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appréciation

Il ne faut pas plus d'attention pour le lire que pour entendre un homme qui parle. Aussi, en lisant Voltaire, on a l'attitude d'un homme qui écoute plutôt que l'attitude d'un homme qui lit. - Il a mis dans ses livres un degré de clarté qui n'est nécessaire que dans les conversations ordinaires.

Auteur: Joubert Joseph

Info: Carnets

[ analyse ] [ littéraire ] [ vacherie ]

 

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écriture

On ne dit rien en vers qu'on ne puisse très souvent exprimer aussi bien dans notre prose, et cela n'est pas toujours réciproque. Le prosateur tient plus étroitement sa pensée et la conduit par le plus court chemin, tandis que le versificateur laisse flotter les rênes et va où la rime le pousse.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

 

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imaginer

L'idée et la pensée. L'une est clarté, l'autre est solidité. Par la pensée on arrange, par l'idée on conçoit, on crée. L'une est une combinaison de parties déjà connues ; l'autre est un aperçu, une découverte et une mise au jour de natures ou de qualités qui n'étaient pas manifestées. Le fruit de la pensée est une production, celui de l'idée est une création.

Auteur: Joseph Joubert

Info: Carnets t.1, p.247, nrf/Gallimard, 1994

[ réfléchir ]

 

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appréciation

Voltaire: Esprit qui ne se reposait jamais. Le jugement droit, l'imagination ornée et riche, l'esprit agile, le goût vif, le sens moral détruit. Il n'a dans tous ses écrits qu'un seul caractère constant, celui de moqueur d'hommes et de livres. Avec Rousseau il faut les lire quand on veut désapprendre. Ils font douter de tout ce qui est su, de tout ce qui est sûr.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

[ littéraire ] [ vacherie ]

 

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expliquer

Quand les enfants demandent une explication, qu'on la leur donne et qu'ils ne l'entendent pas, ils s'en contentent néanmoins et leur esprit est en repos. Et cependant qu'ont-ils appris ? Ils ont appris que ce qu'ils ne voulaient plus ignorer est très difficile à connaître, et cela même est un savoir. Ils attendent, ils patientent et avec raison.

Auteur: Joubert Joseph

Info: 10 décembre 1798 t.1 p.266

[ incompréhension ] [ positive ] [ gamins ]

 

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Grèce antique

Platon est le premier des théologiens spéculatifs. La révélation naturelle n'eut point d'organe plus brillant. Platon trouva la philosophie faite de brique, et la fit d'or. J'admire dans Platon cette éloquence qui se passe de toutes les passions, et n'en a plus besoin pour triompher. C'est là le caractère de ce grand métaphysicien. Il y a dans Platon une lumière toujours prête à se montrer, et qui ne se montre jamais.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

[ logique ] [ rationalisme ] [ distanciation ] [ éloge ]

 

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monothéisme

Dieu, en les créant, parle aux âmes et aux natures, et leur donne des instructions dont elles oublient le sens, mais dont l'impression demeure. De cette parole et de ce rayon ainsi déposés, il nous reste, dans les plus grands obscurcissements de l'âme et dans les plus grandes inattentions de l'esprit, une espèce de bourdonnement et de crépuscule qui ne cessent jamais, et nous troublent tôt ou tard dans nos dissipations extérieures.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

[ source ] [ conscience ]

 

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question

Il y a, pour l'observateur et le connaisseur, des mots et des pensées remarquables partout, dans les conversations des sots, dans les écrits les plus médiocres, etc. Cela est en circulation comme les pièces d'or, dont tout le monde fait usage et dont personne ou presque personne ne remarque l'éclat, la valeur intrinsèque et la beauté. On peut faire de ces monnayes des bijoux ; mais qui saura le mettre en oeuvre ?

Auteur: Joubert Joseph

Info: Carnets/nrf

[ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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style

On appelle maniéré en littérature ce qu'on ne peut pas lire sans l'imaginer aussitôt accompagné de quelque gesticulation menue, de quelque pincement de bouche ou de quelque contorsion, c'est à dire de quelque mouvement peu franc, peu partagé par la totalité de l'homme. Le maniéré où l'on imagine le geste est proprement le maniéré. Quand on y imagine le pincement, c'est le précieux, l'afféterie. Quand on y imagine la contorsion, c'est tout à fait le ridicule.

Auteur: Joubert Joseph

Info: Carnets, nrf Gallimard 1938-1994 21 octobre 1805 t.2 p.68

[ minaudier ] [ affété ]

 

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détail

Il est des gens qui sont de bonne foi, et qui diront aussi d'une pensée qu'elle est obscure, mais voici pourquoi. Cette pensée peint un sujet par des côtés extrêmement fins ; l'image de ces côtés s'aperçoit aisément ; mais elle est de difficile consistance aux yeux de l'esprit ; sa délicatesse la fait perdre de vue à cet esprit ; et ces personnes appellent obscurité ce qui ne vient que de la difficulté qu'ils ont de continuer d'apercevoir l'objet d'abord bien aperçu.

Auteur: Joubert Joseph

Info: Carnets, nrf Gallimard 1938-1994 p.55

[ grossièreté ] [ aveuglement ]

 

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