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maman débordée

Hier, j’ai eu une journée nerveusement épuisante ! Mon petit boubou avait mal dormi (je crois qu’une dent veut sortir)… donc nous aussi… c’est dur de commencer une journée déjà fatiguée… Mais il a "chouiné" toute la journée… Ma grande avait invité une copine et elles ont joué ensemble… je n’ai eu qu’à leur préparer des crêpes pour le goûter… ouf ! Mon petit grognon dormait...

J’ai bien sûr choisi ce jour pour ranger 2 mois de photos et faire des cd pour les grands parents… Comme bien entendu mon ordi n’a pas arrêté de bugger… et Gabriel de me tirer par la manche dès que je devais être devant mon écran…

Je n’ai pas arrêté de le gronder tout en me disant que ce n’était pas sa faute si je n’avais pas de patience… Tant bien que mal j’ai bouclé mon courrier (mon chéri a dû faire celui pour ses parents)… Franchement je suis incapable de me souvenir ce que j’ai bien pu écrire… j’ai peur qu’il ne s’agisse que d’un vrai charabia… je me rattraperai au téléphone…

La nuit à été encore rude… mais on est sorti prendre l’air, poster le courrier, faire quelques petits achats… le vent nous a fait un bien fou !

Mon mari devait aller faire des papiers en ville alors on en a profité pour bercer bébé. La bonne humeur est revenue… Un bon repas avec du saumon frais et du fenouil braisé… Des jeux et une bonne sieste…Je profite de ces instants de tranquillité pour écrire mon petit billet…Quand à la lecture… j’ai à peine pu lire un "Auprès de moi toujours"…Bonne journée… j’entends le café qui monte dans ma cafetière italienne !

Auteur: Internet

Info: Quand bébé fait ses dents ! L'Atelier de Ramettes, 18.2.2009

[ quenottes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

chercheurs

Quelque chose d'autre s'insinue dans votre peau, vous pousse à travailler jour et nuit au détriment de votre sommeil, de votre alimentation et de l'attention que vous portez à votre famille et à vos amis, quelque chose qui va au-delà de l'amour de la résolution d'énigmes. Et cette autre force est la perspective de comprendre quelque chose sur le monde que personne n'a jamais compris avant vous.

Einstein a écrit que lorsqu'il réalisa pour la première fois que la gravité était équivalente à l'accélération - une idée qui allait sous-tendre sa nouvelle théorie de la gravité - ce fut "la pensée la plus heureuse de ma vie". Sur des projets de bien moindre envergure, j'ai connu ce plaisir de découvrir quelque chose de nouveau. C'est une sensation exquise, un sentiment de maîtrise, un afflux de sang, le sentiment de vivre pour toujours. D'être le premier détenteur de cette nouvelle donne.

Tous les scientifiques que j'ai connus ont au moins une autre qualité en commun : ils font ce qu'ils font parce qu'ils aiment ça, et parce qu'ils ne peuvent pas imaginer faire autre chose. En un sens, c'est la véritable raison pour laquelle un scientifique fait de la science. Parce que le scientifique doit le faire. Une telle contrainte est à la fois une bénédiction et un fardeau. Une bénédiction parce que la vie créative, dans quelque domaine que ce soit, est un cadeau plein de beauté qui n'est pas à la portée de tous, un fardeau parce que l'appel est incessant et peut submerger le reste de la vie.

Ce mélange de bien-être et de désagrément doit expliquer pourquoi l'astrophysicien Chandrasekhar continua de travailler jusqu'à l'âge de 80 ans, pourquoi un visiteur de l'appartement d'Einstein à Berne trouva le jeune physicien en train de bercer son enfant d'une main tout en effectuant des calculs mathématiques de l'autre. Ce mélange de bien-être et de contraintes a dû être le "doux enfer" dont parlait Walt Whitman lorsqu'il a compris, très jeune, qu'il était destiné à être poète. "Jamais plus, a-t-il écrit, je ne m'échapperai."

Auteur: Lightman Alan

Info:

[ curiosité fondamentale ] [ dualité ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

psychanalyse

Il vous suffit d’ouvrir ce petit livre qui s’appelle Moïse et le monothéisme sur lequel FREUD, après l’avoir mijoté depuis quelques dix ans - à partir de Totem et Tabou il ne pensait qu’à ça, à cette histoire de Moïse et de la religion de ses pères - articule ce qui concerne le monothéisme. [...]

Rien ne me paraît en tout cas plus fermement articulé, plus conforme à toute la pensée antérieure de FREUD que ce Moïse et le monothéisme. Autour de quoi porte la question de Moïse et le monothéisme ? Il s’agit évidemment, de la façon la plus claire, du message monothéiste comme tel. C’est cela qui intéresse FREUD. C’est cela d’ailleurs qui d’emblée n’a pas besoin pour lui d’être discuté dans l’ordre de la connotation de valeur.

Je veux dire que pour lui il ne fait pas de doute que le message monothéiste comporte en soi-même un accent incontestable de valeur supérieure à tout autre. Le fait que FREUD soit athée ne change rien à ceci. Il reste que pour un athée, celui qui est FREUD - je ne dis pas pour tout athée : c’est à voir - en tout cas pour lui la visée du message monothéiste saisie dans son fondement radical, est quelque chose qui a une valeur décisive. [...]

[...] dans l’atmosphère païenne, alors qu’on ne l’appelait pas comme cela, qu’elle était en pleine floraison, le numen surgit à chaque pas, si l’on peut dire, à tous les coins des routes, surgit dans la grotte, à la croisée des chemins. Ce numen tisse l’expérience humaine. Nous pouvons encore apercevoir les traces de ce mode de véhicule, beaucoup de champs en existent encore dans l’existence humaine. C’est là quelque chose qui, par rapport à la manifestation, à la profession monothéiste, est dans un certain rapport de contraste. Je dis que le "numineux" surgit à chaque pas et inversement je dirais que chaque pas du "numineux" laisse une trace, engendre, si je puis dire, un mémorial.

Il n’en faut pas beaucoup pour qu’un temple s’élève, qu’un nouveau culte s’instaure. Le "numineux" pullule et agit de partout dans l’existence humaine, si abondant d’ailleurs que quelque chose à la fin doit se manifester tout de même par l’homme de maîtrise qui ne se laisse pas déborder. C’est ce formidable enveloppement, et en même temps une dégradation dans la fable, ces fables antiques, si riches de sens, dont nous pouvons encore nous bercer, et dont nous avons peine à concevoir comment elles étaient compatibles avec quoi que ce soit qui comportât une foi à ces dieux, puisqu’aussi bien ces fables, qu’elles soient héroïques, épiques ou vulgaires sont tout de même marquées : de je ne sais quel désordre, de je ne sais quelle ivresse, de je ne sais quel anarchisme, si l’on peut dire, des passions divines. [...]

En face de cela qu’avons-nous ? Nous avons donc le message monothéiste et c’est à cela que FREUD consacre son examen.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 16 mars 1960

[ paganisme ] [ résumé ] [ contextualisation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

docteur

Je l'ai [Dr Paul Carton] rencontré, une fois. Jeune père, je ne comprenais pas pourquoi mes deux enfants (dix-huit mois et six mois) ne sortaient d'une otite que pour entrer dans une rhinopharyngite ou vice versa. Ils étaient surveillés par un excellent pédiatre dont nous suivions méticuleusement les conseils alimentaires. Et ils continuaient d'être malades et de souffrir. C'est à cette époque que je perdis le sommeil. Je guettais dans la nuit le premier pleur de ma fille ou de mon fils. Je sautais aussitôt hors du lit pour prendre mon bébé dans les bras, le bercer, lui parler doucement, essayer de le calmer et de le distraire de son mal. Il continuait de pleurer en frottant son oreille de son petit poing fermé. La souffrance d'un enfant est horrible. Il ne sait pas, il ne comprend pas, il subit cette chose atroce qui s'est installée en lui et le déchire, et les parents ne peuvent rien faire pour le soulager. J'aurais voulu prendre son mal, souffrir de la tête aux pieds pourvu qu'il fût délivré. Mais ce genre de substitution ne fonctionne pas. C'est dommage.

Ma femme me relayait jusqu'à ce que, épuisés tous les trois, nous sombrions dans le sommeil. D'où nous tirait une nouvelle morsure de la bête tapie dans la petite tête, et le cri stupéfait de sa victime...

Au matin, le pédiatre alerté accourait et perçait le tympan. Tout le monde était enfin soulagé ! Le petit malade retrouvait le sourire. Ses parents aussi. Trois jours après, c'était l'autre oreille...

Un ami me conseilla de consulter le Dr Carton. Il habitait Brévannes et recevait peu de clientèle. Je lui écrivis pour lui demander rendez-vous. Il me répondit de lui envoyer d'abord la liste minutieuse de toutes les nourritures et boissons avalées par nos enfants pendant une semaine. Ce que nous fîmes. Puis nous lui conduisîmes les bébés.

C'était un homme d'aspect sévère, pourvu d'une longue barbe blanche. Il nous reçut dans son bureau un peu sombre, nous fit asseoir, prit sur la table une feuille de papier sur laquelle je reconnus mon écriture - c'était ma "liste alimentaire !" - , l'agita vers nous, et prononça ces mots que je n'oublierai jamais :

- Vous êtes des assassins !

C'était excessif, mais exact. Nous étions en train, en suivant les conseils de la pédiatre moderne, non pas de tuer nos enfants qui avaient une solide résistance, mais de les torturer, en croyant agir pour leur bien.

Il nous garda plus d'une heure, pour nous expliquer l'évidence, nous conseilla de lire deux de ses livres, nous dit le prix de sa consultation, qui était élevé, et s'en excusa en précisant qu'il prenait cher parce qu'il ne revoyait plus ses clients...

- Vous n'aurez plus besoin de me consulter.

C'était vrai. Nous suivîmes ses prescriptions, qui ne comportaient aucun médicament, et nos enfants ne furent plus jamais malades. Nous les avions tout simplement remis à un régime naturel et de bon sens.

C'était à la fin des années 30. Il était de mode, alors, d'administrer trop tôt aux bébés des nourritures trop riches. Leur organisme ne pouvait pas les assimiler, accumulait les toxines, et s'en débarrasser au moyen de maladies qui étaient des crises de "nettoyage". Je crains que cette mode ne continue, quand j'entends, l'hiver, des jeunes mères parler d'otites...[...]

Carton a réinventé la nourriture et la médecine naturelles. Il les avait baptisées "naturistes". Il a rejeté ce mot avec horreur quand le naturisme est devenu synonyme de nudisme! Pendant qu'il se battait contre les laboratoires pharmaceutiques, contre les industriels du sucre et des bonbons, contre les pontes de la médecine classique, des hommes astucieux commençaient déjà à le piller, de son vivant.

Dans son livre essentiel, La Cuisine simple, il n'est pas un seul menu qui ne comporte une salade de légumes crus. C'était avant l'invention industrielle des "vitamines". Un de ses élèves est devenu milliardaire et célèbre en fabriquant des produits dits "diététiques" qui se vendent dans le monde entier. Il n'a jamais cité le nom de son maître. Tous les "diététiciens" et les "nutritionnistes" - quels mots horribles! - l'ont piraté, lui prenant quelques miettes de vérité qu'ils ont mélangées à des montagnes d'erreur pour les commercialiser.

Les innombrables boutiques qui vendent aujourd'hui des produits dits "naturels" ou "de régime" ont germé sur le cartonisme, se nourrissant de lui sans même le connaître.

Carton est mort pauvre, toujours furieux, toujours combattant. Il avait fait une chute de six mètres alors qu'il cueillait des cerises. Côtes brisées, décalcifié, colonne vertébrale tordue, il s'enferma dans un corset aux baleines de fer, pour pouvoir continuer à recevoir un client par jour, et rester utile jusqu'à sa fin.

Auteur: Barjavel René

Info: Demain le paradis, Denoël, pp. 31-32

[ vocation ] [ biographie ] [ dévouement ] [ portrait ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson