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perdu

Il y a des moments, toutefois, et celui-ci en est un, ou même en étant dans le juste on se sent à côté. Que dites-vous, par exemple, d'une génération à qui on a enseigné que la pluie est un poison et que le sexe est la mort ? Si faire l'amour peut être fatal et si la fraiche brise printanière d'un après-midi d'été peut transformer un lac bleu cristal en une noire flaque de poison devant vos yeux, il ne reste pas grand-chose à part la TV et d'implacables masturbations. C'est un monde étrange. Quelques personnes deviennent riches et d'autres mangent de la merde et meurent.

Auteur: Thompson Hunter S.

Info: Generation of Swine: Tales of Shame and Degradation in the '80's

[ usa ]

 

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non-discrimination

Nous avons tous connu des moments d'ambiguïté intolérable, des situations sans issue où l'on peut se sentir proche de la folie. À une raison s'oppose une autre raison, à une explication s'oppose une autre explication. "Un fou, disait Chesterton, c'est quelqu'un qui a tout perdu, sauf la raison." Si nous sommes capables d'accepter de ne pas comprendre, si nous ne voulons plus faire entrer le réel dans nos petites catégories, si nous suspendons notre jugement... ce moment d'absurdité et de folie peut être le moment d'un passage vers un sens au-delà de la raison, au-delà de la conscience ordinaire qui, elle, "pense toujours en s'opposant."

Auteur: Leloup Jean-Yves

Info: Dans "La sagesse qui guérit"

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ épochè ] [ détachement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

indépendance

L'ennui ne me fait aucune peur. Il y a morsure plus douloureuse : le chagrin de ne pas partager avec un être aimé la beauté des moments vécus. La solitude : ce que les autres perdent à n'être pas auprès de celui qui l'éprouve. A Paris, avant le départ, on me mettait en garde. L'ennui constituerait mon ennemi mortifère ! J'en crèverais ! J'écoutais poliment. Les gens qui parlaient ainsi avaient le sentiment de constituer à eux seuls une distraction formidable. "Réduit à moi seul, je me nourris, il est vrai, de ma propre substance, mais elle ne s'épuise pas..." écrit Rousseau dans les Rêveries.

Auteur: Tesson Sylvain

Info: Dans les forêts de Sibérie

[ liberté ] [ isolement ]

 

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littérature

Tout en parlant, elle essuyait le sable de mon dos, de ma poitrine, à un moment elle s'est penchée si près que j'ai cru qu'elle avait découvert quelque chose, une ancienne blessure, une cicatrice, mais c'était autre chose qui l'avait frappée. "Elle sourit vraiment, a-t-elle dit, ta peau sourit vraiment, Christian." Stella avait lu qu'à certains moments la peau peut sourire et voilà qu'elle en avait apparemment trouvé la confirmation. Avec curiosité, et plus que de la curiosité, je me suis tourné sur le côté, mais il m'a bien fallu constater que ma peau était comme toujours et ne révélait pas même l'amorce d'un sourire.

Auteur: Lenz Siegfried

Info: Une Minute de Silence

[ femmes-hommes ]

 

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réflexion

Il n'y a pas une conscience génératrice de ses produits, ou simplement immanente à eux, mais elle est chaque fois dans l'immédiat de l'idée, perdue en elle et se perdant avec elle et ne se liant avec d'autres consciences (ce qu'on serait tenté d'appeler d'autres moments de la conscience) que par les liens internes des idées auxquelles celles-ci appartiennent. Le progrès est matériel ou entre essences singulières, son moteur l'exigence de dépassement de chacune d'elles. Ce n'est pas une philosophie de la conscience mais une philosophie du concept qui peut donner une doctrine de la science. La nécessité génératrice n'est pas celle d'une activité, mais d'une dialectique.

Auteur: Cavaillès Jean

Info: Sur la logique et la théorie de la science, éd. Vrin, 1987, p. 78

[ réfléchir ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conservation

Nous prenons des photos parce que nous ne pouvons accepter que tout passe, nous ne pouvons accepter que la répétition d'un moment est impossible. Nous menons un combat continu contre notre propre mort imminente, contre le temps qui transforme les enfants en cette autre espèce, de moindre intérêt : les adultes. Nous prenons des photos parce que nous savons que nous allons oublier. Nous allons oublier la semaine, la journée, l'heure. Nous oublierons les moments les plus heureux. Nous prenons des photos par orgueil, poussés par ce désir de voir le meilleur de nous-mêmes préservé. Nous craignons de mourir sans que les autres sachent que nous avons vécu.

Auteur: Richmond Michelle

Info: L'année brouillard

[ conforter ]

 

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souvenir

Une chose m'humilie : la mémoire est souvent la qualité de la sottise ; elle appartient généralement aux esprits lourds, qu'elle rend plus pesants par le bagage dont elle les surcharge. Et néanmoins, sans la mémoire, que serions-nous ? Nous oublierions nos amitiés, nos amours, nos plaisirs, nos affaires ; le génie ne pourrait rassembler ses idées ; le coeur le plus affectueux perdrait sa tendresse, s'il ne se souvenait plus ; notre existence se réduirait aux moments successifs d'un présent qui s'écoule sans cesse ; il n'y aurait plus de passé. Ô misère de nous ! Notre vie est si vaine qu'elle n'est qu'un reflet de notre mémoire.

Auteur: Chateaubriand François-René de

Info: Mémoires d'outre-tombe, t.1, Flammarion 1982, Première partie, Livre deuxième, chap.3 p.69

[ . ]

 

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moment fort

On dit que le temps ralentit dans des moments de stress très intense. J’ai fait quelques recherches sur le sujet, et en fait, ce qui se passe, c’est que la mémoire devient incroyablement fidèle. En temps normal, l’esprit ne se raccroche qu’aux images et aux événements importants. Nous nous souvenons des grandes choses et oublions les petites. En situation ​de stress, toutefois, notre cerveau stocke tout. Le temps s’écoule à la même vitesse que d’ordinaire, mais avec le recul, le souvenir devient photographique. C’est comme si la trotteuse avait ralenti, comme si nous étions capables de voir le monde qui nous entoure dans des détails aussi fantastiques que précis.

Auteur: Abby Geni

Info: Farallon Islands

[ bullet-time ] [ intensité ] [ émotion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

blues

Si le bonheur est une aptitude, la tristesse l’est aussi. Peut-être à cause de la scolarité, ou peut-être au travers d'autres terreurs, on nous apprend à ignorer la tristesse, à la mettre dans nos cartables et à faire comme si elle n'existait pas. Adultes, nous devons apprendre à entendre la clarté de son appel. C'est l'hivernage. C'est l'acceptation active de la tristesse. Savoir la ressentir comme un besoin. C’est le courage de mépriser les pires aspects de notre expérience et de s’engager à les guérir du mieux que nous pouvons. L’hivernage est un moment d’intuition, nos besoins véritables sont perceptibles comme la lame d'un couteau.


Auteur: May Katherine Katie

Info: L'hivernage : le pouvoir du repos et de la retraite dans les moments difficiles

[ mélancolie ] [ innés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rétrospection

J'ai compris un truc : on peut changer le cours des choses. On peut réparer ses erreurs. Recommencer sa vie s'il le faut.
Et puis il y a l'irrémédiable, ce qu'on perd à tout jamais. Certaines personnes. Des moments gâchés parce qu'on les a vécus à une époque où on se blindait contre les émotions, faute de savoir s'y prendre autrement.
On ne les voit pas venir, parfois on les ignore quand ils arrivent ; mais plus tard, quand on s'installe dans une certaine monotonie, on réalise à quel point ils étaient importants. On comprend enfin qui a compté dans nos vies, qui nous a fait tel qu'on est.

Auteur: Nelson Blake

Info: Addiction

[ analyse ]

 

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