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religion

On croit les choses parce qu’on a été conditionné à les croire. L’art de trouver de mauvaises raisons à ce que l’on croit en vertu d’autres mauvaises raisons, c’est cela, la philosophie. On croit en Dieu parce qu’on a été conditionné à croire en Dieu.
– Pourtant, malgré tout, insista le Sauvage, il est naturel de croire en Dieu quand on est seul, tout seul, la nuit, quand on songe à la mort…
– Mais on n’est jamais seul, à présent, dit Mustapha Meunier. – Nous faisons en sorte que les gens détestent la solitude ; et nous disposons de la vie de telle sorte qu’il leur soit à peu près impossible de la connaître jamais.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Le meilleur des mondes

[ société ] [ manipulation ] [ angoisse ] [ justifications ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

déprime

Les gens disent que la frontière entre la vie et la mort est très claire. La vie est la vie, la mort est la mort et les deux ne se rencontrent jamais. Mais je crois qu'en réalité, elles cohabitent dans un même corps. On peut être vivant à l'extérieur - manger, boire, travailler - et se sentir mort à l'intérieur.
Lorsque mon mari m'a emmenée voir un prêtre pour me guérir de mes désirs mauvais, j'ai demandé au religieux comment il se pouvait qu'on soit vivant à l'extérieur et mort à l'intérieur. Il m'a répondu que c'était possible parce que parfois l'âme mourait mais l'esprit ne s'en rendait pas compte et ordonnait au corps de continuer à vivre.

Auteur: Radhika Jha

Info: La beauté du diable

[ dépression ]

 

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décadence

Le monde, c’est la vieillesse ; il est difficile d’imaginer combien les gens du monde sont vieux. Les jeunes gens surtout sont remarquables par leur décrépitude, parce qu’elle est en eux plus monstrueuse, et par là plus éclatante. Tous ces vieillards de vingt ans, sans enthousiasme et sans désir, qui fuient la face de saint Jean, la fuient lourdement, lentement, tristement, pitoyablement. Ils se traînent, pour la fuir, dans un chemin où l’on ne respire pas, sans vue, sans montagne, sans air et sans horizon. Ils se condamnent non pas seulement à la douleur, mais au désespoir pour fuir la face de saint Jean. Ils tournent le dos à Dieu, font leurs affaires sans adorer et s’ennuient à jamais.

Auteur: Hello Ernest

Info: L'homme

[ oubli ] [ amnésiques de l'éternel ] [ paradoxe ] [ pessimisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

appréhension

On dit qu'avant d'entrer dans la mer,
une rivière tremble de peur.
Elle regarde en arrière le chemin
qu'elle a parcouru, depuis les sommets,
les montagnes, la longue route sinueuse
qui traverse des forêts et des villages,
et voit devant elle un océan si vaste
qu’y pénétrer ne paraît rien d'autre
que devoir disparaître à jamais.
Mais il n'y a pas d'autre moyen.
La rivière ne peut pas revenir en arrière.
Personne ne peut revenir en arrière.
Revenir en arrière est impossible dans l'existence.
La rivière a besoin de prendre le risque
et d'entrer dans l'océan.
Ce n'est qu'en entrant dans l'océan
que la peur disparaîtra,
parce que c'est alors seulement
que la rivière saura qu'il ne s'agit pas
de disparaître dans l'océan,
mais de devenir océan.

Auteur: Gibran Khalil

Info: La peur

[ éternel retour ] [ cycles ] [ mort ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hommes-par-femme

Je rêve d'un homme qui aime les vieux groupes de rock que plus personne n'écoute. Qui me laissera dormir avec mon tee-shirt troué que j'adore et mes collants en laine. Qui se réveillera à quatre heures du matin pour arroser l'olivier parce qu'il saura que j'oublie toujours de le faire. Qui autorisera les animaux à boire des cafés. Qui m'achètera des frites. Qui ne s'ennuiera jamais. Qui aura lu Miller, Salinger et Desnos. Et aussi Kateb, Mammeri et Mahfouz. Qui, à l'aube, prendra un train avec moi sans en connaitre la destination. Qui se fichera que les yaourts soient périmés depuis la veille. Qui saura se mettre en colère et rire en même temps. Qui chantera faux. Qui aimera la mer et la campagne et peut-être même la montagne, aussi.

Auteur: Kaouther Adimi

Info: Des pierres dans ma poche

[ fantasme ] [ phantasme ]

 

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finitude corporelle

Cet enfant est en train de vivre ce qui s’appelle, dans notre jargon de psychanalystes, la "castration primaire du garçon", c’est-à-dire que, s’il est avantagé à ses yeux du point de vue de la forme sexuée de son corps parce qu’il a une verge, il n’est pas du tout content de n’avoir que cela, parce qu’il voudrait à la fois être mâle dans ses génitoires et avoir la prérogative de mettre des bébés au monde comme les femmes : il voudrait tous les signes de puissance à la fois. Ce qu’il y a de terrible chez nous, humains, c’est que nous ne pouvons être que d’un seul sexe et que nous ne pouvons que fabuler les plaisirs et les désirs de l’autre sexe. C’est pour cela que les hommes et les femmes ne se comprennent jamais. C’est déjà bien quand ils peuvent s’entendre !

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, pages 128-129

[ hommes-femmes ] [ malentendu ] [ totalité impossible ] [ filles-garçons ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

protestantisme

- Voilà Érasme, homme de raison s'il en fut jamais. On commença par l'écouter - virtuose nouveau jouant de cet instrument élégant et plein de ressources qu'est l'intellect ; on l'admira même, on le vénéra. Mais les a-t-il incités à se conduire comme il voulait qu'ils le fissent - raisonnablement, décemment, au pis-aller un peu moins dégoûtamment qu'à l'ordinaire? Non pas. Et puis apparaît Luther, violent, passionné, dément follement convaincu au sujet de choses qui ne peuvent comporter de convictions. Il cria, et les hommes se précipitèrent à sa suite. On n'écouta plus Érasme ; il fut honni parce qu'il était raisonnable. Luther était sérieux, Luther était la réalité - comme la Grande Guerre. Érasme n'était que la raison et la décence ; il lui manquait le pouvoir, étant un sage, de pousser les hommes à l'action. L'Europe suivit Luther et s'embarqua dans un siècle et demi de guerres et de persécutions sanglantes. C'est une histoire mélancolique.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Jaune de chrome

[ historique ]

 

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quiproquo éternel

Je ne dis pas que le verbe soit créateur. Je dis tout autre chose parce que ma pratique le comporte : je dis que le verbe est inconscient - soit malentendu.

Si vous croyez que tout puisse s'en révéler, eh bien, vous vous mettez dedans: tout ne peut pas.

Cela veut dire qu'une part ne s'en révélera jamais.

C'est précisément ce dont la religion se targue.

Et c'est ce qui donne son rempart à la Révélation dont elle se prévaut pour l'exploiter.

Quant à la psychanalyse, son exploit, c'est d'exploiter le malentendu.

Avec, au terme, une révélation qui est de fantasme.

C'est ce que vous a refilé Freud.

Quel filon, il faut le dire.

Tous autant que vous êtes, qu'êtes-vous d'autre que des malentendus ?

Le nommé Otto Rank en a approché en parlant du traumatisme de la naissance.

De traumatisme, il n'y en a pas d'autre: l'homme naît malentendu.

Auteur: Lacan Jacques

Info: séance du 10 juin 1980, "dissolution", in Ornicar n°23

[ division ] [ constitution du sujet ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

sincérité

La simplicité c’est se mettre à nu devant les autres

Et nous avons tant de difficulté à être vrais avec les autres.

Nous avons peur d’être mal compris, de paraître fragiles,

de nous retrouver à la merci de ce qui nous fait face.

Nous ne nous exposons jamais.

Parce qu’il nous manque la force d’être des hommes,

celle qui nous fait accepter nos limites,

celle qui nous les fait comprendre, en leur donnant du sens et en les transformant en énergie,

en force précisément.



J’aime la simplicité qui s’accompagne d’humilité.

J’aime les clochards.

J’aime les gens qui savent écouter le vent sur leur propre peau,

sentir l’odeur des choses,

en capturer l’âme.

Ceux dont la chair est en contact avec la chair du monde.

Parce que là est la vérité, là est la douceur, là est la sensibilité, là est encore l’amour.


Auteur: Merini Alda

Info: Aphorismes et grigri

[ humble ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

La simplicité c’est se mettre à nu devant les autres

Et nous avons tant de difficulté à être vrais avec les autres.

Nous avons peur d’être mal compris, de paraître fragiles,

de nous retrouver à la merci de ce qui nous fait face.

Nous ne nous exposons jamais.

Parce qu’il nous manque la force d’être des hommes,

celle qui nous fait accepter nos limites,

celle qui nous les fait comprendre, en leur donnant du sens et en les transformant en énergie,

en force précisément.



J’aime la simplicité qui s’accompagne d’humilité.

J’aime les clochards.

J’aime les gens qui savent écouter le vent sur leur propre peau,

sentir l’odeur des choses,

en capturer l’âme.

Ceux dont la chair est en contact avec la chair du monde.

Parce que là est la vérité, là est la douceur, là est la sensibilité, là est encore l’amour.


Auteur: Merini Alda

Info: Aphorismes et grigri

[ sincères ]

 

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Ajouté à la BD par miguel