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réplique

Décembre 1975
Comme j'ai raison de croire au Père Noël ! Puisque sans lui je n'aurais pas eu la joie d'avoir de mot de vous [...]. Bien sûr que les enfants ne croient plus à l'existence biologique du Père Noël, et cela dès trois ans, mais qu'est-ce que ça change ? De même qu'à quatre ans, ils savent que le soleil ne se lève ni ne se couche et pourtant aiment à le voir faire cela, autant que bien des adultes. Mais voyons, croyez-vous à l'intelligence ? Moi oui, et les mythes sont pour moi des preuves de l'intelligence tolérante des enfants vis-à-vis des adultes, toujours coupables comme vous le dites à leur égard autant qu'à l'égard d'eux-mêmes, actuellement et dans la mémoire qu'ils ont de leur enfance.

Auteur: Dolto Françoise

Info: qui avait activement participé à la création du Secrétariat du Père Noël de la Poste et répondait à un ancien camarade de faculté qui lui reprochait de bêtifier à propos du Père Noël

[ motivation ]

 

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colonialisme

- Quand on pense qu'on fait étudier Camus au lycée [à Mayotte] ! a dit mon père. Comment voulez-vous que des gamins d'ici y comprennent quelque chose ? Mais c'est le programme national !
- Le pire, c'est à l'école primaire, a expliqué ma documentaliste. Les gosses parlent à peine le français et on leur fait faire des dictées d'après des textes métropolitains. Ils ne connaissent pas la signification de la moitié des mots ! Simplement parce que ça leur parle de marronniers, de sapins, de faisans, d'écureuils et qu'ils n'en ont pas ici !
- On retrouve le même problème au collège, a dit mon père. J'ai un collègue qui a dû donner à ses élèves, pour le brevet, un sujet sur le Réveillon de Noël ! A des musulmans !

Auteur: Ollivier Mikaël

Info: Tout doit disparaître, p. 55-56

[ bêtise ]

 

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religion

L'homme, donc. Et non pas Dieu. Car l'homme qui croit en lui-même ne saurait croire en Dieu. La dignité humaine commence par sa propre désillusion. "Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?" (Leibniz). Soi-disant, la plus vertigineuse de toutes les interrogations métaphysiques. Car si Dieu n'existe pas, comment espérer rendre compte de la présence insolite du monde ? Illusion typique. Le monde n'existe pas en vue d'une fin quelconque. Il est, un point c'est tout.
Avec Dieu, l'homme n'est qu'un enfant - obéissant ou récalcitrant -, un être dépendant, qui se détermine uniquement en fonction d'une conséquence : la crainte d'un courroux redoutable (peur du père), l'espoir d'être accueilli plus tard au paradis au milieu des pétales de roses et des fleurs d'oranger (tendresse infinie de la mère). Dieu, un père Noël pour adultes.

Auteur: Ferret Stéphane

Info: Les Humains

[ foi ] [ fuite ]

 

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La Parque

La Mort vint ce jour-là. Appliquée, méthodique, indifférente aux us et aux coutumes ; ne respectant ni la Pâque, ni la Noël, ni aucune célébration ou tradition. La Mort vint, froide et insensible, pour prélever l’impôt de la vie, le prix à payer pour respirer. Et lorsqu’Elle vint je me tenais dans la cour sur la terre sèche parmi les mauvaises herbes, le mouron blanc et les gaulthéries. Elle arriva par la grand-route, je crois, longeant la démarcation entre la terre de mon père et celle des Kruger. Je crois qu’Elle arriva à pied, car plus tard, lorsque j’en cherchai ; je ne trouvai ni empreintes de cheval, ni traces de bicyclette, et à moins que la Mort ne pût se déplacer sans toucher le sol, je supposai qu’Elle était venue à pied. La Mort vint pour prendre mon père.

Auteur: Ellory RJ Roger Jon

Info: Seul le silence

[ personnification ]

 

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langage

Mais que l’on nous fiche la paix avec tous les mots creux qui ont permis jusqu’à ce jour de mener les masses vers un idéal de meurtres et de dominance, toujours pour la bonne cause : celle de l’amour, de la responsabilité, de la liberté, de la fraternité, de l’espérance. Ne serait-il pas alors possible d’atteindre la paix et la tolérance, en louant la haine, l’irresponsabilité, l’esclavage, l’égoïsme et le désespoir ? […] Qu’on en finisse avec les humanistes bêlants qui tentent de nous faire croire au père Noël et à la force des mots. Il ne leur en coûte pas beaucoup de les prononcer. Le sens de la vie humaine n’est sans doute que l’accès à la connaissance du monde vivant sous laquelle celle du monde inanimé n’aboutit qu’à l’expression individuelle et sociale des dominances sous la couverture mensongère du discours.

Auteur: Laborit Henri

Info: Éloge de la fuite

[ tromperie ] [ démagogie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

question

Si tu regardes un cerveau dans du formol tu verras pas des souvenirs conservés. Tu verras pas de noëls ou de premiers cadeaux ou de journées de neige ni de vélo rouge. Les souvenirs doivent bien se trouver quelque part pourtant — même si les tissus sont morts, les choses qui ont créé les souvenirs se sont bien produites ! Alors, où sont-ils ?
Peut-être que si personne d’autre ne s’en souvient, c’est comme si ces choses s’étaient jamais produites. Alors elles existent plus. S’ils me grillaient mes souvenirs, ça serait comme si j’avais jamais existé parce que j’ai pas de soeur, de tante ou de père qui va dire : oh, vous vous souvenez quand Anais s’est cassé la cheville ? Vous vous rappelez quand elle a pleuré pour son anniversaire ? Vous vous rappelez quand elle a mangé un gâteau entier et qu’elle a vomi au fond du bus !

Auteur: Fagan Jenni

Info: La sauvage, p 87

[ mémoire ]

 

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pensée-de-mort

C’est à cette époque, l’an dernier, que je mourus.
Je sais que j’entendais le Maïs,
Comme on me transportait le long des Fermes –
Il avait mis ses Glands –

Je songeais combien il serait doré –
Quand Richard irait au moulin –
Et alors, je voulus sortir,
Mais quelque chose me retint.

Je songeais au Rouge – des Pommes tassées
Entre les rangs d’Eteules –
Aux Charrettes allant penchées dans les champs
Pour charger les Citrouilles –

Je me demandais qui me regretterait, le moins,
Et lorsque viendrait Thanksgiving,
Si Père multiplierait les couverts –
Pour faire une Somme égale –

Et cela troublerait-il la joie de Noël,
Que mon Bas soit suspendu trop haut
Pour qu’un Santa Claus puisse atteindre
L’Altitude de ma personne –

Mais ces pensées, me chagrinaient,
Alors, j’ai songé à l’inverse,
Qu’à pareille époque, en une année parfaite –
Eux-mêmes, viendraient à moi –

Auteur: Dickinson Emily

Info: Cahier 16, 445, trad Claire Malroux

[ morts-vivants ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nativité

S'il existe quelque lecteur de ces pages, dont il n'est pas impossible qu'elles resteront sur cette table, inachevées, dispersées, distraites ; s'il existe et caetera, je dois expliquer, si d'aventure il en est besoin, ce que je souhaite et ai l'intention de faire. Je mijote d'entrer dans la crèche, au même titre que ceux qui la peuplent à cette heure. Le projet est intellectuellement complexe parce qu'il implique des conséquences subtiles, ingénieuses, extravagantes. Non, il ne me suffit pas de regarder la crèche. Si j'y entre, je deviendrai une partie de Noël, comprenez-vous ? Je serai homologue - vocable misérable mais sociologiquement accrédité - de l'enfant. Je serai nécessaire à la représentation sacrée, d'où découle qu'une partie du sens, mais chaque partie est essentielle, sera remise entre mes mains ; je serai un compagnon de la Mère, du Père, du Berger n.1, du Berger n. 2, de la Pastourelle, de la Petite Vieille, du Ruisseau, du Boeuf, de l'Âne et de tous ceux qui voudront accourir à la célébration du début de la Signification.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "La crèche", éd. Trente-trois morceaux, p. 36-37

[ note d'intention ] [ subversion ] [ Jésus ] [ visée participative ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

blagues anti-juristes

- Pourquoi enterre-t-on les avocats plus profond que les autres ?

- Parce que dans le fond, ce sont des gens bien. Mais vraiment dans le fond, hein…



- Quelle différence entre une tique et un avocat ?

- A ta mort, la tique te lâche.



- Combien faut-il d’avocats pour changer une ampoule ?

- Trois. Un qui monte l’échelle, un qui la secoue et le troisième qui fait un procès au fabricant.



- Quel est le point commun entre un spermatozoïde et un avocat ?

- Un sur trois millions a une chance de devenir un être humain.



- Quelle est la différence entre un avocat honnête et le Père Noël ?

- Le Père Noël existe, petit !



- Comment savoir si un avocat ment ?

- Ses lèvres bougent.



- Le fils d’un avocat demande à son père : "Dis, papa, c’est vrai que les avocats répondent toujours par une question ?" 

- Qui t’a dit ça ?



- Quelle est la seule chose que les avocats n’aient pas volée ?

- Leur réputation.



- Que représentent 2500 avocats au fond de l'océan ?

- Un bon début

Auteur: Internet

Info:

[ humour ] [ vacheries ] [ menteurs ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

décor

Attelé à une charrette de livraison, un gaye mâchouillait son mors en attendant son cocher parti lever le coude. Au gré des fils électriques, des trams traversaient les avenues. Un receveur est descendu remettre la perche sur les câbles d'où elle avait sauté. Une moto au side-car plein de journaux nous a croisés en pétaradant. Au guidon, un gars à blouson de cuir et lunettes de soudeur avait l'air de vouloir tout bouffer sur sa route.
- On va rentrer, dit Leboeuf, le sac plus gonflé que celui du Père Noël.
- On a pas gagné un petit café ?
- Si. Au coin, on fait la pause.
La Civette levait son rideau de fer. Le patron tenait encore la manivelle à la main quand on a franchi le seuil. L'intérieur sentait la salle que l'on chauffe et le jus qui passe. Trois cantonniers qui nous avaient précédés se tapaient un calva. Leboeuf a commandé deux crèmes. J'ai épluché un oeuf dur à la coquille rougie par l'oignon de la cuisson. Le taulier a servi nos cafés brûlants et le miroir du bar s'est couvert de buée. Chacune des bouchées, chaque gorgée bue me procuraient une sensation de plénitude. Leboeuf avalait son jus avec l'air de s'en foutre, mais je n'étais pas dupe. Je lui ai tapé sur l'épaule. Il n'a pas moufté. Je voyais qu'il m'observait dans la glace du comptoir. Sa canadienne raidie par le froid faisait comme une carapace. Il a posé sa tasse dans la soucoupe et il a dit :
- Va falloir y aller, môme.
Je savais qu'il était heureux.

Auteur: Pécherot Patrick

Info: Les brouillards de la Butte

[ bistrot ] [ littérature ] [ ville ]

 

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