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fortune familiale

L’aîné deviendra à son tour un vater vertueux, et la même histoire recommencera. Dans cinquante ou soixante-dix ans, le petit-fils du premier vater continuera l’œuvre, amassera un gros capital et alors… le transmettra à son fils ; celui-ci au sien, et, après cinq ou six générations, naît enfin le baron de Rothschild, ou Hoppe et Cie, ou le diable sait qui. Quel spectacle grandiose ! Voilà le résultat de deux siècles de patience, d’intelligence, d’honnêteté, de caractère, de fermeté… et la cigogne sur le toit ! Que voulez-vous de plus ? Ces gens vertueux sont dans leur droit quand ils disent : ces scélérats ! en parlant de tous ceux qui n’amassent pas, à leur exemple. Eh bien ! j’aime mieux faire la fête à la russe ; je ne veux pas être Hoppe et Cie dans cinq générations ; j’ai besoin d’argent tout de suite ; je me préfère à mon capital…

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Le joueur

[ transmission ] [ famille ] [ patrimoine ] [ continuité ] [ dénigrement ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

popularisation

Ce que les rebelles contreculturels appellent la "récupération" est en fait la croissance de leurs mouvements, c’est-à-dire leur passage d’un marché de niche, obscur et souterrain – underground – à un marché mainstream, clairement identifié dans l’imaginaire collectif. Ce que l’on appelle "récupération" est en fait le mouvement normal du développement économique, tant du point de vue de l’échange que du signe. C’est la courbe banale de la croissance d’un marché. Le véritable problème est que, en se développant, en se répandant dans l’espace public, une culture rebelle se retrouve adoptée par une masse croissante d’individus et perd de fait ses vertus différenciatrices. Les profits symboliques à consommer les objets-signes du mouvement décroissent à mesure que ceux-ci se "vulgarisent". Les critiques de la "récupération" rappellent ainsi les collectionneurs bourgeois [...] qui s’énervaient de voir la petite bourgeoisie inculte adopter leurs pratiques et se retrouvaient dans l’obligation de se resingulariser par d’autres moyens.

Auteur: Galluzzo Anthony

Info: Dans "La fabrique du consommateur", éd. La découverte, Paris, 2020

[ dénigrement ] [ logique marchande ] [ banalisation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

progrès

- Je tiens la civilisation pour le grand fossoyeur de l'humanité, déclara-t-il avec emphase. Le civilisé vit certes plus longtemps qu'auparavant, mais dans quel état ! Coupé de la nature et de ses instincts, il a perdu son énergie vitale et végète dans les villes pestilentielles et bruyantes, névrosé, faible, débile, aveuglé de lumière électrique, décérébré d'informatique, abruti de viande, de vin, de chimie, de travail absurde et de loisirs infantilisants, bercé par le rythme infernal de l'accumulation sans fin, baignant dans une orgie de science dont il se délecte sans même savoir pourquoi, et tout cela pour le plus grand profit des exploiteurs et des vandales gouvernementaux ! L'Etat est une prison, camarades ! La société, un asile de fous où la police monte la garde au profit des capitalistes ! La civilisation est consubstantielle à la terreur !
Il reprit son petit panier et se remit à tresser ses lianes de chèvrefeuille.

Auteur: Maulin Olivier

Info: Le bocage à la nage, p. 76

[ dénigrement ]

 

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anti-psychanalyse

Lowenstein, vous tenez là la raison pour laquelle je hais le siècle où je suis né. Pourquoi a-t-il fallu que je voie le jour au siècle de Sigmund Freud ? Je méprise son jargon, ses disciples fanatiques, ses obscures incantations au psychisme, ses improuvables et rêveuses théories, ses catégorisations à n'en plus finir de tout ce qui est humain.
Je tiens donc à faire une déclaration solennelle, fruit d'une mûre réflexion et d'une longue délibération. J'emmerde Sigmund Freud. J'emmerde sa mère, son père, ses enfants et ses grands-parents. J'emmerde son chien, son chat, son perroquet et tous les animaux du zoo de Vienne. J'emmerde ses livres, ses idées, ses théories, ses rêves éveillés, ses fantasmes cochons et la chaise où il s'asseyait. J'emmerde ce siècle, année par année, jour par jour, heure par heure, et j'englobe tout dans ce misérable avortement de cent années de temps que je balance dans l'odorante chaise percée de Sigmund Freud.

Auteur: Conroy Pat

Info: Le Prince des Marées

[ dénigrement ]

 

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discours d'intronisation

"Mon avis à moi, est qu’il ne faut rien apprendre, rien, de ce que l’Université vous recommande. (Rumeurs au centre.) Je pense être plus utile à votre avenir en vous conseillant de jouer aux dominos, aux dames, à l’écarté – les plus jeunes seront autorisés à planter du papier dans le derrière des mouches. (Mouvements en sens divers.)

Par exemple, messieurs, du silence ! Il n’est pas nécessaire de réfléchir pour apprendre du Démosthène et du Virgile, mais quand il faut faire le quatre-vingt-dix ou le cinq cents, ou échec au roi, ou empaler des mouches sans les faire souffrir, le calme est indispensable à la pensée, et le recueillement est bien dû à l’insecte innocent que va, messieurs, sonder votre curiosité, si j’ose m’exprimer ainsi. (Sensation prolongée.)

Je voudrais enfin que le temps que nous allons passer ensemble ne fût pas du temps perdu."

Tableau !

Le soir même, j’ai reçu mon congé. 

Auteur: Vallès jules

Info: Dans "L'Insurgé", Librairie générale française, 1986, pages 27-28

[ professeur-élèves ] [ dénigrement ] [ éducation scolaire ] [ séditieux limogé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

perdition

Ainsi, par la bénédiction du hasard, aucun enseignement ne manquait à Lucien sur la pente du précipice où il devait tomber. D'Arthez avait mis le poète dans la noble voie du travail en réveillant le sentiment sous lequel disparaissent les obstacles. Lousteau lui-même avait essayé de l'éloigner par une pensée égoïste, en lui dépeignant le journalisme et la littérature sous leur vrai jour. Lucien n'avait pas voulu croire à tant de corruptions cachées ; mais il entendait enfin des journalistes criant de leur mal, il les voyait à l'œuvre, éventrant leur nourrice pour prédire l'avenir. Il avait pendant cette soirée vu les choses comme elles sont. Au lieu d'être saisi d'horreur à l'aspect du cœur même de cette corruption parisienne si bien qualifiée par Blucher, il jouissait avec ivresse de cette société spirituelle. Ces hommes extraordinaires sous l'armure damasquinée de leurs vices et le casque brillant de leur froide analyse, il les trouvait supérieurs aux hommes graves et sérieux du Cénacle.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Illusions perdues

[ carrefour ] [ dilemme ] [ croisée des chemins ] [ déniaisement ]

 

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Ajouté à la BD par SFuchs

judaïsme

La circoncision complète, originellement exigée par dieu comme prix du sang pour le futur massacre des habitants de Canaan, apparaît aujourd'hui clairement pour ce qu'elle est : la mutilation d'un bébé innocent dans le but de détruire sa vie sexuelle future. Le lien entre la barbarie religieuse et la répression sexuelle ne saurait être plus évident que lorsqu'il est "marqué dans la chair". Qui pourra compter le nombre de vies ainsi rendues misérables, surtout depuis que des médecins chrétiens se sont mis à adopter l'antique folklore juif dans leurs hôpitaux ? Et qui peut supporter de lire les manuels et les histoires de la médecine qui recensent froidement le nombre de petits garçons morts d'une infection après leur huitième jour, ou qui ont subi des dysfonctionnements et déformations intolérables ? [...] S'il ne s'agissait pas de religion et de son arrogance, aucune société saine d'esprit ne tolérerait cette amputation primitive, ni n'autoriserait une opération chirurgicale sur les parties génitales sans le consentement total et informé de la personne concernée.

Auteur: Hitchens Christopher

Info: Dieu n'est pas grand : Comment la religion empoisonne tout.Belfond, 2009, p. 246

[ dénigrement ] [ ancien testament ]

 

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hommes-par-femme

Nous sommes misandres dans notre coin. Quand nous détestons les hommes, au mieux nous continuons de les tolérer avec froideur, parce qu'ils sont partout et qu'il faut bien faire avec (incroyable mais vrai : on peut détester quelqu'un sans avoir une envie irrépressible de le tuer). Au pire, nous cessons de les inviter dans nos vies - ou alors avec une sélection drastique au préalable. Notre misandrie fait peur aux hommes, parce qu'elle est le signe qu'ils vont devoir commencer à mériter notre attention. Qu'être en relation avec les hommes n'a rien d'un dû, d'un devoir de notre part, mais que, comme toute relation équitable, elle nécessite que toutes les parties engagées fassent un effort pour traiter l'autre avec respect.

Tant qu'il y aura des hommes misogynes, des hommes qui s'en lavent les mains et une société qui les accepte et les encourage, il y aura des femmes qui lassées, refuseront de faire encore les frais de relations épuisantes et même parfois dangereuses.


Auteur: Harmange Pauline

Info: Moi les hommes, je les déteste

[ honnis ] [ dénigrés ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

toubibs

Les médecins, debouts, du haut de leur superbe, paradent tous les jours dans tous les mourroirs à pauvres de l'assistance publique, poursuivis par le zèle gluant d'un troupeau de sous médecins serviles qui leur collent au stétoscope comme un troupeau de mouches à merde sur une bouse diplômée !

Et les médecins, debouts, paradent au pied des lits des pauvres qui sont couchés, et qui vont mourrir. Et le médecin leur jette à la gueule, sans les voir, des mots en graco-latin, que les pauvres, couchés ne comprennent jamais. Et les pauvres, couchés, n'osent pas demander, pour ne pas déranger le médecin debout, qui pue la science, et qui cache sa propre peur de la mort en distribuant, sans sourciller ses sentences définitives et ses antibiotiques approximatifs, comme un pape au balcon dipersant la parole et le sirop de dieu sur le monde à ses pieds.

Alors, fais gaffe toubib, j'ai piégé me métastases, le premier qui touche à mon cancer, j'y saute à la gueule !

Auteur: Desproges Pierre

Info: Réquisitoire, prononcé dans le Tribunal des flagrants délires. Rapporté par Mona Chollet dans Sorcières

[ dénigrés ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

métaphysique

1. Physiquement, l'âme des morts est soumise à l'esclavage de certains êtres vivants que l'on appelle des médiums. Ces médiums ne forment pas, pour le moment du moins, une espèce en voie d'extension, mais ils semblent presque exclusivement américains. Sur l'ordre de ces médiums, les âmes défuntes exécutent des prouesses mécaniques qui sont caractérisées par une absolue inutilité. Elles frappent sur les tables, les soulèvent même, soulèvent également les chaises, déplacent les lits, jouent de l'harmonica et font bien d'autres choses du même genre.
2. Intellectuellement, les âmes des morts sont d'un niveau que l'on pourrait qualifier, pour autant qu'on puisse en juger d'après les écrits laissés sur les ardoises des médiums, de tout à fait lamentable. Ces oeuvres sont à ranger dans la catégorie de l'imbécillité et sont tout à fait vides de sens.
3. Leur condition morale est apparemment plus favorisée. Selon les témoignages que nous avons recueillis, leur caractère se réduit à une grande innocence. Confrontés à des demandes aussi brutales que, par exemple, la destruction d'un lit à baldaquin, les esprits s'abstiennent poliment.

Auteur: Wundt Wilhelm

Info: Une soi-disant science : le spiritisme

[ ironie ] [ dénigrement ]

 

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