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quête

Nous ne sommes pas égaux devant le temps. Toute forme - ou structure - fait partie d'un cycle et est poussière qui retourne à la poussière ; que ce soit une planète, une goutte d'eau ou un moustique. Toutes sont mouvantes, avec des durées de vies infiniment diverses. Dans ce processus la vie fragile, très instable de par sa faculté d'adaptation, apparait, se développe et se propage, un peu comme le feu dans une forêt, investissant le temps et l'espace. Nous pouvons donc entrevoir, hors notre existence si courte d'individu, qu'une filière de vie, parlons de notre planète, peut perdurer sur des centaines de millions d'années, ce qui est déjà phénoménal à notre échelle de conscience.

Les modèles physiques du cosmos - c'est à dire nos représentations spatio-temporelles actuelles de l'univers - semblent s'être grandement élargies, en tout cas par rapport à celles des hommes d'il y a quelques millénaires, voire quelques centaines d'années. Ces représentations actuelles s'appuient sur une science post Leibniz, cybernétique, alors qu'elles furent pendant longtemps beaucoup plus, disons, oniriques, animistes ou mythiques. Elles sont donc actuellement "mesurées", "cataloguées", "calibrées", bref plus fouillées... Mais est-ce bien une hypothèse correcte ? Une amélioration ?

La question est donc de savoir si la vie, en tant qu'hyper structure de la matière, est supposée rejoindre quelque chose de spirituel - donc d'intemporel - ou si elle doit simplement auto-affiner le cataloguage de son propre environnement.

Car il y a complexification, quelle que soit la manière de voir l'évolution. Mais est-ce un simple cul-de-sac ou a vie a-t'elle un but téléologique ?  Doit-elle renforcer quelque "esprit", de manière à nourrir un autre continuum pour des buts qui nous échappent ?

Avec une temporalité qui n'est qu'un simple outil, support unidirectionnel, destiné à permettre le développement de structures qui s'organisent les unes les autres de par leurs interactions, tout ceci étant peut-être même supervisé et orienté par quelque divinité locale - comme dans une éprouvette manipulée par un étudiant d'une forme de vie en regard de laquelle nous ne serions que d'improbables microbes.

Ou alors est-ce juste le HASARD ? Tel un aveugle aux sens obturés, tâtonnant... qui, devant l'infinitude des possibilités, aurait trouvé et élargi une brèche sur une plage vibratoire donnée. Niveau d'énergie permettant l'émergence (qui nous apparait miraculeuse) du subtil équilibre-échange entre la brute énergie photonique solaire et les atomes-molécules plus lents de notre planète satellisée. Tout ceci par le truchement du carbone et de la photosynthèse. Une vie qui aurait comme l'impression de s'auto observer et donc prendrait conscience de sa propre existence. Et par là même créerait le temps.

Cet HASARD tâtonnant s'appellerait alors : Dieu.

Un Éternel dotés de deux  subalternes locaux - en ce qui nous concerne bien sûr.

Le Soleil...

Et  le CO2, atome tétravalent aux stupéfiantes possibilités combinatoires, assisté ses principaux lieutenants-cousins : hydrogène, azote et oxygène.

Auteur: Mg

Info: 2 août 2009

[ question ] [ corps-esprit ] [ religion ] [ extraterrestres ] [ indéterminisme ] [ théologie ]

 

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individu-collectif

Et dès le début du siècle une nouvelle science, la psychanalyse, explorant le vaste monde de l'inconscient, confirme que la solitude accompagne le processus de civilisation, et qu'elle ne peut que s'accroître dans la société moderne. C'est dans Le malaise de la culture que Freud établit le plus clairement ce fait. Le sentiment de solitude est une forme d'isolement volontaire – tout en étant inconscient – qui est lui-même une stratégie de défense de l'individu face aux agressions de la société civilisée. Celle-ci est en effet de plus en plus contraignante et répressive : "Il est impossible de ne pas voir dans quelle mesure la culture est édifié sur du renoncement pulsionnel, à quel point elle présuppose précisément la non-satisfaction (répression, refoulement et quoi d'autre encore ?) de puissantes pulsions. Ce refusement par la culture exerce sa domination sur le grand domaine des relations des hommes."

Dans l'état de civilisation, de culture, le principe de réalité entre en conflit avec le principe de plaisir, en multipliant les interdits. Dans le monde primitif, la satisfaction de nos instincts n'avait pour limite que notre faiblesse face à la nature et nos capacités physiques. Avec la civilisation, l'organisation sociale met en place une morale répressive qui nous empêche de satisfaire nos instincts naturels égoïstes. C'est pourquoi, selon Freud, "nous serions beaucoup plus heureux si nous l'abandonnions et retournions à des conditions primitives". Mais cela n'est pas possible. Alors les hommes mettent en place inconsciemment des stratégies "d'évitement du déplaisir." Elles sont de deux types contraires : aller vers les autres ou éviter les autres.

[…]

Et puis, il y a une autre stratégie d'isolement : le narcissisme, qui consiste à investir sur le moi toute l'énergie libidinale : "Le stade narcissique consiste en ceci : l'individu en voie de développement,[...] afin de conquérir un objet d'amour, se prend d'abord lui-même, il prend son propre corps pour objet d'amour." C'est le narcissisme primaire. Dans le narcissisme secondaire, c'est le moi entier qui est l'objet de l'investissement de l'énergie. L'individu atteint alors la solitude, il jouit de lui-même. Il s'agit d'une conduite régressive, un retrait de la libido du sujet vers lui-même, souvent causé par une déception due à l'objet extérieur du désir : celui-ci est désinvesti de sa charge libidinale, qui reflue vers le moi. C'est une réaction du moi face à un objet décevant et non fiable. La stratégie de l'ermite rejoint alors celle de Narcisse dans une conduite de bernard-l’hermite qui rentre dans sa coquille. Il se réfugie dans un monde qui, selon Lacan, "ne contient pas d'autrui". Protection bien fragile toutefois : la solitude narcissique est un leurre de plus. Freud l'avait bien vu dans sa description des "types libidinaux", où il décrit le caractère narcissique comme plus indépendant mais plus vulnérable. 

"Le danger du repli narcissique et du désinvestissement de l'objet expose le moi à des angoisses très menaçantes, les angoisses narcissiques", écrit André Green.


Auteur: Minois Georges

Info: Histoire de la solitude et des solitaires. XXe siècle

[ analysés ] [ surmoi ] [ sublimation ] [ vingtième siècle ]

 
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discours scientifique

Il est clair que l’expansion, la dominance de ce sujet pur de la science est ce qui vient à ces effets dont vous êtes tous les acteurs et les participants, à savoir : ces profonds remaniements des hiérarchies sociales qui constituent la caractéristique de notre temps.

Eh bien, ce qu’il faut que vous sachiez, parce que vous allez le voir et vous le verrez de plus en plus – si naturellement jusqu’ici vous ne l’avez pas vu, encore que ça crève les yeux – c’est qu’il y a un prix dont ça se paye l’universalisation du sujet, en tant qu’il est le sujet parlant, l’homme.

Le fait que s’effacent les frontières, les hiérarchies, les degrés, les fonctions royales et autres, même si ça reste sous des formes atténuées, plus ça va plus ça prend un tout autre sens, et plus ça devient soumis aux transformations de la science, plus c’est ce qui domine toute notre vie quotidienne et jusqu’à l’incidence de nos objets a*. Je ne peux pas [en rester] ici, mais s’il est un des fruits les plus tangibles, que vous pouvez maintenant toucher tous les jours, de ce qu’il en est des progrès de la science, c’est que les objets a cavalent partout, isolés, tous seuls et toujours prêts à vous saisir au premier tournant.

Je ne fais là allusion à rien d’autre qu’à l’existence de ce qu’on appelle les mass-média, à savoir ces regards errants et ces voix folâtres dont vous êtes tout naturellement destinés à être de plus en plus entourés – sans qu’il n’y ait pour les supporter autre chose que [ce qui est intéressé] par le sujet de la science qui vous les déverse dans les – yeux et dans les oreilles.

Seulement il y a une rançon à ça – vous ne vous en êtes pas encore aperçus, quoi que vous ayez traversé – malgré tout il y a un certain nombre d’entre vous qui n’avait pas seulement un an ou deux à ce moment là, mais certainement il s’est produit pas mal de choses – c’est que, probablement en raison de cette structure profonde, les progrès de la civilisation universelle vont se traduire, non seulement par un certain malaise comme déjà Monsieur Freud s’en était aperçu, mais par une pratique, dont vous verrez qu’elle va devenir de plus en plus étendue, qui ne fera pas tout de suite voir son vrai visage, mais qui a un nom qui, qu’on le transforme ou pas voudra toujours dire la même chose et qui va se passer : la ségrégation.

Messieurs les nazis, vous pourriez leur en avoir une reconnaissance considérable, ont été des précurseurs et ont d’ailleurs eu tout de suite, un peu plus à l’Est, des imitateurs, pour ce qui est de concentrer les gens – c’est la rançon de cette universalisation pour autant qu’elle ne résulte que du progrès du sujet de la science.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 1964. *façon dont notre désir recouvre le monde. Tout entichement pour une chose ou une autre témoigne de l'emprise de l'objet a, indice de l'objet à jamais perdu.

[ objectivation ] [ réification ] [ cheptel humain ] [ fascisme ]

 

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mâles-femelles

Cet oiseau doit avoir entendu chanter son père pour se choisir un bon partenaire
Chez le Diamant mandarin, la femelle ayant grandi en l'absence d'un père ne réagit pas comme les autres oiselles au chant de ses prétendants. Le milieu dans lequel grandissent les oiseaux peut avoir un effet déterminant sur leur comportement.
Publié dans la revue Proceedings of the Royal Society B par des chercheurs de McGill, ce constat montre que l'apprentissage et l'expérience, y compris les stimulus auditifs reçus pendant le développement, peuvent façonner la perception des signaux vocaux par le cerveau.
La présente étude vient enrichir l'idée voulant que certaines expériences sont nécessaires au développement du cerveau et, à l'inverse, que l'absence de certains stimulus peut avoir des effets à long terme sur la perception, le traitement de l'information et le comportement.
Le chant fait partie des signaux d'appel nuptial que guettent les oiseaux chanteurs pour trouver un partenaire.
Chez le Diamant mandarin, le mâle n'a qu'un chant, mais il en exécute une version particulièrement mélodieuse lorsqu'il fait la cour à une femelle. Or, de plus en plus de données indiquent que la femelle choisit son soupirant en fonction de la beauté de cette "version améliorée", qui la renseigne sur la qualité, la condition et la forme physique du prétendant.
Vu l'importance de la perception des variations subtiles du chant mâle chez cette espèce, les scientifiques croyaient cette aptitude innée chez la femelle.
Afin de vérifier cette hypothèse, Sarah Woolley, professeure au Département de biologie de l'Université McGill, et Nancy Chen, étudiante aux cycles supérieurs, se sont demandé si l'exposition au chant du mâle adulte pendant le développement influait sur la réaction de la femelle à ce chant.
"Comme la femelle se fonde sur la qualité du chant pour choisir le mâle, nous nous attendions à ce qu'elle ait un penchant pour les chants particulièrement mélodieux", explique la Pr Woolley. Or, les chercheuses ont constaté que la capacité d'un oiseau de distinguer un chant nuptial d'un autre type de chant variait en fonction de l'enfance de l'individu.
Les oiselles ayant grandi avec leurs deux parents réagissaient "normalement", ayant une préférence pour le chant nuptial de leurs prétendants. En revanche, celles qui n'avaient pas été bercées par le chant paternel n'affichaient pas forcément ce penchant.
En d'autres termes, la femelle doit avoir entendu son père gazouiller pour être réceptive au soupirant le plus doué pour lui chanter la pomme.
"Dans la nature, la probabilité qu'une femelle grandisse en l'absence d'un père ou d'un tuteur est très faible, fait observer la Pre Woolley. Cela dit, nos observations pourraient vouloir dire que le milieu dans lequel grandissent les oiseaux influe sur leurs préférences en matière de chant. Déjà, nous savons que les oiseaux mâles peuvent modifier leur chant pour le rendre plus audible dans le bruit des villes. Nos données pourraient néanmoins indiquer que chez la femelle, la capacité de percevoir ce chant est modifiée en fonction des airs ayant bercé son enfance."

Auteur: Internet

Info: http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=16490, Yining Chen & co, Proceedings of the Royal Society B., Etude financée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada

[ éducation ] [ musique ]

 

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psycho-sociologie

Comment le cerveau résout-il le "dilemme du volontaire" ?

Un problème important en sciences sociales est de savoir quand il faut ou non se sacrifier pour le groupe. Lors de décisions collectives, les individus décident souvent de contribuer ou non de leurs ressources à un bien public qui est effectivement implémenté si et seulement si un certain niveau de contribution est atteint.

Cependant, leur contribution est gaspillée s'il y a trop de volontaires, et le projet public échoue si pas assez de volontaires y contribuent. Ce dilemme social s'appelle le dilemme du volontaire. Un exemple classique de ce dilemme est le comportement adopté par les voisins de Kitty Genovese, une jeune femme assassinée en bas de son immeuble sans qu'aucun voisin n'intervienne alors qu'ils avaient entendu ses appels au secours (chacun pensant que d'autres contribueraient à la secourir).

Dans le dilemme du volontaire, l'utilité de la décision de l'un dépend de la décision des autres. Lorsque de telles décisions collectives sont prises à plusieurs reprises au sein d'un même groupe, il est donc crucial d'actualiser sa croyance relative à la décision des autres après chaque interaction. En particulier, le cerveau doit calculer non seulement le bénéfice supplémentaire attendu de l'interaction immédiate, mais également le bénéfice potentiel que le groupe peut tirer des récompenses collectives des interactions sociales restantes après l'interaction en cours. Le cerveau pondère ensuite ces utilités individuelles et collectives pour choisir la stratégie optimale afin de maximiser les bénéfices totaux lors d'interactions sociales.

Ici, les chercheurs ont utilisé l'imagerie cérébrale et le jeu du dilemme du volontaire dans lequel les participants prenaient des décisions avec les mêmes membres d'un groupe à plusieurs reprises lors d'interactions sociales répétées. Le groupe n'obtenait des récompenses que lorsque qu'un certain nombre spécifique de membres consacraient leurs ressources. Une telle règle incitait les individus à prendre des décisions sur le moment où ils devaient ou non engager leurs ressources. Chaque membre du groupe assignait donc des probabilités spécifiques à des stratégies de contribuer ou pas, et la décision optimale variait de manière dynamique en fonction de sa croyance en la décision potentielle des autres.

Malgré l'omniprésence de la prise de décision collective dans la société, la façon dont le cerveau calcule ces utilités individuelles et de groupe reste peu comprise. Les résultats de cette recherche montrent que le cerveau calcule les utilités individuelles et collectives de contribuer ou non dans des régions cérébrales distinctes. Une région antérieure du cerveau, le cortex préfrontal ventromédial calcule l'utilité individuelle tandis que le cortex frontopolaire calcule l'utilité collective. De cette façon, la valeur de chaque état lors des interactions futures est mis à jour en fonction des changements de la croyance quant à la décision d'autres.

Ces résultats permettent de comprendre les mécanismes cérébraux sous-jacents aux décisions collectives stratégiques. Cette étude a permis d'identifier les mécanismes cérébraux engagés lors de décisions collectives de contribuer ou pas à un bien public.

Auteur: Internet

Info: traduit et publié par Adrien le 22/11/2019, Source: CNRS INSB. Source A : Neural computations underlying strategic social decision-making in groups. Park, S.A., Sestito, M., Boorman, E.D, Dreher, J.C.

[ PNL ] [ égoïsme ] [ altruisme ] [ éthologie ]

 

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covid-19

Les médias du monde entier – et donc Le Monde - ont diffusé la conclusion de la mission d’enquête de l’OMS en Chine sur l’origine du Sars-Cov2 : la fuite accidentelle d’un laboratoire est "hautement improbable" et l’OMS n’approfondira pas cette piste. Elle préfère s’intéresser à l’importation de surgelés frelatés. Fin de partie.

De retour à Genève, le chef de cette mission, Peter Ben Embarek, donne un entretien à la revue scientifique américaine Science (lire ci-après). Où l’on découvre que "hautement improbable" est une façon diplomatique de dire "pas impossible", donc "possible", et que les enquêteurs, submergés par une nuée de contrôleurs politiques, n’ont eu ni les moyens ni la curiosité d’aller plus loin.

Qui étaient ces enquêteurs ? Une dizaine de scientifiques de tous les continents, dont deux retiennent notre attention.

Peter Daszak, connu de nos lecteurs (voir en commentaire 1), est un zoologue britannique familier de Wuhan : il a travaillé avec Shi Zhengli, la spécialiste de l’"augmentation" des coronavirus par les gains de fonction, au sein du labo P4 de Wuhan. Daszak et elle ont co-signé des articles scientifiques. Daszak préside un organisme américain, EcoHealth Alliance, par lequel ont transité des fonds provenant des National Institutes of Health (instituts de recherche publics américains), à destination du labo de Shi Zhengli. On comprend la promptitude du chercheur à dénoncer les "théories conspirationnistes" sur une éventuelle fuite de laboratoire, au point d’assurer en avril 2020 qu’aucun coronavirus n’était cultivé à Wuhan… avant d’être démenti par le directeur du laboratoire lui-même. Daszak est la dernière personne à pouvoir enquêter sur l’origine du Sars-Cov2, compte tenu de ce conflit d’intérêt. Ça ne gêne nullement la "communauté scientifique", puisque la "prestigieuse revue The Lancet" l’a également chargé de piloter sa "task force" d’enquête sur l’origine de l’épidémie.

Une autre enquêtrice de l’OMS, virologue, travaille dans un laboratoire de l’université Erasmus de Rotterdam, lui aussi connu de nos lecteurs (voir en commentaire 2). Marion Koopmans est la collègue de Ron Fouchier, le virologue qui avait fait muter le virus de la grippe aviaire H5N1 en 2011 pour le rendre contagieux entre humains. Une des premières créations de "Frankenvirus", ces virus augmentés par la méthode des gains de fonction, qui avait déclenché une controverse scientifique. Le même Fouchier avait remis ça en 2013 avec une autre souche de grippe aviaire mortelle, H7N9, provoquant cette fois une alerte de scientifiques auprès de la Commission européenne. Marion Koopmans avait co-signé un article avec Fouchier et des chercheurs chinois sur l’émergence de H7N9. Si elle évite aujourd’hui d’examiner les gains de fonctions de Shi Zenghli sur les coronavirus, qui peut lui en vouloir ? Nul ne souhaite une nouvelle controverse sur les laboratoires qui rendent les virus plus contagieux.

Le directeur de la mission, Peter Ben Embarek, est quant à lui un spécialiste danois de la sécurité alimentaire (d’où les surgelés) et expert des zoonoses à l’OMS depuis 2001. Rions jaune en découvrant son entretien avec Science.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: 19 février 2021, http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/l_oms_n_a_rien_vu_a_wuhan.pdf?fbclid=IwAR0d9vOAXNVukSpU1jet7H6Lizw18xLttZrjNNLbP5Fhy73LgqfT50zL0-Y

[ apprentis sorciers ] [ manipulations génétiques ] [ étouffer l'affaire ] [ scientifreak ]

 

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nano-monde

Un nouvel état exotique de la matière
En créant des atomes dans des atomes, une recherche marque le début d'une nouvelle ère de la physique quantique.

Essentiels aux propriétés de la matière, les atomes sont largement connus comme les blocs de construction de l'univers. Si vous avez toujours en tête vos cours de sciences du lycée, vous vous souvenez peut-être que les atomes sont constitués de protons chargés positivement, de neutrons neutres et d'électrons chargés négativement. Mais il y a beaucoup d'espace laissé libre entre ces particules subatomiques.

Les électrons évoluent généralement en orbite autour de leur noyau atomique. Puisque ces blocs de construction peuvent être emplis de tant de vide, une équipe de scientifiques de l'Université de Technologie de Vienne et de l'Université d'Harvard a voulu savoir s'il était possible de combler ce vide avec d'autres atomes.

LES ATOMES DE RYDBERG
En physique quantique, les scientifiques peuvent créer des atomes de Rydberg, l'état excité d'un atome, possédant un ou plusieurs électrons en orbite loin du noyau et dont le nombre quantique principal n (numéro de la couche) est très élevé.

"La distance moyenne entre l'électron et son noyau peut être aussi grande que plusieurs centaines de nanomètres, soit plus de 1000 fois le rayon d'un atome d'hydrogène," a indiqué Jochim Burgdörfer, directeur de l'Institut de physique théorique de l'Université de technologie de Vienne.

Dans cette nouvelle étude publiée dans Physical Review Letters, les chercheurs expliquent avoir créé un condensat de Bose-Einstein à partir d'atomes de strontium, refroidissant un gaz dilué de bosons, un type de particules subatomiques, pour se rapprocher autant que possible du zéro absolu. Ensuite, avec un laser, ils ont transféré de l'énergie à l'un de ces atomes, le transformant en un atome de Rydberg avec un grand rayon atomique. Ce rayon était plus grand que la distance normale entre deux atomes dans le condensat.

Les atomes neutres n'ont guère d'impact sur le chemin des électrons de cet atome de Rydberg en raison de leur manque de charge. Mais l'électron capte toujours les atomes neutres dispersés le long de son chemin, ce qui l'empêche de se transformer en un autre état de matière.

Les simulations informatiques montrent que cette interaction est faible, ce qui crée une liaison entre les atomes de Rydberg et les autres atomes.

"C'est une situation très inhabituelle," explique Shuhei Yoshida, professeur de TU Wien qui a également pris part à la recherche. "Normalement, nous avons affaire à des noyaux chargés, à des électrons qui se lient autour d'eux. Ici nous avons un électron et des atomes neutres qui se lient."

Ce nouvel état de matière exotique, appelé polarons de Rydberg, ne peut se produire qu'à basse température. Si les températures se réchauffent, les particules se déplacent plus rapidement et le lien se brise.

"Pour nous, ce nouvel état de matière faiblement lié représente une nouvelle manière passionnante d'étudier la physique des atomes ultrafroids," poursuit M. Burgdörfer. "De cette façon, on peut sonder les propriétés d'un condensat de Bose-Einstein sur de très petites échelles avec une très grande précision."

Auteur: Internet

Info: d'Elaina Zachos, 20 avril 2020, https://www.nationalgeographic.fr

[ physique appliquée ]

 

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sexualité

"Ô hommes aveugles, vous seriez mieux avisés de placer votre organe de vie dans un four brûlant que dans le yoni de la femelle, vous seriez mieux avisés de glisser votre organe de vie dans la bouche d'un serpent venimeux que dans le yoni de la femelle". C'est ainsi que le Bouddha s'est adressé à des moines mendiant surpris en congrès sexuel. Je ne sais pas grand-chose sur la religion bouddhiste, mais le Bouddha est super. Je sais bien qu'il est super. Je l'admire en tant qu'homme sublime. Mais je n'aime pas tellement les bonzes. Peut-être que je les aimerais un peu plus s'ils produisaient quelque chose de leur propres mains. Gandhi respectait scrupuleusement le voeu de célibat des brahamanes Gandhi est un autre homme sublime que j'admire et il est vraiment super, autant que le Bouddha. Il s'est contenu jusqu'au bout. "The road of excess leads to the palace of wisdom". Dixit William Blake. Le sexe vu avec les yeux d'un saint est quelque chose de dégoûtant, manifestement une activité bestiale, mais c'est foutrement fragrant et une source de bonheur et félicité indescriptibles. J'ai fait l'expérience du bonheur sous bien des formes et bien des fois, mais quand j'essaie de mesurer la taille et le volume et la qualité de ces expériences, il se trouve que celles qui m'ont donné le plus de bonheur c'était lorsque je couchais avec une femme, non pas lorsque je suivais les préceptes out tâtais de l'opium de la marie-jeanne de l'héroïne de la philosophie des arts de la musique et de la littérature à la con. Avant de prendre l'habit, avec combien de femmes le Bouddha a-t-il couché? Essaie d'en faire le compte. Et il n'a jamais mis de femme enceinte - tu en es sûre? - mise à part Yasodhra, son épouse. En tant que prince, il lui revenait de procréer plusieurs autres petites princesses. Rahul n'était sans doute pas la seule chair de sa chair. Et sa progéniture née de ses nombreuses concubines a des descendants, aujourd'hui encore, dans le nord de l'Inde ou au Népal, tout comme la progéniture de Confucius, qui existe encore aujourd'hui. Ne vas pas croire que c'est une question historique, une question qui relève des sciences humaines. Passons. En tout cas, le sexe est quelque chose de merveilleux et qui vaut la peine qu'on s'y adonne. Mais le Bouddha l'a rejeté alors qu'il était encore dans la force de l'âge. Il n'était plus performant? C'est là un soupçon d'individu au coeur vil. Il a rejeté le monde des jouissances en tout genre car il savait qu'il est des choses plus sublimes, plus délicates, plus subtiles, plus profondes et c'est vers ces choses qu'il s'est tourné et il lui était indispensable de rejeter le mode de vie ancien. Parfois je me surprends à penser à lui, surtout quand je lis le Tripitaka en essayant de voir à travers le brouillard de l'illusion. Je sais. Il est vraiment super. J'essaie seulement de le voir de façon réaliste. Je ne suis pas du tout présomptueux.

Auteur: Saneh Sangsuk

Info: L'Ombre blanche : Portrait de l'artiste en jeune vaurien, pp. 357-358

[ littérature ] [ Asie ] [ fesse ] [ religion ]

 

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nouveau paradigme

On demande parfois aux scientifiques s'ils entreprennent de nouvelles expériences en laboratoire ou s'ils continuent à reproduire les précédentes avec des résultats prévisibles. Si la plupart des scientifiques font la première chose, la croissance scientifique dépend également de la seconde et de la validation de ce que nous pensons savoir à la lumière de nouvelles informations.

Le National Institute of Standards and Technology (NIST) a examiné la structure et les propriétés du silicium, un matériau très étudié, dans le cadre de nouvelles expériences, et les résultats ont permis d'entrevoir une fenêtre possible pour détecter la "cinquième force". Ce qui pourrait nous aider à mieux comprendre le fonctionnement de la nature.

En termes simples, nous n'avons besoin que de trois dimensions de l'espace, à savoir nord-sud, est-ouest et haut-bas, et d'une dimension du temps, à savoir passé-futur, pour donner un sens au monde. Toutefois, comme l'a affirmé Albert Einstein dans sa théorie de la gravité, la masse déforme les dimensions de l'espace-temps.

Selon l'émission Science Focus de la BBC, dans les années 1920, Oskar Klein et Theodor Kaluza ont proposé l'hypothèse des cinq dimensions pour expliquer les forces de la nature, en plus de la gravité, seule force électromagnétique connue.

La découverte des forces nucléaires forte et faible a toutefois fait progresser l'hypothèse de Klein et Kaluza, qui fut fusionnée avec les forces électromagnétiques pour élaborer le modèle standard, qui explique la plupart des phénomènes naturels, mais pas tous.

Alors que les physiciens se tournent vers la théorie des cordes pour expliquer pourquoi la gravité est si faible, l'idée d'une vaste cinquième dimension refait surface, ce qui pourrait également expliquer la présence de matière noire.

Pour mieux comprendre la structure cristalline du silicium, les chercheurs du NIST l'ont bombardé de neutrons et ont évalué l'intensité, les angles et les intensités de ces particules pour tirer des conclusions sur la structure.

Des ondes stationnaires sont générées entre et au-dessus des rangées (ou feuilles) d'atomes lorsque les neutrons traversent la structure cristalline. Lorsque ces ondes se rencontrent, elles produisent de minuscules motifs connus sous le nom d'oscillations de pendellösung, qui fournissent des informations sur les forces rencontrées par les neutrons au sein de la structure.

Chaque force est véhiculée/représentée par des particules porteuses, dont la portée est proportionnelle à leur masse.

Par conséquent, une particule sans masse, telle qu'un photon, a une portée infinie et vice versa (dans les deux sens). En limitant la portée sur laquelle une force peut agir, on limite également sa puissance. Des expériences récentes ont permis de limiter la puissance de la cinquième force présumée sur une échelle de longueur allant de 0,02 à 10 nanomètres, indiquant ainsi une plage dans laquelle chercher la cinquième dimension où cette force opère.

La poursuite des recherches dans ce domaine pourrait bientôt conduire à la découverte de cette nouvelle dimension et, pour la première fois dans les écoles, les professeurs de physique, tout comme les étudiants, pourront se pencher sur un concept abstrait.

Auteur: Internet

Info: Nous sommes sur le point de découvrir la 5e dimension, ce qui va changer tout ce que nous savons de la physique.http://amazingastronomy.thespaceacademy.org/2022/09

[ interactions fondamentales unifiées ] [ gravitation - électromagnétisme ] [ univers quantique et matière condensée ] [ penta ]

 

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survie

Même chez les plantes, l'habit ne fait pas le moine
Le Kwongan est une région écologique unique du sud-ouest de l'Australie. Elle a dévoilé quelques secrets souterrains du royaume végétal à des chercheurs de l'Université de Montréal et de l'University of Western Australia. Dans cet endroit on retrouve un type de végétation arbustive exceptionnellement riche en espèces qui poussent sur des sols parmi les plus infertiles au monde..
Cette particularité a permis aux chercheurs de découvrir que les plantes utilisent une diversité époustouflante de stratégies d'acquisition des éléments nutritifs dans ces sols extrêmement infertiles. "En milieu naturel, les plantes adaptées aux sols infertiles utilisent presque toutes la même stratégie aérienne leur permettant d'utiliser les nutriments du sol très efficacement: elles produisent des feuilles très coriaces qui persistent pendant plusieurs années. Par contre, jusqu'à maintenant la diversité des adaptations souterraines des racines dans les sols très pauvres demeurait inconnue.
Selon leur étude publiée dans la revue Nature Plants, le Kwongan contient presque toutes les adaptations d'acquisition des nutriments connues dans le monde végétal, sur des sols si pauvres que l'agriculture y est totalement impossible sans avoir recours à une quantité phénoménale de fertilisants. "Jusqu'ici, les scientifiques croyaient que la sélection naturelle aurait dû favoriser une seule stratégie racinaire particulièrement efficace pour l'acquisition des nutriments, étant donné l'extrême infertilité des sols, or, contrairement à ce que l'on observe pour le feuillage, où les différentes espèces de plantes convergent toutes vers la même stratégie d'utilisation efficace des nutriments dans les feuilles, il ne semble pas exister de solution miracle d'acquisition des nutriments par les racines dans les sols très pauvres. Des plantes poussant côte-à-côte peuvent utiliser des stratégies complètement différentes avec autant de succès.
Si les arbustaies semi-arides d'Australie sont perçues comme banales et homogènes, la réalité s'avère complètement différente. "Certaines plantes forment des symbioses racinaires avec des champignons, d'autres avec des bactéries, tandis que d'autres capturent et digèrent des insectes pour les nutriments qu'ils contiennent. De plus, un autre grand groupe d'espèces excrètent des composés organiques leur permettant d'augmenter la disponibilité des nutriments, dit Graham Zemunik, premier auteur de l'étude. Le Kwongan australien est l'un des points chauds de la diversité végétale sur la planète, au même titre que les forêts tropicales".
"Partout dans le monde, on transforme les écosystèmes à un rythme effarant, déclare M Zemunik. Afin de protéger la biodiversité dans le mesure du possible, il essentiel de mieux comprendre le fonctionnement des écosystèmes. Pour y parvenir, notre étude démontre l'importance d'étudier ce qui est dissimulé sous terre et qui n'est pas immédiatement perceptible."
Cette étude, financée par le Conseil australien de la Recherche et la Fondation Kwongan, fait partie d'un programme de recherche plus large mené par le professeur Etienne Laliberté explorant les liens entre la fertilité des sols, la biodiversité végétale et le fonctionnement des écosystèmes. Il est affilié à l'Institut de recherche en biologie végétale de l'Université de Montréal et son département des sciences biologiques. Il est également affilé à la School of Plant Biology de l'University of Western Australia, où il était superviseur de doctorat du premier auteur de l'étude, Graham Zemunik.

Auteur: Internet

Info: avril 2015

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