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Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
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homme-machine

Elisa Vianello, chercheuse au CEA et coordinatrice du programme Edge AI, a reçu une subvention de 3 millions d'euros du Conseil européen de la recherche (ERC) dans le but de développer des dispositifs de mémoire sur silicium à l'échelle nanométrique inspirés du système nerveux des insectes. Un des objectifs de ce projet ambitieux est la mise au point de la toute première puce intelligente associée à un module neuronal local capable de traiter les données sensorielles en temps réel. Cette innovation trouve des applications dans la robotique grand public, les puces implantables pour le diagnostic médical et l'électronique portable.

La communauté de l'intelligence artificielle (IA) a récemment proposé de puissants algorithmes qui devraient permettre aux machines d'apprendre par l'expérience et d'interagir de manière autonome avec leur environnement. 

Toutefois, pour concrétiser cette ambition, des nanosystèmes dotés d'architectures de pointe de moins en moins énergivores, et dont la mémoire devra être à très haute densité, à haute résolution et dotée d’une endurance illimitée, doivent être mis en place. Si cette capacité n'existe pas encore aujourd'hui, le projet d’Elisa Vianello pourrait en ouvrir la voie : elle a découvert que différentes fonctions du système nerveux de l'insecte ressemblent étroitement aux fonctions assurées par les mémoires déterministes, probabilistes, volatiles et non volatiles.

"Comme la mémoire idéale n'existe pas aujourd'hui, le projet vise à construire une synapse hybride qui intègre différentes technologies de mémoire." Elle précise pour ce faire, s’être appuyée sur les grillons qui pour échapper à leurs prédateurs, "prennent des décisions justes à partir de données peu fiables, imprécises et lentes envoyées par leurs neurones et synapses. En examinant de près leur structure biologique, nous avons identifié une diversité de fonctions de type mémoire impliquées dans leurs systèmes sensoriels et nerveux. En combinant ces différentes fonctions, le système de traitement interne du criquet parvient à atteindre des performances remarquables et efficaces energétiquement." 

Elisa et son équipe fabriqueront des réseaux de dispositifs de mémoires physiques à l'échelle nanométrique avec l’objectif de traduire les principes biologiques des insectes en principes physiques. Ceci permettra l’apprentissage à partir d'un volume très limité de données bruitées, telles que les données mesurées en temps réel par différents capteurs (caméras, radars, capteurs cardiaques (ECG), capteurs musculaires (EMG), flux de bio-impédance et potentiellement aussi de signaux cérébraux par le biais de capteurs EEG et de sondes neuronales). 

"Les travaux d'Elisa permettront d’ouvrir de nouvelles perspectives de recherche vers des projets d’intelligence embarquée moins énergivore et capable d'apprendre en ligne", a déclaré Jean-René Lequepeys, directeur adjoint et technique du CEA-Leti, laboratoire duquel dépend Elisa Vianello. "Il s'agit d'une véritable rupture technologique et applicative qui combinera les derniers développements de la microélectronique en utilisant de nouvelles générations de mémoires non volatiles et en s'inspirant du monde vivant. Ce travail de recherche s'inscrit pleinement dans les priorités de l'institut et ouvrira de belles perspectives de premières mondiales et de commercialisation."

Auteur: Internet

Info: Sur http:wwwcea. Fr, Mars 2022. Elle obtient une bourse pour développer des mémoires à l'échelle nanométrique inspirées du système nerveux des insectes

[ épigénétique ] [ logique floue ] [ homme-animal ] [ heuristique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

verbe routine

Alors maintenant, ce qui parle, ce qui parle, maintenant, ce n'est plus vraiment quelqu'un de particulier. Si c'est une "personne", avec un peu de chance, elle est présente en chacun de nous. (...)

Cette voix, en fait c'est nôtre voix, sauf que nous l'avons perdue. Cette voix, c'est celle qui fait de chacun d'entre nous autre chose qu'une routine dans un programme, autre chose qu'une boîte dans un ensemble infini de boîtes, autre chose qu'une machine dans une mégamachine. Cette voix, c'est tout ce que l'humanité n'ose pas se dire, tout ce dont l'humain ne veut pas entendre parler, c'est-à-dire lui-même et ses atroces défaillances, ses immondes dysfonctionnements, sa monstruosité non assumée.

Cette voix, si elle se trouve probablement en chacun de nous, ne peut pourtant être exprimée que par quelques-uns. Les plus faibles d'entre tous. Pourtant, paradoxalement, leur faiblesse même les empêche de parler, ils ouvrent la bouche et aucun son n'en sort. Mais ce silence, terrifiant, c'est ce qui vient recouvrir de sa ténèbre lumineuse le tumulte insipide des bavardages, la clameur atroce des tueries et le vacarme tonitruant des foules livrées à elles-mêmes.

Cette voix, qui en fait n'est plus qu'un souffle expiré par quelques bouches hurlant silencieusement leur cri ineffable à la face des étoiles, sous les voûtes célestes australe et boréale qui viendront couronner l'extinction de l'homme par l'homme, cette voix, c'est un très ténu fil de lumière qui semble monter de la ceinture Van Halen en direction de l'Anneau orbital, telle une volute monoclonée de vapeur d'or. Cette voix, cette voix qui déjà retourne vers celui qui la possède en propre, bien au-delà même de cette Terre et de cet Univers, cette voix, c'est elle qui permet au monde de se faire, c'est par elle que ce monde se transcrit dans la Création.

Et cette voix, non seulement plus personne ne l'entend, mais plus personne n'oserait se risquer à l'écouter. Ce langage, non seulement plus personne ne le parle, mais tout le monde s'est mis d'accord pour qu'il disparaisse. Alors comment s'étonner désormais que le monde ne tienne plus, comment s'étonner qu'il s'effondre sur lui-même comme le coeur d'une étoile qui va devenir, qui devient trou noir, comment s'étonner qu'il n'ait plus en lui la moindre force capable d'être the glue that sticks the things altogether ?

Regardez-les, ces singes savants doués d'une parole qu'ils ont travestie en tautologies comptables, en cultures d'apparat, en linguistique de foire, cette parole qu'ils ont laissé devenir une vulgaire machine de communication ! Les voilà dorénavant laissés seuls avec le langage-machine brut, avec le monde-machine dans sa désolante nudité, lorsque enfin il atteind son but et qu'il peut tout comachiniser, y compris le néant qu'il porte en lui.

Alors cette voix, si c'est celle d'un être humain sur cette Terre, cette voix, c'est celle du dernier écrivain vivant, pas encore remplacé par une Intelligence Artificielle, cette voix vient de circonscrire ce monde dans sa bouche.

Cette voix, il est clair que maintenant elle va se taire.

Auteur: Dantec Maurice

Info: Cosmos incorporated

[ pessimisme ]

 
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Ajouté à la BD par Neshouma

homme-machine

Illustrer l'apprentissage par renforcement à partir de commentaires humains (RLHF*)

Les modèles de langage ont montré des capacités impressionnantes au cours des dernières années en générant des textes variés et convaincants à partir d'entrées humaines. Cependant, il est difficile de définir ce qu'est un "bon" texte, car c'est subjectif et ça dépend du contexte. Il existe de nombreuses applications telles que l'écriture d'histoires où l'on recherche la créativité, des textes informatifs qui doivent être véridiques, ou des extraits de code que l'on veut exécutables.

Rédiger une fonction de perte** pour capturer ces attributs semble impossible et la plupart des modèles de langage sont encore entraînés avec une simple perte de prédiction du prochain jeton (par exemple, l'entropie croisée). Pour compenser les lacunes de la perte elle-même, les gens définissent des métriques conçues pour mieux capturer les tropismes humains, telles que BLEU ou ROUGE. Bien qu'elles soient mieux adaptées que la fonction de perte elle-même pour mesurer les performances, ces mesures comparent simplement le texte généré à des références avec des règles simples et sont donc également limitées. Ne serait-il pas formidable d'utiliser le retour d'information humain sur le texte généré comme mesure de la performance ou d'aller encore plus loin et d'utiliser ce retour d'information comme perte pour optimiser le modèle ? C'est l'idée de l'apprentissage par renforcement à partir du feedback humain (RLHF)

Le RLHF a permis aux modèles de langage de commencer à aligner un modèle formé sur un corpus général de données textuelles sur celui de valeurs humaines complexes.

Le succès le plus récent de RLHF a été son utilisation dans ChatGPT. Compte tenu des capacités impressionnantes de ChatGPT, nous lui avons demandé de nous expliquer la RLHF :  

- Peux-tu m'expliquer comment le RL (reinforcement learning) avec retour d'information humain usant un modèle linguistique comme si j'avais 5 ans.

- Bien sûr, imagine que j'ai un robot nommé Rufus qui veut apprendre à parler comme un humain.  Rufus a un modèle linguistique qui l'aide a comprendre les mots et les phrases.

Tout d'abord Rufus va dire quelque chose en usant d'un modèle de langage, par exemple en disant :  - je suis un robot

Ensuite un humain va écouter ce qu'il a dit et va donner un avis pour dire si la réponse ressemble à langage naturel d'humain. Il pourra dire, par exemple. C'est pas très bon Rufus, un humain ne dit pas de manière générale "je suis un robot" mais plutôt "j'suis un robot" ou "je suis une machine".

Rufus va prendre en compte ce retour et l'utuiliser pour améliorer son modèle de langage, il va essayer de redire la phrase en utilisant  cette correction et va dire "j'suis un robot".

Ensuite l'humain va continuer de donner des retours de ce genre et petit à petit Rufus va commencer à s'exprimer comme un humain le fait en général.

Ici Chatgtp se débrouille étonnamment bien, mais ne couvre pas tout. Nous nous chargeons de combler ces lacunes !  (La suite sur le site en Info)

Auteur: Internet

Info: Sur guithub : https://huggingface.co/blog/rlhf, Nathan Lambert, Louis Castricato guest , Leandro von Werra, Alex Havrilla guest. Le 9 décembre 2022 *Reinforcement Learning from Human Feedback ... **Courbe de perte ? (loss function) À la base, une fonction de perte est très simple : c'est une méthode permettant d'évaluer dans quelle mesure votre algorithme modélise votre ensemble de données. Si vos prédictions sont totalement erronées, votre fonction de perte affichera un chiffre élevé. Si elles sont assez bonnes, elle affichera un chiffre plus bas.  C'est une pénalité pour  mauvaise prédiction. En d'autres termes, la perte (loss) est un nombre qui indique à quel point la prédiction du modèle est mauvaise sur un seul exemple. Si la prédiction du modèle est parfaite, la perte est nulle ; elle affichera le chiffre zéro.

[ apprentissage automatique ] [ idiome consensuel ] [ anti-poésie ] [ objectivation linguistique ] [ polysémie contextualisée ] [ mathématisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-machine

Les conférences Macy élaborent ainsi le projet d’une collaboration interdisciplinaire de diverses expertises, mathématiques, anthropologie, psychologie, psychanalyse non freudiennne, économie, logique…, en vue d’édifier une "science générale du fonctionnement de l’esprit". Les mathématiques et la logique sont bien entendu les références majeures de ces conférences. On y retrouve l’ancêtre auto-régulateur à boules de James Watt dans le concept principal qui nourrit leurs réflexions, et qui reste la part privilégiée de Wiener : "Feedback Mechanisms and Circular Causal Systems in Biological and Social Systems". La causalité circulaire, appréhendée dans le phénomène de feedback ou "rétroaction", est définie comme "processus dans lequel un effet intervient aussi comme agent causal sur sa propre origine, la séquence des expressions de la cause principale et des effets successifs formant une boucle dite boucle de rétroaction". Une autre formulation, par Heinz von Foerster à partir des années cinquante, est celle de "mécanismes qui produisent eux-mêmes leur unité (self-integrating mechanisms)". C’est là, pendant ces conférences Macy que se formalise et se conceptualise l’idée littéralement folle d’un auto-entrepreneuriat de l’homme par l’homme.

La 5e conférence, en 1948, qui porte le même intitulé que la 1re et la 4e : Circular Causal and Feedback Mechanisms in Biological and Social Systems, est consacrée à la structure du langageRoman Jakobson y participe. C’est la même année que McCulloch déclare que "du point de vue de l’analyse qu’on peut en faire, ‘‘il n’y a pas de différence entre le système nerveux et une machine informatique’’".

À partir de 1949, le terme "Cybernétique" est officiellement appliqué à la série des conférences, comme condensé de l’intitulé initial : Cybernetics : Circular Causal and Feedback Mechanisms in Biological and Social Systems. Comme d’habitude, le style de ces grands délirants les trahit d’avantage que toutes leurs équations. Deux participants à la 7e conférence en 1950, Pitts et Stroud, évoquent "l’immense perte d’information" entre les organes des sens et notre "computer" mental. C’est la dernière conférence à laquelle assistent Wiener et Von Neumann, qui passent la main au mathématicien Claude Shannon, père de la "théorie de l’information". Psychiatres et psychologues, spécialistes de l’hypnose et Gestalt thérapistes accompagnent depuis le début cette aventure qui ressemble à s’y méprendre à l’Académie d’exaltés dingos de Lagado décrite par Swift dans ses Voyages de Gulliver.

Voici par exemple comment Willard Rappleye, le président de la fondation Macy, résume en 1955 leurs découvertes : "Les conflits sociaux sont en réalité les symptômes de causes sous-jacentes : la psychiatrie nous enseigne la nature de ces causes. Par conséquent, les Insights et les méthodes de la psychiatrie, de la psychologie et de l’anthropologie culturelle élucident les perturbations émotionnelles du monde."

Une société qui va mal n’est donc pas une société où le riche exploite le pauvre, comme on l’imagine depuis la plus haute Antiquité jusqu’aux Gilets Jaunes. C’est une société "émotionnellement perturbée" dont la Psychiatrie est à même de résoudre tous les symptômes.

Freud y est banni d’emblée. Lors de la conférence de 1946, toujours sous l’égide du même intitulé : "Mécanismes de rétroaction et Systèmes causaux circulaires dans les Systèmes biologiques et sociaux", Norbert Wiener remet en cause le concept freudien de Libido, sous prétexte que "l’information est un concept de base plus approprié pour décrire des évènements psychologiques.".

Pourquoi ? Comment ? Bien malin qui le dira.

Auteur: Zagdanski Stéphane

Info: https://lundi.am/La-Cybernetique-a-l-assaut-de-l-Homme?

[ historique ] [ dépolitisation ] [ révisionnisme freudien ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

lecture analytique FLP

FLP sera aussi éventuellement un moyen de voir combien - pour ce qui est du langage - nous sommes préprogrammés par nos familles-milieux-civilisations-époques et donc à quel point il est difficile de prendre quelque distance avec le carcan intégré de toutes les forces-pouvoirs sémantiques qui ont précédé afin de nous libérer quelque peu de toute l'inertie des dogmes fondateurs (Vedanta, Aristote, religions, modes, politiques, etc) et surtout de la logique duale - pulsionnelle - qui les sous-tend.

Ici en remettant en cause la linéarité des écrits, en cassant les lignes, puisque le lecteur observateur se retrouve face au collisionnement de pensées-mots horizontales, linéaires et subjectives, avec d'autres pensées-mots, verticales et objectivées par FLP (nuage de corrélat, liaisons, chaines). Ainsi l'application secoue le cocotier des habitudes du lire-réfléchir et surtout les ouvre (tente de mieux les coordonner ?), en les intriquant. 

Il y a ensuite une double action demandée au lecteur-analyste-inserteur. Une action qui prend du temps.

a) vers l'extérieur : en utilisant l'immense lexique multidimentionnel du Web afin de mieux comprendre le texte en vérifiant la ou les significations d'un mot (on tombe sur un terme créole pour, avec une astérisque, en donner le sens dans les infos). Ou aller au fond de l'étymologie. Ou pour croiser et recouper les sources, etc.

b) vers l'intérieur, en lisant attentivement, souvent plusieurs fois, parfois en reprenant un extrait plus tard. Ici on verra comment l'interprétation de nos pensées-mots et autres idées d'étiquettes peuvent être fugaces, instables, relatives... ondoyantes, subjectives... préformatées... Heureusement se dégage aussi une sorte de colonne vertébrale de notre pensée, en étant sincère avec nous-même, qui conduira la discussion intérieure vers le consensus. Vers l'intérieur aussi en usant de la machine en rétroaction, c'est à dire en prenant quelques mots-termes-vocables (souvent en n'usant que des radicaux des termes) pour une recherche FLP (et parfois, pourquoi pas, sur Google) pour ainsi comparer, et "voir" certaines situations-significations qui nous ont échappés pour ce qui est de la conjonction de ces items. Ou même de leur agencement et/ou de la grammaire.

Viennent ensuite les éventuelles discussions avec d'autres participants de FLP pour corriger, élargir et affermir le consensus sémantique. Mais stop.

Et puis il y a les textes que le participant des Fils de La Pensée traduit. Stop ici aussi.

Là encore nous ne résistons pas au plaisir de plaider pour une forme de logique élargie - indépendante de son propre langage - qui s'inspire du fonctionnement de l'atome du carbone duquel nous sommes tous issus. Cette logique en base 4, offre la souplesse de fonctionnement sans pareille d'un double dualisme invertible. Elle nous aidera peut-être à avancer en tant que race soi-disant intelligente. Allons savoir.  Au-delà de C. S. Peirce, nous essayons d'aller dans ce sens.

Tétravalence qui, dans ce grand jeu exploratoire et tâtonnant de FLP et de la vie orthogonale (qui individualise et généralise en même temps), pourra être mise en analogie, entre autres, avec le double dualisme homme-femmes. Ou avec les règles de base du contrepoint musical. Voire, plus simplement, avec le système dentaire d'une immense partie du monde vivant (machoires inférieures et supérieures qui matérialisent un double système inversé).

Auteur: Mg

Info: septembre 2022

[ prospective ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ slow slow thinking ] [ réflexion ] [ profondeur ] [ distanciation ] [ pré-mémétique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

citation s'appliquant à ce logiciel

Il faut voir FLP tel un cerveau droit homme-machine, par contraste avec les IA cerveaux gauches communautaire. Comme si, sous forme de catalogage intriqué, Gaïa s'amusait à se portraiturer en usant de l'entendement collectif humain, c'est à dire ses langages-consensus structurés et hiérarchisés. Ramenés ici au français.

Tous les acteurs restant bien sûr constamment en mouvement : l'univers, la matrice Gaïa, les hommes... leurs machines... et leurs idiomes. 

Collaborer à l'entreprise FLP est un processus réflexif, personnel et sincère, difficile, qui tendra à intégrer l'entendement du lecteur-tagueur dans le corpus général monde-langage-FLP par l'entremise d'une démarche qui, dans l'idéal, devrait concilier beaucoup de points : lecture plaisir, compréhension, désambiguation, décorticage, contextualisation, curiosité linguistique, mise en rétroaction de FLP, etc. 

Ainsi la réflexion individuelle pourra-t'elle peut-être quelque peu dépasser les simplifications imposées par les modes et autres "politiquement correct" des lieux/époques. 

Pour ce faire il faut appréhender l'insertion-étiquetage d'un extrait à deux niveaux : 

a) Celui de la logique formelle du réel perçu, froide et impersonnelle... inhumaine d'une certaine façon. QUEL EST LE SENS de l'insert, son rapport au réel ? (tag/catégorie)

b) Celui où l'humain-miroir s'implique un peu plus, parle de lui, de ses tourments, conflits personnels et intersubjectifs, antagonismes de pouvoirs et autres... (tags/étiquettes)

En procédant avec plaisir et mesure le participant pourra préciser/approfondir son rapport au langage et donc, par effet miroir, avec lui-même. Mais il faut du temps, celui d'une réflexion soutenue. Un peu comme les interactions aller-retour entre la vie biologique et son environnement tels que montrés par l'épigénétique. 

En termes de "descriptivité formulée", le langage se fonde sur le réel et précède la pensée. Il est la post-source. Le signifiant, en s'imposant comme  "signifié consensus" - même confiné aux hommes terrestres - devient, selon la belle formule de C.S. Peirce, quasi-esprit. 

Il faut donc procéder méthodiquement, en cherchant clarté et continuité, via une meilleure traçabilité (historique, étymologique, phylogénétique, etc - merci Internet), tâche beaucoup plus aisée que si on veut analyser une vidéo ou un film, qui, par leur surcroit de stimuli "submergent" l'esprit et l'emprisonnent. 

Cette grâce du langage écrit : sa linéarité qui le limite, focalise. Nous voilà en quelque sorte à l'opposé de la réalité pure et dure et ses milliards d'informations enchevêtrées. 

En résumé : à partir des mots de base, et puis des pensées (linéarités linguistiques) qui s'ensuivent, FLP fait office d'intégrateur/agrégateur. Voilà nos idées humaines intriquées dans un grand lexique multidimensionnel. (Mais gare aux règles d'insertion, amis participants.)

Tels sont les grands traits de l'entreprise des Fils de La Pensée : un dictionnaire analogique communautaire doté d'une base de données intelligente (intelligente au sens où chaque entrée est paramétrée au mieux) et doté de possibilités de recherche étonnantes. 

Evidemment, utiliser cette application nécessitera un peu de pratique pour en comprendre les possibilités. 

Pour revenir aux deux hémisphère du cerveau évoqués au départ, nous somme ici assez proches de l'idée des "Dialogues avec l'Ange". Une idée qui place l'homme dans un rôle de convertisseur du réel en quelque chose d'autre. 

Ici via des signes organisés, lexternalisés et entrelacés - sous forme digitale et autres invites informatiques.

Auteur: Mg

Info: 13 février 2022

[ corps-esprit ] [ transmutation ] [ anthropocentrisme ] [ définition ] [ homme-machine ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

lecture

Dès que j’avais un livre, mon premier soin était de m’enfermer avec dans ma chambre d’hôtel comme pour une séance d’initiation, et je ne décrochais pas avant d’en avoir terminé, qu’il eût deux cents ou mille pages. Lire les paroles qu’un homme, dont on ne connaît généralement ni le visage ni la vie, a écrites tout spécialement à votre intention sans oser espérer que vous les liriez un jour, vous qui êtes si loin, si loin sur d’autres continents, d’une autre langue. Peut-être habite-t-il une grande maison de campagne au bord du Tibre ou un quarante-septième étage dans New York illuminé, peut-être est-il en train de pêcher l’écrevisse, de piler la glace pour le whisky de cinq heures, de caresser sa femme sur le divan, de jouer avec ses enfants ou de se réveiller d’une sieste en songeant à tout ce qu’il voulait mettre de vérité dans ses livres, sincèrement persuadé de n’avoir pas réussi bien que tout y soit quand même, presque malgré lui. Il a écrit pour vous. Pour vous tous. Parce qu’il est venu au monde avec ce besoin de vider son sac qui le reprend périodiquement. Parce qu’il a vécu ce que nous vivons tous, qu’il a fait dans ses langes et bu au sein, il y a de cela trente ou cinquante ans, a épousé et trompé sa femme, a eu son compte d’emmerdements, a peiné et rigolé de bons coups dans sa vie, parce qu’il a eu faim de corps jeunes et de plats savoureux, et aussi de Dieu de temps à autre et qu’il n’a pas su concilier le tout de manière à être en règle avec lui-même. Il s’est mis à sa machine à écrire le jour où il était malheureux comme les pierres à cause d’un incident ridicule ou d’une vraie tragédie qu’il ne révèlera jamais sous son aspect authentique parce que cela lui est impossible. Mais il ne tient qu’à vous de reconstituer le drame à la lumière de votre propre expérience et tant pis si vous vous trompez du tout au tout sur cet homme qui n’est peut-être qu’un joyeux luron mythomane ou un saligaud de la pire espèce toujours prêt à baiser en douce la femme de son voisin. Qu’il ait pu écrire les deux cents pages que vous avez sous les yeux doit vous suffire. Qu’il soit l’auteur d’une seule petite phrase du genre : "A quoi vous tracasser pour si peu, allez donc faire un somme en attendant", le désigne déjà à nous comme un miracle vivant. Même si vous deviez oublier cette phrase aussitôt lue et n’y repenser que le jour où tout va de travers, à commencer par le réchaud à gaz ou la matrice de votre femme. Et si par hasard vous avez la prétention de devenir écrivain à votre tour, ce que je ne vous souhaite pas, lisez attentivement et sans relâche. Le Littré, les articles de dernière heure, les insertions nécrologiques, le bulletin des menstrues de Queen Lisbeth, lisez, lisez, lisez tout ce qui passe à votre portée. A moins que, comme ce fut souvent mon cas, vous n’ayez même pas de quoi vous achetez le journal du matin. Alors descendez dans le métro, asseyez-vous au chaud sur un banc poisseux --- et lisez ! Lisez les avis, les affiches, lisez les pancartes émaillées ou les papiers froissés dans la corbeille, lisez par-dessus l’épaule du voisin, mais lisez !...

Auteur: Calaferte Louis

Info: Le septentrion, N’OUBLIEZ PAS DE LIRE

[ injonction ] [ drogue ] [ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-machine

Enfin, même si on découvrait des phénomènes quantiques dans le cerveau, leur caractère strictement imprévisible ne permettrait pas d'expliquer notre conception du libre arbitre. Comme l'a bien montré le philosophe Daniel Dennett, l'aléatoire pur ne confère à nos cerveaux "aucune forme valable de liberté" ("any kind of freedom worth having"). Souhaitons-nous vraiment que nos corps soient secoués de mouvements aléatoires et incontrôlables engendrés au niveau subatomique, qui rapprocheraient nos décisions des convulsions et des tics des patients souffrants du syndrome de Gilles de La Tourette, la fameuse "Danse de Saint-Guy" ? Rien n'est plus éloigné de notre conception de la liberté. La maladie de Tourette ne rend pas libre, bien au contraire. Jamais un coup de dés n'engendrera d'esprit libre.
Lorsque nous parlons du "libre arbitre", nous pensons à une forme beaucoup plus intéressante de liberté. Notre croyance en un libre arbitre résulte d'une observation élémentaire : dans des circonstances normales, nous prenons nos décisions en toute indépendance, en nous laissant seulement guider par nos idées, nos croyances et notre expérience passée, et en contrôlant nos pulsions indésirables. Nous exerçons notre libre arbitre chaque fois que nous avons la possibilité d'examiner les choix qui s'offrent à nous, d'y réfléchir posément et d'opter pour celui qui nous parait le meilleur. Une part de hasard entre dans nos choix volontaires, mais elle n'en constitue pas un élément indispensable. La plupart du temps, nos actions volontaires n'ont rien d'aléatoire : elles résultent d'un examen attentif des options disponibles, suivi du choix délibéré de celle qui emporte notre préférence.
Cette conception du libre arbitre n'a nul besoin de la physique quantique - elle pourrait être simulée par un ordinateur standard. Elle exige simplement un espace de travail qui recueille les informations en provenance des sens et de la mémoire, en fasse la synthèse, évalue les conséquences de chaque option, y consacre autant de temps que nécessaire et utilise cette réflexion pour guider notre choix. Voilà ce que nous appelons une décision volontaire, délibérée, prise "en toute conscience". En bref, l'intuition du libre arbitre doit être décomposée.
Elle recouvre, d'une part, l'idée que nos décisions sont fondamentalement indéterminées, non contraintes par la physique (une idée fausse) ; et d'autre part, celle que nous les prenons en toute autonomie (une idée respectable). Nos états cérébraux sont nécessairement déterminés par des causes physiques, car rien de ce qui est matériel n'échappe aux lois de la nature. Mais cela n'exclut pas que nos décisions soient réellement libres, si l'on entend par là qu'elles s'appuient sur une délibération consciente, autonome, qui ne rencontre aucun obstacle et qui dispose du temps suffisant pour évaluer le pour et le contre avant de s'engager. Quand toutes ces conditions sont remplies, nous avons raison de dire que nous avons exercé notre libre arbitre et pris une décision volontaire - même si celle-ci est toujours, en dernière analyse, déterminée par nos gènes, notre histoire et les fonctions de valeurs qui sont inscrites dans nos circuits neuronaux. Les fluctuations de l'activité spontanée de ces réseaux rendent nos décisions imprévisibles, y compris à nos propres yeux. Cependant, ce caractère imprévisible ne devrait pas être retenu comme l'un des critères essentiels du libre arbitre, ni ne devrait être confondu avec l'indétermination fondamentale de la physique quantique. Ce qui compte pour qu'une décision soit libre, c'est l'autonomie de la délibération.
Une machine pourvue d'un libre arbitre n'est absolument pas une contradiction dans les termes, juste une définition de ce que nous sommes.

Auteur: Dehaene Stanislas

Info: Le code de la conscience

[ miroir ]

 

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scène-de-ménage

- vous êtes cruels, entre vous...
- ma chérie, je vous ai bien observées, parfois pratiquées. Auprès de la majorité de tes soeurs de sexe - si j'ose me permettre cette vilaine expression - nous passons pour de gentils et naïfs éphèbes... Bambi chez les chasseurs... vous nous surpassez de beaucoup dans ce domaine... vous avez le recul, vous êtes en charge de la seconde partie de la vie, le suivi, l'éducation par l'amour. Nous autres, une fois la femelle engrossée, la base familiale établie, sommes bons à jeter, première partie du spectacle achevé... Par ici la sortie !... et en y mettant élégance et beauté si possible... avec retour éventuel quand il s'agirait de ramener de la subsistance, encore qu'il faille voir pour combien de temps encore, avec cette évolution du système social qui vous abreuve d'allocations, aides, subventions... sans oublier votre esprit de solidarité... sacrée Loi naturelle : vous vous mettez ensemble... "Les femmes ne sont pas faites pour vivre avec les hommes..." la voilà toute crûe, cette belle affaire aphorisée de la complicité féminine.... ah ! comme vous êtes bénies par le destin, caressée par l'existence dans le sens de ces cheveux que vous ne perdez jamais... accomplies, confortées dans vos certitudes, cette assurance de votre rôle de pilier du monde... quel pied, comme je voudrai être à votre place... vous avez la culture du bonheur... et ce n'est pas une raison pour me toiser pareillement, ma douce, tu le sais bien... vous êtes à l'origine de tout, de tout... aucun exemple qui puisse contrarier cette affirmation.... d'abord, qui est-ce qui donne le premier et imperceptible signe dans une rencontre afin d'avertir l'autre qu'il y a ouverture ? ... qui décide d'avoir des enfants ? Qui fait les hommes ?... nous ne sommes que de grotesques pantins destinés à ramer pour vaguement exister à vos yeux.. à nous entretuer sauvagement... le survivant gagnant le dérisoire droit de déposer sa semence sous le regard dégoûté de la récipiendaire... regarde le fonctionnement des mâles dominants dans la nature, rien n'a changé... vous, des récipients, nous, ridicules petits jets... nous devons sortir du lot, en faire des tonnes pendant que vous examinez calmement la marchandise... faites votre choix... et pour décider quoi ?... parce que vous ne tombez pas amoureuses, oh ! Que non, c'est une décision pesée, réfléchie, vous mettez le cosmos dans la balance en quelque sorte.... Vous pratiquez l'art ultime, exactement j'ai bien dit art... d'ailleurs ces pauvres artistes... ridicules façonneurs égocentriques de scories inutiles que vous contemplez avec l'ironie maternelle de celles qui savent que la mise au monde d'un petit d'homme est un accomplissement de loin plus grand, plus concret que ces pauvres babioles, calembredaines, billevesées.. Vous savez... vous avez les pieds cloués au sol, votre dimension n'est pas la nôtre, tout est calculé depuis le big-bang d'ailleurs.. la preuve !... elle est très simple et la voici : vous n'avez pas besoin de jouir pour procréer la race... nous sommes des machines aux moteurs différents, condamnés à collaborer pour accomplir la course.. et d'ailleurs notre plaisir brut de mâle suscite votre dédain rapide dès lors que nous le considérons comme acquis... vous détestez les habitudes, regardez toujours en avant... vous brûlez tout le temps nous ne sommes que des blocs de pierre destiné à être tournés vers le soleil... Vous êtes faites pour souffrir, nous pour jouir... votre univers est l'amour... le nôtre, le jeu. Nous sommes immatures... vous en êtes toutes persuadées. Je vous adore.

Auteur: MG

Info: 1996

[ femmes-hommes ]

 

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homme-machine

Comment utiliser la théorie des jeux au profit de la collaboration entre l'humain et le robot ?

Et si les robots pouvaient travailler avec nous afin de nous permettre d'effectuer des activités, telles qu'un entraînement sportif ou une rééducation physique ? Afin de nous aider à atteindre nos objectifs, ils auraient besoin de comprendre nos actions et d'adapter leur comportement en conséquence. Même si les robots sont de plus en plus utilisés dans plusieurs domaines, en allant de la fabrication à la chirurgie médicale, ils ne peuvent pas réagir de manière optimale aux utilisateurs individuels.

Partiellement soutenus par le projet CoglMon financé par l'UE des scientifiques ont répondu à ce défi en adaptant la théorie des jeux pour analyser l'interaction physique entre un robot et un humain. Leur recherche a été récemment publiée dans la revue "Nature Machine Intelligence". Un article de l'Imperial College London résume le cadre théorique de cette étude: "Pour appliquer avec succès la théorie des jeux à leur interaction les chercheurs ont dû résoudre le fait que le robot ne puisse pas prédire les intentions de l'humain seulement par le raisonnement."
Apprendre le comportement humain
L'équipe de recherche a examiné de quelle manière "devrait être contrôlé un robot de contact pour apporter une réponse stable et adaptée à un utilisateur au comportement inconnu qui effectue des mouvements au cours d'activités, telles que l'entraînement sportif, la rééducation physique ou le covoiturage." Il est déclaré dans l'article de l'Imperial College London que l'équipe s'est intéressée à "la différence entre ses mouvements attendus et ses mouvements réels pour estimer la stratégie humaine – comment l'humain utilise les erreurs dans une tâche pour générer de nouvelles actions." Et il est ajouté que: "Par exemple, si la stratégie de l'humain ne leur permet pas d'accomplir cette tâche, le robot peut fournir davantage d'efforts pour les aider. Apprendre au robot à prédire la stratégie de l'humain lui fait changer sa propre stratégie en retour."

Les scientifiques ont testé leur cadre dans des simulations et des expérimentations avec des sujets humains. Ils ont démontré "que le robot peut s'adapter quand la stratégie de l'humain change lentement, comme si l'humain récupérait de la force, et quand la stratégie de l'humain change et est incohérente, comme après une blessure", selon le même article.

Le projet CogIMon (Cognitive Interaction in Motion) a été mis en place pour modifier "la façon dont les robots interagissent avec les humains en introduisant des robots plus faciles à utiliser, qui sont plus flexibles et plus dociles, et qui apprennent davantage", comme expliqué sur le site web du projet. "Le projet CoglMon vise un changement par étape dans l'interaction entre le robot et l'humain vers une intégration systémique de capacités d'interaction robustes et fiables pour des équipes d'humains et de robots dociles, en particulier l'humanoïde docile COMAN."

Il est également indiqué que, pour atteindre son objectif, le projet utilise "des démonstrations évoluées, en situation réelle, de prise et de lancer dociles interactifs, faites par un robot, une interaction avec COMANS sous le changement de contact et de composition de l'équipe, et dans un modèle entièrement porté par l'ingénierie de manipulation à multi-bras."

Le robot COmpliant HuMANoid Platform (COMAN) a été mis au point dans le cadre du projet FP7 AMARSi (Adaptive Modular Architecture for Rich Motor Skills) qui s'est déroulé entre 2010 et 2014. Grâce à sa robustesse physique il peut marcher et garder l'équilibre et il est entièrement autonome d'un point de vue énergétique comme expliqué sur le site web du projet AMARSi.

Auteur: Internet

Info: https://www.techno-science.net, Redbran, 04/03/2019

[ dialogue ] [ intelligence artificielle ]

 

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