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rencontre

Parfois, les bases d'une amitié -ou d'une histoire d'amour- se fondent en une seule nuit. Une nuit de discussion intense, durant laquelle on raconte sa vie, on partage avec l'autre son enfance, ses peurs, ses espoirs, ses faiblesses. Une nuit où la raison voudrait que l'on aille se coucher, dormir, mais on reste là, dans un café, sur une place, adossé au pied d'un lit dans une chambre, à parler et parler encore. Une nuit où les liens se créent et quand l'aube se lève enfin, on a l'impression de connaître l'autre depuis toujours et de partager à jamais un souvenir précieux, intime.

Auteur: Varanda Ange

Info: Shift

[ amitié ] [ rapports humains ]

 
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course de fond

Il ne manquait jamais le marathon. Il ne s'intéressait pas aux vainqueurs, ces super-héros qui couraient après des records du monde et dont les semelles claquaient sur l'asphalte des ponts et des avenues extra-larges de New-York. (...)

Lui, il aimait les coureurs sonnés, qui traînaient les pieds dès le trente-septième kilomètre en tirant la langue comme des labradors. Qui franchissaient la ligne d'arrivée coûte que coûte, les pieds en sang dans leurs Nike. Les trainards et les boiteux qui ne couraient pas sur la route mais dans les profondeurs d'eux-mêmes, qui allaient jusqu'au bout de leur caverne avant de remonter à la surface avec ce qu'ils y avaient trouvé.

Auteur: Whitehead Colson Arch Chipp

Info: Nickel Boys

[ dépassement ] [ viennent-ensuite ] [ anonymes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ruisseau

Au commencement le monde est fendu. Au commencement il y a la fente, la Santoire et sa mouillure vive au fond de la vallée qu'elle a creusée. La Santoire est une rivière, la rivière.
(...) la rivière feule dans le noir, elle bouge dans les plis de la nuit. Je connais la rivière par les cailloux ronds qui lui font double cortège et tapissent son lit, on s'y tord les pieds, les cailloux sont bleus, ils sont gris, ils inventent des gris et la voûte des frênes trouée de lumière chatoie sur eux au long des après-midi de tous les étés dans le présent qui n'en finit pas de l'enfance immobile.

Auteur: Lafon Marie-Hélène

Info: Traversées

[ torrent ] [ cours d'eau ]

 

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poème

Il siège au coin du feu, les paupières mi-closes,
Aspirant la chaleur du brasier qui s'éteint ;
La bouilloire bouillonne avec des bruits d'étain ;
Le bois flambe, noircit, s'effile en charbons roses.

Le royal exilé prend de sublimes poses ;
Il allonge son nez sur ses pieds de satin ;
Il s'endort, il échappe au stupide destin,
A l'irrémédiable écroulement des choses.

Les siècles en son coeur ont épaissi leur nuit,
Mais au fond de son coeur, inextinguible, luit,
Comme un flambeau sacré, son rêve héréditaire.

Un soir d'or, le déclin empourpré du soleil,
Des fûts noirs de palmiers sur l'horizon vermeil,
Un grand fleuve qui roule entre deux murs de terre.

Auteur: Taine Hippolyte

Info:

[ chat ] [ animal domestique ]

 

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déclaration d'amour

Bientôt, coeur chéri, plus d'obstacles ! Nous serons libres d'être l'un à l'autre, chaque jour, à chaque heure, à chaque moment, toujours ! Nous pourrons rester, pendant toutes les journées de notre vie, heureux comme nous le sommes furtivement en de rares instants ! Nos sentiments si purs, si profonds, prendront les formes délicieuses des mille caresses que j'ai rêvées. Ton petit pied se déchaussera pour moi ! Tu seras toute à moi ! Aucun sentiment humain ne troublera plus notre amour. Je pourrai regarder au fond de tes yeux pour deviner la chère âme qui s'y cache et s'y révèle tour à tour, pour y épier tes désirs ! Je t'aime de tous les amours.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Louis Lambert 1832

 

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création

Titien ébauchait ses tableaux en plaçant les masses de couleur, qui servaient de lit ou de fondation à ce qu’il voulait exprimer, et sur lesquelles il s’appuyait ensuite […] Après avoir établi cette assise déterminante, il tournait les tableaux contre le mur et les laissait là, sans les regarder, quelquefois pendant plusieurs mois. Quand il les reprenait, il les examinait comme si c’était ses ennemis mortels, afin d’en déceler tous les défauts. Et s’il trouvait quelque chose qui ne concordait pas avec ses intentions, tel un chirurgien traitant un patient, il ôtait quelque tumeur de la chair, remettait en place un bras dont l’articulation était déboitée, ou ajustait un pied déformé, sans la moindre pitié pour la victime.

Auteur: Rosand David

Info: la Trace de l’artiste

[ exigence ] [ oeuvre ] [ image ] [ art pictural ] [ processus ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

post-mortem

Maintenant, je suis mon cadavre, un mort au fond d'un puits. J'ai depuis longtemps rendu mon dernier souffle, mon coeur depuis longtemps s'est arrêté de battre, mais, en dehors du salaud qui m'a tué, personne ne sait ce qui m'est arrivé. Mais lui, cette méprisable ordure, pour bien s'assurer qu'il m'avait achevé, il a guetté ma respiration, surveillé mes dernières palpitations, puis il m'a donné un coup de pied dans les côtes, et ensuite porté jusqu'à un puits, pour me précipiter par-dessus la margelle. Ma tête, déjà brisée à coup de pierre, s'est fracassée en tombant dans le puits ; mon visage et mon front, mes joues se sont écrasées, effacées ; mes os se sont brisés, ma bouche s'est remplie de sang.

Auteur: Pamuk Orhan

Info: Mon nom est Rouge, Incipit

[ dépouille ] [ littérature ]

 
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errance routière

J'aime la route. Ma mémoire au volant. Les plaines de France. J'aime la route. Je la connais. Quand j'étais môme, je me faisais un petit trois cents bornes à vide. Aucun but. Le plaisir intense d'une aventure inventée à chaque nouveau décor. 

J'aimais conduire. Vite. En rupture avec la raison. Nuit et jour. Au petit matin. À l'heure du blues crépusculaire. Avec des bouts de lumière qui te pètent dans l'oeil, avec Marvin Gaye qui chante à la radio. Des courbes qui s'engouffrent dans le noir des longs tunnels. Faut pas lâcher le pied. Faut lui garder son centre de gravité à ta bagnole et remettre le pied à fond pour sortir de la courbe radieux. Encore sauvé ! Putain de pied de nez !

Auteur: Bohringer Richard

Info: Traîne pas trop sous la pluie

[ automobile ] [ liberté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

joie

Dès qu’elle voyait la mer, Anna devenait comme folle.

Elle lâchait sac à dos et serviette n’importe où, prenait son élan et se mettait à courir. Elle courait jusqu’à ce que l’eau devienne trop haute, que ses poumons explosent dans sa poitrine, et là, elle plongeait. Elle frottait son ventre contre le dos ondulé du fond sableux, ressortait une dizaine de mètres plus loin, où l’on n’avait plus pied, même du bout des orteils. Elle adorait frôler ce dos, rêche et doux à la fois. Le toucher de la main, y enfoncer les doigts. Sous l’eau, là où les bruits du monde deviennent placenta, où le sel brûle la cornée et que tu n’entends plus que le bruit de ton coeur, qui ne t’appartient plus.

Auteur: Avallone Silvia

Info: D'acier

[ amniotique ] [ baignade ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

butée

Le "mur de Planck" est un mur temporel qui désigne l’instant, dans la création de l’univers, à partir duquel toutes les théories physiques, tous nos systèmes de mesures s’effondrent. La connaissance humaine fondée sur la logique formelle s’arrête là, devant ce mur. Ce mur temporel est noté par Planck, 10 puissance -44 secondes. Ce mur est l’échec de la conscience et de toutes mesures. Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable Madame la conscience. Qu’y a t il au pied de mur ? Comme à la base de la plupart des murs, il y a des plinthes. Mais ici ce sont, par homophonie bien sûr, les plaintes angoissées de la conscience, de la bonne conscience dans ses revendications de l’ordre, de la mesure et de la raison

Auteur: Massat Guy

Info: http://brunipraxis.com/wp-content/uploads/2014/08/Chaos.pdf

[ frontière ] [ quantique ] [ impossible ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson