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désert

Dans ces vastes étendues sans relief le centre nous suit, nous poursuit, quelle que soit la direction de nos pas. Nous ne pouvons pas nous en évader. Il est toujours où nous sommes, si mêlé à nous, tombant si d'aplomb sur notre tête qu'il disparaît hors de nous comme notre ombre à midi. C'est nous-mêmes qui sommes le centre. Mais un peu comme si nous n'étions, à midi, que l'ombre de notre ombre : l'ombre d'un rien, effacé par le soleil.

Auteur: Victoria Ocampo

Info: 338171 T.E. , p. 14-15

[ isolement ] [ moi ] [ ego ]

 

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intraduisible

khamstvo : C’est la goujaterie, l’effronterie et le culot réunis, mais multipliés par l’impunité. C’est justement par son impunité que cette muflerie vous exaspère. Il est impossible de lutter contre, on ne peut que céder. Ça fait dix ans que je vis… à New York, cette ville folle, merveilleuse et épouvantable, et que je m’étonne toujours de l’absence de ce phénomène. Il peut vous arriver n’importe quoi ici, hormis cela. Vous risquez d’être dévalisé, mais jamais personne ne vous claquera la porte au nez.

Auteur: Dovlatov Sergueï

Info: Du russe

[ aplomb ] [ muflerie ] [ toupet ] [ sans-gêne ]

 

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femmes-hommes

Ibrahim n'était pas le seul à vouloir contrôler les femmes de sa famille. Chacune de mes amies craignait un cousin, un frère, un mari. Cela valait aussi pour les riches et le grand monde, comme la cousine Mira. [...] J'ai compris alors que malgré tout son argent, tout l'or qui brillait à son cou et à ses poignets, ses semelles de crêpe blanc, ses cigarettes, son sac à main en crocodile, elle était comme moi : elle tremblait de peur. Une femme mariée, mère, pleine d'aplomb, et même un peu hautaine, qui tremblait de peur.

Auteur: Hanan el-Cheikh

Info: Toute une histoire

[ Islam ] [ hommes-par-femmes ] [ oppression ]

 

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beaux-arts

Voilà bientôt deux siècles que nous vivons avec la conception de l'artiste - qu'il soit sculpteur, poète, écrivain, peintre, compositeur (ou interprète) - en tant que héros romantique et isolé, marginal et souvent paria, un chaman sans portefeuille, un individu doté d'un souffle impressionnant, réel ou truqué, qui lui permet de gonfler son ego jusqu'aux dimensions d'un dirigeable afin de se prémunir contre les coups, réels ou imaginaires, que lui assènent ses concitoyens. Ce n'est pas le genre de personne prompte à reconnaître que nous sommes tous "comme des moutons sortis du droit chemin". Souvent doté d'un aplomb évident, il se croit unique, mais c'est en définitive le cas de tout le monde, à des degrés divers.

Auteur: Harrison Jim

Info: En marge : Mémoires

[ artisan ] [ être humain ] [ légende ] [ illusion ] [ égalité ]

 

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hommes-par-femmes

A l'époque, je me faisais constamment la remarque suivante : mon sentiment, le sentiment de toutes les femmes à l'égard des hommes, était en train de changer. Ils nous font pitié, nous apparaissent affaiblis, misérables. Le sexe faible. Chez les femmes, une espèce de déception collective couve en surface. Le monde nazi dominé par les hommes, glorifiant l'homme fort, vacille - et avec lui le mythe de l'"Homme". Dans les guerres d'antan, les hommes pouvaient se prévaloir du privilège de donner la mort et de la recevoir au nom de la patrie. Aujourd'hui, nous, les femmes, nous partageons ce privilège. Et cela nous transforme, nous confère plus d'aplomb. A la fin de cette guerre-ci, à côté des nombreuses défaites, il y aura la défaite des hommes en tant que sexe.

Auteur: Enzensberger Hans Magnus

Info: Une femme à Berlin : journal, p. 77

[ guerre ] [ responsables ]

 

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convives

Comme ces gens étaient mornes et vulgaires ! Lily les passa en revue avec une impatience méprisante : Carry Fisher, ses épaules, ses yeux, ses divorces, et tout son air d’incarner un piquant "écho mondain" ; le jeune Silverton, qui avait eu l’intention de gagner sa vie à corriger des épreuves et d’écrire un poème épique, et qui maintenant vivait de ses amis et ne faisait plus que la critique des truffes ; Alice Wetherall, une liste de visites personnifiée, dont les convictions les plus ardentes avaient trait au style des invitations et à la gravure des menus ; Wetherall avec son perpétuel tic nerveux d’assentiment, son air d’être de l’avis des gens avant même de savoir ce qu’ils disent ; Jack Stepney, avec son sourire présomptueux et ses yeux inquiets, à mi-chemin entre l’huissier et une héritière ; Gwen Van Osburgh, avec tout le candide aplomb d’une jeune fille à qui l’on a toujours dit qu’il n’y a personne de plus riche que son père.

Auteur: Wharton Edith

Info: Dans "Chez les heureux du monde"

[ vacherie ] [ imposteurs ] [ galerie de portraits ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

personnage

Nugent Miller se releva. C'était un grand gaillard long et maigre comme un jour sans pain, au visage recuit par le soleil, vêtu d'une chemisette bleue, d'un pantalon kaki et chaussé d'espadrilles. Un havresac complétait sa silhouette, de même qu'un compteur Geiger qu'il tenait à la main et des lunettes à grosse monture d'écaille. La branche gauche de ces dernières était cassée ; il l'avait rafistolé avec une allumette et de la ficelle, poussant la précaution jusqu'à renforcer le pince-nez en y enroulant du fil de fer. Les verres semblaient tenir solidement, mais il se méfiait. il était très myope et se serait trouvé incapable de remplacer un verre brisé. Il lui arrivait de faire un cauchemar, toujours le même : ses lunettes tombaient, il lançait la main en avant pour les attraper au vol, les manquait de justesse et elles disparaissaient en tournoyant dans un précipice.
Il raffermit l'aplomb de la monture sur son nez, fit quelques pas et interrogea le sol encore une fois. Il parvint à relever deux ou trois séries de traces différentes, peut-être même quatre - et à en juger d'après la nature du terrain, des traces toutes fraîches.

Auteur: Sheckley Robert

Info: Les filles et Nugent Miller, in Histoires de fins du monde de Anthologie de la Science Fiction

[ inquiétude ]

 
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déception

— J'essayais d'arrêter de boire et je sentais bien que je n'y arriverais pas en restant chez moi, mais je ne voulais pas aller dans une clinique ou un centre de cure, vous comprenez. Mon frère avait une maison où il n'allait que l'été — c'était au mois d'octobre — alors je l'ai appelé et je lui ai demandé s'il pouvait me la prêter une semaine ou deux, le temps que je me remette d'aplomb. Il a dit que c'était d'accord. Je me suis mis à faire ma valise en me disant que j'étais heureux d'avoir une famille, heureux d'avoir un frère, heureux qu'il soit prêt à me donner un coup de main. Mais là-dessus le téléphone a sonné, c'était mon frère, et il m'a dit qu'il en avait discuté avec sa femme, il m'a dit qu'il était désolé, qu'il ne savait pas comment me dire ça, mais que sa femme avait peur que je mette le feu à la maison. Tu comprends, m'a-t-il dit, tu pourrais t'endormir avec une cigarette allumée à la main, ou oublier d'éteindre le gaz. Bref, ils avaient peur que je foute le feu à leur maison, et à son grand regret il ne pouvait pas me la prêter. J'ai dit bon, d'accord, et j'ai redéfait ma valise.

Auteur: Carver Raymond

Info: Qu'est-ce que vous voulez voir ? Vandales

[ revirement ] [ crève-coeur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

outil casuistique

Ils nous font souvent esquisser un sourire, ces initiés, qui ont eu accès à la mémoire globale, ont touché à la grande non discrimination, rencontré des extraterrestres (ou autres aventures) et qui ont donc compris bien plus que la moyenne.

Parce que de ce que nous pouvons voir de notre petite réalité les stimuli cognitifs et autres paramètres sont si nombreux, ambivalents et souvent paradoxaux, qu'une simple augmentation de leur nombre ne parait pas - particulièrement dans notre monde rationaliste - apporter plus de tolérance et d'élévation. En espérant nous tromper.

En réalité ces gourous (spirituels, astraux, channellés, clairvoyants, etc) sont suivis, et éventuellement crus, dans la mesure où ils sont de bon conteurs, cohérents, avec un minimum d'aplomb et de charisme. A les écouter, ce que nous faisons de manière ponctuelle sur youtube - car il y a à prendre, partout - nous ne les dénigrons, ni ne les croyons plus que ça. Plus ça va plus le "Tout est à l'intérieur de tout, et inversement" nous semble convenir. Ou, en mieux, cette opinion de John Lilly.

En ce sens, chaque formulation linguistique peut être comprise, appréhendée... et classifiée. C'est ce que nous tentons de faire avec FLP. Conserver l'ouverture la plus grande possible tant que le langage, utilisé de manière correcte et/ou intéressante, projette des concepts articulés, compréhensibles, amusants...

Ou autres.

Auteur: Mg

Info: 1 mars 2020

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ charlatans ] [ embobineurs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

amour

Amis bien-aimés, Ma Loulou est partie pour le pays de l'envers du décor, un homme lui a donné neuf coups de poignard dans sa peau douce. C'est la société qui est malade, il nous faut la remettre d'aplomb et d'équerre par l'amour et l'amitié et la persuasion. C'est l'histoire de mon petit amour à moi, arrêté sur le seuil de ses trente-trois ans. Ne perdons pas courage, ni vous ni moi. Je vais continuer ma vie et mes voyages avec ce poids à porter en plus et mes deux chéris qui lui ressemblent. Sans vous commander, je vous demande d'aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches ; le monde est une triste boutique, les coeurs purs doivent se mettre ensemble pour l'embellir, il faut reboiser l'âme humaine. Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage. A travers mes dires vous retrouverez ma bien-aimée ; il n'est de vrai que l'amitié et l'amour. Je suis maintenant très loin au fond du panier des tristesses. On doit manger chacun, dit-on, un sac de charbon pour aller en paradis. Ah ! comme j'aimerais qu'il y ait un paradis, comme ce serait doux les retrouvailles. En attendant, à vous autres, mes amis de l'ici-bas, face à ce qui m'arrive, je prends la liberté, moi qui ne suis qu'un histrion, qu'un batteur de planches, qu'un comédien qui fait du rêve avec du vent, je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd'hui : je pense de toutes mes forces qu'il faut s'aimer à tort et à travers.

Auteur: Beaucarne Julos

Info: le 2 février 1975, Louise-Hélène France, appelée Loulou, 33 ans, épouse de Julos, fut sauvagement assassinée de 9 coups de poignard par un déséquilibré à qui le couple avait offert l'hospitalité. Elle laissait deux jeunes fils à Julos. Texte écrit la nuit qui suivit le drame

[ épitaphe ] [ courage ] [ combat ] [ beauté ] [ émotion ] [ espérance ]

 

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