exercent sur eux leur empire.

Auteur: Xénophon

Info: Oeuvres complètes. Economique, I, final

[ self-contrôle ] [ addictions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

extraterrestres

Il y a des milliers d'années les tribus humaines souffraient de grandes privations dans la lutte pour l'existence. Il était alors important, non seulement de savoir manier une matraque, mais de posséder la capacité de penser intelligemment, de tenir compte du savoir et de l'expérience engrangés par la tribu et de développer les liens qui établiraient les bases d'une coopération avec d'autres tribus. Aujourd'hui la race humaine doit affronter une épreuve analogue. Plusieurs civilisations pourraient exister dans l'espace infini, parmi lesquelles des sociétés qui pourraient être plus sages et plus "performantes" que la nôtre. Je soutiens l'hypothèse cosmologique selon laquelle le développement de l'univers se répète un nombre infini de fois, suivant des caractéristiques essentielles. D'autres civilisations, y compris certaines plus "performantes", sont inscrites un nombre infini de fois sur les pages "suivantes" ou "précédentes" du Livre de l'univers. Néanmoins nous ne devons pas minimiser nos efforts sacrés en ce monde, où comme de faibles lueurs dans l'obscurité, nous avons surgi pour un instant du néant de l'inconscience obscure à l'existence matérielle. Nous devons respecter les exigences de la raison et créer une vie qui soit digne de nous-mêmes et des buts que nous percevons à peine.

Auteur: Sakharov Andreï Dmitrievitch

Info: Fin de son discours de réception du prix Nobel de la paix. Lu par sa femme Elena Bonner

[ humanité ] [ sagesse ]

 

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islam

H. Corbin fait l'hypothèse suivante : pour que la coupure galilléenne ait lieu, n'a-t-il pas fallu d'abord, en Occident, une autre coupure, dont Galilée, au fond, ne ferait rien d'autre qu'achever le programme ?

Cette rupture antérieure H. Corbin la découvre dans le triomphe (il dit "la crue") de l’averroïsme. Lorsqu’Averroès rend inutiles les Âmes célestes ou le destin singulier des âmes terrestres, lorsqu’il prépare l’évanouissement des anges, du monde intermédiaire de l’Imagination, il rend possible un monde purement matériel, phénoménal, et renvoie le monde nouménal dans la pureté inconnaissable du suprasensible. Tout cela n’est chez lui qu’en puissance. Mais n’est-il pas vrai que la lecture averroïste d’Aristote, sa réfutation d’Avicenne, la solution qu’il propose au conflit de la foi et du savoir, et peut-être, surtout, la caricature que l’Occident en connaît sous le nom de "double vérité" sont nécessaires à l’aventure de la science moderne, au moins autant que le platonisme florentin ?

Si l’on admet cette hypothèse, l’avicennisme iranien, dont Sohravardî est le grand réformateur, apparaît comme l’élément de pensée dont la grande mutation commencée avec Averroès n’a cessé de nous éloigner. Il acquiert la dignité du grand Autre de notre culture moderne, de fondation refusée et oubliée.

Auteur: Jambet Christian

Info: In, Le Livre de la sagesse orientale de Shihâbôddîn Yahyâ Sohravardî, p. 46

[ christianisme ] [ historique ]

 

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création artistique

Dans la mesure où un écrivain est un propagandiste, tout ce qu’on peut exiger de lui est qu’il croie sincèrement aux idées qu’il exprime et que celles-ci ne soient pas d’une imbécillité flagrante. Aujourd’hui, par exemple, on peut imaginer un bon livre écrit par un catholique, un communiste, un fasciste, un pacifiste ou un anarchiste, peut-être même par un libéral à l’ancienne mode ou un conservateur ordinaire ; on ne peut imaginer qu’il soit écrit par un spirite ou un membre du Klu-Klux-Klan. Les opinions soutenues par un écrivain doivent être compatibles avec la santé mentale, au sens médical du terme, et avec la capacité de mener une réflexion suivie ; on attend en outre de lui qu’il fasse preuve de ce qu’on appelle talent, et qui n’est sans doute rien d’autre que la conviction. Swift manquait certes de la sagesse la plus commune, mais il possédait en revanche une puissance visionnaire d’une redoutable intensité, qui lui faisait déceler une vérité cachée, pour ensuite l’outrer et la déformer. La pérennité des Voyages de Gulliver démontre que, si une conviction suffisante l’anime, une vision du monde qui n’échappe que de justesse au diagnostic de pathologie mentale peut donner naissance à une grande œuvre d’art.

Auteur: Orwell George

Info: Politique contre littérature : à propos des Voyages de Gulliver, EAL-4, p. 270-271

[ imagination ]

 

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spéculations intellectuelles

La victoire de Hegel sur Kant signifia pour la raison et pour le développement spirituel ultérieur, et d’abord, pour celui de l’homme allemand, une très lourde menace, d’autant plus dangereuse que Hegel était un psychologue camouflé et projetait de grandes vérités hors du domaine du sujet dans un cosmos qu’il s’était créé lui-même. […]

Hegel représente une solution du problème posé par la critique de la connaissance, solution qui donnait aux concepts une chance de démontrer leur autonomie ignorée. Ils procurèrent à l’intellect cette hybris qui conduisit au surhomme de Nietzsche et, par là, à la catastrophe qui a nom Allemagne. […]

Une philosophie comme celle de Hegel est une auto-révélation d’arrière-plans psychiques et, philosophiquement, une usurpation. Elle signifie, au point de vue psychologique, ni plus ni moins qu’une irruption de l’inconscient. Cette conception est corroborée par le caractère étrange et recherché du langage hégélien. Il évoque déjà le "langage de puissance" des schizophrènes, qui se sert du pouvoir de paroles magiques pour plier le transcendant à une forme subjective ou pour procurer à ce qui est banal le charme de la nouveauté, ou encore pour donner à l’insignifiant l’apparence d’une sagesse subtile. Une langue aussi bizarre est un symptôme de faiblesse, d’impuissance et de manque de substance.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Les racines de la conscience", trad. Yves Le Lay, éd. Buchet-Chastel, Paris, 1971, pages 480-481

[ critique ] [ herméneutique ]

 

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