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spiritualité

(L'auteur voyage dans les hauts cols du nord de l'Afghanistan:)

Pourtant il ne faut pas croire que l'Islam, dans ces hautes terres, soit tellement épris du terrestre et du succès. Il y a ici un appétit essentiel sans cesse entretenu par le spectacle d'une nature où l'homme apparaît comme un humble accident, par la finesse et la lenteur d'une vie ou le frugal tue le mesquin. Le Dieu de L'Hindoukouch n'est pas comme celui de Bethléem, amoureux de l'homme, il est son créateur miséricordieux et grand. C'est un crédo simple mais qui frappe. Les gens d'ici l'éprouvent avec plus de force et de verdeur que nous. L'Allah ou Akbar, tout tient à cela : ce nom dont la magie suffit à transformer notre vide intérieur en espace.

Auteur: Bouvier Nicolas

Info: L'usage du monde, Droz-Genève 1963 P. 357

[ montagnes ] [ judaïsme ] [ islam ]

 

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instabilité

L'idiotie intrinsèque, l'idée du Jihad, a infiltré le Cachemire à partir du Pakistan et de l'Afghanistan. À présent, avec vingt-cinq ans de recul, je dirais qu'à notre avantage nous avons huit ou neuf versions de l'islam "authentique" qui se combattent au Cachemire. Chacune d'elles a sa propre écurie de mollahs et de maulana...
(...)
La seule chose qui garde le Cachemire de l'autodestruction à la façon du Pakistan ou de l'Afghanistan, c'est son bon vieux capitalisme petit bourgeois. Si religieux soient-ils, les Cachemiris sont de grands hommes d'affaires. Et tous les hommes d'affaires, d'une manière ou d'une autre, ont intérêt à voir se prolonger le statu quo ou ce que nous appelons "processus de paix" qui, soit dit en passant, offre des opportunités commerciales très différentes de la paix à proprement parler.

Auteur: Roy Arundhati

Info: Le Ministère du Bonheur Suprême

[ opportunités ] [ guerre ] [ religions ]

 

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fuite en avant

- Tu te souviens de ces statues jumelles du Bouddha dont je t'ai parlé ? Sculptées au flanc d'une montagne en Afghanistan, et qui ont été dynamitées par les Talibans au printemps ?Tu notes quelque chose de familier ?

- Bouddhas jumeaux, tours jumelles, une coïncidence intéressante, et alors.

- Les tours du Trade Center étaient religieuses pareil. Elles représentaient ce que ce pays vénère par-dessus tout, le marché, toujours ce putain de sacré marché.

- Un problème religieux, tu dis ?

- C'est pas vraiment une religion ? Juste des gens qui estiment que la Main Invisible du Marché dirige tout. Ils mènent des guerres saintes contre des religions concurrentes comme le marxisme. Contre toute évidence, le monde est fini, cette foi aveugle que les ressources ne s'épuiseront jamais, que les profits continueront d'augmenter à jamais, tout comme la population mondiale - encore plus de main d'oeuvre bon marché et de consommateurs accros. 

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Bleeding Edge

[ capitalisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

oppression

En 2004 Sharon décide d'évacuer la bande de gaza (Bibi prévient que des roquettes vont en être tirées)
En 2006 Bush impose des élections avec participation du Hamas favori des palestiniens.
Des roquettes sont effectivement tirées à partir de cela ce qui a permis aux faucons de durcir leur pouvoir l'opération Plomb durci ayant été présentée par les médias du fric comme une agression du Hamas.
Bush et Sarko se sont également servis de la peur des barbus diffusée copieusement par leurs médias pour se faire élire ou réélire.
On peut ajouter que la stratégie qui consiste à favoriser la montée des forces intégristes dans le monde musulman, au détriment des mouvements laïques, se retrouve en Afghanistan, avec le soutien des USA à Al Qaida et à ses alliés intégristes dans la guerre contre l'URSS, aboutissant au régime des talibans (voir les "aveux" de Breszinsky à ce sujet), ou encore dans toutes les agressions récentes de l'OTAN-US au proche et Moyen-Orient, avec le soutien des régimes intégristes féodaux d'Arabie Saoudite et du Golfe.

Auteur: Internet

Info: Jean Aimar sur un fil de discussion

[ Israël ] [ judaïsme ]

 

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nord-sud

On sait donc pourquoi les Êtats-Unis sont allés faire la guerre en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Afrique sud-sahélienne, c'est leur intérêt marchand ; mais pourquoi donc la France se retrouve-t-elle dans la situation de supplétif de l'armée américaine, pour quel bénéfice ? Quelle est notre légitimité à bombarder les villages des montagnes afghanes et à détruire des familles, des enfants, des femmes, des vieillards, des adultes, même talibans, qui n’ont eu que le tort de vivre, chez eux, selon leurs principes, leur religion, leurs us et coutumes, sans rien demander à personne ? Le souverainiste que je suis l'est pour tous les pays du monde : qu’on laisse en paix les pays musulmans qui ne nous menacent pas directement. 

Le fameux droit d’ingérence attaché au nom de Bernard Kouchner, mais également à celui de BHL et de ses amis les éditorialistes et les journalistes des médias d'État, n'est jamais que le droit d'envahir un pays qui ne nous a rien fait, sous prétexte d'y établir les droits de l'homme, à des fins de néocolonialisme au profit du business planétaire.

Auteur: Onfray Michel

Info: Foutriquet

[ moralines capitalistes ] [ post ww2 ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tourisme branché

Avril 1973. De retour d'un long voyage vers les Indes, Philippe Gloaguen, 22 ans, publie le tout premier 'Guide du Routard' au sein d'une maison d'édition confidentielle. Adresses de garages pour faire réparer sa 2CV, techniques de Sioux pour dormir dans du papier journal à l'abri des scorpions, vocabulaire de base pour demander à manger en Afghanistan ou au Népal et adresse de Loïc, un expat' qui fait des crêpes au sucre au fin fond du Sri Lanka : le petit bouquin donne des conseils de survie aux babas cool désargentés qui tentent le trip mythique vers Goa ou Katmandou.

Quarante-six ans plus tard, le 'Routard' est devenu une industrie. Hachette en vend 2.5 millions chaque année, soit un exemplaire toutes les douze secondes. Pas moins de 135 éditions sont proposées, qui répertorient près de 110 000 adresses. Et la moindre gargote conseillée au fin fond de l'Indonésie ou du Costa Rica se retrouve bondée de touristes français, tout penauds de se retrouver entre eux, 'Le Guide du routard' à la main… L'esprit d'aventure des origines se réduit au choix de la meilleure connexion WiFidans des auberges 'bed & breakfast' climatisées et standardisées, même au bout du monde.

Auteur: Le Canard enchaîné

Info: A la recherche de l'aventure perdue', in 'Les Dossiers du Canard' n° 152, juillet 2019, '1,4 milliard de touristes

[ périples ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Entre 18 et 20 ans une femme est comme l'Afrique : à moitié sauvage, naturellement belle et pleine de mystérieux deltas à la fertilité certaine. Entre 21 et 30 ans une femme est comme l'Amérique : développée et ouverte au commerce, spécialement avec ceux qui ont du pognon.
Entre 31 et 35 ans une femme est comme l'Inde : sensuelle, relaxée, épanouie, convaincue de sa beauté. Entre 36 et 40 ans une femme est comme la France : délicieusement mûre, elle reste un agréable territoire à visiter. Entre 41 et 50 ans une femme est comme la Yougoslavie : la guerre est aujourd'hui perdue, les erreurs du passé la hantent. De gros travaux de reconstruction doivent être lancés. Entre 51 et 60 ans une femme est comme la Russie : étendue, aux limites incontrôlées. Le climat froid décourage les visiteurs. Entre 61 et 70 ans une femme est comme la Mongolie : un glorieux passé de conquêtes, mais hélas, aucun futur. Après 70 ans une femme est comme l'Afghanistan : beaucoup savent où ça se trouve, mais personne ne veut plus y aller....
Géographie d'un homme : Entre 15 et 70 ans un homme est comme les Etats Unis: gouverné par un gland.

Auteur: Internet

Info:

[ comparés ] [ humour ] [ continents ]

 

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aveuglement

Bien sûr, de Grenoble (nous parlons de Grenoble, c’est-à-dire N’importe où, Technopoland), on ne peut considérer qu’avec condescendance ces révoltes paysannes et l’activité de ces deux enquêteurs chinois. A Grenoble, Technopoland, on fait tellement mieux en matière de contestation et de résistance.
On cultive son jardin et ses analyses, si délicates, si décoratives, et on se les échange sous pli fermé, miracle de la philatélie subversive, de crainte qu’elles n’échouent entre les mains du vulgaire. On cultive le patrimoine : encore et toujours le Vercors, Mai 68, la mémoire. On "résiste" toujours, soixante ans après, au nazisme ou à Franco : plus jamais ça. On cultive la solidarité internationale : Bolivie, Palestine, Afghanistan, le regard rivé au sommaire du Monde diplomatique, sans jamais s’en prendre aux entreprises et laboratoires locaux, Schneider, Sofradir-Ulis, le Commissariat à l’énergie atomique, Minatec, Memscap, etc., d’où sortent les drones, les capteurs, les caméras vidéo, les équipements infrarouges, des guerres exotiques. On salonne entre deux buffets "équitables" autour de la "Queer Theory". On ne change pas une tactique qui perd : recroquevillés dans leur bocal "affinitaire", les radicaux Duracell lancent leur énième appel à soutien, après leur énième éviction policière. Pas question d’explorer l’endroit où ils vivent ; les quartiers populeux et périphériques, si magnifiés dans leur mythologie, les zones chimiques et les champs d’OGM du Nord-Isère.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Aujourd'hui le nanomonde", pages 21-22

[ bobo ] [ politiquement correct ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

barbarie

Bilqis, douze ans et demi, est une paysanne afghane qui aide sa mère aux champs et à la maison depuis la mort de son père. Elle est l’aînée de six enfants.
Un jour de 1989, elle est violée par des soldats soviétiques qui rentrent dans leur pays après dix ans d’occupation. Alors commence pour Bilqis une lente descente aux enfers : rejetée par sa mère puisque "souillée", elle vivra dans l’étable, avant d’être vendue à une famille d’un bourg voisin. Pendant une dizaine d’années, de bourgades en villages, elle sera bonne à tout faire, serveuse, femme de chambre, instrument de désirs et de fantasmes, battue, insultée, violentée...
Dans un bordel à Herat, Bilqis a ses protecteurs parmi les talibans. Puis on la retrouve, enlevée par des bandits, prostituée dans une caserne, favorite d’un chef de guerre unijambiste et borgne qui la martyrise, avant qu’elle ne le poignarde et s’enfuit à nouveau...
"Celle qui perd sa réputation n’est plus qu’une morte parmi les vivants." Voilà ce que lui dit une de ses compagnes d’infortune.
La jeune femme, qui a aujourd'hui vingt-six ans, a été sauvée par une ONG européenne. Elle a appris à lire, à écrire et à calculer. Elle se reconstruit lentement.
Un document unique sur la condition des femmes en Afghanistan et dans les pays ravagés par les guerres, l’intégrisme et l’obscurantisme.

Auteur: Freidoune Sahebjam

Info: Morte parmi les vivants

[ islam ] [ femmes-hommes ]

 

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vingt-et-unième siècle

Le XXIe siècle invente une nouvelle territorialité : le camp de réfugiés,
Qui peut croire que les flux migratoires vont se réduire dans les prochaines décennies ? Et nous, que ferions-nous si nous résidions dans un espace social et économique sans issue, dévoyé par la violence, comme en Syrie, en Irak, en Érythrée, en Libye, en Palestine, en Afghanistan, au Soudan, en République Centrafricaine, en Somalie, en République Démocratique du Congo, au Pakistan, au Nigeria, au Yemen, en Colombie... ?
Pour répondre à ce défi, le XXIe siècle est en train d'inventer une nouvelle territorialité : le camp de réfugiés. Les camps "officiels", répartis à travers le monde, sont mis en place, financés et gérés par le HCR (Haut commissariat pour les réfugiés), émanation des Nations-Unies siégeant à Genève. 17 millions d'hommes, de femmes et d'enfants y sont nourris, "logés" et souvent enfermés, comme dans beaucoup de pays où les autorités locales interdisent aux populations "accueillies" d'en sortir. Ces camps, dont certains abritent jusqu'à 400.000 personnes, n'apparaissent sur aucune carte, bien qu'ils soient parfois pérennisés par nécessité durant des décennies. On y constate aussi la disparition d'autres droits fondamentaux, comme celui de travailler pour sa subsistance.
La journaliste Anne Poiret, dans son documentaire sur le sujet, établit à 17 années la durée moyenne de résidence dans un camp. On a le temps d'y naître et d'y grandir, ou d'y vieillir et d'y mourir, sans droit, sans liberté, sans "chez-soi".
Mais l'innovation n'y est pas en reste : on teste des formes d'auto-organisation entre les réfugiés, la distribution des aides alimentaires en argent et non en nature, l'installation de campements "verts" (éoliennes, panneaux solaires, financés par des ONG dédiées), et même l'accès à son compte en banque par un distributeur de billets mobile à reconnaissance digitale et rétinienne (il va de soi que tout le monde est fiché). C'est un mode de vie en développement, et comme toute courbe qui monte, il est porteur d'opportunités, sujet à ce "progrès" qui fait tellement défaut dans les pays riches. Les camps de réfugiés font objectivement partie de l'avenir.
Notons que la notion de camp de réfugiés peut être appliquée sans abus de langage aux bidonvilles qui grossissent continûment les villes, impasses sociales et humanitaires qui aspirent les "migrants" de tous ordres, les expropriés des campagnes, les sans-terre, sans-eau, sans-récoltes ou sans-emploi, ceux qui décident que l'insécurité de l'inconnu est au moins porteuse d'une possibilité de numéro gagnant, même à un cent contre un. C'est à ce niveau qu'ils mettent en jeu leur existence. Les migrants sont des "espérants".
Les Occidentaux et les riches des centre-villes leur brandissent des statistiques : scientifiquement, votre espoir est fou, votre espoir est vain. Ne venez pas. Les migrants sourient d'un air gêné, comme tous les humains qui ont une faveur à obtenir. Ils préfèrent un asservissement qu'ils croient provisoire à l'enfermement par le dénuement ou la violence dans leur communauté d'origine. C'est un raisonnement qui ne vaut pas de l'autre côté de la grille : le rapprochement physique des riches et des pauvres est malsain, souvent dangereux. "Incertain", comme dirait la bourse. La présence de ces foules compactes et déracinées dans des contrées plus pacifiées fait tache. L'abordage désordonné des pauvres dans les quartiers riches n'est pas convenable.
Ça, tous les Européens le disent, maintenant, de "gauche" comme de droite : Ça fait des Brexit, après.
Vous savez, le Brexit : cet "événement historique" dont on a tant parlé.

Auteur: Gaufrès Stéphane

Info:

[ guerre ] [ surpopulation ] [ nord-sud ]

 

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