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psychanalyste

Qui aura la naïveté encore de s’en tenir, quant à Freud, à cette figure de bourgeois rangé de Vienne, qui stupéfia son visiteur André Breton de ne s’auréoler d’aucune hantise de Ménades ? Maintenant que nous n’en avons plus que l’œuvre, n’y reconnaîtrons-nous pas un fleuve de feu, qui ne doit rien à la rivière artificielle de François Mauriac ?

Qui mieux que lui avouant ses rêves, a su filer la corde où glisse l’anneau qui nous unit à l’être, et faire luire entre les mains fermées qui se le passent au jeu du furet de la passion humaine, son bref éclat ?

Qui a grondé comme cet homme de cabinet contre l’accaparement de la jouissance par ceux qui accumulent sur les épaules des autres les charges du besoin ?

Qui a interrogé aussi intrépidement que ce clinicien attaché au terre-à-terre de la souffrance, la vie sur son sens, et non pour dire qu’elle n’en a pas, façon commode de s’en laver les mains, mais qu’elle n’en a qu’un, où le désir est porté par la mort ?

Homme de désir, d’un désir qu’il a suivi contre son gré dans les chemins où il se mire dans le sentir, le dominer et le savoir, mais dont il a su dévoiler, lui seul, comme un initié aux défunts mystères, le signifiant sans pair : ce phallus dont le recevoir et le donner sont pour le névrosé également impossibles, soit qu’il sache que l’Autre ne l’a pas, ou bien qu’il l’a, parce que dans les deux cas son désir est ailleurs : c’est de l’être, et qu’il faut que l’homme, mâle ou femelle, accepte de l’avoir et de ne pas l’avoir, à partir de la découverte qu’il ne l’est pas.

Ici s’inscrit cette Spaltung dernière par où le sujet s’articule au Logos, et sur quoi Freud commençant d’écrire, nous donnait à la pointe ultime d’une œuvre aux dimensions de l’être, la solution de l’analyse "infinie", quand sa mort y mit le mot Rien.

Auteur: Lacan Jacques

Info: La direction de la cure et les principes de son pouvoir

[ portrait ] [ éloge ] [ œuvre ] [ travail ] [ accomplissement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anti-socialisme

Un professeur d'économie dans un lycée annonce fièrement qu'il n'a jamais vu un seul de ses élèves échouer, à l'exception d'une année, où ce fut la classe entière qui a connu l'échec.

Cette classe était entièrement convaincue que le socialisme était une idéologie qui fonctionnait, et que personne n'était ni pauvre ni riche ! Un système égalitaire parfait. Le professeur dit alors : " OK donc, nous allons mener une expérience du socialisme dans cette classe. A chaque contrôle, on fera la moyenne de toutes les notes et  chacun recevra cette note. Ainsi personne ne ratera son contrôle et personne ne caracolera en tête avec de très bonnes notes. "

Après le 1er contrôle, on fit la moyenne de la classe et tout le monde obtint un 13/20.

Les élèves qui avaient travaillé dur n'étaient pas très heureux au contraire de ceux qui n'avaient rien fait et qui, eux, étaient ravis. A l'approche du 2ème contrôle, les élèves qui avaient peu travaillé en firent encore moins tandis que ceux qui s'étaient donné de la peine pour le 1er test décidèrent de lever le pied et de moins travailler. La moyenne de ce contrôle fut de 9/20 ! Personne n'était satisfait ..

Quand arriva le 3ème contrôle, la moyenne tomba à 5/20. Les notes ne remontèrent jamais, alors que fusaient remarques acerbes, accusations et noms d'oiseaux, dans une atmosphère épouvantable, où plus personne ne voulait faire quoi que ce soit si cela devait être au bénéfice de quelqu'un d'autre. A leur grande surprise, tous ratèrent leur examen final. Le professeur leur expliqua alors que le socialisme finit toujours mal car, quand la récompense est importante, l'effort pour l'obtenir est tout aussi important, tandis que, si on confisque les récompenses, plus personne ne cherche ni n'essaie de réussir.

Les choses sont aussi simples que çà.

Voici un petit extrait de discours qui résume parfaitement les choses. " Vous ne pouvez pas apporter la prospérité au pauvre en la retirant au riche. " " Tout ce qu'un individu reçoit sans rien faire pour l'obtenir, un autre individu a dû travailler " pour le produire sans en tirer profit.  " Tout Pouvoir ne peut distribuer aux uns que ce qu'il a préalablement confisqué à d'autres. "

" Quand la moitié d'un peuple croit qu'il ne sert à rien de faire des efforts car l'autre moitié les fera pour elle, et quand cette dernière moitié se dit qu'il ne sert à rien d'en faire car ils bénéficieront à d'autres, cela mes amis, s'appelle le déclin et la fin d'une nation. On n'accroît pas les biens en les divisant."

Auteur: Rogers Adrian Pierce

Info: en 1931

[ théorie du ruissellement ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

sacrifice guerrier

C’est bon d’être entièrement léger, c’est bon d’être libéré de toutes les tâches de la vie. Gais, chantants, le col arraché de la chemise ! Oui, même parmi les âmes, je crois qu’on reconnaîtra à leur air ceux-là qui sont morts à pleine poitrine, en pleine jeunesse !

Une âme de vingt ans, c’est cela qui flambe dans le soleil de Dieu !

C’est une chose si facile que de mourir et on ne vous aura pas demandé autre chose. Mourir en hommes au lieu de vivre bassement en esclaves, en spécialisés.

Auteur: Claudel Paul

Info: Le père humilié, éditions Gallimard, 1956, page 415

[ exaltation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sacrement religieux

Cette jeune fille vous a plu et vous ne voyez rien d’autre.

Mais le mariage n’est point le plaisir, c’est le sacrifice du plaisir, c’est l’étude de deux âmes qui pour toujours désormais et pour une fin hors d’elles-mêmes

Auront à se contenter l’une de l’autre.

Auteur: Claudel Paul

Info: Le père humilié, éditions Gallimard, 1956, page 371

[ principe ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

paroles d'aveugle

Moi je suis comme la Synagogue jadis, telle qu’on la représentait à la porte des Cathédrales,

On a bandé mes yeux et tout ce que je veux prendre est brisé.

(Bas et avec ardeur) Mais vous autres qui voyez, qu’est-ce que vous faites donc de la lumière ?

Vous qui voyez du moins, vous qui savez du moins, vous qui vivez du moins,

Vous qui dites que vous vivez, qu’est-ce que vous faites de la vie ?

Auteur: Claudel Paul

Info: Le père humilié, éditions Gallimard, 1956, page 339

[ voyants ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sentiments

Tout vaut mieux que le faux amour, le désir qu’on prend pour la passion, la passion qu’on prend pour une acceptation et puis

La position qu’on reprend peu à peu de l’un et l’autre, et ce cœur peu à peu qui vous redevient étranger.

Auteur: Claudel Paul

Info: Le père humilié, éditions Gallimard, 1956, page 339

[ atténuation ] [ éloignement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

parents-par-enfant

Cet homme qui parlait tout à l’heure, c’est lui que vous appelez mon père ?

Croyez-vous que je l’aime ? Croyez-vous que j’aime ma mère ? Si, pauvre femme, je l’aime, elle m’aime tellement. Je tiens à elle, je ne puis me passer d’elle.

Mais ils ne me connaissent pas, et je sens tellement que je ne puis leur parler et qu’ils n’ont rien à me dire. Ah, de quel poids ils me sont tous les deux !

Auteur: Claudel Paul

Info: Le père humilié, éditions Gallimard, 1956, page 336

[ étrangers ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

paroles d'aveugle

Tout à l’heure, oui, c’était vraiment de l’or, je le sais, cette impression solennelle, cette température divine, cet air sur ma face, cette caresse sur mon corps nu dont je sens toutes les variations,

Par quoi s’annonce la Nuit,

Désirée de beaucoup, comme moi je désire le jour.

La vigne aussi, eh bien, où sont ses yeux ? et auprès d’elle qui est-ce qui connaît le soleil ? c’est de lui que sont faites ces grappes à mes tempes !

Les autres autour de moi, toutes ces personnes,

Qu’est-ce qu’ils savent des choses ? n’en prenant bien vite que ce qui leur est nécessaire, deux clins d’œil pour se guider au travers de leur petite comédie !

Mais moi, tout me parle, tout me touche jusqu’au fond du cœur.

Auteur: Claudel Paul

Info: Le père humilié, éditions Gallimard, 1956, pages 298-299

[ sensations ] [ voyants ] [ perceptions ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bible judéo-chrétienne

Comme le montrent clairement sa syntaxe, son vocabulaire, l’abondance (comme en hébreu ou en araméen de l’époque, chez les rabbins et pas seulement chez eux) de ses mots d’emprunt, le grec du Nouveau Testament et des Évangiles en particulier est une langue de traducteurs, et (s’il faut de nouveau le préciser) de traducteurs littéraux.

Loin d’être celui de la soi-disant koïné, c’est un grec sémite, un calque absolu, une langue artificielle par nature, celle de scribes ayant sous les yeux un original ou des originaux hébreux, et s’appliquant s’acharnant à les verser au grec aussi fidèlement que possible, hors toute autre prétention que celle-là. Tout, dans les Évangiles, la manière de citer l’Écriture, la place des compléments de noms, l’utilisation de l’infinitif absolu, l’usage des verbes " faire ", " répondre ", " monter ", " descendre " (etc., etc.), usage idiomatique, les jeux de mots (perdus en grec mais vite lumineux dès qu’on rétrovertit), et mille autres indices, tout nous renvoie au socle sémitique.

Avant d’être " tout à tous ", selon la très malheureuse expression de Girard, les Évangiles sont et étaient, primitivement d’abord de la littérature juive.

Auteur: Dubourg Bernard

Info: L'invention de Jésus, tome 1 : L'Hébreu du Nouveau Testament, pp. 109-110

[ interpolations ] [ traductions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

père-fils

N’est-ce pas ? un enfant, c’est comme un autre soi-même que l’on peut regarder de ses deux yeux,

Soi-même et quelque chose d’autre et d’intrus,

La conscience hors de vous qui s’anime et qui agite les bras et les jambes,

Une conséquence vivante sur laquelle tu ne peux plus rien, papa !

Auteur: Claudel Paul

Info: Le pain dur, éditions Gallimard, 1956, page 234

[ étrangeté ] [ excroissance ] [ altérité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson