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dépassement

La souffrance est inutile. Mais l’on doit souffrir avant de pouvoir comprendre qu’il en est ainsi. C’est alors seulement, de surcroît, que la vraie signification de la souffrance humaine devient claire. Au dernier moment désespéré - lorsqu’on ne peut plus souffrir! -- quelque chose advient qui tient du miracle. La grande plaie ouverte qui drainait le sang de la vie se referme, l’organisme fleurit comme une rose. […] L’arbre de la vie est maintenu vivant non par les larmes mais par la certitude que la liberté est réelle et éternelle.

Auteur: Miller Henry

Info: La Crucifixion en rose, tome 2 : Plexus

[ douleur ]

 

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face à face

L'homme vit tant qu'il ne se fond pas soit dans l'absolu, soit dans le néant. Il choisit lui-même librement sa vie future : il fait un choix entre Dieu et le néant. Ou bien il s'anéantit lui-même, ou bien il se crée lui-même en vue de la vie éternelle. Une avance dans les deux directions ne lui est pas possible : à la fois vers la vie éternelle (sagesse et sainteté parfaites, état correspondant totalement à l'idée du vrai et du bien) et vers l'anéantissement éternel. En revanche il avance forcément vers l'une des deux directions ; il n'y en a pas de troisième.

Auteur: Weininger Otto

Info: des fins ultimes (1907, 240 p.) page 98

[ religion ] [ affrontement ]

 
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beaux-arts

Nous regardons pétrifiés, immobiles eux aussi ou évoluant lentement sur le fond d'un firmament nocturne, les hiéroglyphes de l'invisible. Nous les regardons : des forces qui sommeillaient en nous et attendaient depuis des millénaires, depuis le commencement, obstinément, patiemment, les forces qui éclatent dans la violence et le rutilement des couleurs, qui déroulent les espaces et engendrent les formes des mondes, les forces du cosmos se sont levées en nous, elles nous entraînent hors du temps dans la ronde de leur jubilation et ne nous lâchent pas, elles n'arrêtent pas - parce que même elles ne pensaient pas qu'il fût possible d'atteindre "un tel bonheur". L'art est la résurrection de la vie éternelle.

Auteur: Henry Michel

Info: voir l'invisible. Sur Kandinsky

[ philosophie ] [ mystère ]

 

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spécificité raciale

Ce par quoi en réalité le juif se rapproche le plus de la femme est son extrême adaptabilité. Les talents de journalistes des juifs, la "mobilité" de leur pensée, l’absence en eux de tout mouvement de réflexion authentique et original, tout cela autorise à dire du juif ce qu’on a dit plus haut de la femme, qu’il n’est rien et par là même peut tout devenir. Le juif est un individu mais il n’est pas une individualité ; il ne connait par vocation que les formes inférieures de la vie, et ne ressent pas le besoin d’une survie personnelle ; il lui manque l’être vrai, immuable et métaphysique, il n’a pas part à la vie supérieure et éternelle.

Auteur: Weininger Otto

Info: sexe et caractère (1903, 294 p.) p.260

[ protéiforme ] [ judaïsme ] [ néant ] [ vide spirituel ] [ âme damnée ] [ juiveté ]

 
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lire

Le lecteur Modèle n'a pas à se représenter tous les lieux et les individus mentionnés par le roman. Il suffit qu'il fasse semblant de croire les connaître. Au Lecteur Modèle, on ne demande pas seulement de faire preuve d'une flexibilité et d'une superficialité énorme, on requiert aussi de lui une immense bonne volonté.

Si le Lecteur Modèle se comporte ainsi, il jouira de l'histoire. Sinon, il sera condamné à une recherche encyclopédique éternelle. Il se peut qu'il y ait certains lecteurs pour se demander combien d'habitants comptait Saint-Ouen-les-Toits, ou comment s'appelait le grand-père de Charles Bovary. Mais de tels lecteurs méticuleux ne seraient pas le Lecteur Modèle. Ils sont à la recherche de monde maximaux, alors que le genre narratif ne survit qu'en jouant sur de petits mondes.  

Auteur: Eco Umberto

Info: Les limites de l'interprétation, p 232

[ abandon ] [ plaisir ] [ crédulité nécessaire ] [ délassement ] [ lecture ] [ acceptation ]

 

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ego

Toutes les jeunesses sont éternelles. Après cela nous changeons, nous vieillissons. Nous faisons des choix, plus ou moins, la vie choisit aussi pas mal de choses à notre place, et peut-être qu’avec le temps toutes les bifurcations deviennent de plus en plus automatiques, jusqu’à ce que nous ne fassions plus de choix du tout, jusqu’à ce que nous soyons vieux c’est-à-dire immuables en quelque sorte, mais quand on se retourne, notre jeunesse, elle, est toujours là. Tout le temps de notre vie elle demeure, elle nous sert de repère, elle est là, qu’on ait aimé ou non la vivre, elle est toujours là debout et on y fait toujours la même gueule, qu’elle soit chouette ou pas, la même gueule indécise, étonnée que quand on mourra, le sourire de travers. Notre jeunesse est éternelle.

Auteur: Reverdy Thomas B.

Info: Climax

[ racines ] [ immuable ] [ parcours ]

 

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science-fiction

La machine rôdait, inlassable. Le vent inclinait les antennes, le soleil jaunissait les feuilles des arbres, mangeait la peinture des volets, le temps ridait les hommes et endormait la ville, mais la Machine rôdait, éternelle. Elle parcourait, jour après jour, nuit après nuit, les rues larges et sèches, elle interrogeait les rares passants : "Qui êtes-vous ? Votre nom ? Votre adresse ? Que faites-vous ici ? A cette heure ?"
Elle saluait les habitants. Elle s'introduisait dans les maisons, silencieuse, indécelable, et fouillait. Elle gardait et protégeait la ville. Elle désinfectait minutieusement et détruisait avec un air de fatalité tout ce qui n'était pas de la ville. Elle errait et cherchait, entre les carrés d'herbe et les marronniers calmes, dans les cours fraîches et dans les petites forteresses tièdes et closes, les espions venus des autres Villes, les étrangers...

Auteur: Collectif

Info: Fiction n° 30, extrait de :Les Villes, nouvelle du Fiction, éditions Opta, mai 1956

[ robot ] [ automate ] [ canevas ]

 

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drogue

L'héroïne est un caisson de privation sensorielle pour l'âme. Quand on flotte sur la mer Morte de la came, il n'y a plus aucune sensation de douleur, de regret ou de honte, plus aucun sentiment de culpabilité, plus aucun chagrin, plus de dépression et plus de désir. Un univers de sommeil envahit et enveloppe chaque atome de l'existence. Une tranquillité et une paix non sensibles chassent la peur et la souffrance. Les pensées se balancent comme des algues dans la mer et disparaissent dans une somnolence grise, lointaine, imperceptible, et indéterminée. Le corps succombe à un effondrement cryogénique : le cœur apathique bat faiblement, la respiration se réduit lentement à de vagues murmures. Un profond engourdissement proche du nirvana saisit les membres, et plus loin, plus profond, le dormeur glisse et plane vers l'oubli, la came parfaite et éternelle.

Auteur: Roberts Gregory David

Info: Shantaram

[ morphine ] [ perfection ] [ anesthésie ]

 

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modèles spirituels

- Vous ne croyez pas au ciel, vous, une religieuse ?
- Si vous n'y croyez pas, pourquoi devrais-je y croire ?
- Si vous y croyiez, peut-être y croirais-je.
- Si j'y croyais, vous n'auriez pas à y croire.
- Tout le vieux fatras d'autrefois, dis-je. La foi, la religion, la vie éternelle. La bonne vieille crédulité humaine. Êtes-vous en train de me dire que vous ne les prenez pas sérieusement ? Que votre vocation n'est que simulation ?
- Notre simulation est une vocation. Quelqu'un doit faire semblant de croire. Nos vies sont aussi chargées de sérieux que si nous professions une véritable foi, de solides croyances. Comme la foi diminue de par le monde, les gens trouvent de plus en plus nécessaire que quelqu'un croie. Des ermites aux yeux fous dans des grottes. Des religieuses habillées de noir. Des moines obéissant à la règle du silence. Tous ceux-là sont là pour croire.

Auteur: Delillo Don

Info: Bruit de fond

[ exemples ] [ émulateurs ] [ influenceurs ]

 

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états-unis

Le fasciste américain vraiment dangereux... est l'homme qui veut faire aux États-Unis à la manière américaine ce que Hitler a fait en Allemagne à la manière prussienne. Le fasciste américain préfère ne pas utiliser la violence. Sa méthode consiste à empoisonner les canaux d'information publique. Avec un fasciste, le problème n'est jamais de savoir comment présenter au mieux la vérité au public, mais comment utiliser au mieux les informations pour tromper le public et l'amener à donner à lui et à son groupe davantage d'argent ou de pouvoir... Ils prétendent être des super-patriotes, mais ils détruiraient toutes les libertés garanties par la Constitution. Ils réclament la libre entreprise, mais ne sont que les porte-parole du monopole et des intérêts particuliers. Leur objectif final, vers lequel tendent toutes leurs tromperies, est de s'emparer du pouvoir politique afin de pouvoir, en utilisant simultanément le pouvoir de l'État et celui du marché, et maintenir l'homme ordinaire dans une soumission éternelle.

Auteur: Wallace Henry Agard

Info: cité dans le New York Times, 9 avril 1944

[ politique ] [ mainmise médiatique ]

 

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