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illumination

Christopher ne se souvenait plus quel jour on était. Il ne savait pas non plus quelle heure. C'était un moment gris, mais il n'y avait rien de mat dans ce gris. C'était comme une cendre de perle chatoyante, une couleur moirée reflétée par l'eau et l'air diaprés. Il vivait un moment cramoisi, tranchant, comme un écureuil gris atteint par balles, saignant à l'intérieur et sur sa peau. Oui, il y avait cet agréable toucher de la mort sur les choses. Vies jaillissantes et bouillonnement de cadavres entremêlées.

Auteur: Lafferty Raphaël Aloysius

Info: Ringing Changes

[ littérature ] [ perdu ]

 

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homosexuels

Il n'y a pas de terme tchétchène pour dire ce qu'il est. On a importé "gay" de l'anglais, et "golouboï" du russe, qui signifie "bleu ciel". Il y a aussi les insultes qui ont contaminé leur langue : "pederast", "pedik".

Un soir, à la télévision, lorsqu'il avait cinq ou six ans, des hommes déguisés dansaient sur des chars décorés de banderoles, en France. Voici le défilé parisien des "stigal basakh vol nakh", des hommes couleur de ciel, avait dit le présentateur. Oumar avait regardé par la fenêtre : le ciel était gris.

Auteur: Llobet Anaïs

Info: Des hommes couleur de ciel, Pages 167-168, L’Observatoire, 2019

[ intraduisible ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

crépuscule

Au fur et à mesure que le soleil déclinait, la mer changeait de couleur, passant du gris foncé à un gris clair qui virait au blanc acier, presque la couleur du platine, et sur toute la surface de l'eau s'allumaient des étincelles jaune citron. Les vagues projetaient des ombres portées. A la lumière du soleil couchant on aurait dit des îles en constante métamorphose sur un marais doré qui dansait. D'après Fred c'était tout aussi beau quand il pleuvait. "Tout est gris, disait-il, à perte de vue, la mer, le ciel, partout du gris."

Auteur: Valens Anton

Info: Poisson

[ couchant ]

 
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vision de peintre

Le ciel est gris. Il tombe une petite pluie fine. J’ai passé toute la matinée à Iasnaïa Poliana, dans la forêt. Lev Nikolaïevitch [Tolstoï] était allongé non loin de moi, un livre à la main, dans un petit coin tranquille, à l’ombre des arbres, dans sa blouse bleue, une couverture blanche sur les jambes. Comme elles étaient pittoresques, les taches lumineuses que posaient sur lui par endroits les rayons du soleil passant à travers les branches ! ... Je les étudiais sans relâche, me les remémorais et me délectais ; cela va donner un beau tableau.

Auteur: Répine Ilia

Info: Lettre à Tatiana Tolstoï, 31 juillet 1891, trad. Laure Troubetzkoy, "Lettres à Tolstoï et à sa famille", éditions Vendémiaire, 2021

[ regard ] [ écrivain ] [ peinture ] [ composition ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

solidarité

Oui, des camarades, il y en a eu,
On partageait le dernier bout de pain misérable,
la dernière bouffée de gros gris.
On croyait à la force,
à la témérité.
On ne croyait pas aux rumeurs délirantes,
on était capable de serrer les dents,
de sortir du jeu.
Il y avait même des amis, et ce n'était pas chose facile
que de trouver une goutte d'amitié - une seule -
dans l'océan d'hostilité.
Accroché à une paille, le corps contrariait l'esprit
mais refusait de sombrer.
Certains n'étaient plus que des cabans
- pas des hommes, des ombres
indifférentes à tout sauf à la bouffe.

Auteur: Baldaev Danzig

Info: Gardien de Camp, Tatouages et dessins du goulag

[ goulag ] [ camp de concentration ] [ famine ]

 

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rapports humains

Je ne sais pas pour vous mais, au début de ma vie, il n'y avait que deux sortes de personnes dans mon univers : celle que j'adorais et celles que je détestais. Mes meilleurs amis et mes pires ennemis. Ceux pour qui je suis prête à tout donner et ceux qui peuvent aller crever. Ensuite on grandit. Entre le noir et le blanc, on découvre le gris. On rencontre ceux qui ne sont pas vraiment des amis mais que l'on aime quand même un peu et ceux que l'on prend pour des proches et qui n'arrêtent pas de vous planter des couteaux dans le dos.

Auteur: Legardinier Gilles

Info: Demain j'arrête

[ grandir ] [ perdu ]

 

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rupture

J'ai rêvé un rêve - que je n'entends point -
Dans lequel j'étais Reine et fille ;
J'avais pour gardien un Ange bénin ;
Jamais ne fut trahie peine naïve !

Je pleurais, pleurais nuit et jour
Tandis qu'il essuyait mes pleurs,
Je pleurais, pleurais jour et nuit
En lui cachant le délice de mon coeur.

Déployant ses ailes, il s'en fut au loin ;
Le matin rougit de rose rougeur ;
Je séchai mes pleurs et j'armai mes peurs
De mille lances et boucliers.

Bientôt mon Ange s'en revint ;
J'étais armée, ce fut en vain ;
Mes jeunes ans s'étaient enfuis,
Ma tête avait des cheveux gris.

Auteur: Blake William

Info: In "Oeuvres I", éd. Aubier/Flammarion, p. 237 - trad. Pierre Leyris

[ onirique ] [ fable ] [ secret ] [ mésentente ] [ passage du temps ] [ poème ] [ vieillir ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

aurore

Ils sortirent alors de la ferme dans le petit jour gris. Une brume blanche comme du lait couvrait le village. Mais au bout d'un instant elle commença d'être plus légère, puis le soleil se coula à travers. Et, sous la rosée qui s'égouttait, on voyait briller dans le brouillard blanc les regains verts des prairies, les chaumes pales, les arbres jaunis et les sorbiers aux baies rouges qui scintillaient. Les flancs de la montagne paraissaient bleus, et allaient se perdant dans la brume et les vapeurs. Puis le brouillard se déchira et se divisa en flocons sur les versants des montagnes, et ils descendirent la vallée sous le soleil le plus magnifique, Kristin en tête du groupe, à côté de son père.

Auteur: Undset Sigrid

Info: Christine Lavransdatter, tome 1 : La couronne

 

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Ajouté à la BD par miguel

paupérisation

Le monde du turf a changé. Voilà quarante ans, même les perdants se fendaient la gueule. Les bars ne désemplissaient pas. C’est désormais un autre public, une autre ville, une autre société. On ne jette plus l’argent par les fenêtres, on ne plaisante plus avec l’argent, on ne croit plus aux rentrées d’argent. L’univers tout entier agonise. Dans ses vêtements usés. La bouche amère, la peau flétrie. Il faut que l’argent rapporte. Vous voulez de l’argent ? Cinq dollars de l’heure. L’argent occupe toutes les conversations. Argent des chômeurs et des travailleurs clandestins. Argent des voleurs à la tire, des cambrioleurs, argent des déshérités. Le fond de l’air est gris. Et les queues s’allongent indéfiniment. On a appris aux pauvres à piétiner sur place. Et les pauvres en perdent le goût de vivre.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau", trad. Gérard Guégan page 212

[ ambiance ] [ gravité ] [ évolution ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

après-guerre

Ici, comme à Belgrade, je vois dans les rues un nombre considérable de jeunes femmes dont les cheveux sont en train de devenir ou sont déjà complètement gris. Leur visage est tourmenté, mais encore jeune, alors que la forme de leur corps trahit leur jeunesse bien plus clairement. Il me semble voir comment la main de cette dernière guerre est passée sur la tête de ces êtres fragiles.

Cette vision ne peut pas être conservée pour l'avenir ; ces têtes deviendront bientôt encore plus grises et disparaitront. C'est pitié. Rien ne pourrait parler plus clairement de notre époque aux futures générations que ces juvéniles têtes grises auxquelles a été dérobée la nonchalance de la jeunesse.

Qu'elles trouvent au moins un mémorial dans cette petite note. 


Auteur: Andric Ivo Andritch

Info: Sarajevo, 1946

[ femmes-par-homme ] [ vieillies prématurément ]

 

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Ajouté à la BD par miguel