Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 45
Temps de recherche: 0.0434s

credo

Toute croyance rend insolent ; nouvellement acquise, elle avive les mauvais instincts ; ceux qui ne la partagent pas font figure de vaincus et d'incapables, ne méritant que pitié et mépris. Observez les néophytes en politique et surtout en religion, tous ceux qui ont réussi à intéresser Dieu à leurs combines, les convertis, les nouveaux riches de l'Absolu. Confrontez leur impertinence avec la modestie et les bonnes manières de ceux qui sont en train de perdre leur foi et leurs convictions...

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Syllogismes de l'amertume, 1952/Oeuvres/Gallimard 1995 <p.792>

[ certitude ] [ bêtise ]

 

Commentaires: 0

douane

La plupart des immigrants venaient d'Italie et d'Europe orientale. Des chaloupes les emmenaient jusqu'à Ellis Island. Là, dans un entrepôt pour matériel humain, étrangement décoré, fait de brique rouge et de pierre grise, ils étaient étiquetés, douchés, parqués sur des bancs dans des boxes d'attente. Ils prenaient tout de suite conscience de l'énorme pouvoir des fonctionnaires de l'immigration. Ces fonctionnaires changeaient les noms qu'ils ne pouvaient pas prononcer et arrachaient les gens à leurs familles, renvoyant d'où ils venaient les vieillards, les mauvais sujets, les personnages louches et également ceux qu'ils jugeaient insolents.

Auteur: Doctorow Edgar Laurence

Info: Ragtime

[ émigré ] [ usa ] [ frontière ]

 

Commentaires: 0

pouvoir

La science est indiscrète, bruyante insolente ; elle n'est essentiellement supérieure qu'aux yeux de ceux qui ont opté pour une certaine idéologie, ou qui l'ont accepté sans avoir jamais étudié ses avantages et ses limites. Et comme c'est à chaque individu d'accepter ou de rejeter des idéologies, il s'ensuit que la séparation de l'Etat et de la l'Eglise doit être complétée par la séparation de l'Etat et de la Science : la plus récente, la plus agressive et la plus dogmatique des institutions religieuses. Une telle séparation est sans doute notre seule chance d'atteindre l'humanité dont nous sommes capables, mais sans l'avoir jamais pleinement réalisée.

Auteur: Feyerabend Paul

Info: Contre la méthode

[ religion ] [ universités ] [ triade ] [ fanatisme ] [ contre-pouvoir ]

 

Commentaires: 0

vanité

Le trait distinctif de ces gens, c'est qu'ils sont absolument incapables de dissimuler leurs désirs, mais sont possédés du besoin irrésistible de les exprimer, immédiatement, dans toute leur laideur.
Quand ils se trouvent dans une société qui n'est pas la leur, ils commencent d'ordinaire par se sentir gênés, mais aussitôt qu'on les y a laissé prendre pied, ils deviennent insolents.
Le capitaine s'emballait déjà ; il marchait à grands pas en agitant les bras, n'écoutait plus les questions qu'on lui posait et parlait de lui-même avec une telle volubilité que la langue lui fourchait parfois ; alors, sans achever sa phrase il en commençait une autre.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Les Possédés

[ exister ]

 

Commentaires: 0

coup de gueule

Que tous les écrivains saisissent à pleines mains les orties de la réalité. Qu'ils nous montrent tout : la racine noire et visqueuse, la tige glauque et vipérine ; la fleur insolente, éclatante et détonante. Quant aux critiques, ces éteignoirs, ces juges de touche, ces parasites de l'Esprit, qu'ils cessent donc de donner des coups d'épingle aux poètes et qu'ils accouchent à leur tour de quelque production "distinguée" : l'univers s'extasierait et crierait d'aise! Rien d'étonnant à ce que la poésie, comme toutes les belles, soit entourée d'eunuques. Mais il n'y a que les Maures pour apprécier vraiment les taches du soleil. (A l'intention de tous les critiques : emballez, c'est pesé !)

Auteur: Schmidt Arno

Info: Scènes de la vie d'un faune, p.41

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Bandini

érotisme

Dans les vitrines, aussi propres que l'eau fraîche, de la bibliothèque, dont mademoiselle Eleonora affirmait que c''était l'unique souvenir de son père, se reflétaient à présent d'incomparables merveilles : une jambe emprisonnée dans un collant transparent, que l'ourlet de la robe de chambre entremêlée dans la boucle d'une jarretière dénudait jusqu'au dessus du genou, puis un sein brun et insolent qui glissait en catimini son téton dans la fente, profitant ainsi du geste de mademoiselle Eleonora qui rabattit sa tête en arrière et secoua légèrement ses cheveux pour les aligner et faciliter ainsi la confection d'un chignon en torsade ; enfin le contour robuste des lombes, cambrés pendant qu'elle se penchait pour couvrir sa jambe.

Auteur: Mihaescu Gib I.

Info: La Femme chocolat

[ vision furtive ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

azuré

Il existe en effet dans les romans arthuriens français des XIIe et XIIIe siècles un code des couleurs fortement récurrent. Un chevalier rouge est ainsi le plus souvent un chevalier animé de mauvaises intentions (ce peut-être aussi un personnage qui vient de l'Autre-Monde). Un chevalier noir est un héros de premier plan qui cherche à cacher son identité ; il peut être bon ou mauvais, le noir n'étant pas toujours négatif dans ce type de littérature. Un chevalier blanc est généralement pris en bonne part ; c'est souvent un personnage âgé, ami ou protecteur du héros. Enfin un chevalier vert est fréquemment un jeune dont le comportement audacieux ou insolent va être cause de désordre ; lui aussi peut être bon ou mauvais.

Ce qui frappe dans ce code chromatique littéraire, c'est l'absence totale, jusqu'au milieu du XIIIè siècle, de chevalier bleu. Le bleu ici ne signifie rien.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Bleu : Histoire d'une couleur

[ historique ] [ teintes médiévales ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

révélation progressive

[…] ses discours sont tout à fait pareils aux silènes qu’on ouvre. En effet, si l’on veut bien écouter ce que dit Socrate, cela peut paraître tout à fait ridicule au premier abord : tels sont les mots, les phrases qui en forment extérieurement l’enveloppe – on dirait en vérité la peau d’un satyre insolent. Il parle d’ânes bâtés, de forgerons, de cordonniers, de tanneurs, et il a toujours l’air de dire les mêmes choses dans les mêmes termes. Aussi n’importe quel ignorant ou quel imbécile peut rire de ses discours. Mais une fois ces discours ouverts, si on les observe et les pénètre, on découvrira d’abord que, dans le fond, seuls d’entre les discours, ils sont intelligents ; puis ils sont absolument divins, ils renferment une foule d’images fascinantes de la vertu, ils sont de la portée la plus haute, ou plutôt ils visent tout ce qu’on doit avoir devant les yeux pour devenir un homme accompli.

Auteur: Platon

Info: Discours d'Alcibiade à propos de Soscrate dans "Le Banquet" de Platon, trad. Paul Vicaire, Les Belles-Lettres, Paris, 1989, 221e

[ initiatiques ] [ éloge ] [ sagesse ] [ apparence trompeuse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

grandir

Plus on vieillit, moins les choses paraissent certaines. Évidemment quand on a dix-huit ans, on dévore la vie. Égocentrique et insolent, on est plein de certitudes sur tout "moi je ne ferai jamais ça ", "moi j’agirai comme ça dans telle situation" … Et quelques années plus tard, en fait, tout a l’air beaucoup moins sûr. Nos pieds s’enfoncent parfois dans un sable mouvant et on se raccroche à ce que l’on peut. On gagne généralement en tolérance et en ouverture d’esprit, ce qui n’est pas négligeable, car à force de vivre ou de voir des trucs bizarres, on finit par se dire que rien n’est acquis, que nous ne décidons pas toujours, hélas, de la tournure que prend notre vie. En l’espace de quelques secondes, tout peut changer. Un mauvais choix, un accident, une parole maladroite, une absence, une rencontre … On peut tout perdre, la vie, la santé, l’amour, l’argent, la foi, la mémoire, le temps, le travail … tout, absolument tout. Sauf la mort.

Auteur: Dantourre Laure

Info: Entre elles et îles

[ incertitude ] [ ouverture ]

 

Commentaires: 0

provocation

On pourrait s’attendre à ce qu’une personne qui a mal agi envers une autre lui en témoigne du remords ou de l’humilité, à ce qu’elle soit plongée dans l’embarras ou à ce qu’elle fasse amende honorable. Un grand nombre de gens ont cependant une réaction bizarre et inattendue ; ils se comportent de manière insolente et agressive, voire ouvertement hostile, envers la personne qu’ils ont froissée ou blessée. [...]

Nous constatons que la première insulte ou la première méchanceté était dictée par le besoin de punition qui cherchait à se concrétiser et à obtenir une gratification, son auteur ayant en effet agi dans l’espoir d’être réprimandé et d’essuyer un outrage. La deuxième réaction, la répétition de l’insulte, montre l’échec de cette tentative. Tout se passe comme si l’offenseur se vengeait sur la personne de celui à qui il a fait un tort de ce que celui-ci ne lui a pas accordé le châtiment qu’il réclamait inconsciemment et comme s’il lui faisait payer l’intense sentiment de culpabilité auquel il ne peut échapper.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, pages 239-240

[ attitude paradoxale ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson