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femme-par-homme

La montagne portait sa robe d’or bruni,

Or fragile tombant, feuille à feuille, des branches,

Dans le chemin, parmi la foule du dimanche,

Sur les sentiers ombreux et le gazon terni.

Reposés de leur course à travers l’infini,

Et doux, comme l’émoi d’une âme qui s’épanche,

Les rayons du soleil d’octobre, en nappes blanches

Sur le sol déjà froid, versaient un feu béni.

Ce ne fut que le soir, en soufflant ma veilleuse,

Que me vint nettement l’image glorieuse

Dans ses mille détails ternes et rutilants.

J’avais distraitement vu les choses agrestes,

Trop attentif à suivre ou deviner les gestes

D’une fille aux yeux noirs qui ramassait des glands.


Auteur: Beauregard Alphonse

Info: Les forces. L’Éternel Féminin

[ fascinante ] [ poème ]

 

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solitude

Le dimanche, beaucoup d’hommes sont perdus dans les rues, et Karl avec eux. New York ne sait que faire des heures libres, la ville et ses habitants deviennent des choses creuses, des yeux vides, des pieds qui marchent parce qu’ils ne savent rien faire d’autre.
La famille épargne l’ennui a beaucoup de gens, dans une famille, toutes les heures ont un nom : l’heure de manger, l’heure de se promener, l’heure de rentrer, l’heure de manger encore. Le dimanche, les appartements de New York se remplissent de familles et de lumière, ils se transforment en phares pour celui qui a perdu sa route.
Pendant les heures vides du dimanche, des questions sont posées qui n’ont pas de réponse et il est des hommes qui se tuent. Il y a beaucoup d’hommes qui meurent le dimanche dans la ville.

Auteur: Camarneiro Nuno

Info: Les hommes n'appartiennent pas au ciel

[ week-end ] [ ennui ]

 
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déclarations d'amour

Mes chères amours,
Il faut dire vrai, nous nous aimons bien. Certes, pour femme il n'en est point de pareille à vous ; pour homme, nul ne m'égale à savoir bien aimer : mon désir de vous revoir, encore plus violent qu'alors ; bref, je vous chéris, adore et honore miraculeusement. Pour Dieu, que toute cette absence se passe comme elle a commencé et bien avancé ! Car dans dix jours j'espère mettre fin à ce mien exil. Préparez-vous mon tout, de partir dimanche, et lundi être à Compiègne. [...] Bonsoir mon coeur, je vous baise un million de fois les mains.
Mais Gabrielle ne sera jamais reine. La belle histoire finit en 1599, Gabrielle meurt d'un mal mystérieux en l'absence d'Henri. Les lettres qu'il lui a écrites depuis le jour de leur rencontre attestent que la jeune femme avait converti le séducteur à l'amour unique.

Auteur: Henri IV

Info: à Gabrielle d'Estrées, Amiens, 22 octobre 1595

 

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brouhaha

Quand j'ouvre le journal, je constate que tout s'effondre, l'industrie, les valeurs, l'oxygène, le nombre de mots que nous utilisons, l'orthographe, la confiance, surtout celle des hommes, le moral des ménages ….

Quand je mets la radio, tout le monde hurle en même temps. Ils hurlent tous la même chose, ils veulent tous avoir raison.

Quand j'allume la télé c'est encore plus terrifiant. Des torrents de boue envahissent les villes, midi et soir, et les terroristes sont partout.

Quand je vais chez Isabelle, le mercredi et le dimanche, je découvre une planète dont personne ne parle. Elle n'est pas médiatique, pas scandaleuse, elle ne fait pas peur. Elle est discrète et profonde. La plupart des gens veulent avoir peur. Autour de la petite ferme d'Isabelle, ils ne verraient que silence et ennui. Au bout d'une heure, ils seraient en manque de catastrophes et s'enfuiraient chez eux, retrouver un monde en flammes.

Auteur: Frégni René

Info: Je me souviens de tous vos rêves, p 71

[ dépendance ] [ addiction ] [ loupe médiatique ] [ ville ] [ campagne ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

souvenirs posthumes

Pour tous ceux dont l’ami est mort
Le plus poignant
C’est de penser comme ils allaient vivants –
A tel ou tel moment –
Leur costume, un dimanche,
Un style de Coiffure –
Une espièglerie connue d’eux seuls
Perdue, dans le Sépulcre –

Quelle chaleur ils montrèrent, tel jour,
On s’y croirait presque –
Tant cela semble proche –
Et maintenant – ils en sont à des Siècles –

Quel plaisir ils prenaient, à vos propos –
On voudrait toucher leur sourire
Et l’on plonge ses doigts dans le gel –
Quand était-ce – Au juste –

On avait invité des Gens à prendre le thé –
Des Connaissances – un petit nombre –
Et bavardé en intime avec cette Chose Grandiose
Qui ne se souvient pas de vous –

Au-delà des Saluts, et des Invitations –
Des Entretiens, et des Serments –
Au-delà de toutes Nos hypothèses –
Voilà – le Vif du Chagrin !

Auteur: Dickinson Emily

Info: Cahier 17, 509, traduction Claire Malroux

[ deuil ] [ présence mentale ] [ élégie collective ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réminiscence

Soudain, il se retrouva devant le 37. Il posa sa valise et chercha instinctivement la clef dans sa poche. A cet instant, il se souvint de toutes les fois, toutes les centaines de fois où il avait fait ce geste : en uniforme d'écolier, en costume de fonctionnaire, en veste de sport le dimanche, dans son uniforme de la Royal Air Force au cours de ses permissions. Il glissa la clef dans la serrure. Il était chez lui. Là d'où on part, comme dit le poète. Il était de retour de l'école avec du temps devant lui pour faire du thé avant que sa mère ne rentre de la blanchisserie, de retour du bureau avec un verre dans le nez, de retour d'un terrain d'aviation battu par les vents du Lincolnshire en compagnie du peu recommandé Chipchase. Au moment où il poussa la porte, il revenait de partout à la fois, à toutes les époques de sa vie mais le battant heurtant la chaîne de sécurité l'empêcha d'entrer.

Auteur: Goddard Robert

Info: Heather Mallender a disparu

[ répétition ] [ mémoire ]

 

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compromis

Le président de la Confédération suisse, Marcel Pilet-Golaz, avait déclaré qu’il était du plus grand intérêt pour la Suisse de s’ajuster à la  "nouvelle Europe" (un euphémisme pour dire "accepter les exigences des nazis"), propos très représentatifs de l’état d’esprit d’une grande partie de la population. En 1938 déjà, la formation politique de Pilet-Golaz avait fait passer une loi rendant obligatoire l’apposition d’un J majuscule sur les passeports des réfugiés juifs, et les nazis l’adoptèrent la même année avec enthousiasme, avant de franchir un autre pas en exerçant des pressions sur la Suisse pour obtenir la fermeture de ses frontières. En 1942, l’expression "la barque est pleine", désormais tristement célèbre, était devenue un lieu commun en Suisse. Pourtant, tout au long de la guerre, les Suisses allaient inventer une autre expression pour se moquer d’eux-mêmes et de leur volonté de rester neutres sur un continent dévasté par la guerre : ils disaient que "s’ils travaillaient pour les nazis pendant la semaine, le dimanche, par contre, ils priaient pour les Alliés". 

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, pages 702-703

[ collaboration douce ] [ le cul entre deux chaises ] [ nazisme ] [ neutralité ] [ ww2 ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-animal

Lalka ne pense pas comme Misia ou comme un autre humain. Sous ce rapport, un abime sépare Lalka de Misia. Pour penser, il faut avaler le temps, intérioriser le passé, le présent, l’avenir, ainsi que leurs perpétuelles mutations. Le temps travaille à l’intérieur de l’esprit humain, pas a l’extérieur. Dans le petit cerveau canin de Lalka, il n’existe pas de circonvolution, pas de dispositif apte a filtrer l’écoulement du temps. Lalka habite donc dans le présent. C’est pourquoi, quand Misia s’habille pour aller dehors, Lalka a l’impression qu’elle part pour toujours. C’est pour toujours, chaque dimanche, qu’elle se rend a l’église. C’est pour toujours qu’elle descend a la cave chercher des patates. Quand elle disparait du champ de vision de Lalka, elle disparait à jamais. Le chagrin de la chienne est alors infini, elle pose son museau entre ses pattes et elle souffre. L’homme attelle le temps au char de sa souffrance. Il souffre à cause du passé et il projette sa souffrance dans l’avenir. De cette manière, il crée le désespoir. Lalka, elle, ne souffre qu’ici et maintenant.

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: Dieu, le temps, les hommes et les anges, Le temps de la chienne Lalka

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

humour

ATTENTION CECI EST TRES SERIEUX : Une nouvelle arnaque a récemment fait son apparition dans les supermarchés. Après avoir fait vos courses, alors que vous êtes en train de remplir votre coffre, deux jeunes femmes viennent vers vous. Une d'elle vous parle, alors que l'autre commence à nettoyer vos fenêtres. Rapidement, les deux femmes laveront vos carreaux. Vous ne pouvez pas ne pas les remarquer, elles le feront avec de la mousse qu'elles frotteront avec leurs seins. Si vous leur proposez de l'argent, elles diront non, mais vous demanderont de les amener dans un autre supermarché. Bien évidemment vous direz oui. Alors que vous les conduirez, assises à l'arrière de votre véhicule, elles commenceront à faire l'amour, avant qu'une des deux ne passe à l'avant et ne pratique sur vous une fellation. C'est un piège, la jeune femme restant à l'arrière en profitera pour vous voler votre portefeuille. Faites très attention, car tout le monde peut se faire avoir. Personne n'est à l'abri. Moi, elles m'ont eu samedi dernier, une autre fois dimanche, deux fois lundi et j'y retourne demain.

Auteur: Internet

Info:

[ sexe ] [ avertissement ]

 

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alerte

Ramón Castaños époussetait le comptoir quand il perçut au loin un cri aigu. Il tendit l'oreille et ne discerna que la rumeur de la matinée. Il pensa qu'il s'agissait d'une de ces nombreuses gélinottes qui peuplaient le bois. Il poursuivit sa besogne. Il s’apprêtait à nettoyer une étagère lorsque le cri jaillit de nouveau, cette fois proche et clair. Suivi d'un autre et d'un troisième. Ramón délaissa l'étagère et, d'un bond, sauta par-dessus le comptoir. Il sortit pour voir ce qu'il se passait. On était dimanche, de bon matin : personne, alors que les cris se répétaient, de plus en plus frénétiques. Il remonta la rue et distingua à quelque distance trois enfants qui couraient en braillant :
- Y'a une morte ! Y'a une morte !
Ramón s'avança vers eux, en arrêta un tandis que les deux autres s'égayaient dans le village.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il.
- On l'a tuée ! On l'a tuée ! brama le gamin.
- Qui ? Où ça ?
Sans répondre le garçon repartit dans la direction d'où il était venu. Ramon le suivit. Ils s'élancèrent le long du sentier qui conduisait à la rivière jusqu'à ce qu'ils débouchent dans un champ de sorgho.

Auteur: Arriaga Guillermo

Info: Un doux parfum de mort

[ alarme ] [ progressive ]

 

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