Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 104
Temps de recherche: 0.0664s

recherche

Je cherchais une parole, j'entendis une voix...
J'étais en quête de la parole. Cette parole que j'avais employée à tour de bras, dépensée sans compter, soufflée dans des bulles de savon, dilapidée ; cette première phrase qui marquerait le début de l'histoire et la ferait s'acheminer jusqu'à son terme. La phrase impossible à mettre par écrit, qui se dissout dans la légèreté vaporeuse de la pensée au moment précis où je crois la saisir... La parole perdue...
Mais j'entendis cette voix, j'oubliais la parole et suivis le cri.

Auteur: Oya Baydar

Info: Parole perdue

[ son ] [ incarnation ]

 

Commentaires: 0

couchant

L’ombre pareille à une encre malveillante glissait dans les ravines et donnait une forme sinistre aux totems de grès et aux rochers escarpés vêtus des débris rejetés par l’inondation, et il y avait bien assez de silhouettes pour peupler les rêves et les cauchemars des esprits, même les plus sains. Les érables et leurs ombres crépusculaires ressemblaient à des mandragores ou à des créatures griffues, les rapaces qui planaient dans le ciel leur donnaient voix, et les racines des pins sombres serpentaient sur le sol accidentés comme des vipères.

Auteur: Zupan Kim

Info: Les Arpenteurs

[ déclin ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

musique

Chanter ce n'est pas lire... ce n'est pas parler non plus. Chanter c'est laisser aller sa voix, son souffle, porter une émotion vers autrui ou simplement la sentir monter en soir et se faire plaisir. On chante avec les autres, le groupe, les amis, la foule, pour goûter le partage des émotions, la nostalgie ou l'enthousiasme : pour se sentir soudés, plein d'espoir, forts. Le chant unit les fidèles à leurs dieux, aussi bien qu'il berce la fraternité des buveurs, qu'il attendrit les amoureux ou stimule les combattants. Le chant, parfois, affronte même la mort...

Auteur: Duneton Claude

Info: Histoire de la chanson française

[ chanson ] [ vocale ]

 

Commentaires: 0

poème

J'ai entendu une douce voix,
Elle était près de ma mère vieillie ;
Une lueur de joie a jailli ;
Mais hélas ! C'était un rêve.

Une source murmurant là-bas
Faisait rouler des perles.
Elle était pure comme le cristal,
C'était un rêve fou.

Et la mélodie triste, maternelle,
Rappela les jours de l'enfance ;
Je sentis le baiser de ma mère,
Ah ! Hélas ! C'était un rêve.

Elle m'a serré sur sa poitrine avec nostalgie,
Elle a essuyé mes yeux très mouillés
Mais mes larmes se tarissaient.
Ah ! Pourquoi n'était-ce qu'un rêve ?

Auteur: Shahaziz Smpad

Info: Rêve, Traduction Louise Kiffer

[ songe ]

 

Commentaires: 0

hallucination

Si une crise épileptique se concentre dans un point précis du lobe temporal, la personne ne subira pas d'effets moteurs mais quelque chose de plus subtil. Cela se manifestera plutôt comme une sorte de crise cognitive, marquée par des changements de la personnalité comme une hyper-religiosité (obsession pour la religion avec sentiments de certitude des croyances), une apparition d'hyper-graphie (de nombreux écrits sur un sujet, généralement religieux), le sentiment erroné d'une présence extérieure, souvent accompagnée de voix, aisément attribuées à un dieu. Il est fort probable que certains des prophètes, martyrs et autres dirigeants de l'histoire aient souffert d'épilepsie du lobe temporal.

Auteur: Eagleman David

Info:

[ folie ] [ dictateurs ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

maman-enfant

L'enfance de Myriam [au Gabon] se résume à la proximité des corps, sensations plutôt que souvenirs. Le rythme du pas de sa mère décolle son ventre de bébé du dos protecteur, puis l'y recolle en ventouse. Le corps n'est jamais enfermé dans le froid de la solitude, il est posé sous le bras, écrasé contre la poitrine, manié par les grandes mains, contact permanent de la chair tiède, souffle de la respiration, un coeur marquant le tempo de l'autre, palpitation grouillante des organes, ronronnement du ventre, éclats des voix, des rires. Jamais séparée, la petite fille est toujours reliée à une autre vie.

Auteur: Granotier Sylvie

Info: La rigole du diable, p. 113

[ fusion ] [ famille ]

 

Commentaires: 0

passion

Vous ne pourrez jamais vous débarrasser de l’amour […]. Nous venons de là, du lien, nous naissons encordés comme les alpinistes, attachés à un ventre, une âme, des tripes, une voix, nous venons du deux, nous mourrons seuls, c’est une certitude, et pour naître, il a fallu passer par un arrachement dont nous n’avons même pas idée, si c’est de cet amour-là dont vous parlez, il n’y a rien à faire, il est dans vos poumons, votre cerveau, dans le moindre de vos gestes, il vous préexiste et sans le secours même d’aucun dieu il s’est déposé en vous comme la marque du premier lien.

Auteur: Dufourmantelle Anne

Info: Dans "En cas d'amour", page 15

[ fusion ] [ organique ] [ structurel ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

crépuscule

Le dernier jour fut gris et rose, d'un gris d'ombre plate, d'un rose chancreux. L'année, minime fragment temporel, est maintenant éparpillée en un mouvement centrifuge d'étoile, en un motif qui ne peut être saisi que par la force de sa propre dispersion. 1er janvier. Chaque jour est un arbre qui tombe. Comme si une voix m'avait éveillée par ces mots. Ma propre voix, celle de mes plus secrètes cellules, celle des oracles et des rêves, celle qui clame dans les ivresses et chuchote dans les agonies. Chaque jour est un arbre qui tombe. Et j'ai vu le déclin du jour et la chute de l'arbre...

Auteur: Wittkop-Ménardeau Gabrielle

Info:

[ nouvel-an ]

 

Commentaires: 0

menace

La Mort, personne n'a jamais vu son visage. Et pourtant, elle est là, près de nous, elle guette ; elle est notre compagne de route. Nous construisons tous des maisons, mais elles se lézardent au fil du temps. Nous recevons en héritage les biens de notre père, mais un jour nous serons vieux à notre tour, et nous léguerons l'héritage à nos fils. Parce que nous ne voyons jamais son visage, et que nous n'avons jamais entendu le son de sa voix, nous oublions la Mort, et pourtant elle nous surveille. Chaque fois que nous nous endormons, nous préparons le grand sommeil qui nous prendra un jour.

Auteur: Saillard Rémi

Info: L'épopée de Gilgamesh

[ omniprésente ]

 

Commentaires: 0

averse

Soudain l’après-midi s’est éclairé

Car voici que tombe la pluie minutieuse

Tombe ou tomba. La pluie est chose

Qui certainement a lieu dans le passé.



À qui l’entend tomber est rendu

Le temps où l’heureuse fortune

Lui révéla la fleur appelée rose

Et cette étrange et parfaite couleur.



Cette pluie, qui aveugle les vitres

Réjouira en des faubourgs perdus

Les grappes noires d’une treille quelque part



Certaine cour qui n’existe plus. Le soir

Mouillé m’apporte la voix, la voix souhaitée

De mon père, qui revient et n’est pas mort.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: L'auteur et autres textes. La pluie

[ poème ] [ ondée ] [ renaissance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel