Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 320
Temps de recherche: 0.0589s

ère numérique

"Ubérisation". Ce néologisme à la mode cache un bouleversement économique. Grâce à la démocratisation du haut débit, des smartphones et de la géolocalisation, des entrepreneurs lancent partout de nouvelles plateformes en ligne, le plus souvent des applications, qui mettent en relation des travailleurs freelance et leurs clients sans passer par les intermédiaires classiques. Transport, logistique, tourisme, services à la personne, restauration, banque. Cette nouvelle forme d’activité est en train de gagner du terrain de façon fulgurante dans presque tous les secteurs. Selon les experts du cabinet Deloitte (2015), qui la qualifient d’"économie à la demande", elle devrait peser 100 milliards de dollars d’ici trois ans. En revanche, l’uberisation est une bien mauvaise nouvelle. Cette nouvelle organisation du travail va conduire les salariés à adopter une posture de réflexivité permanente pour anticiper les évolutions du marché et gérer leurs compétences comme un patrimoine. Ce sont eux qui sont désormais sollicités et qui évalueront eux-mêmes l’évolution de leurs parcours, le calcul des risques et le coût de la correction. Il s’agira autant de se protéger de la perte d’emploi que de repérer les emplois satisfaisants. Les salariés seront ainsi ponctuellement confrontés à un marché d’emploi fluctuant dans lequel la flexibilité régit l’avenir des entreprises. Etre salarié devient une expérience individuelle selon Dubet (2011). En effet, le modèle intégré qui permettait à chaque acteur de trouver sa culture d’appartenance, les gammes de comportements adaptés et prescrits n’est plus. Son constat est que la structure sociale se fractionne en une multitude de composantes disjointes. Cette analyse nous amène à penser que chaque individu a pour travail de construire le sens de son appartenance, de son intégration et de sa subjectivité. La polyvalence, l’initiative et la responsabilité, jadis spécifiques au groupe des cadres, sont désormais attendues de tous.

Auteur: Pierron Claudine

Info: https://www.forbes.fr/management/l-avenir-du-travail-modifie-en-profondeur-par-le-numerique/#

[ précarité ] [ identité ] [ évolution ] [ technologie ] [ métiers précaires ] [ modularité ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

castrateurs

(...) Ceux qui font autorité dans un domaine ou dans un autre soulèvent deux problèmes.

D'abord, leurs résultats sont souvent décevants.

Ils sont environ un million d'économistes diplômés sur cette planète, et aucun n'a été capable de prévoir l'arrivée de la crise financière (...)

Aucun groupe d'experts n'a jamais essuyé d'échec aussi spectaculaire.

Le bilan du corps médical n'est guère meilleur : jusqu'en 1900, il était préférable de s'abstenir d'aller chez le médecin lorsqu'on était malade si l'on ne voulait pas voir son état s'aggraver (absence d'hygiène, saignées et autres pratiques nuisibles).

Mais ce premier problème n'est pas le plus grave. Que les spécialistes se trompent souvent ... après tout, l'erreur est humaine.

Non, le pire, c'est que nous n'osons presque plus penser par nous-mêmes en présence d'une figure d'autorité. (...)

Les experts veulent être reconnus. C'est pourquoi ils ont absolument besoin de signes distinctifs pour montrer qui ils sont. Les médecins et les chercheurs ont leur blouse blanche, les directeurs de banque leur costume-cravate.

La cravate n'est rien d'autre qu'un signe extérieur d'autorité. Les rois portent des couronnes. Les militaires des insignes. Et les plus hauts représentants de l'Eglise catholique ne sont pas en reste.

Aujourd'hui, il faudrait y ajouter le fait d'être invité à des talk-shows et de publier des best-sellers.

Chaque époque a ses icônes, ses symboles de prestige et d'autorité.

Les prêtres, les souverains, les guerriers, les papes, les philosophes et les poètes ont connu leur heure de gloire, puis ont laissé la place aux stars du rock, aux animateurs de télévision, aux fondateurs d'entreprise de la nouvelle économie basée sur Internet, aux gérants de fonds spéculatifs et aux présidents de banques centrales.

Auteur: Dobelli Rolf

Info: Arrêtez de vous tromper : 52 erreurs de jugement qu'il vaut mieux laisser aux autres...  Le biais d'autorité

[ modèles ] [ soumission ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

consumérisme

Malgré le froid, la veille de Noël obligeait les gens à sortir de chez eux et vers une heure, pendant qu'il [le commissaire Morvan] marchait lentement en direction du restaurant (...) - il s'aperçut que le Burger King de la place était bondé. Des familles entières, encombrées d'enfants et de paquets, faisaient la queue aux caisses ou bien, installées à des tables aux bancs inamovibles, vissés au sol, mangeaient des menus identiques dans des assiettes et des gobelets de carton, profitant d'un court répit dans leur pénible course entre la reproduction et la consommation. Rigoureusement programmés de longue date par quatre ou cinq institutions fossilisées qui se complètent l'une l'autre - Banque, Ecole, Religion, Justice, Télévision - comme l'est un robot par le perfectionnisme obsessionnel de son constructeur, le plus insignifiant de leurs actes et la plus secrète de leurs pensées, à travers lesquels tous sont convaincus d'exprimer un individualisme farouche, se retrouvent, identiques et prévisibles, en chacun des inconnus qu'ils croisent dans la rue et qui, comme eux, se sont endettés en une semaine pour toute l'année qui va commencer en achetant, dans les mêmes grands magasins ou les mêmes chaînes de boutiques, les mêmes cadeaux qu'ils installeront au pied des mêmes arbres décorés de petites lumières, de neige artificielle et de guirlandes dorées, pour aller s'asseoir à des tables identiques et manger les mêmes aliments supposés exceptionnels qu'on pourra retrouver au même moment sur toutes les tables de l'Occident, desquelles ils se lèveront, passé minuit, se croyant réconciliés avec le monde opaque qui les a modelés, et emportant avec eux jusqu'à la mort - la même pour tous -, octroyées par le monde extérieur, les mêmes expériences qu'ils croient uniques et incommunicables, après avoir vécu les mêmes émotions et emmagasiné dans leur mémoire les mêmes souvenirs.

Auteur: Saer Juan José

Info: L'enquête

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

transition capitaliste

- […] Il prit la terre pour construire une ville et il nous fit mourir de faim. La ville ne pouvait pas vivre. Il n’y avait plus de quoi manger pour les pies et les corbeaux, rien que des maisons et des humains. Il nous procura ceci et cela : beaucoup de maisons, une banque, une fabrique, des arbres de Noël et toutes ces histoires-là. Ayant appris dernièrement qu’il cultivait du tabac – est-ce un aliment, ça ? lui demandai-je. Non, me répondit-il, mais c’est l’évolution, c’est de l’argent pour acheter de la nourriture ! De l’argent ? Oui, c’était de l’argent et des bénéfices et du progrès, etc. Non, c’est la perdition, voilà ce que c’est, nous ne mangeons plus que des choses recherchées qu’on achète dans les boutiques et nous n’ouvrons la bouche que pour en avoir toujours davantage, c’est du vent que nous avalons, cela ne rassasie pas. Je vois, Hosea, que tu vas dire quelque chose. Tu veux parler du café.
- Oui, dit Hosea, on aurait pu en offrir une tasse à Joakim, mais je n’en ai pas, je n’ai pas de quoi en acheter.
Ezra : - Et tu crois que Joakim y tient ! Donne-lui donc une tasse de lait. Voilà ce qu’avant nous on mettait devant les invités. Et puis toutes ces grandes exigences ridicules, auxquelles August voulait nous habituer, tous ces besoins de friandises coûteuses ! Les gens en sont arrivés à être mécontents, à se figurer qu’ils souffrent la misère s’ils ne mangent pas chaque jour de la viande et des plats du dimanche. Exigences et mécontentement de plus en plus grands chez tous. Le dernier homme content à Polden-sur-Mer a été Martinus Halskar. Il n’était pas trop gâté, mais il avait de la reconnaissance envers Dieu, et il a dépassé quatre-vingt ans.

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "August le marin", trad. Marguerite Gay et Gerd de Mautort, Le livre de poche, 1999, page 1485

[ mode de vie traditionnel ] [ dépossession ] [ moyens de production ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

société

LA LOYAUTÉ, JE SAIS, C'ÉTAIT IL Y A LONGTEMPS, MAIS VOUS EN SOUVENEZ-VOUS ?
L'article de Der Spiegel révélant l'espionnage à grande échelle par les États-Unis des organes de décision des puissances européennes, leurs alliés les plus proches et les plus fidèles, rappelle étrangement l'attitude qui avait été celle de la banque d'investissement Goldman Sachs en 2008, tirant parti de la confiance que lui accordaient ses meilleurs clients pour leur vendre les produits financiers les plus avariés dont elle cherchait à se débarrasser.
La parole donnée, et la parole respectée, l'identification d'une personne - ou en l'occurrence, d'une nation - à ses engagements, la loyauté vis-à-vis de ses amis, et dans la mesure du possible vis-à-vis de chacun, sont indispensables à la vie en société : sans elles, c'est bien simple : le tissu social s'effrite, puis s'effondre sans espoir de retour.
Il est bien tard sans doute, mais il existe encore une chance ténue de restaurer la confiance trahie : interrompre immédiatement les pratiques condamnables, punir les responsables, et présenter des excuses sincères.
Lorsque Bradley Manning révéla le contenu des câbles du Département d'État expliquant aux diplomates américains que l'espionnage de la nation hôte faisait désormais partie de leurs attributions et de leurs devoirs, la traduction du soldat devant une cour martiale était loin de constituer la réponse appropriée. S'époumoner avec une véhémence allant toujours crescendo contre la traîtrise supposée du lanceur d'alerte Edward Snowden, constituerait une fois de plus une réponse parfaitement inappropriée et ferait, cette fois, désespérer de la capacité-même de cette nation à s'amender. Les pays européens trahis dans leur confiance devraient en tirer toutes les conséquences. Les justifications avancées seraient bien entendu qu'il existe des ennemis pires encore que de tels amis, mais la capacité-même à vivre en société, dont la parole donnée et la loyauté sont les piliers, constitue le dernier bastion : celui qui ne peut à aucun prix tomber.

Auteur: Jorion Paul

Info: 29 Juin 2013

[ guerre ] [ égoïsme ]

 

Commentaires: 0

mythe théogonique

Le jour où naquit Aphrodite, les dieux étaient au festin. Avec eux tous il y avait le fils de Métis, Poros. Après le dîner, Pénia était venue mendier, ce qui est naturel un jour de bombance, et elle se tenait près de la porte. Poros qui s’était enivré de nectar (car le vin n’existait pas encore) entra dans le jardin de Zeus, et tout alourdi s’endormit. Pénia, dans sa pénurie, eut l’idée d’avoir un enfant de Poros : elle se coucha près de lui, et fut enceinte de l’Amour. Voilà pourquoi l’Amour est devenu le compagnon d’Aphrodite et son serviteur ; engendré lors des fêtes de la naissance de celle-ci, il est naturellement amoureux du beau – et Aphrodite est belle.

Etant donc fils de Poros et de Pénia, l’Amour se trouve dans la condition que voici : d’abord, il est toujours pauvre, et loin d’être délicat et beau comme le croient la plupart, il est rude au contraire, il est dur, il va pieds nus, il est sans gîte, il couche toujours par terre, sur la dure, il dort à la belle étoile près des portes et des chemins, car il tient de sa mère, et le besoin l’accompagne toujours. D’autre part, à l’exemple de son père, il est à l’affût de ce qui est beau et de ce qui est bon, il est viril, résolu, ardent, c’est un chasseur de savoir et sait trouver les passages qui y mènent, il emploie à philosopher tout le temps de sa vie, il est merveilleux sorcier, et magicien, et sophiste. Ajoutons qu’il n’est, par nature, ni immortel ni mortel. Dans la même journée, tantôt il fleurit et il vit, tantôt il meurt ; puis il revit quand passent en lui les ressources qu’il doit à la nature de son père, mais ce qui passe en lui sans cesse lui échappe ; aussi l’Amour n’est-il jamais ni dans l’indigence ni dans l’opulence.

Auteur: Platon

Info: Discours attribué à Diotime dans "Le Banquet" de Platon, trad. Paul Vicaire, Les Belles-Lettres, Paris, 1989, 203 c - e

[ conception ] [ origines ] [ caractéristiques ] [ défini ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

limitations

Ce qui est rigolo c'est de penser à notre petitesse. Déjà Lacan, Alain Aspect et d'autres ont montré diverses frontières cognitives  de l'individu humain actuel.

Il y a ensuite toutes les complexités parallèles, à l'infini...  que nous sommes incapables de nous représenter, et encore moins de modéliser ensemble. Pensez à deux phénomènes simultanés comme un couple qui fait l'amour alors que dans une ville à 50 km se déroule un braquage de banque et tentez de les relier, en temps réel et en parallèle. *     

Et puis il y a l'observateur, un organisme comme moi, invraisemblable complexité organique,  issu de de 13 milliards d'années d'évolution. Un moi qui se retrouve membre d'une civilisation humaine qui à développé un savoir grégaire collectif sous forme de mémoire codée externe (écrits, maths, images, etc)... savoirs qui au vu du premier paragraphe restent très superficiels.

Il est très difficile, à partir de là, de rester bien stoïque et placide lorsqu'on se retrouve face à des gens qui n'hésitent pas à porter des appréciations, des jugements (comme ici par ailleurs) sur le pourquoi de la vie, Dieu... et autres calembredaines insaisissables.  

Face à ces non repères accumulés, on en vient à constater qu'il faut d'abord s'intéresser à nos langages. Outils des Sachants, instruments en général top-down, c'est à dire destinés à la conquête ou au maintien de pouvoirs. Religieux, politiques, économiques... moraux...  Démonstrations scientifico-linguistique maintenant formulées par la mal nommée Intelligence Artificielle qui parait être, à cet égard, plus un outil cyber maléfique qu'un instrument de libération.

Il semble plutôt que nous nous soyons éloignés de la source, avons développé un solipsisme anthropique, que nous sommes confinés entre nous...  Et que, par rapport à ce que nous à montré la nature, tous les pouvoirs trops centralisés sont néfastes... L'humilité de l'humain face à sa mère nature... et à tout le reste, semble faire défaut.

On en revient à cette idée anarchiste de base. "L'ordre sans le pouvoir". Comment l'appliquer ?

Auteur: Mg

Info: 20 mai 2025. *Et là on se surprend à imaginer une intelligence divine, ou hyper avancée, perspectiviste et simultanéiste

[ politique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

religieux-civil

Pendant que les uns, demeurés fidèles aux croyances de leur jeunesse, persistaient, en dépit de la banqueroute de leurs espérances, à maintenir la compatibilité de la foi et des libertés publiques, les autres érigeaient hardiment leur incompatibilité en dogme, faisant du libéralisme une révolte contre l’Eglise et l’enseignement du Christ. L’orthodoxie des Montalembert, des Lacordaire, des Dupanloup même, était habilement et sournoisement mise en suspicion, si bien que, dans le clergé, beaucoup se demandent encore si c’étaient là de vrais catholiques. Les contempteurs de la société moderne, qui se plaisaient à confondre l’ordre spirituel et l’ordre temporel, prêtaient à leurs adversaires la même confusion, s’imaginant ou feignant de croire que le libéralisme des catholiques libéraux débordait sur le domaine religieux. C’était là une erreur ou un artifice de polémique. Ce que ses adversaires s’obstinaient à dénommer "le catholicisme libéral", comme si c’eût été un catholicisme de nouvelle sorte, est toujours, nous l’avons déjà remarqué, resté purement politique, étranger à la sphère religieuse ou théologique, à la discipline aussi bien qu’au dogme. Les plus hardis de ses adeptes ont pris eux-mêmes soin de le constater : s’ils invoquaient la liberté, ce n’était pas à la façon de Luther, contre le pouvoir spirituel ; c’était la liberté dans le sens politique, vis-à-vis du pouvoir civil et de la force brutale. C’était, comme disait Lacordaire, "la liberté, qui n’est que le respect des convictions d’autrui, qui ne touche en rien au dogme, à la morale, au culte, à l’autorité du christianisme, qui lui retire seulement le secours du bras séculier, se confiant à la force intime et divine de la foi, qui ne saurait faillir faute d’un glaive matériel levé contre l’erreur" [Discours sur la loi de l'histoire, 1854]. Il est vrai que cela même en était trop pour les panégyristes convaincus des plus sombres pages de l’histoire du moyen âge. Il n’en reste pas moins certain que, dans cette école "catholique libérale", il n’y eut jamais, sous ce rapport, rien de comparable à ce qu’on a plus récemment appelé le protestantisme libéral.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages 180-181

[ opposition interne ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

.

Le monde est comme un manège dans un parc d'attractions, et quand vous choisissez d'y monter, vous pensez que c'est réel parce que telle est la puissance de notre esprit. Le carrousel monte et descend, tourne et tourne, il procure des sensations fortes, il est très coloré, très bruyant, et c'est amusant pendant un certain temps. Beaucoup de gens y ont passé beaucoup de temps, et puis, ils commencent à se demander, "Hé, c'est réel tout ça, ou est-ce juste un manège ?". Et d'autres personnes se souviennent, et elles reviennent vers nous en disant, "Hey, ne vous inquiétez pas ; n'ayez pas peur, jamais, ce n'est qu'un tour de manège". Et puis... on tue ces gens. "Faites-le taire ! J'ai beaucoup investi dans ce manège, faites-le taire ! Regarde mon inquiétude et les rides que ça me fait, regarde mon gros compte en banque, et ma famille. C'est donc bien réel tout ça."

Ce n'est qu'un tour en carrousel. Mais on tue toujours les gentils qui essaient de nous dire ça, vous avez remarqué ? Et on laisse les démons se déchaîner... Mais peu importe, vu que c'est juste un tour. Et on peut en changer quand on veut. C'est seulement un choix.

Pas d'effort, pas de travail, pas d'emploi, pas d'économies d'argent.

Juste un simple choix, en ce moment même, entre la peur et l'amour. Les yeux de la peur veulent que vous mettiez de plus gros verrous sur vos portes, que vous achetiez des armes, que vous vous enfermiez. Les yeux de l'amour, au contraire, nous voient tous comme un seul être. Voici ce que nous pouvons faire pour changer le monde, dès maintenant, en un meilleur moment. Prenez tout l'argent que nous dépensons en armes et en défense chaque année et dépensez-le plutôt pour nourrir, habiller et éduquer les pauvres du monde ; ça financerait le tout  de nombreuses fois, sans exclure aucun être humain, et nous pourrions explorer l'espace, ensemble, à la fois intérieur et extérieur, pour toujours, en paix. 

Auteur: Hicks Bill

Info: Hick terminait souvent ses spectacles avec ce genre de discours

[ utopie ] [ espérance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

orientation professionnelle

Question : Je m'intéresse à tant de choses, et j'ai une peur terrible parce que ma mère ne cesse de me dire que je vais juste passer le reste de ma vie à explorer sans jamais rien faire. Mais je trouve vraiment difficile de fixer mes orientations et de dire : "Bon, est-ce que je veux faire ceci, ou est-ce que je dois essayer d'exploiter cela, ou est-ce que je dois m'échapper et faire complètement une chose ?".

Réponse : Un mot que je bannirais du dictionnaire est "évasion". Il suffit de l'enlever et tout ira bien. Parce que ce mot est inadéquat concernant quelqu'un qui désire s'éloigner d'un certain endroit pour grandir. Un évadé. Vous savez, en oubliant ce mot, ce sera plus facile. De plus, dans la fleur de l'âge, en début de notre vie ; il faut tout expérimenter, tout essayer..... On nous enseigne toutes sortes de dichotomies, et je n'ai appris que bien plus tard qu'elles pouvaient fonctionner en harmonie. Nous avons créé de fausses oppositions ; de fausses ambivalences, parfois très douloureuses - avec cette impression de devoir choisir. Mais je pense qu'à un moment donné, nous réalisons, parfois inconsciemment, que nous sommes vraiment adaptés à ce que nous entreprenons et si c'est ce que nous voulons faire.

On a le droit d'expérimenter sa vie. On fera des erreurs. Et elles ont raison aussi. Non, je pense que le modèle est trop rigide. Etre censé connaitre sa vocation au sortir d'une formation.... Votre orientation est fixée, et voilà que peut-être que dix ans plus tard vous découvrez que vous n'êtes plus professeur ou peintre. Cela peut arriver. C'est déjà arrivé.  Gauguin a décidé à un moment donné qu'il n'était plus banquier, qu'il était peintre. Il s'est donc éloigné de la banque. Je pense que nous avons le droit de changer de cap. Mais c'est la société qui continue à exiger que nous nous intégrions et que nous ne dérangions le mons possible les choses. Elle voudrait que l'on s'intègre tout de suite pour que les choses fonctionnent.

Auteur: Nin Anaïs

Info:

[ ouverture ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel