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fond-forme
Le style n'est rien du tout par lui-même, mais la forme est l'incarnation de l'être véritable. Où il n'y a ni forme ni ordre, il n'y a rien. La mort est la dissolution d'un ordre.
Auteur:
Suarès André
Années: 1868 - 1948
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète et essayiste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
singularité
]
pré-requis
L'intelligence est la condition première du poète : il faut penser, pour avoir quelque chose à dire. Toutefois, avant de penser, il faut vivre. Et vivre, pour l'artiste, c'est être sensible à des émotions que les autres n'ont pas.
Auteur:
Suarès André
Années: 1868 - 1948
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète et essayiste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
écriture
]
[
création
]
[
subjectivité
]
[
singularité
]
écrivain-sur-écrivain
Flaubert n’a jamais connu la contrainte, encore moins la gêne ; il n’a pas été forcé de vivre au milieu des hommes, ni surtout d’en dépendre, par son furieux mépris : car on dépend toujours de ceux que l’on méprise, et d’autant plus, peut-être, qu’on les combat davantage. Flaubert a mené la seule existence qui convienne désormais au véritable artiste : une solitude absolue, peuplée et tempérée par l’art ; une liberté parfaite, que la volonté de l’art gouverne absolument. Il n’a jamais fait que ce qu’il voulait faire. Et s’il y a une espèce de bonheur au monde, c’est cela.
Auteur:
Suarès André
Années: 1868 - 1948
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète et essayiste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Vues sur Baudelaire
lecture
Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l'homme libre.
Si l'homme tourne décidément à l'automate, s'il lui arrive de ne plus penser que selon les images toutes faites d'un écran, ce termite finira par ne plus lire.
Toutes sortes de machines y suppléeront : il se laissera manier l'esprit par un système de visions parlantes. La couleur, le rythme, le relief, mille moyens de remplacer l'effort et l'attention morte, de combler le vide ou la paresse de la recherche et de l'imagination particulières ; tout y sera, moins l'esprit. Cette loi est celle du troupeau. Le livre aura toujours des fidèles, les derniers hommes qui ne seront pas faits en série par la machine sociale. Un beau livre, ce temple de l'individu, est l'acropole où la pensée se retranche contre la plèbe.
Auteur:
Suarès André
Années: 1868 - 1948
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète et essayiste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
liberté
]
[
avenir
]
littérature
Par un matin de pierre dure, au temps de Pâques, entre avril et mars, si tu peux rester debout sur le balcon de Notre-Dame-de-la-Garde, quand souffle le mistral et que l'équinoxe joue à la balle avec les bateaux sur la mer, tu fais, sans quitter le roc, la traversée de la tempête la plus sèche qui soit au monde. Regarde Marseille sortir du sommeil, secouer la première paresse qui suit le réveil, et se ruer à la vie de nouveau. Tiens-toi ferme à la rampe. Tu es sur le pont du plus haut bord entre tous les navires; tu n'as peut-être pas ton bon sens si tu te crois à l'ancre. le ciel craque. La grande haleine éparpille le soleil en poudre d'or; elle vibre; jamais elle n'est tarie, jamais elle ne retombe; elle se tisse elle-même en rayons qui dansent. Et les trombes blanches de la poussière se poursuivent dans les rues et les chemins, comme si la terre secouait sa farine. L'air blanc est de pierre; de pierre blanche, la ville. Au loin, les Accoules en pierre rose ont un air de laurier en fleurs; et tout est pris dans l'étau de la mâchoire en pierre bleue du ciel et de la mer.
Auteur:
Suarès André
Années: 1868 - 1948
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète et essayiste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
[
Gaule
]
éloge
Immortelle présence et nécessité de J.-S. Bach: On ne peut parler de sa jeunesse ni de la force: il est de tous les âges, et toutes les puissances de la musique sont en lui. Jean-Sébastien Bach est notre Père Éternel. Il est le Fiat Musice du monde sonore. En tout art, de hauts génies dominent sur les autres, et semblent l'emporter sur toute beauté rivale: ainsi Shakespeare et Racine, Aristophane et Virgile, Goethe et Stendhal, Rembrandt ou Goya. Mais Bach me donne l'idée qu'il est plus grand, plus puissant, plus beau, plus étendu en musique, plus musical enfin qu'aucun autre artiste souverain dans son art propre. Et même la vertu de Bach est telle qu'il domine sur tous les artistes, en quelque art que ce soit, et non pas seulement dans le sien. Ni en poésie, ni en peinture, ni dans le statuaire, aucun homme n'égale Bach par la puissance et la beauté, la grâce de l'âme et la profondeur de l'esprit. L'équilibre de l'oeuvre et du sentiment est sans exemple. Bach révèle l'intelligence au coeur et pénètre d'amour toute l'intelligence. Il est plus parfait dans son propos que tous les autres artistes dans le leur. Bach est la vie rachetée du néant par l'harmonie et la sérénité pensante. Tout ordre et toute émotion en lui: dans cet art incomparable, le coeur et l'esprit s'accomplissent l'un par l'autre.
Auteur:
Suarès André
Années: 1868 - 1948
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète et essayiste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Pages, Paris, éditions du Pavois, 1948, p. 257
[
culture
]
[
chef-d'oeuvre
]
[
classique
]