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barbarie

Je suis sur un lit d'hôpital, recroquevillée en chien de fusil sous un drap. Une infirmière est venue arracher ma robe. Elle a tiré méchamment sur le tissu, la souffrance m'a paralysée. Je ne vois presque rien, mon menton est collé sur ma poitrine, je ne peux pas le relever. Je ne peux pas bouger les bras non plus. La douleur est sur ma tête, sur mes épaules, dans mon dos, sur ma poitrine. Je sens mauvais. Cette infirmière est si méchante qu'elle me fait peur quand je la vois entrer. Elle ne me parle pas. Elle vient arracher des morceaux de moi, elle met une compresse et elle s'en va. Si elle pouvait me faire mourir, elle le ferait, j'en suis sûre. Je suis une sale fille, si on m'a brûlée c'est que je le méritais puisque je ne suis pas mariée et que je suis enceinte. Je sais bien ce qu'elle pense.

Auteur: Souad

Info: Brûlée vive

[ femmes-hommes ] [ Islam ]

 

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genèse

Le Serpent propose un marché de dupes à Eves, il lui fait croire qu’elle et Adam ne mourront plus, qu’ils seront "comme des dieux". Et en effet, c’est à partir de cette séquence du "péché originel" qu’Adam et Eve ont de la progéniture. C’est-à-dire qu’ils acquièrent une sorte d’immortalité, oui, mais en tant qu’espèce, pas en tant qu’individus. Parallèlement, lorsque Dieu s’aperçoit qu’Adam et Eve lui ont désobéi, les châtiments qu’il leur annonce sont extrêmement différents : à l’homme il promet la mort, tandis qu’à la femme il assigne des "enfantements dans la douleur". Après la Faute, en somme, leurs destins divergent. Et l’équivalent des grossesses pour la femme est la mort pour l’homme. Et, dans les attendus du Jugement divin, la mort n’est nullement programmée pour les femmes, de même que la procréation n’est pas mentionnée dans le cahier des charges des hommes. C’est un épisode extrêmement curieux qui demanderait une très longue analyse… 

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 291

[ chute ] [ mystères ] [ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Tout en n'aimant pas les femmes, car il n'en aime aucune, Maupassant les aime cependant par-dessus tout. Il les traite de "rosses inconscientes" de "merveilles de chair ronde et douce qu'habite l'infamie" ; il confond la "femellerie" avec la féminité, mais il écrit au même instant : "Il suffit d'une jolie femme, voyez-vous, pour électriser les Français." "Si une jolie femme m'ordonnait de passer par le trou d'une aiguille, je crois que j'y sauterais comme un clown dans un cerceau. Je mourrai ainsi, c'est dans le sang. Je suis un vieux galantin, moi, un vieux de la vieille école ! La vue d'une jolie femme me remue jusque dans mes bottes" (Les idées du Colonel). (Et ne doutons pas que ce soient les idées de Maupassant.) Il se donne infiniment de peine pour l'Eternel Féminin. Il croit au sourire de la Joconde.
"La vraie femme que j'aime c'est l'Inconnue, l'Espérée, la Désirée ..."

Auteur: Morand Paul

Info: Vie de guy de Maupassant

[ femmes-par-hommes ] [ littérature ] [ obsédé ]

 

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femmes-hommes

Sexe: les hommes et les femmes sont-ils encore faits pour vivre ensemble?" Aussitôt on hume la question qui pue. Depuis la fin de ma puberté, je m'étais juré de ne plus adresser la parole à quiconque commence une phrase par "les femmes ceci" ou "les hommes cela", alors les deux à la fois! On pressent d'emblée, selon l'expression d'un de mes vénérés directeurs, qu'en posant la question de cette façon "on va enfoncer des portes ouvertes avec sa tête". Les femmes sont bavardes et passent leur temps dans les boutiques, les hommes sont cons et égoïstes, ils confondent leur bite et leur bagnole, les femmes n'ont pas le sens de l'orientation, les hommes n'ont pas le sens des petits détails, ce genre de choses. Comme on est sur Arte, on élève d'un cran le débat, à défaut d'ébats. Ça donne: femmes et hommes ne sont pas faits pareil. Ce point ne vous avait pas échappé?.

Auteur: Pracontal Michel de

Info: commentaire d'une soirée thématique sur Arte, Télé-Obs, 6 avril 2000

[ Médiatiques ]

 

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femmes-hommes

Mary leva la tête et me regarda droit dans les yeux. Je tentai de soutenir son regard, mais c’était comme si je perdais immédiatement pied, comme si j’allais me noyer. Combien de temps deux personnes peuvent-elles se regarder fixement ? Dix secondes ? Il ne se passe en tout cas pas beaucoup de temps avant que l’on ressente de l’angoisse devant ce que l’on voit ou de la crainte pour l’image reflétée de ses propres yeux, qui apparaît soudain sans qu’on puisse l’empêcher. Ou bien ressentir ce doute d’être aspiré tout entier par le regard de l’autre. Ou même cette hésitation à propos de sa propre identité ou de celle de l’autre. L’identité n’existe pas dans les yeux. On ne la retrouve qu’au moment où l’on détourne le regard.
En même temps, le fait de se laisser aller dans les yeux de quelqu’un d’autre, de disparaître et d’être englouti par eux, présente un charme et une fascination illimités.

Auteur: Larsson Björn

Info: Le Cercle celtique

[ oeil ] [ rapports humains ] [ rapports humains ]

 
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littérature

Elle est folle, se dit Pemberton, et il se rappela leur premier soir à Boston, le trajet à pied le long des rues pavées jusqu'à la demeure de Serena, le bruit creux de leurs pas. Il se rappela le moment où il était resté sur la marche la plus haute, la plus verglacée, pendant que Serena ouvrait la porte et entrait, allumant au passage la lumière dans la pièce de devant. Même après qu'elle se fut retournée en souriant, il avait hésité. Un trouble indistinct, presque viscéral, l'avait cloué là, sur le perron, dans le froid, du mauvais côté de la porte. Il se rappelait qu'il avait ôté ses gants, les fourrant dans la poche de son pardessus, qu'il avait brossé quelques traces de neige sur ses épaules et retardé son entrée d'encore quelques instants. Puis il était entré, avançant ainsi de quelques pas vers la pièce où il se trouvait maintenant, vers le moment qu'il vivait.

Auteur: Rash Ron

Info: Serena

[ rencontre ] [ femmes-hommes ]

 

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femmes-hommes

Plus le bruit de l'époque se fait assourdissant, plus j'ai la certitude que ma vie est ailleurs, glissant le long de mon amour dont les figures ensevelissent le temps qui passe. Je te regarde. Nous allons nous rencontrer sur le pont de la transparence avant de plonger dans la nuit de nos différences. Nous nagerons, proches ou lointains, distraits ou tendus, remontant le courant de notre énigme pour nous retrouver dans l'embrassement incertain de nos ombres fuyantes. Nous ne sommes pas les seuls à nous être un jour élevés du plus profond de nos solitudes pour partir au-devant de nos fantômes, sans nous soucier qu'ils soient mâles ou femelles. Et s'il est seulement quelques hommes à n'avoir pas grande peine à se reconnaître dans cet aveu de Picabia : "Les femmes sort les dépositaires de ma liberté", c'est peut-être qu'il y va de la conquête d’un merveilleux que les femmes et les hommes ont encore a découvrir.

Auteur: Le Brun Annie

Info: Lâchez tout

[ espérance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

C’est d’autant plus exigeant, en l’occurrence, qu’aimer tous les beaux corps, c’est aimer les corps dont, le plus souvent, on n’aura jamais la jouissance : c’est aimer la beauté plus que la possession, la contemplation plus que le coït, disons la jouissance esthétique plus que la jouissance sexuelle. C'est en quoi cela constitue un progrès : on est passé d’un amour purement sensuel, presque physiologique (l’homme ou la femme en manque), à un amour déjà esthétique (la soif de la beauté). Dans un cas, c’est le beauf qui se dit : "Elle est bonne!" ; dans l’autre, c’est l’homme raffiné et admiratif qui se dit : "qu’est ce que les femmes sont belles !". N’importe qui est capable d’aimer un beau corps ; les hommes qui aiment vraiment la beauté des femmes sont moins nombreux, y compris chez les hétérosexuels, qu’on ne fait mine de le croire.

Et pourtant je fais partie de ces hommes là...

Auteur: Comte-Sponville André

Info: Le Sexe ni la mort, p 73

[ visuels ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

Lorsque Nora le rejoignit à l'angle de Merrion Square pour leur premier rendez-vous, James ne l'emmena dans aucun des cafés ou théâtres du centre de Dublin, mais l'entraîna au contraire vers l'est, au-delà des quais, vers le port, dans ce quartier désert la nuit qu'était Ringsend. L'attirance, entre eux, fut immédiate, et Nora [...] ne perdit pas une minute. A l'ébahissement ravi de Joyce, elle lui déboutonna son pantalon, y glissa la main, écarta la chemise et, avec une certaine dextérité (d'après le récit qu'il en fit par la suite), fit de lui un homme.
Un autre se serait réjoui de l'aubaine et aurait tenté sa chance pour obtenir davantage encore. Là, ce fut lui qui subit la séduction. Rien dans son expérience, entre sa mère dévote et l'enseignement des jésuites, ne l'avait préparé à cette approche franche et décidée de la sexualité. Au lieu de perdre tout respect pour elle, il s'en éprit pour la vie.

Auteur: Maddox Brenda

Info: Nora, La vérité sur les rapports de Nora et James Joyce, Albin Michel, 1990, pp. 46-47

[ anecdote ] [ rencontre ] [ femmes-hommes ] [ initiation ]

 

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pudeur

Voyez-vous, il suffit que je me rende compte que j'ai dormi la bouche ouverte dans l'avion pour me sentir gênée. Or je réalisai peu à peu le nombre d'hommes qui m'avaient vue nue cette nuit-là. J'ai fait le compte : Peter (1), qui avait pourchassé Brook (2), Carl (3) , qui s'était accroupi à côté de moi. Les membres de la fraternité (4,5,6,7) qui avaient appelé la police. Un type (8) qui avait braqué une torche sur mon corps avant de fuir la scéne. L'agent Taylor (9), qui avait été envoyé sur place, le type (10) qui l'avait conduit jusqu'à moi. Puis l'agent Braden Shaw (11) et son collégue Eric Adams (12). Suivis par l'ambulancier Shaohsuan Steven Fanchaing (13) et son collégue Adam King (14), (...).

Ces photos, ainsi que celles prises à l'hôpital allaient être projetées au tribunal pour que tout le monde les voie. C'est là que j'ai perdu le compte.

Auteur: Miller Chanel Zhang Xiao Xia

Info: J'ai un nom

[ énumération ] [ viol ] [ femmes-hommes ] [ rapports humains ]

 

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Ajouté à la BD par miguel