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soutien psychologique

Une psychothérapie a pour but la récupération d’un équilibre qui a été ébranlé, et récemment, par une épreuve de la réalité, en face de quoi le sujet se sent impuissant mais responsable, en ce qu’il n’a pas su ou pu, gêné par des événements occasionnels, y faire face. Le sujet n’a immédiatement pas trouvé autour de lui l’aide extérieure dont il avait besoin, qui aurait dédramatisé la situation imaginaire (dépit, humiliation), et l’aurait d’abord réconcilié avec lui-même vis-à-vis d’un échec réel ; être soutenu lui aurait permis d’accepter des réalités intercurrentes, inévitables parfois, dans lesquelles il n’a cette fois aucune part de responsabilité, mais qui l’atteignent d’autant plus dans sa sensibilité qu’il est fragilisé par son échec.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 3, éditions du Seuil, 1979, page 153

[ définie ] [ utilité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

judaïsme

Certes, ils étaient tous - à présent et par définition - des Israéliens mais rien ne paraissait plus théorique que ce statut. Encore une manière de se voiler la face. Personne ne considérait la population de son quartier comme "israélienne", pas même les intéressés. Ils restaient cette masse humaine, plus ou moins appréciée, que l'on appelait les "nouveaux-immigrants". Chaque groupe portait le nom de son pays d'origine les Russes, les Marocains, les Caucasiens, les Roumains et tous se définissaient justement par leur différence. Les Israéliens, eux, formaient un autre peuple, à part, ils habitaient plus loin, de l'autre côté de la ligne de démarcation qui suivait le trajet du 57 et ils étaient, eux, les citoyens légitimes de ce pays.

Auteur: Kimhi Alona

Info: Victor et Macha

 

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photo

- L'image que je fais n'est pas plus belle qu'une autre.
- Mais si!
- Non, je ne crois pas; mes images sont tout simplement plus charnelles, moins spirituelles; car ma conviction est que l'acte cinématographique doit se résoudre en un processus d'incarnation. Je dis souvent à mes collaborateurs: "Ne pensez pas qu'un verre soit simplement un verre, il a un visage, une face, un dos." C'est ce que Godard disait à sa manière provocatrice quand il affirmait qu'un arbre devait être filmé de face. Alors, quand je veux filmer des patates, je demande à l'accessoiriste de réfléchir, de m'apporter des patates susceptibles d'avoir un visage. Ensuite, je veille à ce que le chef opérateur éclaire de manière à le faire apparaître. Dans mon cinéma, tous les objets doivent prendre forme humaine.

Auteur: Tran Anh Hung

Info: Journal Elle à l'occasion de la sortie de son film A la verticale de l'été

[ anthropomorphisme ]

 

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infini

Étant la Beauté suprême, la Beauté première, Il rend beaux ceux qui l'aiment et par là ils deviennent eux-mêmes dignes d'amour. Voilà le grand but, le but suprême des âmes ; voilà le but qui appelle tous leurs efforts si elles ne veulent pas être déshéritées de cette contemplation sublime dont la jouissance rend bienheureux, et dont la privation est la plus grande des infortunes. Car celui qui est malheureux, ce n'est pas celui qui ne possède ni de belles couleurs, ni de beaux corps, ni la puissance, ni la domination, ni la royauté ; c'est celui-là seul qui se voit exclu uniquement de la possession de la Beauté, possession au prix de laquelle il faut dédaigner les royautés, la domination de la terre entière, de la mer, du ciel même, si l'on peut, en abandonnant et en méprisant tout cela, obtenir de contempler la Beauté face à face.

Auteur: Plotin

Info: Ennéades, I, 6

[ inspiration ] [ archétypique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

portrait

Il y avait comme un pressentiment de vertige sur ce mufle de basse canaille couperosé par l’alcool et tordu au cabestan des concupiscences les plus ordurières.

Une gouaillerie morose et superbe s’étalait sur ce mascaron de gémonies, crispant la lèvre inférieure sous les créneaux empoisonnés d’une abominable gueule, abaissant les deux commissures jusqu’au plus profond des ornières argileuses ou crétacées dont la litharge et le rogomme avaient raviné la face.

Au centre s’acclimatait, depuis soixante ans, un nez judaïque d’usurier ponctuel où se fourvoyait le chiendent d’une séditieuse moustache qu’il eût été profitable d’utiliser pour l’étrillage des roussins galeux.

Les yeux au poinçon, d’une petitesse invraisemblable et d’une vivacité de gerboise ou de surmulot, suggéraient, par leur froide scintillation sans lumière, l’idée d’un nocturne spoliateur du tronc des pauvres, accoutumé à dévaliser les églises.

Enfin l’aspect de ce ruffian démantibulé donnait l’ensemble d’un avorton implacable, méticuleux et présent jusque dans l’ivresse, que d’anciennes aventures auraient échaudé et qui, dès longtemps, n’avivait plus son cœur de goujat qu’à l’assaut des faibles et des désarmés.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, pages 28-29

[ dépréciatif ] [ dévalorisant ] [ bassesse morale ] [ corps-esprit ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

helvète

Je suis suisse, vivant en Suisse (Vaud), pays qui est devenu une sorte d'état socialiste super-bureaucratique, avec un niveau de vie très élevé par comparaison avec quasi tous les autres pays du monde. (Coti minimale pour l'assurance maladie autour des 400 $ par mois... et c'est obligatoire !!).
Ce pays tombera de plus haut que les autres si les choses empirent, surtout parce qu'il a perdu son indépendance alimentaire, principalement par son augmentation de population. Il est à cet égard comme notre planète ; à un niveau minuscule : un endroit incapable de tenir un standart de vie minimal en utilisant seulement ses propres ressources.
Actuellement on y vit toujours très à l'aise, mais pour qui veut anticiper, ce n'est rien d'autre qu'un syndrome genre "enfermé au paradis" qui dissimule un avenir que personne ne veut regarder en face.
Surtout pas des dirigeants, toujours mieux payés et professionnalisés - suivez mon regard - incapables de penser une solution autrement qu'en terme de "croassance"... surtout démographique. 10 000 habitants de plus par année dans le canton depuis lurette. 13 000 l'année passée. Bravo !

Auteur: Mg

Info: 23 mai 2015

[ surpopulation ]

 

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miroir

Le point de départ : ce visage d'autrui qui me fait face. Hegel s'en inquiétait à juste titre : fragile, dérisoire devant l'écrasante puissance du monde, il n'en est pas moins ce qui excède toute totalité, brise l'unicité du monde, ruine toute prétention au Système. Simple chose en ce monde, il ne serait rien de plus qu'une masse de viande que je pourrais, comme toute chose, posséder, maîtriser, connaître. Mais précisément : regarder autrui, c'est éprouver d'abord qu'il n'est pas seulement cette bouche, ce nez, ces chairs que le temps déjà commence de meurtrir, mais un regard, qui me fait face - et qu'est-il, celui-là, sinon la manifestation de la présence dans mon monde, d'un " autre monde ", qui le dépasse infiniment ? Ces yeux devant moi, ne seront jamais miens, je n'épouserai jamais leur vision, en eux sont des espaces qui toujours m'échapperont, un univers à jamais inviolable, un autre monde, par rapport au mien incommensurable - cette " vie intérieure " qui, seule, fait d'une masse de chair ce visage par lequel un être, échappant à sa forme, se présente à nous dans son identité... .. voir un visage, c'est déjà entendre " tu ne tueras point ".

Auteur: Le Bris Michel

Info: René Guénon

[ univers ] [ rapports humains ] [ physionomie ] [ singularités ]

 

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embarras

La scène de ses adieux avec Antoinette, la veille au soir, lui revint à l'esprit. Elle était debout sur le quai de la gare, lui venait de ranger à grand-peine ses valises dans le filet et s'était accoudé à la fenêtre du compartiment. Tant que le train était resté à l'arrêt, ils avaient réussi à se conduire avec naturel, mais au moment où il s'était ébranlé une gêne insurmontable les avait saisis tous les deux. Ne pas se quitter des yeux dans ces conditions avaient été une véritable épreuve. Après tant de mois passés ensemble, voilà qu'ils n'avaient pas pu se regarder en face. Ils étaient restés immobiles, silencieux, sentant bien que toute parole eut sonné faux. Le malaise s'était dissipé dès qu'une distance plus importante les avait séparés. Ils s'étaient alors adressé de grands gestes en se criant au revoir. Comme cela lui arrivait souvent, Cyril s'était complu à revivre ce départ, l'imaginant ainsi : le train revenait sur le quai, il retrouvait Antoinette et ils s'expliquaient les raisons de leur gêne, ce qui les faisait rire et les soulageait. Quand le train repartait, ils échangeaient des sourires de connivence qui signifiaient : "Nous savons bien ce qu'il en est quand deux personnes se quittent sur le quai d'une gare..."

Auteur: Belletto René

Info: La vie rêvée et autres nouvelles

[ au revoir ] [ séparation ]

 

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gravitation

Il faut lutter contre le sol 

Socle apparent pour l'humaine posture 

Frontière où finissent les hommes.

Je n'ai pas le vertige. Stable comme une tour, un phare ;

Visage suant de sensibilité blème.



Mais si j'ai le vertige, je m'écrase par terre ;

Visage contre le sol, l'attention suintant dans

Ses fissures



Cher horizontal machin, je ne veux être un tapis.

N'attire pas cette tête navrante, chancelant

bulbe de rêves et d'effrois...





The floor is something we must fight against.

Whilst seemingly mere platform for the human

stance, it is that place that men fall to.

I am not dizzy. I stand as a tower, a lighthouse;

the pale ray of my sentiency flowing from my face.



But should I go dizzy I crash down into the floor;

my face into the floor, my attention bleeding into

the cracks of the floor.



Dear horizontal place, I do not wish to be a rug.

Do not pull at the difficult head, this teetering

bulb of dread and dream...


Auteur: Edson Russel

Info: The floor. Trad Mg

[ poème ] [ attraction terrestre ] [ peur de la mort ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

suivi psychologique

Une psychothérapie est […] beaucoup moins longue, moins astreignante qu’une psychanalyse. Et surtout, le but est directement thérapeutique. On n’évoque que ce qui ne va pas actuellement pour le comprendre et sortir de la difficulté : on n’évoque pas tout ce qui vient à l’esprit. La psychothérapie vise plutôt les troubles conscients, la relation avec les proches, la réalité actuelle, et comment y faire face. Elle opère plus en surface et plus vite. Elle est souvent suffisante pour retrouver un équilibre viable, reprendre confiance, repartir du bon pied, sortir d’une période difficile dont on ne se serait pas sorti seul.

Dans une psychanalyse, le patient est sur le divan, il ne voit pas le psychanalyste qui reste silencieux. Il s’agit, pour le patient, de dire tout ce qu’il pense et ressent. L’expérience montre qu’à travers la relation imaginaire du psychanalysant avec le psychanalyste et les rêves dont il lui parle, il revit inconsciemment ses expériences passées en remontant son histoire. C’est comme une aventure au bout de laquelle on est moins fragile psychiquement, si je puis dire. Dans une psychanalyse, on évoque les souvenirs les plus anciens, ceux qu’on avait totalement oubliés. C’est une sorte de reviviscence de toute la vie – amour, haine, méfiance, confiance, etc. – autour de la relation imaginaire au psychanalyste.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, pages 191-192

[ différences ] [ choisir ] [ objectif ] [ comparaison ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson